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Culture de mort - Page 76

  • On peut tuer sa femme

    Jean Dilac, accusé d’avoir tué sa femme, a été condamné hier à deux ans de prison avec sursis. Une « peine symbolique », parce qu’il a tenu la promesse qu’ils s’étaient faite (selon lui) de « se donner la mort avant d’être complètement diminués ».

    Yvette souffrait d’une pathologie cardiaque et avait été victime d’une dépression. Donc, « pour l’empêcher de sombrer dans la déchéance », Jean lui a donné des médicaments mortels et l’a étouffée avec un oreiller…

    Les juges ont été « touchés » par ce geste et les arguments de Jean, qui a 93 ans et ne sombre pas du tout dans la déchéance. D’ailleurs Yvette n’est plus là pour tenir la promesse…

  • Trump pro-vie

    - Le 28 avril, Donald Trump a nommé vice-ministre de la Santé Charmaine Yoest, ancienne présidente de Americans United for Life, « l’architecte juridique des mouvements pro-vie ». Elle remplace Kevin Griffis, devenu… vice-président du Planning familial. (Le ministre de la Santé, nommé par Donald Trump en février, est le docteur Tom Price, militant pro-vie et pro-mariage.)

    - Le 2 mai, le ministère de la Santé a confirmé la nomination de Teresa Manning, professeur de droit et militante pro-vie, au poste d’adjointe pour les questions de population au ministère de la Santé : un budget de 250 millions de dollars pour la contraception, le planning familial, la prévention des grossesses d’adolescentes, etc. « Le planning familial est quelque chose qui a lieu entre un mari, une épouse, et Dieu, et cela n’implique vraiment pas le gouvernement fédéral », avait-elle dit à la télévision en 2014. Cette nomination fait particulièrement hurler les militants de la culture de mort.

    - Le 4 mai, la Chambre des représentants a adopté, par 217 voix contre 213, le projet de loi dit « TrumpCare » qui remplacera l’Obamacare s’il est également adopté par le Sénat. Ce projet est considéré par les militants pro-vie comme meilleur que celui qui n’avait pas pu passer le 24 mars. Au passage il supprime l’essentiel du financement fédéral du Planning familial pour l’an prochain et redistribue les fonds à des organismes de santé maternelle.

    - Le même 4 mai, Donald Trump a signé un décret pour « Promouvoir la liberté de parole et la liberté religieuse ». Lors de son discours, il a fait venir près de lui deux des Petites Sœurs des pauvres qui avaient été obligées par la justice à financer la contraception de leurs employés au nom de l’Obamacare. « Votre longue épreuve est terminée », leur a-t-il dit. Au cours de sa campagne, Trump avait promis de supprimer l’amendement Johnson, qui interdit aux représentants religieux de donner une opinion politique sous peine de voir supprimées leurs exemptions fiscales. Le décret du 4 mai ne supprime pas ce texte, parce que cela exige un vote du Congrès, mais il le rend inopérant. « La foi fait profondément partie de l’histoire de notre pays, de l’esprit de sa fondation et de l’âme de notre nation… Nous ne permettrons pas que des gens de foi soient ciblés, intimidés ou réduits au silence… Aucun Américain ne doit être obligé de choisir entre les injonctions du gouvernement fédéral et les préceptes de sa foi… Nous rendons leur voix à nos églises… »

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  • Atroce

    « Aujourd’hui Mme Stafford a tous ses bébés auprès d’elle chaque jour – y compris sept embryons enfermés dans un pendentif en forme de cœur qu’elle porte près de son cœur à chaque moment. »

    « Je crois qu’il n’y a aucune autre société au monde qui créé des bijoux à partir d’embryons humains, et je crois fermement que nous sommes les pionniers de cet art sacré. »

    Amy McGlade, de Baby Bee Hummingbirds.

  • « Malveillant »

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    Le collectif Les Survivants a apposé des affiches contre l’avortement dans les emplacements réservés à la publicité à bord de rames du métro parisien.

    «Avec cette campagne, on voulait signifier que l'avortement doit être un thème politique et invectiver les candidats qui cherchent à séduire des électeurs en esquivant la question», a déclaré à l'AFP Emile Duport, porte-parole des Survivants.

    La RATP annonce qu’elle va porter plainte contre ce qu’elle appelle un « acte de malveillance ». Sic. Défendre la vie c’est malveillant envers la RATP…

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  • Sans surprise

    Le Parlement irlandais avait inventé de convoquer une « assemblée citoyenne » pour lui dire ce qu’il faut faire en divers domaines, dont le réchauffement climatique, les vieux, ou l’avortement. Ainsi, l’an dernier, 99 « citoyens » avaient été soigneusement « tirés au sort » tout en étant « représentatifs ». Après 10 jours de débat « intenses » sur l’avortement, l’assemblée citoyenne, réunie… dimanche dernier, s’est prononcée pour la légalisation de l’avortement. Evidemment.

