La marginalisation de Mgr Brouwet à Lourdes se poursuit. Mgr Hérouard, « délégué apostolique » au sanctuaire par la grâce de François, vient de nommer un nouveau recteur du sanctuaire. Le P. André Cabes, qui avait été nommé recteur par Mgr Brouwet, est donc éjecté. Brutalement, comme cela apparaît clairement dans le communiqué de l’évêque. Le P. Cabes est non seulement de la région, mais il a été ordonné à Lourdes et il est un vrai connaisseur des apparitions. Le nouveau est un apparatchik, “Mgr” Ribadeau Dumas, qui était jusqu’au 1er juillet porte-parole de l’épiscopat (tendance LGBT, c'est tendance...).
Eglise - Page 46
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A Lourdes
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De pire en pire
François a créé un poste de « vice-chancelier de l’Académie pontificale des sciences ». Et il y a nommé Mgr Dario Viganò.
C’est à gerber.
Ce Viganò-là, disciple du cardinal Martini, est celui que François avait fait préfet du nouveau Secrétariat pour la communication du Saint-Siège. En mars 2018, il avait fait croire que Benoît XVI faisait l’éloge d’une série d’opuscules théologiques à la gloire de François, et faisait aussi l’éloge de celui-ci. C’était une immonde manipulation fondée sur un caviardage de la lettre de Benoît XVI. C’était tellement gros que ce Viganò-là fut contraint de démissionner. Sa nomination à un poste de « vice-chancelier » est une nouvelle insulte envers Benoît XVI.
D’autre part François a annoncé hier la création de 13 nouveaux cardinaux. Dont 10 en âge de voter. Le premier nommé est le président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux. Le dernier est un simple prêtre, non pas récompensé pour un service particulier envers l’Eglise ou une contribution théologique majeure, mais simplement parce qu’il est le chef de la section « migrants » du « dicastère pour le service du développement humain intégral ». Telles sont les priorités.
Où l’on voit que plus on avance dans le temps et plus il devient évident, hélas, que le prochain pape sera pire que celui-ci.
Parmi les trois vieux prélats qui ont reçu leur récompense, on note Mgr Michael Louis Fitzgerald, « archevêque émérite de Nepte ». En fait Mgr Fitzgerald fut président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux (lui aussi). Grand ami de l’islam, il avait présidé en 2003 un congrès interreligieux à Fatima, où l’intervenant vedette était le P. Jacques Dupuis, pour qui toutes les religions sont voulues par Dieu… Le jésuite Dupuis fut condamné par la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2001, et c’est en partie pour répondre à son hérésie que cette Congrégation (le cardinal Ratzinger) avait publié en 2000 la déclaration Dominus Jesus. En 2006, Mgr Fitzgerald était viré de son dicastère et nommé nonce en Egypte. Sa promotion au cardinalat est une autre insulte à Benoît XVI.
Addendum
Et j'oubliais l'archevêque LGBT:
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Dérive sans fin
Trois « théologiens catholiques » allemands publient un livre intitulé « Avec la bénédiction de l’Eglise ? », sous-titré : « Le partenariat homosexuel au centre de l’attention pastorale ». Le point d’interrogation est évidemment rhétorique, puisque l’un des auteurs est « marié » à un homme et organisateur des « offices religieux queer », et que l’éditeur présente le livre en citant cette phrase des auteurs : « L’actualité permanente de la question de la place des gays et des lesbiennes dans l'Eglise est l'expression [...] effrayante d'une Eglise qui ne reconnaît pas les signes des temps, et ignore la joie et l'espoir, le chagrin et la peur (Gaudium et spes) des gens d'aujourd'hui » (Dr. Stephan Loos, Dr. Michael Reitemeyer, Georg Trettin).
Le livre est préfacé, dit l’éditeur, « par Franz-Josef Bode et Stefan Hesse ». Sans même préciser que le premier est évêque d’Osnabrück et vice-président de la conférence épiscopale, et l’autre archevêque de Hambourg. Les deux diocèses où les deux autres auteurs du livre ont des postes importants : Loos est directeur de l’Académie catholique de Hambourg, Reitemeyer est son homologue à Osnabrück.
Parmi les contributions on remarque celle de Petra Dankova, intitulée « Deux femmes sur le chemin du mariage », qui décrit sa propre expérience « dans et avec l’Eglise ».
