Selon le cardinal Robert McElroy, le bergoglissime évêque de San Diego, le synode sur la synodalité a discuté de la fin du « diaconat transitoire » (transitional diaconate) afin de pouvoir ordonner des femmes diacres.
Il a repris le propos de son homologue Cupich disant que c’était une opinion commune parmi les membres du Synode que le temps était venu d’un « changement de paradigme » sur le rôle des femmes dans l'Église. Et donc une discussion « approfondie » sur le « diaconat féminin » a eu lieu. Elle incluait « peut-être la fin du diaconat transitoire, c'est-à-dire l'ordination diaconale comme étape finale avant la prêtrise ». Dissocier le diaconat et la prêtrise « pourrait rendre plus facile la présence de femmes diacres ».
Cupich avait déjà évoqué cette question : « Il est légitime de se demander, pourquoi nous ordonnons au diaconat des candidats à la prêtrise. C'est une question légitime à poser. Et si, si vous commencez par cela, alors peut-être pourrez-vous commencer à réimaginer ce qu'est le diaconat. » Car si l’on n’ordonne plus de diacres en vue du sacerdoce, alors le diaconat peut être féminin.
Sauf qu’alors il n’y a plus de diaconat du tout, et que le mot devient vide de sens.
Mais quand on s’en rendra compte on comprendra qu’il faut donc ordonner des femmes prêtres… Mais ça ce n’est pas pour tout de suite, parce que « ça diviserait profondément l’Eglise à l’heure actuelle ». Sic.
N.B. Lors de la dernière réunion du « C9 » (le conseil de neuf cardinaux), début février, il y avait trois femmes, dont une « évêque anglicane », et sœur Linda Porcher qui a déclaré que le pape était « très favorable au diaconat féminin ». Puis François a nommé trois femmes parmi les « consulteurs » au second synode sur la synodalité : l’une d’entre elles milite pour le diaconat féminin, les deux autres carrément pour le sacerdoce féminin.
Commentaires
pourquoi dire qu'il "n'y a plus de diaconat du tout" si l'on n'ordonne plus de diacres "en vue du sacerdoce" ?
Parce que s'il est séparé du sacerdoce au lieu d'être une étape du sacrement de l'ordre, il ne relève donc plus du sacrement. C'est un "ministère non ordonné", comme on dit dans la néo-Eglise.
Dit autrement:
Si le séminariste devient prêtre sans avoir été diacre, le diaconat n'est plus un degré du sacrement de l'ordre. Il n'existe donc plus selon la définition que lui a toujours donnée l'Eglise. (Et voilà un argument de plus pour les orthodoxes, et massif.)
La même stratégie des petit pas : depuis Le concile, le lectorat et l'acolytat ne sont plus des degrés du sacerdoce mais des ministères non-ordonnés, dispensés il y a peu à des laïcs notamment au diocèse de Paris. L'étape suivante vise donc le grade supérieur, i.e. le diaconat. Viendra le tour du presbytérat, et ensuite celui de l'épiscopat.
Oui, les stratégies des petits pas, sont en réalité des grands pas vers l'Enfer, mais ces aveugles ne s'en apercevront qu'au Jugement Dernier (et au jugement personnel s'ils crèvent avant)
Pensons à la Suède luthérienne et ses évêquesses lesbiennes en couple avec des pasteures, on y va tout droit. Luther bientôt canonisé?