    Il y avait pas moins de 13 votes sur 13 motifs de légalisation du meurtre de l’enfant à naître. On s’est notamment prononcé à 89% pour le droit à l’avortement dans les cas de viol, comme de malformation du fœtus. Et le 13e vote, le plus attendu, était celui de la non-restriction de l’avortement pour quelque motif que ce soit, et l’assemblée citoyenne s’est prononcée à 64% pour qu’il n’y ait aucune restriction. Jusqu’à quel état d’avancement de la grossesse ? Vous n’avez pas à le savoir. On vous assène seulement le 64%. (Si vous allez voir de plus près, vous voyez qu’il y a eu 25 votes pour le droit absolu à l’avortement jusqu’à 12 semaines, et 23 jusqu’à 2 semaines. Et 4 votes pour un droit sans limite.)

    L’assemblée citoyenne est présidée par un juge de la Cour suprême, Mary Laffoy, qui s’est naturellement félicitée de cet exercice de démocratie participative…

    Lequel a été dénoncé comme une « farce » par les mouvements pro-vie.

    Parmi les diverses pressions internationales, le 29 mars dernier, le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe publiait un rapport dans lequel il demandait « instamment aux autorités irlandaises d’adopter une législation pour lever tous les obstacles à l’accès des femmes à l’avortement légal et sans risque ».

    Voilà donc un premier pas réalisé. Qui ne préjuge a priori en rien de l’avenir, puisqu’il est impossible de modifier la législation sur l’avortement sans un référendum constitutionnel, étant donné que la Constitution garantit « le droit à la vie de l’enfant à naître ». Mais il s’agit précisément pour le Parlement d’avoir un argument pour organiser un nouveau référendum… Afin d’arriver coûte que coûte à ce que les Irlandais finissent par adopter la culture de mort comme ils ont fini pas accepter le traité de Lisbonne…

  • Ils n’ont pas pu la tuer

    Le CHU de Limoges a été condamné hier par le tribunal administratif de la ville a verser respectivement 50.000 € et 30.000 € à la mère et au père d’une petite fille pour une « erreur de diagnostic » qui a empêché son avortement il y a 7 ans.

    Le CHU n’ayant pas détecté la trisomie du futur bébé, la mère « n’a pas eu la possibilité d’exercer son choix de recourir à une interruption médicale de grossesse  ». Choix qui est celui de 95 à 99% des parents, souligne le tribunal.

    Ne pas avoir pu tuer son bébé vaut donc une indemnité de 80.000 €. Le père et la mère de ce pauvre enfant espéraient gagner encore davantage en demandant réparation aussi pour leurs deux autres enfants traumatisés eux aussi de ne pas voir disparaître leur petite sœur dans une poubelle. Mais la loi ne prévoit de donner de l’argent qu’aux « parents »…

  • Trump signe contre l’avortement

    Donald Trump a signé vendredi la loi votée par le Sénat le 30 mars permettant aux Etats d’interdire le transfert de fonds publics à l’avorteur industriel dénommé « planning familial ».

    Dans les derniers jours de sa présidence, Obama avait fait voter in extremis un texte obligeant les Etats à subventionner le « planning familial », alors qu’une quinzaine d’Etats avaient décidé de supprimer leurs subventions suite aux vidéos prouvant le trafic de morceaux de fœtus.

    Le 30 mars, le Sénat a invoqué le « Congressional Review Act » qui permet dans les premiers mois du nouveau gouvernement de revenir sur des dispositions prises pendant les derniers temps du gouvernement précédent.

    Le texte a été voté par 50 sénateurs contre 50. Le vice-président Mike Pence, président du Sénat, a dû voter lui aussi pour faire pencher la balance dans le bon sens.

    On saluera le sénateur de Géorgie Johnny Isakson, venu en fauteuil roulant à la suite d’une double opération, pour retourner ensuite à l’hôpital.

    Et l’on saluera évidemment Donald Trump qui n’a pas hésité à signer et promulguer cette loi.

    (Les deux sénateurs républicains qui ont voté contre sont Lisa Murkowski et Susan Collins, qui s’étaient déjà opposées à la nomination de Betsy Devos comme ministre de l’enseignement.)

  • Dictature abortive

    La cour d’appel du travail du district de Jönköping en Suède a confirmé hier le jugement de première instance prononcé en 2015 contre une sage-femme, Ellinor Grimmark, qui refusait de participer à des avortements. Elle avait saisi le tribunal du travail pour discrimination après que trois cliniques lui eurent refusé un emploi, et elle a dû aller travailler en Norvège.

