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Mgr Williamson : deux points positifs

« L’évêque intégriste persiste et signe », lit-on et entend-on partout, après l'interview de Mgr Williamson au Spiegel.

Ce n’est pas exact.

Il dit avoir "fait des recherches dans les années 1980" sur la Shoah et être "pour cette raison convaincu de l'exactitude" des positions qu'il défend. "Je dois tout réexaminer encore une fois et voir les preuves", ajoute-t-il. "Il s'agit de preuves historiques, pas d'émotions. Et si je trouve des preuves alors je rectifierai. Mais cela va prendre du temps." Et il indique avoir commandé "un livre de Jean-Claude Pressac" sur la technique des chambres à gaz à Auschwitz : "Je vais le lire et l'étudier."

Or Jean-Claude Pressac fut un militant négationniste, le plus proche collaborateur de Faurisson, et à force d’étudier la question il changea radicalement d’avis, au point de devenir le plus grand spécialiste des chambres à gaz et des fours crématoires et de faire des découvertes sur le sujet, alors qu’il n’était pas historien.

D’autre part, Mgr Williamson continue de prétendre que Vatican II a provoqué "le chaos théologique que nous avons aujourd'hui", et la… "dictature du relativisme" imposée par "les évêques libéraux". Mais là il reprend une expression de Benoît XVI.

Et il ajoute, "étonné" de l'ampleur de la polémique autour de ses déclarations : "Je suis seulement l'instrument" avec lequel certains veulent "agir contre le pape". "Visiblement, le catholicisme de gauche n'a pas encore pardonné le fait que Ratzinger soit devenu pape."

Ce qui est manifestement une défense de Benoît XVI.

Commentaires

  • "Et il ajoute, "étonné" de l'ampleur de la polémique autour de ses déclarations : "Je suis seulement l'instrument" avec lequel certains veulent "agir contre le pape". "Visiblement, le catholicisme de gauche n'a pas encore pardonné le fait que Ratzinger soit devenu pape.""

    C'est aussi la thèse du Spiegel :


    "On l'appelle le « dossier Richard Williamson » et il tourne depuis quelques jours dans les "sacri palazzi" du Vatican. Quelques pages fournies, qui veulent expliquer dans les moindres détails comment il a pu arriver que la nouvelle de la révocation de l'excommunication des quatre évêques lefebvristes signée par la Congrégation des évêques le 21 janvier dernier et rendue publique le 24, se soit transformée en un boomerang pour le Pape Benoît XVI à cause des déclarations négationnistes sur l'Holocauste prononcées par un des quatre prélats, précisément Williamson.
    Le dossier, qui fait en ce moment le tour des hautes sphères de la curie romaine et que Il Riformista a réussi à se procurer, rapporte des dates et des faits et en arrive à supposer que, derrière le choix de la TV publique suédoise SVT de diffuser le 21 janvier une interview du prélat britannique qui a suscité tant de réactions négatives, il y avait une mise en scène occulte visant à discréditer Benoît XVI. Une mise en scène qui a oeuvré hors des murs du Vatican, grâce aussi à l'aide de quelques uns de l'intérieur, mécontents des ouvertures du Pontife vers les schismatiques traditionalistes.
    En résumé, le dossier tente d'expliquer comment il a pu arriver qu'un acte de « paternelle miséricorde » - ainsi qu'une note de la Salle de presse du Vatican a présenté le 24 janvier le décret de révocation de l'excommunication voulu par Ratzinger et signé par le cardinal Giovanni Battista Re - et qui ne signifie absolument pas la réintégration des lefebvristes à la pleine communion avec Rome, mais plutôt un incipit pour d'éventuels progrès dans ce domaine - ait pu être interprété de toutes parts comme une décision par laquelle le Pape réadmettait dans l'Église catholique un groupe de fidèles antisémites et de négationnistes de la Shoah.

    Le dossier parle de dates. Avant tout celle du 1er novembre. Ce jour-là, en effet, le journaliste Ali Fegan de la télévision suédoise, interviewa Williamson. Il lui demanda des éclaircissements concernant plusieurs déclarations négationnistes sur la Shoah, qu'il avait faites des années auparavant au Canada. Et le prélat répondit, comme tout le monde le sait, que « Les chambres à gaz n'ont jamais existé » et que les juifs tués ne furent pas plus de 300.000. Paroles déplorables - le dossier ne le cache pas - mais là n'est pas le problème.
    Ce que le dossier veut montrer, c’est que télévision suédoise, influencée par un "souffleur", a voulu arracher à Williamson les déclarations que nous connaissons sur la Shoah de façon à les employer au moment opportun c'est-à-dire trois jours avant la sortie de la nouvelle de la révocation de l'excommunication, rendue publique le 21 janvier, le jour même où le décret de révocation parvenait à Econe sur le bureau du supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (FSPX) Mgr Bernard Fellay.

