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  • Irresponsable Ier

    Lu dans Le Monde :

    Emmanuel Macron trinque, un verre de whisky à la main. La nuit s’étire, ce 21 février, dans le salon des portraits, à l’Elysée. Le chef de l’Etat répond à ceux qui le félicitent pour son « beau discours » en l’honneur des résistants arméniens Missak et Mélinée Manouchian qu’il vient de faire entrer au Panthéon. Mais le président de la République est songeur. La situation en Ukraine, envahie par les troupes russes depuis deux ans maintenant, se dégrade. La guerre s’enlise. « De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa », lâche, d’un air dégagé, le chef de l’Etat devant une poignée d’invités.

  • Délire woke

    Lors du carnaval à l’institution Sainte-Céline de la Ferté-sous-Jouarre, trois élèves se sont déguisés en « noirs avec de longues robes et des lances en bois ». C’était le 7 mars. L’affaire sort tout à coup dans les gazettes. Comme la direction de cet établissement catholique n’a pas bougé, l’académie de Créteil a saisi le procureur. Et c’est la ministre de l’Education nationale elle-même qui a demandé à la « rectrice » de « faire immédiatement toute la lumière sur cette affaire et de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires ».

    Et l’organisation ouvertement raciste intitulée Conseil représentatif des associations noires a porté plainte.

    Les gazettes en rajoutent, certaines allant jusqu’à mettre dans le titre que ces affreux racistes « poussaient des cris de singe », parce qu’un élève, un seul, l’a dit (parce qu’il regarde trop de matches de foot, sans doute), alors que c’est vigoureusement démenti par les autres (et par le diocèse et par le maire), et démenti par l’attitude des « coupables » qui voulaient rendre « hommage aux guerriers Massaï ».

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    *

    Depuis 150 ans, à Bruxelles, les « Noirauds » faisaient une collecte pour les enfants défavorisés pendant le carême. Elle est désormais interdite. « S’ils veulent venir, qu’ils changent de maquillage », dit le maire. Tant pis pour les enfants.

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    *

    Le Metropolitan Opera de New York, l’une des plus prestigieuses maisons d’art lyrique du monde, mais soumise de façon servile au politiquement correct, accompagne sa nouvelle production de Turandot, de Puccini, d’un très long texte sur les « insensibilités culturelles » de cet opéra, qui est « truffé de contradictions, de déformations et de stéréotypes raciaux » : « Il n’est donc pas surprenant que de nombreux spectateurs d’origine chinoise trouvent difficile de voir leur propre héritage récupéré, fétichisé ou dépeint comme sauvage, sanguinaire ou rétrograde. »

    On l’aura compris, pour le moment Turandot échappe à la censure pure et simple parce qu’on reconnaît encore que c’est un chef-d’œuvre. Mais il faut savoir que c’est un chef-d’œuvre sulfureux, et ne pas perdre de vue qu’il est raciste.

    Les Américains font l’impasse sur le fait que cet opéra a été représenté en Chine sans l’ombre d’une réserve, notamment dans un très grand spectacle à la Cité interdite en 1998, et en 2019 à Shanghai.

    Ce qui est amusant est que la mise en scène, de Zefirelli, se vautre littéralement dans les « stéréotypes »…

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  • Jeudi de la quatrième semaine de carême

    L’hymne des matines de carême Ex more docti mystico était généralement attribuée à saint Grégoire le Grand. Mais à Milan elle est attribuée… à saint Ambroise – et elle n’est chantée que les dimanches. Ce qui est sûr est que (comme celles de saint Grégoire) elle entre dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler « hymnes ambrosiennes » : strophes de quatre vers d’octosyllabes, texte et mélodie simples.

    Voici cette hymne selon la mélodie « ambrosienne », par Giovanni Vianini, directeur de la Schola Mediolanensis de la basilique Saint-Marc de Milan. (Il montre la partition à 4’43.)

    Ex more docti mýstico
    Servémus hoc jejúnium,
    Deno diérum círculo
    Ducto quater notíssimo.

    Fidèles à la tradition mystérieuse,
    Gardons avec soin ce jeûne célèbre
    Qui parcourt le cercle
    De dix jours, quatre fois répétés.

    Lex et prophétæ prímitus
    Hoc prætulérunt, póstmodum
    Christus sacrávit, ómnium
    Rex atque factor témporum.

