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Europe - Page 124

  • La CSU de plus en plus… euro-exigeante ?

    Selon le Spiegel, la CSU entreprend une « campagne électorale anti-Bruxelles ». Le journal s’est procuré un document interne du grand parti bavarois pour les prochaines élections européennes, titré : « Avenir de l’Europe : liberté, sécurité, régionalité et proximité des citoyens ».

    Outre les vives critiques de nombre d’aspects de la construction européenne, le document propose des réformes, dont le retour de certaines compétences aux Etats membres, notamment la politique régionale et des éléments d’un « marché unique sur-réglementé ». Et, comme « nous avons besoin d’une thérapie de sevrage des commissaires intoxiqués par les règlements », l’instauration d’une « Cour de la subsidiarité », ou « des compétences », qui jugerait les cas où la Commission européenne outrepasse son autorité.

    Le texte souligne le ferme soutien du parti à l’organisation de référendums sur les questions européennes, et à un resserrement de la Commission européenne.

  • La Lettonie dans la zone

    La Lettonie rejoint aujourd’hui la zone euro.

    Près de 60% des Lettons sont opposés à la monnaie unique.

    On appelle ça la démocratie (européenne).

    Selon les spécialistes, cette entrée de la Lettonie dans la zone euro devrait doper la circulation d’argent sale, en provenance des anciens pays du bloc soviétique, dans le secteur bancaire de cet Etat. En effet 13 des 20 banques lettones sont considérées comme des refuges pour fonds douteux. La stabilité promise au pays et sa « politique permissive », dit l’Associated Press, sont des facteurs d’attraction…

  • Les Anglais énervent le Big Brother bruxellois…

    Le ministre britannique du Travail, Iain Duncan Smith, a déclaré la semaine dernière que le gouvernement avait l’intention de demander que les immigrants fassent preuve d’une « maîtrise raisonnable » de la langue anglaise pour pouvoir bénéficier des aides publiques.

    Le commissaire européen aux Affaires sociales (et à « l’Inclusion »), Laszlo Andor, a aussitôt menacé David Cameron de poursuivre le Royaume Uni devant la Cour de Justice de l’Union européenne s’il n’abandonnait pas ce projet « xénophobe ». L’UE a des « règles claires » que le Royaume Uni « doit appliquer comme les autres Etats », a-t-il dit, soulignant que la Commission avait déjà traîné le Royaume Uni devant la Cour pour la faire condamner et qu’elle n’hésiterait pas à le refaire.

    Laszlo Andor, qui avait déjà traité le Royaume Uni de « sale Etat » (« nasty State »), en a profité pour lancer une mise en garde générale : « Les responsables politiques doivent éviter de légitimer les réactions xénophobes qui affaiblissent l’esprit européen. »

    D’autre part, ces derniers jours a circulé une rumeur selon laquelle le gouvernement britannique avait l’intention de limiter à 75.000 le nombre annuel de migrants d’autres pays de l’UE. Sans même chercher à savoir si c’était vrai, la Commission européenne a réagi, hier, en signifiant que « de telles restrictions seraient illégales ».

    Le ministre de l’Intérieur Theresa May a expliqué que le gouvernement réfléchissait à une limitation du nombre d’immigrants, sans avoir encore de chiffres, mais qu’il s’agirait seulement de personnes venant de futurs pays membres de l’UE.

    Le directeur d’Open Europe Berlin a déclaré sur la BBC que le gouvernement allemand voyait d’un bon œil les tentatives britanniques de réformer les règles européennes sur l’accès des migrants aux aides sociales, mais était content de voir le Royaume Uni mener l’affaire et jouer le rôle du méchant flic tandis que l’Allemagne joue le rôle du gentil flic…

  • L’ingérence américaine en Ukraine

    Samedi et dimanche, le sénateur John McCain (ancien candidat républicain à la Maison Blanche contre Obama) était à Kiev. Il a rencontré les chefs de l’opposition, il a apporté son soutien aux manifestants et a proclamé que l’Ukraine n’avait pas d’autre avenir que dans l’Union européenne. Selon un commentaire publié sur le site rt.com, il aurait dit également : « L’ingérence russe en Ukraine est illégale, personne ne doit faire s’ingérer en Ukraine. » Sic.

