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Eglise - Page 45

  • La saint Migrants

    Ce matin en ouvrant le site du Vatican je tombe sur ces titres :

    Migrants: le Pape dénonce les cœurs anesthésiés face à la misère d’innocents

    Angélus: l’accueil du migrant est un défi évangélique

    Le Pape inaugure un monument aux migrants place saint Pierre

    Journée des migrants: un appel du Pape à se libérer des exclusions

    L’obsession était donc à son comble samedi parce que c’était la « journée mondiale du migrant et du réfugié ». La 105e, paraît-il. Mais oui. En cherchant un peu, on découvre que cette journée était célébrée (?) chaque 2e dimanche après l’Epiphanie jusqu’en… 2019. Et qu’à partir de 2019 c’est le 2e dimanche de septembre. Donc c’était samedi 28 septembre… Par exception. Ah bon.

    Ce fut donc l’occasion de déposer un énorme étron place Saint-Pierre. Avec cette différence que l’étron naturel est biodégradable, alors que celui-ci est un vrai bronze…

    La gigantesque sculpture « en hommage aux migrants », réalisme socialiste pas mort (mais en version misérabiliste) est l’œuvre du Soviétique Timothy Schmalz, euh non, c’est un Canadien, déjà auteur du célèbre Jésus SDF dormant sur un banc, béni par François en 2013. Par pudeur on ne nous dit pas combien coûte cette œuvre sur laquelle l’artiste a travaillé pendant un an…

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    La « journée mondiale du migrant et du réfugié » mise d’office ce samedi, cela permettait de zapper la vraie journée du jour, à savoir la « journée internationale pour le droit à l'avortement ». Et sur le site du Vatican, toujours, il y avait aussi ce titre à propos du chef de gouvernement qui a imposé le droit à l’avortement en France :

    Jacques Chirac, un homme politique attentif à la souffrance humaine

    Sic.

    Addendum

    Mickaël me fait remarquer que la Journée du migrant et du réfugié ce n'était pas samedi mais dimanche. Outre que je suis congénitalement fâché avec les chiffres, j'avais inconsciemment jugé impossible que le pape puisse faire passer la défense des immigrés clandestins avant la fête de saint Michel au point de l'occulter totalement... Totalement ? Mais non ! L'étron a deux ailes...

    Eric me fait remarquer que de toute façon il n'y a pas de célébration de saint Michel dans leur nouvelle "liturgie" quand c'est un dimanche. Donc pas de saint Michel cette année...

  • Elle claque la porte

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    La Bavaroise Marianne Schlosser, professeur de théologie à l’Université de Vienne, membre de la Commission théologique internationale, prix Ratzinger 2018, conseillère de la commission doctrinale de l’épiscopat allemand, refuse de participer au « parcours synodal contraignant » qu’entreprennent les évêques allemands et le « comité central » des laïcs. Elle était invitée comme expert au forum du synode « sur les femmes dans les missions et fonctions ecclésiales ». Mais elle ne peut pas accepter ce que dit le « rapport intermédiaire du groupe préparatoire », notamment à cause de la « fixation » sur l’ordination des femmes. Cette fixation n’est ni théologiquement, ni historiquement, ni pastoralement, ni spirituellement justifiée, dit-elle à l’agence KNA. Elle rappelle que la discussion a duré longtemps et qu’on connaît tous les arguments. Or l’Eglise enseigne qu’elle n’a pas autorité pour admettre les femmes à l’ordination sacerdotale. Et comme il ne s’agit pas d’une question disciplinaire, elle ne peut pas être négociée dans un forum synodal.

  • "Fraternité humaine"

    Le « Haut Comité de la Fraternité humaine », constitué dans le but de mettre en œuvre le fameux « Document sur la Fraternité humaine » signé par François et al-Tayeb à Abou Dhabi le 4 février dernier, s’est réuni pour la première fois à la Maison Sainte-Marthe le 11 septembre dernier (date anniversaire des célèbres attentats). Il s’agissait de préparer la première réunion publique, le 20 septembre à la Bibliothèque de New York. Il y avait là les 7 membres du Haut Comité : le très bientôt cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, président du Haut Comité, Mgr Yoannis Lahzi Gaid, secrétaire personnel de François, le Pr Dr Mohamed Husin Abdelaziz Hassan, président de l’Université al-Azhar, Le juge Mohamed Mahmoud Abdel Salam, ancien conseiller de l’imam d’al-Azhar, Son Excellence Mohamed Khalifa Al Mubarak, président de l’Autorité culturelle et touristique d’Abou Dhabi (et de diverses sociétés d’immobilier et d’investissements touristiques), Yasser Saeed Abdulla Hareb Almuhairi, « écrivain et journaliste », et Sultan Faisal Al Khalifa Alremeithi, secrétaire général des… Frères musulmans.

