Victoria Nuland, numéro 3 du Département d’Etat américain, démissionne. (C’est elle sur la photo, en janvier dernier à Kiev.)
Réaction de Maria Zakharova :
Ils ne vous en diront pas la raison. Mais elle est simple : l'échec des politiques antirusses de l'administration Biden. La russophobie, proposée par Victoria Nuland comme principal concept de politique étrangère des États-Unis, fait couler les démocrates comme une pierre. Comme ils sont déjà au fond du gouffre, elle ne les fait pas remonter.
Le site Strana.ua (bloqué en Ukraine depuis 2021 parce qu’il n’était pas gentil pour Zelensky), considère que ce départ est révélateur « de l'impasse dans laquelle la politique de Washington s'est trouvée au cours des dix dernières années ».
Il rappelle que la Nuland a soutenu les événements du Maïdan en 2013-2014 (elle était venue se faire photographier distribuant des petits pains), puis la candidature d'Arseni Iatsenyouk au poste de Premier ministre de l'Ukraine (ou plutôt elle avait imposé le nouveau gouvernement – avec le vice-président Joe Biden -, en lançant « Fuck the EU » à l’ambassadeur à Kiev qui s’inquiétait des éventuelles réactions européennes au diktat américain).
C’est elle aussi qui avait piloté les « accords de Minsk ». Mais, souligne Strana.ua, ils n'ont pas été mis en œuvre, la corruption a continué à prospérer en Ukraine et l'autorité centrale a commencé à persécuter tous les opposants politiques.
Plus tard, alors que Nuland occupait déjà le poste de sous-secrétaire d'État, les États-Unis n'ont pas été en mesure d'empêcher le début de l'opération militaire russe, puis, « malgré les nombreuses déclarations fracassantes, ont été incapables d'assurer un niveau de soutien adéquat à l'Ukraine, ce qui a conduit à l'échec de la contre-offensive de l'année dernière et à la situation difficile actuelle sur le champ de bataille ».
« Tout cela, combiné à la forte escalade des luttes politiques internes aux États-Unis, a donné à l'Occident le sentiment d'une impasse dans la stratégie ukrainienne, dont Nuland était l'un des principaux concepteurs. À cet égard, son départ à la retraite semble tout à fait naturel. Le processus a besoin d'un nouveau concepteur, ou plutôt d'une nouvelle conception. »