Les évêques qui ont formellement interdit l’application de Summorum Pontificum sont rares, car le motu proprio est une loi de l’Eglise et s’y opposer c’est s’opposer à la loi de l’Eglise…
Mais Mgr Malloy, évêque de Rockford, Illinois, vient d’écrire dans une lettre officielle à ses prêtres, d’abord que sans son autorisation expresse il est interdit de célébrer la messe ad orientem, et ensuite qu’il est interdit de célébrer la messe antéconciliaire.
Car ce qui compte c’est « l’unité liturgique »…
Le plus fort est qu’il se réfère explicitement à l’article 2 de Summorum Pontificum : l’article qui stipule qu’un prêtre n’a pas à demander l’autorisation de célébrer selon l’ancien missel...
(A la différence de l’ancien “patriarche” de Lisbonne qui avait purement et simplement interdit la messe traditionnelle sur tout le territoire portugais, Mgr Malloy tolère une réserve d’Indiens liturgiques dans son diocèse, un lieu de culte desservi par l’Institut du Christ Roi.)
Commentaires
L’évêque en question est un canoniste. Il faut donc faire très attention à ce qu’il écrit car on peut être sûr que cela a été bien pesé avant d’être écrit.
En faisant explicitement référence à l’art 2 du motu proprio cet évêque nous rappelle qu’est permis à tout prêtre catholique de rite latin, qu’il soit séculier ou religieux, d’utiliser le Missel romain publié en 1962 par le Bienheureux Pape Jean XXIII aux Messes célébrées sans le peuple, et cela quel que soit le jour, sauf le Triduum sacré. Pour célébrer ainsi ces prêtres n’ont besoin d’aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire.
Par contre lorsqu’il fait référence à l’art 5 § 1 il rappelle que dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé s’il se doit d’accueillir volontiers leur demande de célébrer la Messe avec peuple selon le rite du Missel romain édité en 1962, jugera de la suite à donner à cette demande sous le gouvernement de l’évêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l’unité de toute l’Église.
Dire que « pour ce qui concerne l’art 2 pas de problème et pour ce qui concerne l’art 5 vous devez me consulter » ne me semble pas aller contre le droit. C’est la procédure normale.
Il faut aussi espérer que selon ce qui est prescrit au même canon 392 cet évêque veille bien à ce que des abus ne se glissent pas dans la discipline ecclésiastique, surtout en ce qui concerne le ministère de la parole, la célébration de l’Eucharistie lorsque est utilisé le Missel romain promulgué en 1970 par le Souverain Pontife Paul VI.
Ayant lu le texte ci-desssus, il y a de quoi être stupéfait de la réaction, oh ! combien brutale, de cet évêque interdisant dans son diocèse la messe tridentine.
Au regard du Droit Canon, tout prêtre peut parfaitement célébrer ce rite dans sa paroisse et ce, sans l'autorisation de m'ordinaire du lieu, c est la LOI.
De même, si un groupe de fidèles demande la célébration de de la messe tridentine dans leur paroisse à leur curé, ce dernier n'à sous aucune prétexte le pouvoir de s'y opposer, c est hélas ! le cas à Rueil Malmaison ou les traditionalistes pont reçu un fin de non recevoir du curé, Jacques ANELY.
Que pouvons-nous faire dans ce cas ?
Dans l attente de votre réponse,
Très Amicalement à vous
Mr ASSELBERGS
Catholique traditionaliste +
Malheureusement je crois que vous ne pouvez rien, sinon prier pour avoir un autre curé...
En théorie vous pouvez vous adresser à l'évêque, mais il y a toutes les chances qu'il vous envoie paître (ou plutôt qu'il ne vous réponde pas). Et ensuite vous adresser à Rome... qui vous renverra à l'évêque...
Encore avez-vous la chance de ne pas être dans un désert liturgique dans la région parisienne...
pourquoi avoir mis entre guillemets le titre de patriarche
que porte très régulièrement l'évêque de Lisbonne ?
Si Benoît XVI a supprimé le titre de "patriarche d'Occident" que les papes s'étaient attribués, à plus forte raison n'y a-t-il pas de patriarche de Lisbonne ou de Venise, même si Benoît XVI n'a pas osé supprimer ces colifichets qui sont des insultes à Antioche, Alexandrie ou Jérusalem.