    La Loi et les Prophètes
    L'inaugurèrent autrefois ;
    Auteur et roi de toutes les choses créées,
    Le Christ daigna lui-même le consacrer.

    Utámur ergo párcius
    Verbis, cibis et pótibus,
    Somno, jocis, et árctius
    Perstémus in custódia.

    Soyons donc d'une plus grande réserve
    Dans l'usage de la parole, du manger et du boire,
    Du sommeil et des délassements,
    Veillons plus strictement sur la garde de nous-mêmes.

    Vitémus autem nóxia,
    Quæ súbruunt mentes vagas:
    Nullúmque demus cállidi
    Hostis locum tyránnidi.

    Evitons ces périls
    Où succombe l'âme inattentive ;
    Gardons de laisser la moindre entrée
    A notre tyran perfide.

    Flectámus iram víndicem,
    Plorémus ante Júdicem,
    Clamémus ore súpplici,
    Dicámus omnes cérnui:

    Fléchissons la colère vengeresse ;
    Pleurons aux pieds de notre Juge ;
    Poussons des cris suppliants, et,
    Prosternés devant notre juge, disons-lui :

    Nostris malis offéndimus
    Tuam, Deus, cleméntiam:
    Effúnde nobis désuper,
    Remíssor, indulgéntiam.

    O Dieu ! par nos péchés,
    Nous avons offensé votre clémence ;
    Daignez étendre sur nous
    Votre pardon.

    Meménto quod sumus tui,
    Licet cadúci, plásmatis:
    Ne des honórem nóminis
    Tui, precámur, álteri.

    Souvenez-vous que, malgré notre fragilité,
    Nous sommes l'œuvre de vos mains ;
    Ne cédez pas à un autre
    L'honneur de votre Nom.

    Laxa malum, quod fécimus,
    Auge bonum, quod póscimus:
    Placére quo tandem tibi
    Possímus hic, et pérpetim.

    Pardonnez-nous le mal que nous avons fait ;
    Donnez-nous avec abondance la grâce que nous implorons,
    Afin que nous puissions vous plaire
    Ici-bas et dans l'éternité.

    Præsta, beáta Trínitas,
    Concéde, simplex Unitas,
    Ut fructuósa sint tuis
    Jejuniórum múnera. Amen.

    Exaucez-nous, Trinité bienheureuse,
    accordez-nous, Unité simple,
    que soit profitable à vos fidèles
    le bienfait du jeûne.

  • La persécution

    En arrêtant les journalistes de l’Union des journalistes orthodoxes d’Ukraine, le SBU impose le black-out sur l’information concernant la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Car leur site était le seul à rendre compte des diverses exactions de l’Eglise du pouvoir, de la persécution judiciaire des prêtres et des évêques, et du processus législatif d’interdiction de l’Eglise.

    C’est précisément à l’approche du vote de la loi interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne qu’a été décidée la perquisition des locaux, l’arrestation des journalistes sous de très graves et absurdes accusations. Afin de pouvoir anéantir l’Eglise sans témoins.

    Depuis ces événements, le site, habituellement très actif, n’a publié que quatre dépêches (rien depuis 9 heures ce matin), deux sur l’avocat Robert Amsterdam, deux sur le directeur de l’ONG ukrainienne Public Advocacy, Oleg Denisov, qui participe aux travaux du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Robert Amsterdam a immédiatement condamné l’arrestation des journalistes. Puis il a déclaré dans un communiqué :

    « Selon les informations fournies par nos sources, ces raids de la police secrète ne reposent sur aucune preuve. Elles ont été menées par le SBU pour inciter à la peur et à l'hostilité et pour diviser davantage un pays en guerre, et devraient être condamnées par les organisations internationales de défense de la liberté de la presse. »

    L'avocat a ajouté qu'il n'y a aucune raison pour qu'une religion entière soit interdite en Ukraine « et que ce foyer millénaire du christianisme soit rayé de la carte – aucune ».

    La première dépêche sur Oleg Denisov nous apprend qu’il a rencontré hier le rapporteur spécial Mary Lolor et lui a remis des documents sur les faits relatifs à l'ouverture de procédures pénales contre le métropolite Théodose de Tcherkasy, les métropolites Paul des Grottes de Kiev, Longin de Bancheny, Jonathan de Toultchyn. Il lui a raconté le passage à tabac du métropolite Longin, l'arrestation de son avocat et la mort par empoisonnement de son autre avocat.

