La résolution annuelle et rituelle du conseil des droits de l’homme de l’ONU contre les « violences faites aux femmes » a été adoptée hier comme d’habitude « par consensus », sans vote.
Il y a bien sûr un paragraphe sur la « santé sexuelle et reproductive » (des femmes, pas des truies, semble-t-il) énumérant les droits à des « méthodes modernes et efficaces de contraception », de contraception d’urgence, et à un « avortement sûr lorsque la loi nationale permet ce service » (sic). Ce qui à vrai dire ne permet guère la « reproduction »… Quant à prétendre que l’avortement combat les violences faites aux femmes…
Il y a eu toutefois une différence de taille par rapport à l’adoption de la dernière résolution.
L’an dernier, les Etats-Unis d’Obama, qui ne faisaient pas partie du conseil des droits de l’homme, avaient néanmoins bruyamment appuyé la résolution. (Il n’y avait guère eu que le représentant du Paraguay pour dire que le conseil des droits de l’homme ne pouvait pas condamner la peine de mort et dans le même mouvement soutenir un acte dont le résultat est de même la disparition d’une vie humaine.)
Cette année, le représentant du gouvernement américain, Jason Mack, a rappelé que les textes de référence en la matière, notamment celui de la conférence de Pékin en 1995, n’avait pas retenu l’avortement comme un droit des femmes (grâce à Jean-Paul II et à son efficace « envoyée spéciale » Mary-Ann Glendon – que George W. Bush nommera ambassadeur près le Saint-Siège début 2008, mais devra démissionner lors de l’arrivée d’Obama un an plus tard).
Jason Mack a souligné :
« Nous ne reconnaissons pas l’avortement comme une méthode de planning familial, et nous ne soutenons pas l’avortement dans nos programmes d'assistance à la santé en matière de procréation. »
Les Etats-Unis se sont donc officiellement « dissociés du consensus sur la paragraphe opérationnel 9d. »