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Le discours interdit

Jeanne Smits a réalisé une traduction intégrale du discours que Benoît XVI devait tenir à l’université romaine La Sapienza. En voici deux brefs extraits, juste pour donner envie de lire l’ensemble.

L’homme veut connaître – il veut la vérité. La vérité est avant tout affaire de voir, de comprendre, de théorie, comme l’appelle la tradition grecque. Mais la vérité n’est pas non plus seulement théorique. (...) la vérité signifie plus que le savoir : la connaissance de la vérité a pour but la connaissance du bien. C’est même le sens du questionnement socratique : Quel est ce bien qui nous rend vrais ? La vérité nous rend bons, et la bonté est vraie : là est l’optimisme qui vit dans la foi chrétienne, parce que c’est à celle-ci qu’à été concédée la vision du Logos, de la Raison créatrice qui, dans l’incarnation de Dieu, s’est révélée en même temps comme le Bien, comme la Bonté même. (...)

Du point de vue du monde de l’université : le danger existe que la philosophie, ne se sentant plus capable d’accomplir sa propre tâche, se dégrade en positivisme ; que la théologie, et avec elle le message propre qu’elle apporte à la raison, en vienne à être confinée à la sphère privée d’un groupe plus ou moins grand. Si pourtant la raison – inquiète de préserver sa supposée pureté – devient sourde au grand message qui lui vient de la foi chrétienne et de sa sagesse, elle se dessèche comme un arbre dont les racines n’atteignent plus l’eau qui lui donne vie. Elle perd son courage en vue de la vérité et ainsi ne devient pas plus grande, mais plus petite. Appliqué à notre culture européenne cela signifie : si elle veut seulement s’autoconstruire sur la base de sa propre argumentation et de ce qui, sur le moment, la convainc et que – préoccupée de sa seule laïcité – elle se détache des racines qui la font vivre, alors elle ne deviendra pas plus raisonnable et plus pure, mais au contraire elle se défait et se délite.

Commentaires

  • Je suis fier d'avoir pour Pape, un grand intellectuel comme Benoit XVI qui dit des choses très hautes, dansun débat avec la culture actuelle dans une grende pureté et simplicité ; qui touche dans l'expérience concrète de notre vie d'homme.

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