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Culture de mort - Page 119

  • Espèce protégée

    Le Parlement catalan a voté une loi anti-homophobie, en faveur des LGBTQI, afin de « garantir les droits de ces personnes, éradiquer les situations de violence et de discrimination et de leur faciliter la représentation dans tous les domaines de la vie publique ». Une loi anti-discrimination et de discrimination positive.

    Il est précisé que les matériels scolaires devront prendre en compte les diverses orientations sexuelles : en clair, la propagande homosexuelle devient obligatoire à l’école.

    Naturellement, la présomption d’innocence est supprimée et la charge de la preuve est renversée : c’est celui qui est accusé d’homophobie qui doit prouver qu’il n’est pas homophobe. S’il est jugé coupable il sera condamné à une amende qui peut aller jusqu’à 14.000 €.

    Mais si vous êtes catholique on peut toujours impunément vous insulter, ainsi que l’ont copieusement été les évêques pendant les débats…

  • Non, Manuel Valls n’a pas changé d’avis : il n’en a pas

    La GPA « est et sera interdite en France », parce que c’est « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes », déclare aujourd’hui Manuel Valls.

    Or, il y a trois ans, il disait exactement le contraire : « C’est une évolution qui est incontournable à condition qu’elle soit encadrée. Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée elle est acceptable, et j’y suis donc favorable. »

    Comme on lui a fait remarquer cette contradiction, Manuel Valls a bredouillé, mais crânement, qu’on peut évoluer, que c’est « l’honneur du débat public », etc., et l’on remarque qu’il martèle que ce sont des « valeurs et principes » qui le font agir. Or ce sont précisément ces prétendus « principes » de 2014 qui sont diamétralement opposés à ceux qu’il soutenait en 2011.

    L’emploi de ce mot, dans une telle configuration, montre que Valls n’a, comme on le savait déjà, strictement aucun principe. Il n’y a pas de contradiction entre ce qu’il disait en 2011 et ce qu’il dit maintenant, parce que Valls n’a pas de position sur ce sujet comme sur les autres. Il pense, comme la plupart de ses confrères, que « la politique c’est du marketing », comme me l’avait appris quelqu’un qui est aujourd’hui des principaux dirigeants du Front national.

    Or, en 2011, Valls était dans l’opposition. Il s’adressait aux lecteurs de Têtu, donc aux homosexuels, qu’il brossait dans le sens du poil pour qu’ils votent socialiste aux prochaines élections. En outre, Valls était alors candidat au poste de premier secrétaire du PS. Il devait se démarquer des autres concurrents, et comme la ligne officielle du PS était contre la GPA, lui, l’homme moderne du PS, était pour…

    Aujourd’hui, Valls est Premier ministre, il s’adresse aux lecteurs de La Croix, donc aux cathos. A ceux qui ne l’aiment pas en raison de la sauvage répression de la Manif pour tous quand il était ministre de l’Intérieur. Or il s’exprime précisément deux jours avant la nouvelle Manif pour tous : voyez que je ne suis pas méchant, je suis, comme vous, contre la GPA…

  • Texas : la loi restreignant l’avortement enfin validée

    Je croyais que la loi du Texas sur l’avortement était opérationnelle, depuis l’arrêt de la Cour suprême en novembre 2013. Mais non ! Un petit juge avait encore suspendu, en août dernier, un aspect de la loi, qui oblige les avortoirs à respecter les mêmes normes que les cliniques chirurgicales. Le juge faisait valoir que l’objectif réel n’était pas la sécurité mais un accès plus difficile à l’avortement. Il n’avait pas tort, évidemment, mais la cour fédérale d’appel de la Nouvelle Orléans vient de décider que cet aspect de la loi n’était pas anticonstitutionnel et que la loi pouvait donc pleinement entrer en application.

    Les travaux de mise aux normes représentent plusieurs millions de dollars. Ce qui va obliger presque tous les avortoirs de l’Etat à fermer. Plusieurs d’entre eux ont déjà fermé à cause de l’exigence de la nouvelle loi concernant le « privilège d’admission » à un hôpital proche que doivent avoir les médecins.

    Il devrait n’en rester que sept, dans les plus grandes villes.

    Le Texas est le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis.

