Le secrétaire général du groupe des Conservateurs et Réformistes européens au Parlement européen, Daniel Hannan, a tenu une conférence de presse hier pour annoncer le nom de son candidat au poste de président de la Commission européenne. Et ce fut pour annoncer… qu’il ne présenterait pas de candidat : « Nobody for président ».
La participation à ce processus, a expliqué Daniel Hannan, ne ferait que légitimer la vision fédéraliste du super-Etat européen, qui est peu ou prou celle de tous les candidats, dont les principaux sont interchangeables. Or « il n’existe aucune preuve d’une demande populaire d’attribution de postes plus pan-européens ».
Bien au contraire.
Daniel Hannan a produit un sondage réalisé par ComRes en Pologne, Espagne, Italie, Allemagne, France et Royaume-Uni. Il apparaît que 65% des citoyens de ces pays n’ont jamais entendu parler de Martin Schulz (le candidat socialiste, président du Parlement européen), 66% n’ont jamais entendu le nom de Jean-Claude Juncker, probable candidat du PPE, qui était encore le mois dernier président de l’eurogroupe et a été Premier ministre du Luxembourg pendant près de 20 ans, 84% n’ont jamais entendu parler de Guy Verhofstadt, le candidat libéral, Premier ministre de Belgique pendant dix ans avant de devenir président du groupe ALDE. Le sondage montre aussi que les gens trouvent que leur pays a déjà trop cédé de pouvoirs à l’UE (55% contre 25%), que l’UE n’est pas en phase avec eux (67% contre 19%), que l’UE va dans la mauvaise direction (60% contre 24%).
Le président du groupe, Martin Callanan, a déclaré que cette absence de « démos » européen signifiait que toute tentative de faire élire au suffrage universel européen le président de la Commission européenne serait illégitime : « Est-ce que vous croyez qu’un Danois, là-bas, va se dire : est-ce que je préfère Jean-Claude Juncker pour être président de la Commission européenne, ou Martin Schulz ? Nous vivons dans une bulle, ici à Bruxelles. Nous nous intéressons au sujet, nous le connaissons. Mais, vraiment, dans le monde au-dehors, il est difficile de croire que plus d’un micro-pourcentage de la population peut réellement baser son vote sur des considérations sérieuses concernant les candidats trans-européens… »
Non seulement le groupe ne présentera pas de candidat, mais en outre il ne publiera pas non plus de programme. Parce qu’il est une alliance de partis et que chacun a son propre programme. Le groupe (actuellement de 58 députés) a été constitué en 2009 par les conservateurs anglais et les tchèques de l’ODS qui ont quitté le PPE, et qui ont été rejoints par divers députés, notamment les Polonais du PiS.
Cela n’empêchera pas les députés du groupe de participer aux débats, et d’exiger de participer aux débats sur la présidence de la Commission, a souligné Martin Callanan.
D’autre part, le groupe Europe de la liberté et de la démocratie (35 députés), piloté par les anti-UE anglais de l’UKIP (Nigel Farage), ne présentera pas non plus de candidat.
Commentaires
Pas de soucis à se faire. Les sbires de Satan font tout actuellement pour démolir tout ordre établi et toute autorité. Ils sont en train d'exaspérer les peuples, mais c'est voulu. Pour que les peuples acceptent l'Antéchrist qui viendra comme un "sauveur" et un "restaurateur" de l'autorité et de l'ordre. Il balayera tous ces incapables, démocrates, idiots utiles, auxiliaires devenus inutiles, mais nous aurions tort de nous en réjouir, car ce sera à la gloire du (faux)-messie. Avant , il leur faut liquider toute trace du Vrai Messie et de son Eglise.
Bien vu...