    Républicains et démocrates sont donc unis pour dicter à l’Ukraine ce qu’elle doit faire. Quelques jours plus tôt, le 10 décembre, Victoria Nuland, vice-secrétaire d’Etat chargée de l’Eurasie, apportait également son soutien, et donc celui du gouvernement américain, aux manifestants. On la voit sur une photo distribuer des gâteaux aux policiers anti-émeute… Comme on le sait, le ridicule ne tue pas. Mais la photo souligne que l’ingérence américaine, du gouvernement américain, est une incontestable réalité.

    Voir aussi le communiqué de Bernard Antony.

  • Un os néerlandais

    C’était jeudi dernier mais je ne l’ai appris qu’aujourd’hui : le Parlement néerlandais a voté contre la candidature de l’Albanie à l’Union européenne. Le vote est contraignant, donc le gouvernement devra faire capoter l’accord qui devait être signé lors du prochain sommet européen, les 19 et 20 décembre prochains.

    Le Parlement européen avait voté une résolution favorable à l’accueil de l’Albanie, et le commissaire européen à l’élargissement, Sefan Füle, s’était déjà félicité de la décision de donner à l’Albanie un statut de candidat, soulignant, deux jours avant le vote du Parlement néerlandais, que 2013 était « une bonne année » pour l’Albanie…

    Il est vrai qu’il est quand même curieux, pour un gouvernement, de demander l’avis de son Parlement, et encore plus curieux, pour un Parlement, de ne pas voter dans le sens voulu par la pensée unique de Bruxelles…

    Si on se met à respecter la démocratie, on en arrive à de telles extrémités…

    Ne croyez pas que le Premier ministre néerlandais ira présenter ses plates excuses au sommet de cette semaine. Si c’est bien le gouvernement qui a présenté au Parlement le texte sur l’Albanie, tous les députés du parti du Premier ministre ont voté contre, comme ceux du parti de Gerd Wilders. Ce sont seulement les socialistes de la coalition gouvernementale qui ont voté pour…

    Et pendant ce temps-là les relations sont au beau fixe entre le gouvernement néerlandais et le gouvernement britannique. Ce lundi matin avait lieu un débat à La Haye, organisé par Open Europe, précisément sur ce thème : « Réformer l’Union européenne : comment les Pays-Bas et le Royaume Uni peuvent-ils travailler ensemble de façon plus étroite ? » Avec notamment le ministre britannique des Affaires européennes, David Lidington, et le porte-parole du VVD (le parti du Premier ministre néerlandais) pour les Affaires européennes. Dans une interview à un journal néerlandais, David Lidington déclare que « nous avons beaucoup en commun » et que « ce que disent Mark Rutte et Frans Timmermans [le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères] est en harmonie avec nos instincts ».

  • La Cour européenne de Justice décide de nos lois

    Un homosexuel français, pacsé, poursuivait son employeur parce qu’on ne voulait pas lui donner les jours de congé et la prime prévus pour un mariage. En première instance comme en appel, il fut débouté, puisque il n’y avait pas de mariage. Il est allé en cassation. Et la Cour de cassation, au lieu de constater que le jugement ne pouvait pas être autre, a demandé son avis à la Cour de Justice de l’Union européenne. Laquelle vient de donner tort à l’employeur, parce qu’il y a eu « discrimination ».

    Le raisonnement de la CEJ est que, par un pacs, le plaignant se trouve « dans une situation comparable à celle d’un travailleur qui se marie », et comme il ne peut pas se marier, on doit lui donner les mêmes avantages que celui qui peut se marier.

    En bref, c’est la logique du soi-disant « mariage pour tous ». La Cour de Justice part du principe qu’une personne doit pouvoir se marier avec une autre personne quel que soit son sexe, et que si le loi ne le permet pas, cela n’implique en rien que les non-mariés n’aient pas les mêmes avantages que les mariés…

    Il me semble que la Cour européenne des droits de l’homme n’en est pas encore arrivée à cette aberration et juge en fonction de la législation du pays du plaignant.

    Mais ici il ne s’agit pas des droits de l’homme en Europe. Il s’agit de la dictature homo de l’UE.