    Cette loi, que l’on doit au gouverneur Rick Perry et à ses amis, a été défendue bec et ongles devant les instances judiciaires par le procureur général de l’Etat, Greg Abbott. Rick Perry ayant déclaré qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, c’est Greg Abbot qui est sur les rangs, et devrait donc être élu haut la main. Au grand désespoir de la gauche, qui explique à ses sympathisants « pourquoi vous allez regretter Rick Perry »…

  • La très européenne gay pride de Belgrade

    Quelques centaines d’homosexuels et autres militants du lobby ont défilé hier à Belgrade, sous la protection de milliers de gendarmes et de policiers anti-émeute, appuyés par des blindés et des hélicoptères.

     Le ministre de la Cul(ture), le maire de Belgrade, et le… négociateur en chef pour l'adhésion à l'UE faisaient partie du cortège, avec le… chef de la délégation de l'UE à Belgrade, Michael Davenport.

    Le Premier ministre Aleksandar Vucic avait toutefois déclaré qu’il avait « mieux à faire »…

    « C’est une étape importante dans l’histoire moderne de la Serbie démocratique », a déclaré Stefan Fule, le commissaire européen à l’Elargissement, qui a ajouté que ce défilé marquait « une amélioration substantielle de l’exercice effectif des droits LGBTI ».

  • La « Ligne Azur » enfin sur la sellette

    Le rapporteur public du Conseil d’Etat considère que certains aspects de la « Ligne Azur » sont « pour le moins critiquables », en contradiction avec « les principes de neutralité de l'école et de liberté de conscience ». Il cite aussi une brochure intitulée Tomber la culotte, qui était téléchargeable sur le site, qui « fait l'éloge du sado-masochisme, du libertinage (...) dans des termes que nous ne saurions reprendre dans cette enceinte ». En conséquence, « on ne peut que s'étonner de la légèreté du ministre de conseiller à des enfants » de consulter ce site. Bref, si le Conseil d’Etat suit les conclusions du rapporteur, il pourrait annuler la circulaire de Vincent Peillon qui faisait la promotion de la Ligne Azur.

    Ma première réaction est de constater l’hallucinante incompétence de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC), qui a demandé au Conseil d’Etat d’annuler la circulaire ministérielle du 4 janvier 2013 parce que celle-ci demandait aux recteurs de lutter contre l'homophobie et, pour ce faire, de « relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la Ligne Azur ».

    La formulation même de la circulaire montre que la campagne en question existait déjà. On voit ici que les AFC découvraient subitement la Ligne Azur en 2013…

    On n’ose pas imaginer que les AFC n’aient pas crié avant parce qu’elles ne voulaient pas mettre en cause le gouvernement Sarkozy porté par les bons bourgeois cathos… On supposera seulement qu’elles n’ont pas bougé parce que ceux qui dénonçaient l’intrusion de la Ligne Azur dans les écoles étaient d’affreux extrémistes… Comme on le sait on ne peut pas paraître d’accord avec ces gens-là. Il faut attendre quelques années pour reprendre, trop tard, ce qu’ils disaient quand il était encore temps d’agir.

    Par exemple, pardon de me citer, mais je vais au plus facile, la première fois que j’ai dénoncé la Ligne Azur et ses relais ministériels, c’était le 27 juin 2008, veille de la gay pride parisienne dont le slogan était «Pour une école sans aucune discrimination», c’est-à-dire pour une propagande homosexuelle obligatoire à l’école. Je rapportais les propos du ministre Xavier Darcos :

    « Pour la première fois, la lutte contre l'homophobie sera explicitement mentionnée dans la circulaire de rentrée 2008 afin que tous les personnels se sentent concernés. De plus, le numéro de la Ligne Azur, qui vient en aide aux jeunes homosexuels, sera systématiquement affiché dans tous les lycées et la brochure Homophobie savoir et réagir sera également mise à la disposition des élèves. »

    Promesse tenue. La circulaire de rentrée 2008 soulignait la nécessité de la « lutte contre l’homophobie ». Mais c’est la circulaire de rentrée 2009 qui en fera une véritable et explicite priorité, ajoutant que la campagne commencée dès la fin de l’année scolaire en cours « sera complétée par le dispositif d'écoute téléphonique “Ligne Azur” ». Les AFC n’y virent que du bleu…

