Le Professeur Kenneth Armstrong est le directeur du Centre for European Legal Studies de l’université de Cambridge, et à ce titre il est considéré comme l’un des plus grands « experts » du droit européen. Il vient de donner son avis à propos du référendum qui va être organisé en Ecosse sur l’indépendance du pays.
Il a envoyé une « communication » à la commission pour l’Europe du Parlement écossais, dans laquelle il déclare qu’on ne doit pas supposer a priori que les Ecossais soient favorables à l’adhésion à l’UE, puisque d’autres peuples ont rejeté cette adhésion.
Or, comme on le sait, si les Ecossais votent l’indépendance, l’Ecosse indépendante devra faire acte de candidature à l’Union européenne si elle veut en faire partie (ce à quoi tiennent les dirigeants « indépendantistes »).
Donc, pour Kenneth Armstrong, on doit poser la question aux citoyens. La double question : celle de l’indépendance, celle de l’adhésion à l’UE.
Si les Ecossais répondent oui aux deux questions, alors ce sera un argument très fort pour que soient facilitées les négociations d’adhésion de l’Ecosse à l’UE.
Et s’ils rejettent l’indépendance et votent pour l’UE (ce qui est dans l’ordre du possible, si ce n’est du probable), ce vote ne pourra pas être ignoré du reste du Royaume Uni dans les débats sur l’Europe…
Bref, il s’agit d’utiliser le référendum écossais comme un moyen de pression sur les eurosceptiques britanniques… pour les inciter à abandonner le référendum prévu sur l’Europe…