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Eglise - Page 262

  • Des scandales ?

    Titre d’une dépêche de l’AFP :

    « Autriche: après plusieurs scandales, les évêques réunis d'urgence »

    « Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, a convoqué pour lundi une réunion extraordinaire de la conférence des évêques autrichiens pour surmonter la crise que traverse l'Eglise du pays, a indiqué vendredi l'agence Kathpress. »

    Les seuls scandales sont les déclarations des deux principaux prélats du pays, l’archevêque de Salzbourg, et le cardinal Schönborn lui-même, critiquant la levée des excommunications (avec la fronde dans le diocèse de Linz contre une nomination décidée par le pape). On suppose qu’ils vont faire leur mea culpa devant leurs pairs…

  • Le Grand Orient célèbre Darwin…

    Le Grand Orient de France veut rappeler et célébrer par ce communiqué le Cent Cinquantième anniversaire de la parution du livre "De l’Origine des Espèces par Sélection naturelle" de Charles Darwin en 1859.

    A l’heure où le créationnisme reprend droit de cité au titre de théories scientifiques dans certaines écoles d’Amérique du Nord,

    A l’heure où l’obscurantisme fleurit sur le terreau d’une société qui cherche des repères, quand la priorité et la qualité de l’instruction, de l’éducation et de la recherche fondamentale sont remises en cause, voire négligées, quand la crise morale, politique et financière met en danger les plus vulnérables et les plus défavorisés,

    A l’heure où le négationnisme des crimes de la Shoah n’est plus un tabou dans certaines sphères religieuses, comme dans certains partis politiques,

    A l’heure où certains de nos contemporains font encore du concept de race humaine un dogme,

    Le Grand Orient de France, juge qu’il est de son devoir de garder et de rappeler la mémoire d’étapes culturelles et de noms comme ceux de Charles Darwin, de Galilée, de Thomas Moore, de Giordano Bruno et de bien d’autres qui donnent leurs lettres de noblesse à la raison critique, fondent la culture de nos sociétés et risquent de disparaître dans la tourmente du pragmatisme des politiques, du matérialisme consumériste et d’une vison messianique du progrès économique.

    Paris, le 11 février 2009

    Darwin, Galilée, Thomas Moore, Giordano Bruno : cherchez l’intrus.

    Oui, c’est « Thomas Moore », que, naturellement, le Grand Orient ne sait pas écrire correctement. Lequel saint Thomas More serait stupéfait de se voir ainsi embringué dans cette propagande maçonnique anticatholique, lui qui fut tué non pour sa « raison critique », mais pour sa fidélité à la constitution divine de l’Eglise, que la franc-maçonnerie ne reconnaît pas.

  • Il est vraiment urgent de se référer au concile…

    Famille chrétienne interroge Mgr Fellay et Gérard Leclerc.

    L’une des questions est celle-ci :

    « A propos du judaïsme, acceptez-vous la formule issue du Concile qui présente les Juifs comme "nos frères ainés" ? »

    Mgr Fellay répond que l’expression est ambiguë parce qu’elle peut être prise de deux manières (ce qui est vrai).

    Gérard Leclerc répond ceci :

    « Avec Nostra Aetate, le Concile a voulu reposer nos relations avec le judaïsme en reprenant l'enseignement de saint Paul dans l'épître aux Romains, ce qui a remis le judaïsme dans une perspective "eschatologique". Cela a un sens précis : nos relations avec nos frères aînés sont hic et nunc inscrites dans l’histoire du salut. »

    Alors, pour la énième fois, puisque j’ai toujours peur de me tromper et que je ne fais jamais confiance à ma mémoire, j’ai relu le paragraphe de Nostra Aetate sur les juifs. Pour constater une nouvelle fois que l’expression « frères aînés » ne s’y trouve pas, et que l’idée contenue dans cette expression n’y figure pas davantage.

    Est-ce qu’un jour on va parler des textes de Vatican II, au lieu de les inventer ?

