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La démission d’un commissaire

Le commissaire européen à la Consommation et à la Santé, le Maltais John Dalli, a été contraint de démissionner hier, suite à un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). L’office a établi qu’un homme d’affaires maltais avait fait miroiter ses relations avec John Dalli auprès du groupe de tabac Swedish Match, disant qu’il se faisait fort, moyennant une modeste rétribution, de convaincre la Commission, via John Dalli, de permettre la commercialisation dans toute l’UE du tabac à chiquer suédois qui n’est aujourd’hui pas autorisé. Cela dit, il ne s’est rien passé de tel. Mais l’OLAF considère que John Dalli devait être au courant de la manœuvre. Ce que celui-ci nie énergiquement.

Il est tout de même assez curieux que la Commission contraigne un de ses membres à la démission sur un simple soupçon de connivence. Sans doute est-elle toujours traumatisée par l’affaire Edith Cresson, quand elle avait défendu celle-ci bec et ongle avant de devoir démissionner en bloc…

Mais il est vraisemblable aussi que José Manuel Barroso, sur fond de total mépris de Bruxelles pour l’île catholique, ait saisi la première occasion de se venger d’un homme qui avait osé manifester son désaccord dans l’affaire libyenne. John Dalli, qui est l’une des principales personnalités politiques de Malte (il a été pendant très longtemps ministre des Finances, puis ministre de la Santé et des Affaires sociales) avait ouvertement critiqué la position de la Commission concernant la révolution libyenne (il est vrai qu’il avait quelques intérêts dans ce pays voisin). Et il avait été contraint de présenter des excuses…

John Dalli avait été accusé de corruption lorsqu’il était ministre. Mais il avait été entièrement disculpé et c’est son accusateur qui avait été condamné une peine de prison.

On avait également parlé de John Dalli lors de l’affaire de l’agenda pour les lycéens européens, qui signalait diverses fêtes religieuses mais aucune fête chrétienne. Cet agenda relevait de la responsabilité du commissaire à la Consommation, et ça faisait vraiment tache pour un commissaire maltais… John Dalli s’était publiquement excusé, disant qu’il prenait des mesures pour que cela ne se reproduise plus.

Commentaires

  • "avait ouvertement critiqué la position de la Commission concernant la révolution libyenne (il est vrai qu’il avait quelques intérêts dans ce pays voisin). Et il avait été contraint de présenter des excuses…"

    A part ça, l'UE c'est la paix... ;-)

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