    La cour d’appel a statué que cette sage-femme n’avait « pas été victime de discrimination en raison de son refus de participer aux avortements », et n’a « trouvé aucune raison de soupçonner que la liberté d’opinion et d’expression d’Ellinor Grimmark ait été violée ». En punition de cette attitude intempestive, la sage-femme est en outre condamnée à verser des dommages et intérêts et un remboursement des frais juridiques au Conseil du comté de Jönköping.

    Cette affaire illustre le niveau de la culture de mort atteint en Suède : Ellinor Grimmark est la première personne dans ce pays à soulever la question de l’objection de conscience face à l’avortement.

    Non seulement la loi ne prévoit pas de clause de conscience pour les personnels de santé concernant l’avortement, mais elle stipule qu’un médecin qui refuserait de pratiquer un avortement est passible d’une amende et (ou) jusqu’à 6 mois de prison, et en cas de récidive jusqu’à quatre ans de prison.

    Ellinor Grimmark a l’intention de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme, qui a une jurisprudence favorable à la clause de conscience.

  • Toujours pire à Notre-Dame

    L’an dernier, l’université Notre-Dame (Indiana), avait honoré de la Laetare Medal le vice-président américain Joe Biden, militant de l’avortement et du pseudo mariage entre personnes de même sexe.

    Cette année, elle sera conférée (le 21 mai) au prêtre jésuite Gregory Boyle.

    Ce prêtre avait dénoncé l’opposition des évêques au soi-disant mariage lors du référendum californien, puis il avait dit que s’opposer à ce « mariage » c’est « diaboliser des gens ».

    Il est connu aussi pour avoir déclaré que l’enseignement de l’Eglsie concernant l’ordination sacerdotale des femmes est « honteux, absurde et malhonnête ». Ceux qui s’y opposent sont simplement « effrayés qu’on ordonne des femmes ».

    Et il s’est moqué, à la télévision, de la doctrine catholique concernant la communion aux personnes mariées hors de l’Eglise.

    La Laetare Medal est la plus prestigieuse décoration « catholique » américaine. Elle est décernée à un catholique « dont le génie a ennobli les arts et les sciences, illustré les idéaux de l’Eglise et enrichi le patrimoine de l’humanité ».

  • Aux Etats-Unis

    Neil Gorsuch a été confirmé comme juge à la Cour suprême par le Sénat. Mais il a fallu pour cela que Donald Trump modifie les règles. Jusqu’ici il fallait que le prétendant recueille 60% des voix (celles de 60 sénateurs sur les 100 s’ils sont tous présents). Or il était patent que Neil Gorsuch ne pouvait pas obtenir 60 voix, à savoir 8 voix de démocrates en plus des 52 voix des républicains. Lundi, la commission de la Justice avait approuvé la nomination, mais grâce aux 11 voix républicaines, contre les 9 démocrates, et c’est paraît-il une première qu’il y ait une telle opposition. Ensuite on a même vu un sénateur prononcer un discours de 15h30 (debout, sans pause) pour protester contre cette nomination. Hier, les républicains ont donc voté hier une modification du mode de scrutin pour que suffise la majorité simple : 51 sénateurs. Et aujourd’hui Neil Gorsuch a été confirmé par… 54 sénateurs contre 45 : trois démocrates (qui veulent se faire réélire l’an prochain dans des Etats majoritairement républicains) ont voté pour lui.

    Cet épisode répond de façon éloquente aux milieux pro-vie qui se désolaient ou s’irritaient de l’audition de Neil Gorsuch devant le Sénat : celui qu’on avait présenté comme un juge pro-vie n’avait pas fait la moindre allusion qui permette de la classer ainsi, et s’était au contraire strictement attaché au respect de la légalité actuelle. On comprend pourquoi. Bien qu’il ait pris soin d’être parfaitement politiquement correct, il a fallu changer les règles pour que sa nomination soit confirmée. Tout « dérapage » aurait été fatal. Or ce qui compte est qu’il soit maintenant et définitivement juge à la Cour suprême, et si l’on se pose encore des questions, il suffit de voir comment les démocrates ont voulu à toute force l’en empêcher.

    Cet épisode n’est pas sans lien avec la frappe américaine en Syrie. Le même jour, Donald Trump a nommé secrétaire à la Défense un vétéran pro-vie. Et l’on s’en félicite. Mais il se trouve que les pro-vie sont aussi, généralement, et surtout quand ils sont d’anciens officiers, des pro-guerre. La grande majorité des républicains est pour que l’Amérique continue d’être le gendarme du monde et frappe les méchants partout (surtout les Arabes). En outre Donald Trump est victime en permanence de la propagande médiatique qui en fait un agent de Poutine. Et l’immense majorité des Américains est anti-Poutine. La frappe en Syrie ressemble à l’audition de Gorsuch devant le Sénat. L’analyse de Thomas Flichy de La Neuville doit être proche de la réalité.