  • Un petit échec à la culture de mort au Parlement européen

    La proposition de résolution « sur la santé et les droits sexuels et génésiques » présentée par Edite Estrela, la vice-présidente portugaise de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres, a été rejetée de justesse, par 334 voix contre 327.

    Les députés ont adopté la proposition alternative, présentée par le PPE, renvoyant aux Etats membres toute décision sur l’avortement et l’éducation sexuelle, selon le principe de subsidiarité inscrit dans les traités.

    C’est le bon côté de l’élargissement de l’Union européenne à des pays qui ne sont pas aussi pourris que le nôtre…

    Edite Estrela a naturellement rugi contre « l’hypocrisie et l’obscurantisme ».

    Et pour les socialistes français c’est un « jour de deuil pour les droits des femmes en Europe ». Sylvie Guillaume se livre à une diatribe mensongère, faisant croire que rejeter cette résolution équivaut à « nier le droit des femmes » à ceci ou à cela, alors qu’il s’agissait d’une résolution non contraignante, de ces textes idéologiques que l’on vote sans cesse au Parlement européen, qui n’imposent rien à personne, mais qui, peu à peu, installent la culture de mort et plus généralement la pensée unique comme le seul horizon de la politique européenne.

    On notera aussi la réaction de Corinne Lepage, que je ne savais pas si engagée dans la subversion :

    « Le PPE allié à l'extrême droite viennent de gagner contre les droits et libertés des femmes. »

     

  • L’arrogance rend bête

    Revoilà l’ineffable Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, commissaire à la Justice. Non, cette fois elle ne s’en prend pas à la Hongrie ou à un pays qui rejette l’homofolie, mais au… Royaume-Uni. Les Britanniques sont déjà remontés comme une pendule face à l’UE, les remontrances de Viviane Reding ne vont pas arranger les choses…

    Ces derniers temps, David Cameron peste contre ce qu’il appelle le « tourisme social » : de plus en plus de ressortissants des pays européens les plus pauvres profitent de la liberté de circulation intérieure à l’UE pour s’établir en Grande-Bretagne afin de vivre aux crochets des Britanniques, grâce aux généreuses prestations sociales. Et il cherche à persuader d’autres gouvernements de faire pression avec lui sur la Commission européenne.

    Hier, Theresa May, ministre britannique de l’Intérieur, était à Bruxelles, à une réunion des ministres de l’Intérieur :

    « Nous venons participer à cette réunion pour demander de modifier l'application de la libre circulation dans l'UE. Nous devons être en mesure de la freiner tant que nous ne sommes pas en mesure d'éviter une immigration massive. » Et de proposer une solution : « Cela pourrait se faire par exemple en requérant des nouveaux Etats-membres qu’ils atteignent un certain niveau de PIB par habitant avant d’avoir un plein accès à la libre-circulation. »

    Réplique cinglante de Viviane Redding :

    « La liberté de circulation est un droit, et comme tous les droits il impose des obligations. Il ne signifie pas qu'il donne libre droit aux systèmes sociaux des États membres. Les règles européennes sont claires. Chaque État membre est libre de décider quelles prestations il veut accorder et de déterminer les conditions dans lesquelles il va les verser, à qui il va les verser et pendant combien de temps. Il faut arrêter d'accuser la Commission européenne ou les lois européennes lorsque les choix nationaux et les règles nationales sont en cause. Si les Etats membres veulent restreindre le bénéfice des prestations sociales, ils doivent modifier leurs systèmes de prestations sociales pour le rendre moins généreux… »

    En bref : c’est nous qui décidons des règles de la libre circulation, qu’il n’est pas question de modifier, et c’est à vous de vous adapter, en cassant vos prestations sociales…

    On imagine l’impact sur l’opinion publique britannique, au moment où l’on ne parle que du futur référendum sur l’appartenance du Royaume Uni à l’UE…

    Parmi les pays qui manifestent un intérêt certain pour la doléance britannique, il y a l’Allemagne. Et l’on retiendra le commentaire du ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich :

    « Nous avons besoin d’une position commune, de savoir comment protéger la liberté de mouvement et comment prévenir les abus. Et si c’est nécessaire, il faudra se mettre d’accord de manière multilatérale sur une approche commune, en dehors du cadre de l’Union européenne. »

