Les seuls pays d’Afrique où l’avortement est légal étaient jusqu’ici le Cap Vert, l’Afrique du Sud et la Tunisie. Il faut désormais y ajouter le Mozambique, où la loi a été votée à l’unanimité le 28 novembre, et signée jeudi par le président Armando Guebuza, qui avait opposé son veto après un premier vote.
Culture de mort - Page 116
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L’avortement au Mozambique
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Le ministre et les homos
C’était le 2 décembre, sur Mega TV. Le ministre grec de la Justice, Charalampos Athanasiou, répondait à une question sur la légalisation du « mariage » homosexuel en Grèce :
« Je n’en discute pas, je ne le conçois pas. En outre, la Convention européenne des droits de l’homme l’interdit. Quand elle parle du mariage, elle parle de l’homme et de la femme. Nous sommes un pays qui respecte les traditions, qui respecte la nature humaine, et qui ne peut pas autoriser, au moins avec ce gouvernement et ce ministère, ce “mariage”. »
Et comme on lui faisait remarquer que la majorité des pays européens ont adopté une telle loi, il a répondu : « C’est leur affaire… Notre pays a des structures. Nous devons regarder cela du point de vue religieux, du point de vue politique, du point de vue social. Aucune pression de quiconque n’empêchera le ministre de la Justice d’examiner la question avec calme et sang-froid. »
La déclaration a aussitôt suscité un tollé dans le lobby homosexuel, et le ministre était sommé de présenter ses excuses.
Le lendemain, sur une autre chaîne (Sky), le ministre a persisté et signé, soulignant qu’il s’opposait catégoriquement à la possibilité même de légiférer sur cette question : « J’ai été clair. C’est ma philosophie, c’est ce que je crois. C’est cette philosophie que je vais proposer au gouvernement, et le Parlement décidera. » Il a corrigé son propos de la veille sur la Convention européenne : « J’ai fait une erreur matérielle sur le mot utilisé : la Convention ne l’interdit pas, mais elle ne le prévoit pas. »
Nouveau tollé du lobby homosexuel, parce que le ministre ne s’est pas excusé d’avoir osé dire que le « mariage » homosexuel est contre la nature humaine…
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Au fait, c’est la première fois que je vois ce prénom de Charalampos, qui est transcrit de diverses façons (j’ai choisi celle du gouvernement grec…) et qu’on devrait plutôt écrire Kharalampos (Ou Haralampos comme font les Anglais, en soulignant que c’est un H très aspiré.) Tout en sachant que le “p” se prononce “b” depuis au moins l’époque byzantine et sans doute déjà au temps du Christ (d’où l’orthographe Haralambos). Or je découvre que c’est le nom d'un saint très populaire en Grèce, un prêtre martyrisé à Magnésie en 202 à l’âge de 107 ans. Selon Wikipedia il y aurait un culte de saint Charalampe en Picardie et en Belgique (Hainaut). Χαρά-λαμπος : grâce lumineuse. Le diminutif est “Babis”.
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L’euthanasie, nouvelle étape
Revoilà Jean Leonetti, en duo cette fois avec le socialiste Alain Claeys. Jean Leonetti avait pondu cette loi votée à l’unanimité qui prétendait que l’hydratation et l’alimentation étaient des « soins » qu’on pouvait arrêter : une forme d’euthanasie devenait légale.
Rebelote avec les duettistes. Le rapport qu’ils ont remis à François Hollande fera l’objet d’une loi rendant légale une autre forme d’euthanasie, et même un « droit » à l’euthanasie : le droit à une « sédation profonde et continue » jusqu’à la mort. C’est la sédation profonde terminale, le meurtre en douceur (à ne pas confondre avec la sédation réversible en phase terminale).
L’autre aspect de la future loi est de rendre obligatoire le respect de la « directive anticipée » par laquelle une personne en bonne santé déclare qu’on ne doit pas la réanimer. Il y aura un « modèle standardisé ». Si l’on voulait respecter la personne humaine et la vie, on devrait imprimer sur tous les formulaires la protestation de Philippe Pozzo di Borgo, qui inlassablement témoigne de son bonheur de ne pas avoir été débranché alors que, lorsqu’il était en pleine santé, il aurait signé une directive pour ne pas être réanimé.