    Les grincheux remarqueront que ça fait cinq musulmans pour deux catholiques. Mais ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses : il y a deux représentants du Vatican, deux représentants de l’université al-Azhar, deux représentants d’Abou Dhabi (dont il se trouve qu’ils sont forcément musulmans mais c’est pas de leur faute). Quant au chef des Frères musulmans, je ne sais pas trop. Sans doute parce qu’il faut une autorité religieuse… Et puisque le document dit que l’islam a été voulu par Dieu, c’est normal.

    Bref, le 20 septembre on allait annoncer le premier grand projet du Haut Comité : la construction d’une « Maison de la Famille Abrahamique », sur « l'Île du Bonheur » à Abou Dhabi (là où il y a déjà le Louvre et Guggenheim). La dite Maison étant en fait constituée d’une église, d’une mosquée et d’une synagogue, sur une même fondation, autour d’un jardin (le paradis des trois religions). Mais on s’est aperçu in extremis qu’il n’y avait aucun israélite dans le Haut Comité. Alors on est allé chercher le rabbin Bruce Lustig, de la congrégation hébraïque de Washington, et on l’a agrégé au Haut Comité qui comprend donc désormais huit membres.

    Voici le projet de « Maison de la Famille Abrahamique ». On ne reconnaît que la mosquée, à gauche… (Il est possible que celle de droite fasse allusion à l'étoile de David. Auquel cas seule l'église serait totalement anonyme.)

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  • Quelle époque…

    Les évêques des Philippines prennent position contre le divorce :

    « Le divorce est, d’abord et avant tout, anticonstitutionnel. »

    On imagine Jésus répondant à la question des pharisiens sur la répudiation :

    « Le divorce est, d’abord et avant tout, anticonstitutionnel. »

    Et on imagine la tête des pharisiens…

    Bien sûr, dans le cadre d’un débat parlementaire, pour contrer une proposition de loi sur le divorce, il est parfaitement légitime, et de bonne politique, que les évêques soulignent l’aspect anticonstitutionnel du divorce, puisque selon la Constitution « le mariage, en tant qu’institution sociale inviolable, est le fondement de la famille et doit être protégé par l’Etat ».

    Mais ce n’est pas « d’abord et avant tout ». C’est de façon circonstancielle et juridique. Les évêques ont d’autres références « d’abord et avant tout ». C’est l’Evangile, c’est Jésus rappelant que de par la loi naturelle instaurée de volonté divine, « l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à sa femme, et ils seront deux en une seule chair », comme la Genèse le dit dès la création de l’homme et de la femme.

    Et dans un pays qui est encore très majoritairement catholique, il est plus pitoyable encore de voir des évêques se comporter en simples garants de la Constitution pour défendre le mariage…

  • Erreurs et hérésies

    Le cardinal Burke et Mgr Schneider publient un catalogue des principales aberrations que contient le document préparatoire au synode sur l’Amazonie et invitent à « une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Dieu pour que l'erreur et l'hérésie ne pervertissent pas la prochaine assemblée extraordinaire du synode des évêques sur l'Amazonie ».

    (La croisade, de 40 jours, commence le 17 septembre. Elle consiste notamment à jeûner un jour par semaine. Il se trouve que le 18 et le 20 septembre sont des jours de jeûne dans le calendrier catholique traditionnel. Comme quoi il ne fallait pas supprimer les quatre temps…)

  • "Personnes mariées"

    Mgr Erwin Kräutler, l’un des principaux artisans du synode sur l’Amazonie, milite depuis longtemps pour l’ordination d’hommes mariés, et pour l’ordination diaconale des femmes. Sans doute pour marchander ces deux innovations, il pousse le bouchon plus loin, ne renvoyant plus dans un avenir hypothétique l’ordination sacerdotale des femmes, mais comme une revendication que doit porter le synode…

    À la formule «ordination des hommes mariés», Mgr Erwin Kraütler, lui, préfère celle des «personnes mariées» (…) «de nombreuses femmes mariées président les communautés catholiques indigènes sur le territoire du diocèse. Ces femmes, poursuit-il, ne se contentent pas de célébrer la liturgie de la Parole les dimanches. Elles baptisent aussi, préparent les personnes pour le baptême et la communion, et visitent les malades». Dès lors, interroge Mgr Kräutler, «pourquoi ne serait-il pas possible d’ordonner ces femmes? Et pas uniquement en cas d’absence de prêtres ou d’hommes mariés à ordonner».