Ou celle de Johannes zu Eltz, curé-doyen de Francfort sur le Main, qui travaille depuis quelques années sur une liturgie de bénédiction des couples homosexuels.
Le livre fait suite à un colloque organisé début juin, notamment par Jens Ehebrecht-Zumsande : cet homme est un des principaux responsables de la pastorale du diocèse de Hambourg (directeur de la « stratégie Eglise missionnaire »…) ; il vit avec un autre homme, lequel est le chef de la Pride Hamburg, et il participe au Pride Salon mensuel.
Les deux évêques, qui se disent « au centre du débat », ne prennent pas formellement position, mais leur texte dégouline de chaleureuse sympathie envers les invertis pour lesquels l’Eglise doit impérativement faire quelque chose, tant dans le domaine de la doctrine que de la pastorale.
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Saint Darwin ?
Le diocèse de Cubao, dans la région de Manille, a ouvert mercredi la cause en béatification de Darwin Ramos, mort à l’âge de 17 ans en 2012. Le feu vert avait été donné par Rome en mars dernier.
Darwin Ramos était né en décembre 1994 dans un bidonville de Pasay, près de Manille. A 12 ans, alors qu’il a déjà découvert qu’il est myopathe, il devient volontaire pour venir en aide aux enfants des rues au sein de la fondation « Un pont pour les enfants ». Il découvre la foi catholique et en 2007 reçoit les sacrements de baptême et de confirmation et fait sa première communion. Il se fait remarquer par sa piété toute simple mais profonde et fait l’admiration de tous pendant ses derniers moments à l’hôpital.
On ne peut que souhaiter la béatification d’un enfant de bidonville, pour le donner en exemple aux autres. Mais ce que je n’arrive pas à comprendre c’est comment, dans un bidonville des Philippines, des parents ont pu appeler leur fils Darwin, et (donc) ne pas le baptiser…
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Retrouvailles
Deux prêtres et neuf religieuses syro-malabar sont arrivés dans diverses paroisses chaldéennes d’Irak pour prêter main forte au clergé local.
Les uns et les autres sont issus de la grande Eglise syriaque nestorienne qui était au VIIIe siècle la plus grande Eglise puisqu’elle s’étendait du Levant jusqu’en Chine. L’Eglise chaldéenne a subi ces dernières années une terrible hémorragie à cause de l’invasion américaine puis de la guerre de l’Etat islamique, alors que l’Eglise syro-malabar se développe (deux nouvelles éparchies ont été créées en Inde en 2017, et trois autres depuis 2001 aux Etats-Unis, en Australie et en Grande-Bretagne). L’Eglise syro-malabar est beaucoup plus importante que l’Eglise chaldéenne, mais elle n’a qu’un « archevêque majeur » et non un patriarche. Dans les années 1870, le patriarche chaldéen avait tenté de nommer des évêques chez les syro-malabar mais il avait été excommunié par Pie IX… Bref, dans les temps très anciens les syriaques de Mésopotamie envoyaient des prêtres et des évêques pour aider les chrétiens de l’Inde, et aujourd’hui c’est le contraire.
Mais c’est plus difficile, parce que, à l’époque, tout le monde parlait syriaque. Aujourd’hui les chaldéens parlent arabe et les syro-malabar malayalam. Et leur liturgie itou. Et la question est de savoir si les renforts sont plus ou moins partisans de la latinisation que leurs hôtes, sachant que les deux courants (retour à la tradition syriaque et latinisation) existent dans les deux Eglises…
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Benoît XVI et les théologiens qui ne parlent pas de Dieu…
On se souvient que Benoît XVI avait publié en avril dernier un texte important sur les origines des problèmes dits de « pédophilie » et d’« homosexualité » dans l’Eglise. Ce texte suscita de nombreuses oppositions et contestations, auxquelles Benoît XVI répond à son tour. En bref, dit-il, ceux qui contestent ce que j’ai écrit ne disent pas un mot de Dieu alors que c’était le mot essentiel de mon analyse. Et telle est la « gravité de la situation »…
Lire chez Benoît et moi les articles de Stefano Fontana et de Maike Hickson.
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Les bénédictins de l’Immaculée
Samedi matin a eu lieu à Taggia, en Italie, une cérémonie de réception des Bénédictins de l’Immaculée, en présence de l’évêque de Vintimille et des représentants des autorités civiles et militaires. On remarque qu’il y avait du monde à la messe pour accueillir les moines.