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La Marche pour la Vie 2015, c'est le 25 janvier
Voir aussi le texte de Cécile Edel sur Le Salon Beige.
Et le site de la Marche pour la Vie.
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L’Irlande du Nord dans le collimateur
Sous l’influence des lobbies de la culture de mort, la Commission de droits de l’homme d’Irlande du Nord a décidé de poursuivre le gouvernement de la province devant la Haute Cour de Belfast, pour qu’il soit obligé de modifier la loi sur l’avortement.
Car l’Irlande du Nord n’a pas adopté la loi britannique de 1967. En conséquence, l’avortement n’est possible que dans le cas où la vie de la femme est en danger réel si la grossesse se poursuit.
La Commission des droits de l’homme exige que l’avortement soit également permis en cas de malformation du fœtus, d’inceste ou de viol.
Or les responsables politiques font la sourde oreille aux réclamations de la commission, selon laquelle la loi actuelle « viole les droits de l’homme ».
La Commission se fonde sur la Convention européenne des droits de l’homme : l’article 3 qui interdit les traitements dégradants et inhumains, l’article 8 qui sur le droit à la vie privée et l’article 14 contre les discriminations.
Les principaux partis représentés au Parlement d’Ulster se sont toujours opposés à une modification de la loi, et il est à noter que protestants et catholiques, pro-GB et pro-Eire sont unis dans une même défense de la vie.
On constate la même union ces jours-ci en ce qui concerne l’affaire de l’adoption par les paires homosexuelles. Des militants homosexuels avaient porté plainte parce qu’en Irlande du Nord, contrairement au reste du Royaume-Uni, les paires ne pouvaient pas adopter. La justice leur a donné raison (c’est une « discrimination »). Puis la Haute Cour a rejeté le recours du ministre de la Santé. De ce fait, les évêques catholiques viennent de décider « avec regret » de couper tous les liens avec la Family Care Society qu’ils avaient eux-mêmes créée et qui s’occupait de l’adoption. Or c’est un député protestant unioniste, Paul Givan, qui est monté le premier au créneau pour défendre l’Eglise catholique et annoncer qu’il allait déposer une proposition de loi instituant un droit à l’objection de conscience.
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Un bon communiqué des évêques des Etats-Unis
Les évêques des Etats-Unis ont vu que la lutte contre les discriminations envers les homosexuels en vient fatalement à interdire toute désapprobation du comportement homosexuel, donc à interdire aux catholiques d’être catholiques. Voici leur communiqué du 5 décembre, sur l’application d’un décret particulier, mais qui a une portée générale.
Les règlements publiés le 3 décembre par le ministère du Travail mettent en application le décret présidentiel inacceptable que le président Obama a publié en juillet pour s’attaquer à ce que le gouvernement a décrit comme des discriminations selon « l’orientation sexuelle » et « l’identité de genre » dans l’emploi dans les entreprises fédérales. Nous étudierons attentivement les règlements, mais nous notons tout de suite ce qui suit. Notre Eglise enseigne que « toute marque de discrimination injuste » envers ceux qui éprouvent une attirance homosexuelle doit être évitée (CEC 2358), mais il apparaît à première lecture que ces règlements interdisent beaucoup plus qu’une discrimination injuste. En particulier, il appert qu’ils interdisent aussi la désapprobation religieuse et morale des employeurs quant au comportement homosexuel, ce qui crée une menace sérieuse pour la liberté de conscience et la liberté religieuse, parce que « en aucun cas » (CEC 2357) des catholiques ne peuvent approuver un tel comportement. De très nombreuses autres personnes, dans un large éventail de différentes confessions religieuses, partagent cette même conviction. En outre, les règlements mettent en avant la fausse idéologie de « l’identité de genre », qui ignore la réalité biologique et blesse les droits à la vie privée et le droit d’association tant des entrepreneurs que de leurs employés. En toute justice, le gouvernement ne doit pas exclure de contrats fédéraux des entrepreneurs simplement parce qu’ils ont des convictions religieuses ou morales, quand à la sexualité humaine et au comportement sexuel, qui diffèrent de l’opinion des actuelles autorités gouvernementales.