  • Le pape face aux loups (en Autriche)

    L'archevêque de Salzbourg, Mgr Alois Kothgasser, déclare :

    « Faut-il que l'Eglise catholique soit “assainie” pour être ramenée à une secte où ne resterait qu'une poignée de membres fidèles à la ligne officielle? »

    Lors d'une conférence des doyens du diocèse de Linz, 31 des 35 doyens présents ont rejeté la nomination par le pape de l’abbé Gerhard Maria Wagner, 54 ans, comme évêque auxiliaire :

    « Dans le souci de la crédibilité de l'Eglise et de l'unité du diocèse, cette nomination ne peut pas être approuvée. »

  • Mgr Cattenoz face aux loups

    Un incroyable déchaînement de haine contre l’archevêque d’Avignon :

    1, 2 (voir les commentaires).

  • L’affaire Williamson. Réponse à quelques amis

    Des amis me reprochent d’avoir traité aussi benoîtement de l’affaire Williamson dans cette note.

    Je précise ceci :

    Je n’admets pas que les propos d’un évêque niant l’existence des chambres à gaz, ou minimisant de façon aberrante le nombre des juifs morts pendant la Seconde Guerre mondiale, soient considérés comme un blasphème plus grave que les propos d’évêques niant ou édulcorant des dogmes de la foi catholique.

    Lorsqu’on montera une campagne mondiale contre tel ou tel évêque qui ne croit pas à la virginité de Marie ou aux miracles du Christ, voire à sa résurrection corporelle, ou qui dit qu’à la messe on « fait mémoire » d’un événement du passé, alors j’admettrai qu’on s’excite ainsi contre les propos de Mgr Williamson. Mais plusieurs tons en dessous, néanmoins, car il y a une différence de nature entre le véritable blasphème et la contestation de faits historiques qui n’engagent pas la foi.

    Au lieu d’embrayer sur les prétentions des organisations juives à vouloir faire admettre à toute l’humanité que la Shoah, et l’interprétation théologique qu’elles en donnent, est un super-dogme qui s’impose à toutes les religions, il vaudrait mieux leur rappeler tranquillement que la Shoah ne fait pas partie du Credo. (Cela vaut aussi et d’abord pour la note de la Secrétairerie d’Etat qui affirme que l’Eglise ne peut donner de fonctions épiscopales à un évêque qui tient des propos révisionnistes.)

    Pour ceux qui voudraient en savoir plus, voici ce que disait Mgr Witold Kiedrowski, rescapé de Majdanek et de Birkenau, après la signature de la « convention » de Genève par laquelle quatre cardinaux avalisaient la théologie juive de la Shoah pour exiger l’expulsion des carmélites d’Auschwitz.

    Lire la suite

  • Mgr Williamson : deux points positifs

    « L’évêque intégriste persiste et signe », lit-on et entend-on partout, après l'interview de Mgr Williamson au Spiegel.

    Ce n’est pas exact.

    Il dit avoir "fait des recherches dans les années 1980" sur la Shoah et être "pour cette raison convaincu de l'exactitude" des positions qu'il défend. "Je dois tout réexaminer encore une fois et voir les preuves", ajoute-t-il. "Il s'agit de preuves historiques, pas d'émotions. Et si je trouve des preuves alors je rectifierai. Mais cela va prendre du temps." Et il indique avoir commandé "un livre de Jean-Claude Pressac" sur la technique des chambres à gaz à Auschwitz : "Je vais le lire et l'étudier."

    Or Jean-Claude Pressac fut un militant négationniste, le plus proche collaborateur de Faurisson, et à force d’étudier la question il changea radicalement d’avis, au point de devenir le plus grand spécialiste des chambres à gaz et des fours crématoires et de faire des découvertes sur le sujet, alors qu’il n’était pas historien.

    D’autre part, Mgr Williamson continue de prétendre que Vatican II a provoqué "le chaos théologique que nous avons aujourd'hui", et la… "dictature du relativisme" imposée par "les évêques libéraux". Mais là il reprend une expression de Benoît XVI.

    Et il ajoute, "étonné" de l'ampleur de la polémique autour de ses déclarations : "Je suis seulement l'instrument" avec lequel certains veulent "agir contre le pape". "Visiblement, le catholicisme de gauche n'a pas encore pardonné le fait que Ratzinger soit devenu pape."

    Ce qui est manifestement une défense de Benoît XVI.

  • Le catastrophique Mgr Ravasi

    L’agence Zenit publie une interview de Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la Culture, à propos du congrès de mars prochain sur « L'évolution biologique : faits et théories ».