    La dossier suppose que la personne qui a suggéré à Fegan d'interroger Williamson sur l'Holocauste (en lui rappelant que le prélat en avait déjà parlé des années avant au Canada) est une journaliste française, Fiammetta Venner.
    Qui est-elle ? C'est une activiste connue du mouvement homosexuel français, et aussi de celui favorable à l'avortement et à la laïcité. C'est une intervenante habituée des rencontres sur la laïcité du Grand Orient de France.
    La Venner, qui en septembre dernier, en concomitance avec le voyage du Pape en France avait envoyé à la presse un volume cosigné avec sa compagne Caroline Fourest et significativement intitulé « Les Nouveaux Soldats du pape. Légion du Christ, Opus Dei, traditionalistes », est intervenue dans le long documentaire consacré aux lefebvristes à la télé suédoise, à l'intérieur duquel a été également diffusée l'interviewe de Williamson.
    Là, la journaliste - au-delà du Tibre les auteurs du dossier jurent que la chose n'est pas fortuite - a accusé la FSPX de connexions avec les milieux politiques de l'extrême droite française, ouvrant ainsi la voie aux accusations consécutives de fascisme et d'antisémitisme.
    Donc, selon le dossier du Vatican, nous avons une interviewe enregistrée le 2 novembre, dans laquelle une partie, sur suggestion d'une journaliste française peu en accord avec le monde traditionaliste de son pays (surtout avec le monde lefebvriste), et consacrée aux thèses négationnistes sur l'Holocauste. Et ensuite nous avons un trou d'environ deux mois et demi. Autrement dit, nous avons la décision de la télé suédoise (peut-être soufflée par quelqu'un dans les murs du Vatican) qui attend jusqu'au 21 janvier pour diffuser une interviewe enregistrée le 2 novembre, c'est-à-dire jusqu'au jour exact où le cardinal Re signe le décret de révocation de l'excommunication aux quatre lefebvristes.
    Simple coïncidence ? Peut-être, mais peut-être pas : donc, selon ce que suppose le dossier, ce serait en France, c'est-à-dire dans le pays où le « cancer » lefebvriste s'est le plus développé, ouvrant des blessures dans la société et dans l'Église pas encore cicatrisées aujourd'hui, qu'est née la volonté de discréditer Benoît XVI au moment où il prenait une des décisions les plus explosives de son pontificat. Une volonté de discréditer le Pape et, donc, de bloquer le processus déjà difficile de rapprochement avec les lefebvristes à l'Église.
    Ces derniers jours, le journal allemand Der Spiegel a été jusqu'à supposer que les responsables des communautés juives les plus importantes du monde, et parmi celles-ci le « Conseil Central des juifs en Allemagne », « avaient été informés » auparavant des déclarations négationnistes de l'évêque mais ils n'avaient pas voulu manifester leur contrariété, afin d'intervenir contre le Pape seulement après, une fois le décret annoncé.
    Le dossier du Vatican ne considère pas que l'argument de Der Spiegel est fondé ( ??), et il ne le cite pas, mais il met en lumière les aspects controversés d'un événement qui aujourd'hui, une semaine et demi après la signature de la révocation de l'excommunication, est encore loin d'être résolu."

    http://www.phpbbserver.com/lelibreforumcat/viewtopic.php?t=3836&mforum=lelibreforumcat

    C'est pourquoi il faut soutenir Mgr Williamson

    http://www.soutenir-mgr-williamson.co.cc/

  • Merci à Daoudal et au commentateur EA pour tenter de ramener le calme et de voir clair dans une affaire qui est à l'évidence dirigée non contre Mgr Williamson (dont l'importance ne paraît pas mériter tant d'éclats) que contre Benoît XVI. Déjà le motu proprio avait fait grincer des dents, mais la tentative de ramener les traditionnalistes au bercail , nécessairement préparée au Vatican et donc connue par les ennemis de Benoît XVI (aussi bien -sinon surtout- ceux de l'intérieur de L'Eglise que ceux de l' extérieur) a fourni une occasion inespérée de tenter de discréditer le Pape par un montage très réussi jusqu'à présent.

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