Le président italien Giorgio Napolitano, en visite en Allemagne, a annulé le dîner prévu hier soir avec Peer Steinbrück, le candidat social-démocrate à la chancellerie.
Pourtant Napolitano est lui aussi un homme de gauche, ancien communiste. Mais il est le président italien, et il n’admet pas qu’on traite de clowns les personnalités politiques de son pays, aussi contestées ou contestables soient-elles. Or c’est ce qu’a fait Peer Steinbrück en déplorant les scores de Beppe Grillo et Silvio Berlusconi.
« Nous avons un profond respect pour l’Allemagne, a déclaré Napolitano, et évidemment nous exigeons que notre pays soit également respecté. »
Cela me fait penser aux ministres tchèques défendant avec panache Vaclav Klaus devant le Parlement européen alors qu’ils n’étaient pas sur sa ligne anti-UE.
Quant à Peer Steinbrück, c’est aussi l’homme de gauche qui avait essayé de cacher qu’il donnait des conférences grassement payées dans des réunions organisées par des banques, qui affirma que jamais il ne boirait un vin à 5€ la bouteille, et que le salaire du chancelier allemand est trop bas… Si le parti social-démocrate voulait se suicider, c’est cet homme-là qu’il choisirait pour être candidat face à Angela Merkel.
Ah bon, c’est le cas ? C’est étrange…
Commentaires
Intéressant.
L'Allemagne depuis sa réunification dans notre Europe déliquescente penche de plus en plus vers ses démons traditionnels et la France est incapable de la retenir alors que c'était sa politique depuis De Gaulle. Une Allemagne sans un frein diplomatique et amical est un train fou. Sa politique actuelle s'inscrit dans celle des créateurs de ce pays neuf (XIX siecle).
Même si la remarque de cet homme politique est insignifiante, elle est bien un indice du fléchissement allemand traditionnellement porté par son arrogance, Deutschland Uber Alles. Nous l'avons payé cher depuis 1870 et nous pourrions avoir une nouvelle facture à honorer prochainement.