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Quand François retourne à La Nacion
C’est semble-t-il la troisième interview du pape dans le grand quotidien argentin.
Le titre reproduit une phrase de François dans cette interview :
« Dieu a mis en moi une bonne dose d’inconscience. »
Sic. Ce qui, assurément, relativise tout le reste.
Un moment il ne craint pas d’affirmer :
« Voyez, j’ai écrit une encyclique, bien vrai, c’était un gros travail. »
Un gros travail, assurément, de signer l’encyclique à l’évidence pensée et manifestement rédigée par son prédécesseur.
Cette affirmation est une partie de sa réponse à cette question :
« Est-ce que vous pensez que certains secteurs (de l’Eglise) sont désorientés, pourquoi disent-ils que le navire est sans gouvernail, particulièrement après le dernier synode extraordinaire ? »
Et François répond d’abord : « Ces expressions me paraissent bizarres. Je n’ai pas connaissance que quiconque les utilise. » Alors qu’il sait parfaitement qu’elle est du cardinal Burke.
Il lui arrive aussi de faire les questions et les réponses, comme ici à propos des évêques et cardinaux qui ne sont pas sur la ligne Kasper :
« Vous pourriez me demander : “Est-ce qu’il y en a qui sont complètement obstinés et ne bougeront pas de leurs positions ?”. Oui, il y en a sûrement. Mais ce n’est pas mon problème. L’affaire est de prier le Saint-Esprit pour les convertir. »
Car, comme le martèle François, c’est le Saint-Esprit qui agit au synode, et qui veut que l’Eglise aille de l’avant… dans la ligne Kasper.
« Je n’ai pas peur parce que c’est la voie que Dieu nous demande de suivre. Plus encore, le pape en est le garant ultime, le pape est là pour s’occuper du processus. Nous devons aller de l’avant. »
A propos du paragraphe du rapport d’étape du synode sur les homosexuels, il ose affirmer :
« Le synode s’est occupé des familles et des personnes homosexuelles en relation avec leurs familles. Nous devons trouver un chemin pour aider ce père ou cette mère auprès de leur fils ou fille. C’est cela qu’a fait le synode. C’est pourquoi quelqu’un (sic) a mentionné les facteurs positifs dans le premier projet. »
Mais ce n’est pas vrai. Le rapport d’étape ne parlait pas du tout de l’homosexuel vis à vis de sa famille. Il parlait exclusivement des dons et qualités que les homosexuels ont à offrir à l’Eglise, de leur orientation sexuelle qui doit être « appréciée » par « nos communautés ». François confond avec l’intervention proprement scandaleuse d’un couple (le troisième dont il est question ici), qu’il a trouvé tellement bonne qu’il en a oublié le texte du rapport… (Addendum: il pense en fait au prochain synode.)
Le blog de Jeanne Smits, NewsVA, La Nacion 1 (en), La Nacion 2 (en)
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EU Women Caucus
Le soir du 2 décembre dernier, Stefano Sannino, le représentant permanent de l’Italie auprès de l’Union européenne, recevait dans sa résidence privée de Bruxelles une brochette de femmes dans le but de lancer un nouveau lobby appelé « EU Women Caucus », quelque chose comme « l’assemblée des femmes de l’Union européenne ».
Pourquoi l’Italie ? Parce que l’Italie veut laisser une trace de sa présidence de l’UE, qui se termine à la fin du mois et dont on n’a pas entendu parler…
L’EU Women Caucus est la première organisation transversale interpartis et interinstitutions de toutes les institutions européennes pour la promotion des femmes dans des rôles dirigeants. Elle sera présente au Parlement européen, à la Commission européenne, mais aussi au Conseil de l’Europe et dans les représentations des Etats membres de l’UE.
Son but est de « construire un réseau entre femmes en situation d’influence permettant de maintenir la recherche de femmes dirigeantes au même niveau qu’elle l’est dans les périodes électorales ».