    En mars 2010, le nouveau ministre Luc Chatel lance « une nouvelle campagne d’information sur la Ligne Azur dans tous les lycées et collèges ». Nouveauté : les collèges. Jusqu’ici c’était réservé aux lycées. Les AFC regardent ailleurs…

    En 2011, la « lutte contre l’homophobie » (la propagande homosexuelle à l’école) est plus que jamais une priorité, et le ministère de Luc Chatel annonce qu’il « s’associe de nouveau » à la « campagne de promotion du dispositif Ligne Azur », qui passe notamment par la distribution d’un « kit de communication du dispositif Ligne Azur comprenant affiches et cartes adressé aux collèges et aux lycées ».

    A partir de ce moment-là, il y a des affiches de la Ligne Azur dans tous les lycées et collèges, et il n’y a que les AFC pour l’ignorer. Elles vont attendre que Vincent Peillon, à son tour, relance la campagne, dans les mêmes termes, pour réagir. Pourquoi ? Parce que c’est un méchant socialiste ? Ou bien parce qu’on vient de se rendre compte que les affreux extrémistes avaient raison ? Ou bien parce qu’il a vraiment fallu la mobilisation de la Manif pour tous pour que des gens théoriquement spécialisés dans les questions d’enseignement prennent conscience de ce que les ministres martelaient depuis 5 ans ?

    Je n’arrive pas à y croire…

  • Le Conseil d’éthique allemand professe la discrimination sexuelle et l’homophobie !

    Le Conseil d’éthique allemand, par 14 voix contre 9, estime qu’il faut dépénaliser les relations sexuelles entre frères et sœurs, car « la loi pénale n’est pas le moyen adapté de protéger un tabou social » ni « d’imposer des standards ou des barrières morales ». Et il argumente que le risque de sanctions contraint les couples concernés « au secret et à la négation de leur amour », ce qui est contraire au droit à « l’autodétermination sexuelle ».

    Il s’agit explicitement de « l’inceste entre frère et sœur ».

    Le Conseil d’éthique allemand paraît ainsi imposer l’inceste hétérosexuel, ce qui est une insupportable discrimination envers les incestes homosexuels, et une évidente manifestation d’homophobie.

    Il est également insupportable de limiter l’inceste à deux personnes, alors que par nature la famille permet de multiples combinaisons incestueuses selon le droit à « l’autodétermination sexuelle ».

  • Andorre, l’avortement et son co-prince évêque

    Le Parlement andorran débat d’un texte légalisant l’avortement, qui devrait être voté l’an prochain. Ce qui plaira beaucoup au co-prince français, mais pas du tout au co-prince espagnol, qui est l’archevêque d’Urgell. Et celui-ci, Mgr Joan Enric Vives, a fait savoir qu’il « abdiquera » plutôt que de signer une telle loi.

    Ce sera une situation inédite pour la principauté. Et pour l’Eglise.

  • L’avortement en Espagne

    Comme on le voyait se profiler, mais comme je n’arrivais pas à le croire, le gouvernement espagnol a officiellement retiré son avant-projet de loi « sur la protection de l'enfant conçus et les droits de la femme enceinte ».

    La trahison de cette promesse était « la décision la plus sensée » à prendre, dit le parti populaire…

    Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón, qui était responsable du texte, a démissionné, « avec humilité ». Et il a eu aussi l’honnêteté de démissionner de son siège de député et de ses fonctions dans le parti. Ce n’est pas chez nous qu’on verrait ça…

  • Médecins du Monde lance un appel au meurtre (« sûr et légal »)

    Médecins du Monde lance un appel signé par quelque 420 médecins et personnels de santé du monde entier (sic, ça ne fait pas beaucoup par pays…), demandant « un accès universel à la contraception et à l'avortement sûr et légal », « pour que chaque femme, chaque jeune fille ait le droit d'avoir ou non des enfants, sans risquer sa propre vie »…

    Ils osent se référer à la conférence du Caire de 1994, dont le 20e anniversaire sera célébré à l'assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre, qualifiant cette conférence de « tournant décisif dans la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs ». Or précisément cette conférence avait exclu l’avortement des « droits sexuels et reproductifs ».