Les Bénédictins de l’Immaculée, qui résidaient depuis leur création en 2008 à Villatalla, dans le diocèse d’Albenga-Imperia, déménagent à une dizaine de kilomètres de là à vol d’oiseau, dans le diocèse voisin de Vintimillle-San Remo, plus près de la côte et de la frontière française. Dans un ancien couvent capucin qui n’avait plus de moines depuis dix ans.
Les bénédictins de l’Immaculée suivent en quelque sorte Antonio Suetta, qui était directeur du séminaire d’Albenga et fut nommé évêque de Vintimille peu avant la mise sur la touche puis l’élimination de Mgr Oliveri par François.
Comme Mgr Oliveri, Mgr Suetta est bienveillant envers la liturgie traditionnelle. Il a déclaré :
« Je m’unis à la communauté de Taggia, qui, je le sais, est très heureuse de voir le vieux couvent rouvert et habité par une communauté religieuse. Je remercie les pères capucins de leur bienveillance pour ce don à la fraternité bénédictine. Je souhaite la bienvenue à cette communauté dans notre diocèse avec un grand plaisir et en tant que cadeau du Seigneur. Ce sont des témoins et des gardiens de la plus ancienne tradition de l’Eglise. Je crois que leur présence peut faire du bien à nos fidèles. Je suis heureux d'avoir ici une garnison de prière et un point de référence. »
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En Inde
Vendredi dernier avait lieu une audience devant la cour d’appel de Chennai (anciennement Madras), capitale du Tamil Nadu, pour un procès impliquant un professeur assistant du Madras Christian College, poursuivi pour harcèlement sexuel par… 34 étudiantes en troisième année de zoologie, lors d’un voyage d’étude à Mysore et Bangalore. Rejetant la demande d’appel du professeur, le juge Vaidyanathan a déclaré :
« Les parents d’étudiants, en particulier d’étudiantes, ont généralement le sentiment que les études mixtes dans des institutions chrétiennes sont extrêmement dangereuses pour l'avenir de leurs enfants. De nos jours, elles sont accusées de se livrer à la conversion forcée de personnes de religions différentes du christianisme. Si elles dispensent une bonne éducation, leur prêche de la moralité est une question à un million de dollars. »
Mgr Antony Pappusamy, président du Conseil des évêques du Tamil Nadu, a fermement réagi, soulignant que le propos du plus haut magistrat de l’Etat était très dommageable pour les écoles chrétiennes, que le procès n’avait rien à voir avec des conversions forcées, que l’Eglise catholique ne faisait pas de conversions forcées, qu’elle est au service de tout le monde, notamment des plus pauvres, depuis 300 ans en Inde, notamment à travers quelque 5.000 écoles dans le Tamil Nadu, et que le président de la République en personne, Ram Nath Kovind, avait plusieurs fois loué la qualité des écoles chrétiennes.
La fermeté peut payer, même en Inde. Hier, la cour d’appel de Chennai a retiré de ses minutes les propos du juge Vaidyanathan. Les évêques avaient reçu le renfort de la Commission nationale pour les minorités, de l’Association démocratique des femmes de l’Inde, et de l’Association chrétienne indienne du Tamil Nadu.
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Deux contre un
La Cour suprême de l’Etat de Victoria a confirmé la condamnation du cardinal Pell à six ans de prison.
La Cour suprême, ce sont trois magistrats. Deux d’entre eux ont considéré que le jugement de première instance n’était « pas déraisonnable ». Le troisième a considéré que le jugement devait être cassé et le cardinal acquitté, en raison de l’enchaînement de trop nombreuses improbabilités et invraisemblances dans les faits présumés.
Il est intéressant de constater que ce magistrat « dissident » s’appelle Mark Samuel Weinberg.
D’une part, on ne le voit pas a priori comme soutien d’un prélat catholique. Ses parents ont fui l’Allemagne nazie en Suède, où il est né, puis sont allés aux Etats-Unis (à Brooklyn) avant de s’installer en Australie quand Mark Samuel avait dix ans.