    La deuxième dépêche rend compte du commentaire d’Oleg Denisov sur l’arrestation des journalistes. « Ces affaires sont basées sur le même type de griefs que celles qui ont été déposées contre les métropolites » : elles concernent principalement des critiques à l'encontre des clercs de l’Eglise du pouvoir, que les autorités ukrainiennes considèrent à tort comme une incitation à la haine religieuse. « Je pense que la rhétorique utilisée par l'Union des journalistes orthodoxes relève de la liberté d'expression et est protégée par le droit international en tant qu'activité journalistique libre. » Ces plaintes pénales, ajoute-t-il, sont une tentative de faire pression sur les journalistes et les croyants de l'Église orthodoxe ukrainienne à l'approche de la tentative d'adoption du projet de loi sur l'interdiction de l'Église orthodoxe ukrainienne.

    Oleg Denisov indique qu’il inclura ces cas dans ses communications avec le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des défenseurs des droits de l'homme, et avec les titulaires de mandat des Nations unies engagés dans la protection des droits et libertés des journalistes.

    Pour l’heure il n’y a aucune autre réaction dans le monde occidental. Toute arrestation d’un journaliste pour délit d’opinion fait habituellement l’objet de hauts cris. Mais pas quand c’est en Ukraine. Puisque c’est le pays qui défend la démocratie et nos valeurs…

  • Marioupol

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    Capture d’écran 2024-03-13 à 17.52.55.jpgComme dit la légende, « le travail des constructeurs est visible ». (Et les plans occidentaux de « reconstruction » après la guerre sont risibles.)

    Une anomalie, dans la vidéo d’aujourd’hui : il n’y a pas de chat… (Il y a bien une boule de poils qui ressemble, mais c’est bien un petit chien.)

  • Raison garder

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  • Enfants "déportés"

    Le directeur exécutif de la branche ukrainienne du Groupe Helsinki pour les droits de l'homme, Alexandre Pavlitchenko, qui est donc ukrainien, a reconnu ouvertement, mardi, à la télévision de Kiev, que certains enfants évacués en Russie puis rentrés en Ukraine ont exprimé le souhait de retourner en Russie.

    « Ils voient de meilleures conditions là-bas, ils se sentent plus épanouis là-bas. »

    Et Alexandre Pavlitchenko d’insister pour qu’on propose à ces enfants « de nouvelles opportunités et de nouveaux avantages afin qu’ils ne veuillent pas retourner en Russie », qu’on leur prodigue « une aide et une attention constantes » pour qu'ils « s'adaptent à la vie en Ukraine »…

  • La dictature

    Quinze anciens membres de Génération identitaire ont été interpellés mardi dans plusieurs régions. Ils sont soupçonnés d'avoir « reconstitué » l’association sous le nom d'Argos.

    Le sinistre de l’Intérieur se félicite de cette action d’éclat dont il revendique personnellement la paternité, en émettant deux calomnies en trois mots sur Génération identitaire :

    « En 2021, nous avions dissous ce groupuscule violent d’ultradroite à la demande d’Emmanuel Macron. Nous ne laisserons aucun groupe dissous se reconstituer. Merci à la justice pour son action forte suite au signalement que j’ai effectué. »

    Le fait de participer « au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée » d'un groupement dissous est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

  • Honneur à lui

    Il y a eu un seul député de "droite" pour oser voter contre le soi-disant « accord de sécurité franco-ukrainien » : Nicolas Dupont Aignan.

  • Sarah cherche l'opprobre

    On connaissait les fautes à répétition du gay d’Orsay. Il semble qu’il soit désormais concurrencé par Sarah El Haïry, qui se dit ministre « chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles ». Mais on passe ici au niveau supérieur. Car il ne s’agit plus de fautes de grammaire, il s’agit d’une méconnaissance abyssale du vocabulaire français.

    « Ne jetez pas l’eau propre sur l’ensemble des professionnels », a-t-elle dit à l’Assemblée nationale.

    Et alors que certains se demandaient si sa langue avait fourché, elle a récidivé, histoire de couper court à toute incertitude (et en commençant par une faute à la gay d’Orsay) :

    « Nous nierons jamais qu'il y a des besoins essentiels mais ne jetez pas l'eau propre sur les assistants familiaux, sur les éducateurs spécialisés, sur les départements. »