    Et ils se prennent en plus pour des héros, en faisant référence aux médecins qui s’étaient accusés de pratiquer des avortements et qui risquaient, eux, la prison :

    « Nous, médecins, comme nos 330 confrères français en 1973, voulons partout dans le monde que la contraception soit à la portée de tous et que l'avortement soit libre, la décision appartenant entièrement à la femme. »

    Libre de tuer les bébés quand on veut, où l’on veut.

     

  • Un forum exaltant la famille nombreuse…

    Les 10 et 11 septembre s’est tenu à Moscou un « Forum des familles nombreuses et de l’avenir de l’humanité », qui a réuni plus de 1.000 personnes dont des représentants des divers Etats de la Fédération de Russie et de 45 pays. La réunion était organisée par le Centre de la gloire nationale de Russie et la Fondation Saint-André, avec le soutien de l’association caritative Saint Basile et la commission patriarcale pour la famille, la protection de la maternité et l’enfance.

    A la séance d’ouverture il y avait le patriarche Cyrille, le métropolite Hilarion, l’archiprêtre Chaplin (chef du département synodal des relations avec l’Etat), l’archiprêtre Smirnov, président de la commission patriarcale pour la famille, Elena Mizoulina, présidente de la commission de la Douma pour la famille, la femme et les enfants (connue pour être l’auteur de diverses lois de protection de la famille dont celle qui interdit la propagande homosexuelle), Vladimir Yakounine, président du Centre de la gloire nationale de Russie et de la Fondation Saint–André, sa femme Natalia Yakounina, vice-présidente de la Fondation Saint-André et organisatrice du Forum, Talgat Tajuddin, le grand mufti de Russie, Berel Lazar, le grand rabbin de Russie…

    La séance plénière d’ouverture s’est tenue au Kremlin. Oleg Morozov chef de l'administration présidentielle pour les affaires intérieures, a lu un message de Vladimir Poutine. Il y eut aussi un message de la présidente du Conseil de la Fédération, du président de la Douma, du métropolite de Kiev (de l’Eglise orthodoxe russe), et de Svetlana Medvedeva, présidente de la Fondation Initiatives socio-culturelles et femme du Premier ministre.

    Parmi les orateurs il y eut Konstantin Malofeev, président de la Fondation Saint-Basile, milliardaire qui met sa fortune au service de la famille et des enfants (c’est aussi avec lui que Philippe de Villers va créer des « Puy du Fou » russes à Yalta et à Moscou.) Il y eut aussi le vice-secrétaire d’Etat hongrois aux affaires sociales, qui représentait le gouvernement de Viktor Orban, le conseiller spécial du vice-Premier ministre des Philippines, qui est aussi membre du bureau de la fédération internationale Droit à la vie, une Nigériane directrice de la Fondation pour l’héritage culturel africain. Il y avait même un orateur français : Aymeric Chauprade.

    Et la séance plénière de clôture eut lieu à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou.

    Tous les intervenants ont fait d’une façon ou d’une autre, chacun selon sa musique personnelle, l’apologie non seulement de la vie et de la famille, mais de la famille nombreuse.

    Et cela paraît vraiment surréaliste, si l’on imagine une réunion de ce type à Paris… Il y a aujourd’hui clairement deux mondes. Et nous ne sommes pas dans le bon…

    N.B. Elena Mizoulina figure sur la première liste noire des personnes interdites de visa et dont les avoirs sont gelés, tant américaine, publiée le 17 mars, qu’européenne, (recopiée et) publiée le 21 mars. Le président Obama en personne donne la raison officielle, ubuesque : « Mizoulina est sanctionnée en raison de son statut de député de la Douma. » Sic. Pour ne pas donner une raison aussi absurde, l’UE a épluché les propos d’Elena Mizoulina et a découvert qu’elle est « à l’origine de propositions législatives récentes en Russie qui auraient permis à des régions d’autres pays de rejoindre la Russie sans l’accord préalable de leurs autorités centrales ». On appréciera le « qui auraient permis », car de fait il n’y a rien eu de tel. Mais il faut bien trouver un prétexte pour se venger de celle qui est une grosse épine dans le pied du lobby mondial LGBT.