Et c’est urgent, car il n’y a que 9 femmes sur 28 à la Commission européenne, et le Parlement européen n’a augmenté son nombre de femmes que de 2% aux dernières élections. « A ce rythme-là, il faudra 50 ans pour arriver à l’équilibre de genre. »
C’est ce qu’on peut lire dans un texte signé des six vice-présidents du EU Women Caucus. Désolé pour le masculin, mais de façon tout à fait étrange il se trouve que l’une des vice-présidentes est un homme. Et a priori il ne semble pas que ce communiste grec moustachu soit un transsexuel…
L’homme donc est Dimitrios Papadimoulis, du parti grec d’extrême gauche SYRIZA. Il est là comme vice-président du Parlement européen. Ce qui pourrait vouloir dire qu’aucune des six femmes vice-présidentes n’aurait voulu co-présider le Caucus ?
Les autres sont :
- Iratxe Garcia Perez, socialiste, présidente de la commission du Parlement européen des droits de la femme et de l’égalité des genres ;
- Helga Stevens, vice-présidente du groupe des conservateurs et réformistes ;
- Sophie in t’Veld, vice-présidente du groupe libéral et vice-présidente de l’intergroupe pour les droits LGBT (le plus important intergroupe du Parlement européen) ;
- Lara Comi, vice-présidente du groupe PPE ;
- Maria Joao Rodrigues, vice-présidente du groupe socialiste.
Tous ces co-présidents (encore une fois, c’est la grammaire française qui est affreusement machiste, je n’y peux rien) sont des députés du Parlement européen. Le texte est également signé par Margrethe Vestager, commissaire à la concurrence (un commissaire à la concurrence qui est le chef de la gauche radicale danoise…), et par l’hôte italien Stefano Sannino, qui est donc censé représenter les représentations nationales. Reste qu’il n’y a personne du Conseil de l’Europe.
Sur son site internet qui se réduit pour le moment à une simple page avec la « Déclaration de mission », on peut lire qu’une « première étape sera d’améliorer l’équilibre de genre au sein des institutions européennes ». Première étape ? Et la seconde, c’est d’en prendre le contrôle ? Et la troisième, de supprimer les hommes ?
Il faudra bien un jour, mais ce jour n’arrivera pas de sitôt, qu’un responsable politique, de préférence une femme, dise haut et fort que le fondement du combat de ces idéologues sexistes est la haine de la famille. Car il est clair que ce qu’elles ne supportent pas, c’est que des femmes préfèrent s’occuper de leurs enfants que d’aller faire le guignol dans des hémicycles.
On peut voir que la réunion était en fait cornaquée par l’ineffable Viviane Reding, qui est toujours vice-présidente de la Commission, chargée (par antiphrase) de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté.
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Sourire arc-en-ciel
Le 25 novembre, alors qu’il allait prononcer son discours au Parlement européen, François s’est fait remettre une écharpe arc-en-ciel par la Verte Ulrike Lunacek, auteur du célèbre rapport contre l’homophobie, elle-même lesbienne militante, co-présidente de l’intergroupe du Parlement européen sur les droits LGBT, et aujourd’hui, en outre, vice-présidente du Parlement européen (même s’il y a 14 vice-présidents, c’est un titre qui compte, surtout pour le lobbying LGBT). Le cadeau se fait sous le regard attendri de Martin Schulz, le président socialiste du Parlement européen, co-auteur du discours du pape si l’on en croit l’Osservatore Romano. François est ravi.
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Belgique : un pas de plus dans la négation de la famille
Jeanne Smits constate : « La parentalité est en passe de devenir purement sociale en Belgique, fondée sur la volonté et le désir et non sur les faits. » Comme le genre…
A partir du 1er janvier prochain entrera en vigueur une loi qui invente le statut de « comaternité » automatique pour les paires de lesbiennes « mariées », grâce à la « présomption de maternité » pour celle qui n’est pas la mère biologique.
C’est une sorte de singerie satanique inversée de la « présomption de paternité ». Celle-ci vise à protéger la famille en considérant a priori que l’enfant d’une femme mariée est aussi l’enfant du mari. Mais dans la présomption de maternité on est sûr que l’enfant n’est pas de celle qui prétend être sa mère et va l'être officiellement.