D’autre part et surtout, Mark Weinberg… n’est plus juge à la Cour suprême de Victoria. Il est à la retraite depuis mai 2018, quand il a eu 70 ans. Il est toutefois « juge d’appel de réserve », et c’est en cette qualité qu’il a fait partie du tribunal qui a confirmé la sentence. Il apparaît donc que le juge Weinberg n’a plus aucun intérêt de carrière, et qu’il peut laisser parler librement sa conscience…
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En Pologne
Ces jours-ci, ces images symbolisent la Pologne pour de très nombreux Polonais. Samedi, Jakub Baryła, 15 ans, armé d’un crucifix, est resté au milieu de la rue alors qu’arrivait la gay pride de Płock (vidéo ici). Pour pouvoir défiler, en Pologne, les invertis ont besoin de la protection de la police anti-émeute (y compris des blindés). Ils bénéficient d’un énorme soutien international, mais en Pologne on ne veut pas les voir. (Les photos montrent des policiers manifestement fiers de poser avec le héros du jour… Mais il n’est pas sûr qu’Adidas apprécie la pub…)
Le lobby mondial LGBT a cru pouvoir monter une grosse opération de propagande suite aux propos de l’archevêque de Cracovie, Mgr Marek Jędraszewski, contre la « peste arc-en-ciel » qui remplace la peste brune et la peste bolchevique. Mais il n’a pu mobiliser qu’une centaine de militants qui sont allés brailler devant l’archevêché. En revanche, samedi (au moment de la gay pride de Płock) ils étaient 3.000 devant le même archevêché pour soutenir l’archevêque.
Une déclaration a été lue :
Depuis ce lieu, nous en appelons à nos prêtres polonais : n’ayez pas peur de prêcher la vérité selon l’Évangile, dénoncez les dangers pour nos enfants, nos familles, notre Église, qui est également pour la Pologne et ses valeurs chrétiennes!
Sous nos yeux, l'hydre à multiples têtes de l'anticléricalisme féroce se lève et attaque les catholiques, et les prêtres en particulier, non seulement par la parole mais aussi en actes. Nous assistons à des agressions contre des prêtres et à des blasphèmes et des profanations atroces lors des prétendus « défilés pour l'égalité ». Nous pouvons voir que les opinions catholiques sont ignorées et retirées d’Internet et des espaces publics. Nous ne pouvons rester indifférents face à la montée de la haine contre les catholiques et nos lieux de culte. L'année dernière, plus de trente églises, chapelles et cimetières catholiques polonais ont été profanés! Cette année, les attaques contre les prêtres ont également commencé ! Nous ne devons pas permettre que cela se produise !Youtube a supprimé la vidéo de l’homélie de Mgr Jędraszewski… puis l’a rétablie…
Un dominicain polonais a cru bon de demander d’envoyer des lettres pour demander la démission de l’archevêque. Il a été envoyé dans un monastère pendant trois semaines…
Interrogé par un journaliste, l’évêque de Włocławek, Mgr Wiesław Mering, a répondu : « Après tout, l’archevêque n’a rien dit d’autre que ce qu’une personne normale, saine, doit penser, qu’elle soit laïque, prêtre ou évêque. » Et il a exprimé son « admiration » pour le « courage » manifesté par l’archevêque.
Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań et président de la conférence épiscopale, a déclaré que les attaques contre Mgr Jędraszewski sont un symptôme du « totalitarisme idéologique » LGBT.
Le cardinal Zenon Grocholewski, préfet émérite de la congrégation pour l’éducation catholique, a envoyé une lettre à l’archevêque de Cracovie :
Pour ma part, je ne vois rien d'inapproprié dans le contenu de cette homélie, mais bien au contraire une interprétation réaliste de la réalité et un sens des responsabilités qui vous ont guidé dans la défense de la vérité, du bien, de la justice et de la loi de Dieu contre l'idéologie actuellement imposée. Au nom de cette idéologie, on se permet des offenses extrêmement vulgaires vis-à-vis des choses les plus saintes pour nous : l'Eucharistie, la Bienheureuse Vierge Marie et le sacerdoce. (…) Cher Archevêque Marek, veuillez accepter mes sincères remerciements pour votre ministère pastoral intelligent et dévoué.
Sur son site internet, le cardinal Dominik Duka, archevêque de Prague, a déclaré que l’archevêque de Cracovie s’était opposé à « l’idéologie LGBT » liée à « un programme athée et sataniste », et a appelé ses homologues slovaques et hongrois à le soutenir.
Sans surprise, notre ineffable quotidien La Croix « informe » ses lecteurs que Mgr Jędraszewski a « tenu des propos très controversés » et que « la Pologne est divisée »…