    Mais alors, cela veut dire que les femmes célibataires (à commencer par les religieuses) ne pourraient pas être prêtresses ? Ce serait réservé aux femmes mariées ? Quelle effroyable discrimination !

    Manifestement Mgr Kräutler n’a pas pensé à cette conséquence de ce qu’il croit une formule habile. Il serait surtout temps que ce vieux gâteux archéoprogressiste prenne sa retraite. (Et avec lui les autres vieillards remis en selle par François, à commencer par Leonardo Boff, prêtre ayant abandonné l'état clérical, ancien gourou de la théologie de la libération devenu dévot de Gaïa, officiellement père de six enfants… sans être marié. Il faudrait savoir…)

  • Parodie de messe

    Lu chez Sandro Magister, ce propos (sur une vidéo) du P. Giovanni Nicolini, de Bologne :

    On va faire ce synode des évêques en Amazonie. Depuis l’Amazonie, nous avons appris qu’un soir, depuis une mission paroissiale perdue en Amazonie, quelqu’un a passé un coup de fil, c’était un diacre âgé, la soixantaine, marié, qui disait à son évêque : « Je dois te dire que demain il n’y aura pas de messe parce qu’il n’y a pas un seul prêtre ». Et l’évêque lui a dit : « vas-y et dis la messe ». Un diacre marié, dont les enfants ont déjà une situation, sont appelés les « anciens », et les évêques locaux leur dont déjà donné l’autorisation de présider la liturgie. On l’a dit au Pape et le Pape a dit : « Pour l’instant nous ne pouvons rien mettre par écrit mais vous, allez de l’avant ! ».

    Comme d’habitude, on ne saura pas si le propos est authentique, en l’occurrence s’il est vrai que le pape encourage des parodies de messes. Il est hélas vraisemblable.

  • Et voilà…

    Les étudiants de l’ICES (Institut catholique de Vendée) poursuivis pour injures homophobes ont été relaxés de ce chef d’accusation par le tribunal correctionnel de La Roche sur Yon, mais (lourdement) condamnés pour… « entrave à la liberté de réunion ».

    Ils ont l’air malin, tous ceux qui, à la direction de l’école, et du diocèse, hurlaient avec les loups et dénonçaient, comme le lobby et la meute médiatique, « l’homophobie » de ces jeunes, auquel le tribunal de la République laïque a donc reconnu le droit d’avoir la même opinion que l’Eglise catholique sur le sujet. N’est-ce pas, M. Eric de Labarre, si prompt à virer les « coupables » ? N’est-ce pas, Mgr Jacolin, qui avez même refusé de les entendre ? (Addendum: vérification faite, il dit en avoir reçu un.)

    Et, bien entendu, on peut toujours attendre leurs excuses. Ces gens-là ont toujours raison, même quand ils ont tort, puisqu’ils ont les lobbies et les médias du politiquement correct derrière eux. (Et c’est ce qu’ils osent appeler la mission prophétique de l’Eglise…)

  • Multirécidiviste

    François au Mozambique :

    Merci aux différentes confessions religieuses de se trouver ici. Merci d’oser affronter le défi de la paix et de la célébrer aujourd’hui en famille comme nous le faisons, en incluant ceux qui, ne faisant partie d’aucune tradition religieuse, y participent… Vous êtes en train de faire l’expérience que nous sommes tous nécessaires : avec nos différences, mais nécessaires. Nos différences sont nécessaires.

    Puis il est allé à Madagascar, où entre deux discours écolo il a planté un baobab. Est-ce que Greta a déjà planté un arbre ? Je ne m’en souviens pas. Donc François est mieux que Greta. C’est rassurant.

  • Pour l’Eglise

    Le 5 octobre à 14h30 il y aura à Rome, près de la place Saint-Pierre, une prière pour l’Eglise.

    Voici le texte français de l’appel tel qu’il est donné par les organisateurs. C’est remarquable de bout en bout. Il n’y a pas un mot à changer, et il n’y a rien à ajouter.

