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La nouvelle victime de François

François a destitué le grand maître de l’Ordre de Malte Matthew Festing (ce qui est un putsch contre l'Ordre souverain). Un porte-parole des chevaliers a déclaré, sans autre précision : « Le pape lui a demandé sa renonciation. Il a accepté. »

Ainsi se termine le bras de fer entre le grand maître qui avait viré le grand chancelier Boeselager coupable de distribuer des préservatifs, et François qui avait pris fait et cause pour le grand chancelier au point de nommer une commission d’enquête composée majoritairement de proches du coupable.

La dépêche de l’agence Reuters se conclut ainsi : « Le pape François a dit qu’il voulait que l’Eglise de 1,2 milliard de membres évite les “guerres culturelles” sur l’enseignement moral et montre de la miséricorde envers ceux qui ne peuvent pas vivre selon toutes ses règles, spécialement les pauvres. »

On attend avec intérêt les commentaires, notamment celui du cardinal Burke.

Commentaires

  • Le Grand Maître, via le Cardinal Burke avait informé le pape des problèmes avec Boeselager. Il serait intéressant de savoir ce que le pape a dit à ce moment-là. Peut-être rien, comme avec les "dubia". En effet attendons les révélations sur cette affaire. Le Grand Maître n'est plus tenu à la réserve. Encore faut-il que le Conseil souverain accepte cette démission.
    Et si le pape ne veut pas de "guerres culturelles" (ou cultuelles) qu'il commence par donner l'exemple.

  • Faisant la constatation que « le Pape Benoît XVI a abdiqué dans des circonstances très inhabituelles et a été remplacé par un Pape dont la mission apparente est de fournir une composante spirituelle à l'agenda idéologique radical de la gauche internationale », cinq catholiques, parmi lesquels le rédacteur en chef de The Remnant viennent d’adresser une lettre au Président Trump : Vatican-Democratic Party Alliance? (Catholics Ask Trump Administration to Investigate)
    http://remnantnewspaper.com/web/index.php/en/articles/item/3001-did-vatican-attempt-to-influence-u-s-election-catholics-ask-trump-administration-to-investigate
    traduction sur http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2017/01/alliance-vatican-democrates-us.html )

  • Brigre ! François 1er serait-il dans le collimateur de cette investigation, avec les questions clés :

    - À quelle fin l'Agence de Sécurité Nationale [ NSA --- National Security Agency ] a-t-elle surveillé le Conclave qui a élu le Pape François ?

    - Quelles autres opérations secrètes ont été menées par des agents du gouvernement Américain concernant la démission du Pape Benoît XVI ou le Conclave qui a élu le Pape François ?

    - Les agents du gouvernement Américain ont-ils eu des contacts avec la « Mafia du Cardinal Danneels » ?

    - Les transactions monétaires internationales avec le Vatican ont été suspendues au cours des derniers jours avant la démission du Pape Benoît XVI. Y a-t-il eu des organismes gouvernementaux américains impliqués dans cela ?

    - Pourquoi les transactions monétaires internationales ont-elles repris le 12 février 2013, le lendemain de la démission de Benoît XVI ? C'était pure coïncidence ?

    - Quelles actions, le cas échéant, ont-elles été prises par John Podesta, Hillary Clinton et d'autres personnes liées à l'administration Obama qui ont participé à la discussion proposant la fomentation d'un « Printemps Catholique » ?

    - Quel était le but et la nature de la rencontre secrète entre le Vice-Président Joseph Biden et le Pape Benoît XVI au Vatican vers le 3 juin 2011 ?

    - Quels rôles ont joué George Soros et d'autres financiers internationaux qui résident actuellement sur le territoire des États-Unis ?

  • Bien fallacieuse la "miséricorde" de François pour qui "les règles" ne sauraient exister dans "sa" nouvelle Église !,
    @Dauphin : bien vu votre commentaire.

  • Je parierais que Mgr Burke ne dira rien (rien comme protestation, bien sûr). Il me semble plutôt, en bon chrétien, du genre à avaler les couleuvres les unes après les autres.

  • Comment cela en "bon chrétien"?
    Par exemple celui qui tend la joue gauche au détriment de la vérité?