    Extrait :

    « J'utilise souvent, quand je parle de dialogue interreligieux, une image qui, selon moi, peut être adaptée à notre thème ; l'image du duo, c'est-à-dire tenir compte du fait que pour créer une harmonie il n'est pas nécessaire qu'il y ait concordisme, c'est-à-dire que la théologie et la science disent la même chose ; d'ailleurs à dire la même chose, cela voudrait dire à ce moment-là que l'une ou l'autre se trompe puisque toutes les deux lisent forcément la réalité selon deux visions différentes. En revanche, l'image du duo, indique que l'harmonie peut être atteinte comme lorsque l'on met ensemble une voix de soprano et une voix de basse, chacune ayant son propre timbre mais pouvant s'associer l'une à l'autre pour construire une harmonie. Il s'agit de deux lectures sous deux angles différents, deux visions différentes sur une même réalité qui doivent conserver leur diversité, mais montrer qu'elles sont l'interprétation d'une même réalité. »

    L’analogie du duo vocal est d’une certaine façon recevable en ce qui concerne la théologie et la science profane. Je précise: profane, car Mgr Ravasi oublie que la théologie est également une science, alors que c’est cela même qui rend son analogie opérante.

    En revanche, il est absolument inadmissible de faire la même analogie dans le « dialogue interreligieux » : il est évidemment contraire à la doctrine catholique, contraire à la foi, de prétendre « construire une harmonie », en « associant » par exemple la voix du christianisme et celle de l’islam comme deux voix légitimes et complémentaires. Comment peut-on être un prélat responsable d’un conseil pontifical et proférer une telle énormité ?

    Rappel. Mgr Ravasi est notamment l'homme qui voit Galilée comme le « patron idéal pour un dialogue entre science et foi », et qui a dit à propos du congrès sur l'évolution : « A priori, il n’y a pas incompatibilité entre les théories de l’évolution et le message de la Bible et de la théologie. Darwin n’a jamais été condamné par l’Eglise et L’origine des espèces n’est pas à l’Index. »

  • Le « dossier Richard Williamson »

    « Le dossier, qui fait en ce moment le tour des hautes sphères de la curie romaine et que Il Riformista a réussi à se procurer, rapporte des dates et des faits et en arrive à supposer que, derrière le choix de la TV publique suédoise SVT de diffuser le 21 janvier une interview du prélat britannique qui a suscité tant de réactions négatives, il y avait une mise en scène occulte visant à discréditer Benoît XVI. »

    Lire ici.

  • Petits commentaires sur la « note »

    Mardi, le cardinal Bertone, qui est à la tête de la Secrétairerie d’Etat, déclare que l’affaire Williamson « peut être considérée comme close ». Le lendemain, la Secrétairerie d’Etat publie une note montrant que l’affaire n’était pas close. Il va peut-être être temps de mettre un terme à la confusion dans la Curie.

    Les deux premiers points de la note sont des précisions bienvenues, car, même si tout cela allait de soi, de nombreuses erreurs avaient été colportées par les médias sur la portée de la levée des excommunications. Vu l’analphabétisme des médias en matière religieuse et la mauvaise foi qui s’y ajoute volontiers, il aurait été bien préférable que ces précisions fussent apportées dès le jour de la publication du décret.

    Le troisième point est problématique. Pour qu’un évêque soit admis à des fonctions épiscopales dans l’Eglise catholique, il devait jusqu’ici professer la foi de l’Eglise (et être en communion avec le pape). Le fait d’exiger qu’un évêque prenne parti dans une question historique (même si cet évêque est dans l’erreur et si cette erreur blesse de nombreuses personnes) fait d’un point d’histoire un article du dogme. Or cela n’est pas possible. Autant on comprend que le pape veuille ne pas attiser l’hostilité des organisations juives, autant on ne peut pas comprendre qu’il aille jusqu’à accéder à leur exigence qu’un évêque ne puisse pas avoir de fonctions épiscopales s’il conteste un fait historique.

    La note se termine par la demande du Saint-Père à « être accompagné par la prière de tous les fidèles pour que le Seigneur illumine le chemin de l'Eglise », et à un plus fort engagement des pasteurs et des fidèles « en faveur de la mission délicate et lourde du successeur de l'Apôtre Pierre ».

    Elle est en effet lourde et délicate. Et la prière à l’intention du pape est plus que jamais nécessaire.