    C’était le Vendredi Saint 2005. Le Cardinal Joseph Ratzinger, qui allait bientôt devenir Pape, prononça des paroles sans équivoque: «Que d’immondices on trouve dans l’Église, même chez ceux qui, par le sacerdoce, devraient lui appartenir complètement !...».

    Et lorsque, devenu le Pape Benoît XVI, à Fatima, le 11 mai 2010, répondant à des journalistes qui l’interrogeaient sur le message de la Vierge, il déclara: «Les souffrances de l’Église lui viennent de l’intérieur, de ce péché qui se trouve dans l’Église-même. On l’a toujours su, mais aujourd’hui nous le constatons d’une manière vraiment terrifiante : la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, elle vient du péché qui est dans l’Église…».

    Comme Cardinal et comme Pape, Benoît XVI a voulu ainsi rappeler qu’il y a dans l’Église des hommes qui ne sont pas «de l’Église», qui ne lui appartiennent pas vraiment et qui, plus que quiconque, travaillent à sa destruction; «les méchants et les hypocrites qui sont dans l’Église», disait saint Augustin dans le De Civitate Dei, formeront un jour la majorité de ses membres, selon la prophétie de saint Paul dans la seconde épître aux Thessaloniciens.
    Nous, un groupe d’amis catholiques, tant laïcs que consacrés, voulons donc prier – avec tous ceux qui veulent se joindre à nous – aussi près que possible de la Tombe de saint Pierre, où les papes, à quelques exceptions près, ont toujours voulu résider, en demandant à Dieu qu’il fasse par sa grâce:

    1) Que cessent les scandales sexuels et économiques qui défigurent le visage de l’Église et que les clercs impliqués dans ces scandales ne soient pas promus à des postes de commandement mais, au contraire, qu’ils soient écartés et invités à faire pénitence ;

    2) Que le depositum fidei, dont personne dans l’Église de Christ, pas même le Pontife suprême n’est le maître, ne soit adultéré ;

    3) Que les familles religieuses, les évêques, les prêtres fidèles au Christ et à l’Église ne soient plus inquiétés par des commissaires, persécutés, écartés sans motifs d’accusation concrets et vérifiés, pour la seule raison de leur attachement à la «foi de toujours»;

    4) Que la hiérarchie ecclésiastique, cessant de chercher les applaudissements du monde, soit courageuse et audacieuse dans la prédication de l’Évangile, aussi difficile que cela puisse être, et que soient donnés comme exemple aux fidèles les saints de l’Eglise, et non ceux qui l’ont divisée et déchirée jadis (comme le moine Martin Luther), ou qui ceux qui combattent aujourd’hui la Vie, en soutenant l’avortement, la libéralisation de la drogue, l’euthanasie (…comme le fait Emma Bonino) ;

    5) Que la priorité de ceux qui dirigent l’Église soit de proclamer la foi en Jésus-Christ Sauveur, laissant à «César ce qui est à César» et évitant de s’improviser sociologues, politologues, climatologues, … et «logues» en toutes choses;

    6) Que les hommes d’Eglise ne cessent de proclamer les «principes non négociables», en particulier la défense de la vie et de la famille, sans s’abaisser à des compromis – sinon en paroles du moins dans les faits – avec la culture de mort et l’idéologie du genre;

    7) Que l’amour pour la Création ne soit plus confondu avec l’écologie païenne et panthéiste, ni la «miséricorde» de Dieu avec le relativisme moral et l’indifférentisme religieux;

    8) Que soit entendu le cri de l’Église d’Afrique (Cardinal John O. Onaiyekan, Cardinal Robert Sarah, Cardinal Francis Arinze….): «Que l’Occident ne trompe pas nos jeunes avec de faux mythes», et celui des Eglises d’Europe de l’Est, répétant avec Jean-Paul II, dans Mémoire et identité, que «la patrie est une mère pour chacun, d’une manière tout à fait réelle», et que la «défense de sa propre identité» n’a rien à voir avec le nationalisme ou autres aberrations;

    9) Que les catholiques chinois, comme l’a dénoncé à plusieurs reprises le cardinal Zen Ze-kiun, ne soient pas sacrifiés à la dictature communiste au nom d’impossibles et injustes accords;

    10) Et qu’enfin les chrétiens persécutés dans le monde, qui affrontent la torture et la mort pour le Christ, n’aient plus à entendre leurs pasteurs dire qu’Allah et Jésus-Christ sont un «même Dieu».