  • @Luc
    Oui, et aussi celui des 2 versets suivants, sur le manteau donné en plus de la tunique arrachée, et sur le millier de pas ajouté au millier de pas forcé.

  • Le cardinal Burke a amplement montré son courage vis à vis du pape ces derniers mois.

  • C'est vrai que pour un pape qui se dit de la rue, l'ordre de malte est un anomalie avec ses chevaliers à cape et à bicorne.
    A rejoindre alors le "troupeau" bien discipliné des ONG du N.O.M ? Est ce que c'est derrière toute cette affaire, le pourquoi de la chose?
    Bizarre, bizarre, bizarre... Une affaire de plus bizarre....

  • toujours le même problème : le statut de l'Ordre de Malte
    Est-ce un état souverain ou un ordre religieux catholique ?
    la maneuvre du pape n'aurait-elle pas pour but de lui faire perdre le statut d'état souverain ?

  • C'est un sujet de droit International, mais, à ma connaissance (je ne suis pas juriste), ce n'est pas un "État". Il n'a aucun territoire et aucun citoyen.

    Le Saint-Siège est aussi un sujet de droit International. Mais il dispose quant à lui d'un territoire, la Cité-Etat du Vatican (avec une nationalité transitoire). Le Saint-Siège est l'entité qui, juridiquement, manifeste l'Eglise catholique. La République française ne reconnaît pas "le Vatican", mais le Saint-Siège, ce qui fait grincer des dents aux presbytophages enragés.

    Ainsi, si le Saint-Siège est juridiquement original, il l'est tout de même nettement moins que l'Ordre de Malte.

  • l'Ordre de Malte n'a plus de territoire depuis que celui qu'il gouvernait lui a été enlevé par Bonaparte; il n'en est pas moins resté un sujet du droit international reconnu comme tel par de très nombreux états, même s'il n'en est pas un lui-même à proprement parler
    qu'il n'ait pas de citoyens peut se discuter : il a des membres et, si je ne me trompe, il peut délivrer des passeports

  • Jamais dans l'histoire moderne de l'Église un pape ne s'était autant immiscé dans des affaires qui n'étaient pas de son ressort direct mais qu'il appartient aux autorités intermédiaires ou indépendantes de lui de régler. Un tel empiètement souligne une volonté totalitaire de la personne papale au prétexte de l'autorité que lui confère sa charge actuelle en contradiction totale avec le principe de subsidiarité pourtant reconnu par la doctrine sociale de l'Église et normalement promue par elle, et pas seulement en parole, principe qu'il ne serait même pas nécessaire de convoquer s'il n'était cette confusion des domaines et des compétences. D'ailleurs si un autre que Bergo avait commis ne serait-ce qu'un millionième de ses interventions malvenues il aurait été accusé d'autoritarisme et voué aux heures les plus sombres etc.

    Que les cardinaux convoquent un consistoire et le démettent!

  • cela n'est pas nouveau dans l'histoire de l'Eglise, il y en a de nombreux exemples, au Moyen Age en particulier, mais la solution que vous préconisez, canoniquement très discutable pour le moins, a déjà provoqué le Grand Schisme d'Occident

  • Entre nous, ne le dites vraiment à personne...
    Le 2e Grand Schisme d'Occident, pour ceux qui ne veulent pas fermer les yeux, il est là devant nous.

  • C'est pitoyable : ne pas déclencher de "guerre culturelle" ? Mensonge car il ne s'agit pas de guerre, ni de culture... Mais de rappeler la morale ; et cela n'a rien à voir avec les pauvres qui ne sont pas plus immoraux que les autres... Bref confusion totale et décision injuste. Absurdité ! Les cardinaux qui devraient nuit et jour prier à élire le bon pape, sont arrivés la fleur au fusil au conclave de 2013... Ils n'ont pas réfléchi, ne sont pas renseignés comme ils auraient dû le faire... Superficialité et au final désastre !

  • @ p.r. : certains se posent d'autres questions que celle de la superficialité des cardinaux qui auraient voté pour François lors du conclave. voir l'article sur Benoît et moi où il est dit que le site traditionaliste The Remnant demande à Donald Trump d'ordonner une enquête sur une présumée collusion entre le Partie démocrate et les circonstances qui ont conduit à l'élection de François (26/1/2017)
    http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/une-initiatiative-inoue-de-the-remnant.html
    Je suis de celles et ceux qui pensent que l'Eglise romaine est l'objet d'une manipulation occulte pour la dénaturer via l'avènement d'un "printemps catholique" revendiqué par les collaborateurs d'Hillary Clinton, comme révélé récemment.

  • ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'Eglise que les cardinaux élisent un pape sans, semble-t-il, tenir compte de l'inspiration du Saint Esprit
    les voies du Seigneur sont impénétrables, et il a toujours la possibilité de rappeler quelqu'un à lui

  • « Le pape François a dit qu’il voulait que l’Eglise de 1,2 milliard de membres évite les “guerres culturelles” sur l’enseignement moral et montre de la miséricorde envers ceux qui ne peuvent pas vivre selon toutes ses règles, spécialement les pauvres. »

    Est-ce à dire que Bergo légitime la contraception artificielle pour "les pauvres" contre l'enseignement constant et explicite de l'Église depuis Paul VI ? Navré mais je ne trouve pas d'autres significations à ces propos rapportés. D'ailleurs un journaliste ne prendrait pas la peine de les mentionner s'il n'allait dans le sens de la doxa. Bref la miséricorde est à nouveau prise en otage pour détruire l'enseignement de Notre Seigneur Jésus Christ.

  • Bizarre, bizarre, suite: l'Ordre de Malte qui ne peut pas renvoyer l'un de ses hauts responsables pour avoir distribué des préservatifs et le théoricien de l'avortement forcé invité au Vatican
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/01/le-th%C3%A9oricien-de-la-bombe-d%C3%A9mographique-et-de-lavortement-forc%C3%A9-au-vatican.html

  • Le grand maître est un religieux, avec des voeux dont celui d'obéissance. Si un pape qu'il croit légitime lui demande de renoncer à sa charge, il y renonce.
    Est-ce pour autant que le refus de reconnaître la pertinence de la commission papale est caduc ? Pas sûr du tout.

    Si les règles de l'ordre le permettent, il pourrait se donner comme nouveau grand-maître un chevalier qui n'a pas prononcé les voeux en question.
    Celui-là ne serait pas tenu à renoncer à sa charge.

  • A première vue, un chevalier de 1er rang doit prononcer les dits voeux. C'est parmi eux qu'on désigne le grand-maître.

    S'il avait voulu défendre vraiment la souveraineté de son ordre, le grand maître aurait donc dû refuser de se démettre. C'eut été une sorte de coup d'état, un refus d'obéissance, et une prise de position schismatique.

    Par ailleurs, aux yeux de certains, la demande de démission en était un autre : il avait rang de cardinal.
    Et, pour un motif non pas futile mais douteux, l'actuel "serviteur des serviteurs de Dieu" (...) lui demande de se démettre. Comme disait l'autre, "(...) ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît".

    Vivement que nous soyons libérés des foucades de notre pontife.

  • « François détruit l’Ordre Souverain de Malte »
    -Tribune libre de Mattei-

    "Dans sa rencontre avec le Grand Maître, le Pape François a annoncé son intention de « réformer » l’Ordre, c’est-à-dire la volonté de modifier sa nature religieuse même si c’est précisément au nom de l’autorité Pontificale qu’il veut commencer l’émancipation de ses normes religieuses et morales. C’est un plan pour la destruction de l’Ordre qui, naturellement, ne pourra se produire que par la capitulation des Chevaliers qui, malheureusement, semblent avoir perdu leur esprit militant qui les a distingués sur les champs des Croisades et dans les eaux De Rhodes, de Chypre et de Lépante.

    En agissant ainsi, cependant, le Pape Bergoglio a perdu beaucoup de crédibilité non seulement aux yeux des Chevaliers, mais d’un nombre croissant de fidèles qui voient la contradiction entre sa manière captivante et mielleuse de parler et sa manière intolérante et menaçante d’agir."
    ...
    https://magazinelavoixdedieu.wordpress.com/2017/01/26/francois-detruit-lordre-souverain-de-malte/

  • il s'était fait la main avec les Franciscains de l'Immaculée. Mais l'Ordre de Malte est un plus gros morceau, même si les idées anti-catholiques ont aussi cours chez eux. La lèpre moderniste dévore peu à peu les institutions d'Eglise.

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