    (L'essentiel, Euronews)

  • Ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent

    C’était un triste sommet du « partenariat oriental », à Vilnius, puisque l’on devait y célébrer un accord avec l’Ukraine, et que l’Ukraine a fait volte face juste avant, pour rejoindre l’union douanière de Poutine. Il devait aussi y avoir l’ouverture des discussions pour un accord avec l’Arménie. Mais l’Arménie elle aussi est passée à la Russie. On n’avait plus à se mettre sous la dent que deux pré-accords, avec la Géorgie et la Moldavie, en croisant les doigts pour que dans les mois prochains ces pays ne succombent pas également aux sirènes russes…

    Les eurocrates étaient évidemment furieux contre la Russie de Poutine. C’était à qui serait le plus virulent. Le si falot Herman Van Rompuy, tellement incolore qu’on l’avait oublié, a promis qu’il exigerait de Poutine, au prochain sommet UE-Russie, qu’il cesse le « harcèlement » des anciens pays du bloc soviétique. Sic. Il a demandé aux dirigeants des anciens pays soviétiques de « ne pas céder aux pressions extérieures, encore moins de la Russie » (mais de l’UE, oui…). Et il a suggéré que l’attitude russe envers l’Ukraine « pourrait être en violation des accords d’Helsinki ». Sic.

    Embrayant sur cette idée si géniale, José Manuel Barroso n’a pas craint d’ajouter :

    « Le temps de la souveraineté limitée est passé. »

    Il faisait allusion à la doctrine soviétique des la souveraineté limitée, utilisée notamment par Brejnev pour justifier l’invasion de la Tchécoslovaquie. Mais dans la bouche du président de la Commission européenne, qui n’a de cesse depuis un demi-siècle de limiter, rogner, puis carrément détruire, la souveraineté des Etats membres de l’UE, c’est surréaliste.

  • La sortie de Lord Sumption contre la Cour européenne des droits de l’homme

    Lord Sumption, juge à la Cour suprême du Royaume Uni, a donné une conférence en Malaisie qui n’est pas passée inaperçue à Londres. Il s’en est pris en effet en termes peu diplomatiques à la Cour européenne des droits de l’homme, qu’il voit comme le « porte-drapeau international de la loi fondamentale fabriquée par des juges ».

    Prenant en exemple les jugements répétés de la Cour enjoignant la Grande-Bretagne à donner le droit de vote aux prisonniers, il dit : « Donner force de loi à des valeurs pour lesquelles il n’y a pas de mandat populaire n’est démocratique que dans le sens où l’ancienne République démocratique allemande était démocratique. »

    C’est la première fois qu’un haut responsable britannique accuse carrément la Cour européenne des droits de l’homme de saper la démocratie parlementaire.

    Cette Cour, ajoute-t-il, utilise le mot « démocratie » comme un terme d’approbation de ses décisions ; or, comme disait George Orwell, « si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée ».

    La Cour a transformé la Convention des droits de l’homme, qui devait être « une sauvegarde contre le despotisme », en « modèle pour de nombreux aspects de l’ordre juridique interne ». Ainsi l’article 8 qui garantit le droit à la vie privée et familiale a-t-il été conçu comme une protection contre la surveillance par des gouvernements totalitaires. Mais « dans les mains de la Cour de Strasbourg, il a été étendu au statut juridique des enfants illégitimes, à l’immigration et à la déportation, à l’extradition, à des aspects de la détermination des peines, à l’avortement, à l’homosexualité, au suicide assisté, à l’enlèvement d’enfants, aux droits des propriétaires et des locataires, et à beaucoup d’autres choses encore. Aucune de ces extensions n’est justifiée par les termes exprès de la Convention. »

    « En pratique il est impossible de renverser par la loi les décisions de la Cour, sauf à se retirer tout à fait de la Convention », dit-il encore. Les démocraties « sont rarement détruites par un choc soudain et extérieur, ou par des décisions impopulaires ». Le processus est généralement « plus banal et insidieux » : elles sont « lentement vidées de ce qui les fait démocratiques, par un processus graduel de désintégration interne et de montée de l’indifférence ».

    (Source : Mail Online, sauf la première citation qui est d’un article du Times réservé aux abonnés, cité par Open Europe.)