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  • Et maintenant 20 milliards

    Le ministre délégué aux Comptes publics est venu à l’Assemblée nationale présenter l’annulation de dix milliards d'euros de crédits de l'Etat pour 2024. Et annoncer qu’en 2025, compte tenu des résultats 2023 des finances publiques et de la révision de nos prévisions de croissance en 2024, abaissée de 1,4% à 1%, il faudra faire des économies d’« au moins 20 milliards d’euros », et non pas 12 comme envisagé jusqu’ici.

    Prévision de croissance pour la France : 1%

    Prévision de croissance pour la Russie : 2,8% (source : FMI).

    Les sanctions, ça marche.

    Au fait, le ministre n’a pas rappelé que le gouvernement s’est engagé « en même temps » à donner 3 milliards d’euros à l’Ukraine en 2024. Pour 2025 on ne sait pas encore. En toute logique ubuesque, si c’est proportionnel au trou, ce devrait être 6 milliards.

  • Les sanctions, ça marche

    Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, à des journalistes :

    « Nous, les dirigeants de notre pays, notre président, notre gouvernement, avons fait en sorte que nous commencions à toucher les dividendes de ces sanctions. Des dividendes sous forme de mobilisation interne de toutes nos ressources, sous forme de mobilisation interne de notre production, sous forme d'efforts pour maîtriser les nouvelles technologies, les mettre en œuvre dans la production, et compenser les secteurs de l'économie d’où les étrangers se retirent. Les entreprises développent avec bonheur les niches laissées vacantes. De nombreux jeunes managers talentueux, compétents et professionnels font leur apparition. Le système unique de formation, de perfectionnement et de recyclage des cadres a été mis en place et se développe actuellement de manière proactive dans le pays. »

  • Au Portugal

    Les élections législatives auront lieu le 10 mars. Le parti Chega (ça suffit), dont le slogna est « Dieu, patrie, famille et travail », avait obtenu 1,3% des voix et un élu en 2019, 7,8% et 12 élus en 2022, et il est aujourd’hui dans les sondages entre 17 et 20%. Extrait d’une interview de son président André Ventura :

    Pour changer le Portugal, j’ai décidé d’entrer dans le domaine du politiquement incorrect. Je n’ai pas eu peur de m’engager dans cette voie, et d’autres m’ont finalement rejoint. J’ai été élu en 2019 comme le seul député de Chega. L’opposition principale étant laxiste, j’ai pris la tête de l’opposition au Parti socialiste. Ce n’était pas facile, mais c’était faisable.

    Les Portugais ont reconnu l’efficacité de cette opposition et, lors des élections de 2022, 12 députés de la Chega ont été élus, ce qui représente une augmentation considérable. À 12, nous avons continué à mener l’opposition à la majorité absolue du Parti socialiste. Cela n’a pas été facile, mais nous l’avons fait. Une fois de plus, les Portugais ont reconnu notre travail, une réalité qui s’est reflétée dans tous les sondages. (…)

    En bref, le courage politique de Chega et notre détermination à empêcher la gauche de détruire le Portugal, face à la passivité lâche et collaborative du centre-droit, ont encouragé de nombreux Portugais qui voient en nous la voie d’un véritable changement. Nous ne savons pas si le 10 mars sera une nouvelle étape décisive sur la voie du renouveau du Portugal et des Portugais. Nous l’espérons. Nos ennemis font tout ce qu’ils peuvent pour que ce ne soit pas le cas. Jusqu’au 9, c’est entre nos mains. Le 10, c’est entre les mains de Dieu.

  • Macron implose

    Hier à Prague, le Macron-Napoléon a repris son discours de chef de guerre contre la Russie :

    « J’assume pleinement le sursaut stratégique auquel j'ai appelé…. La clarté de mes propos est ce dont l'Europe a besoin… Si chaque jour nous expliquons quelles sont nos limites face à Poutine qui, lui, n'en a aucune et a lancé cette guerre, je peux déjà vous dire que l'esprit de défaite est là qui rôde. » Et d’enjoindre les alliés de Kiev à « ne pas être lâches ».

    Les journaux tchèques publiaient le même jour ce qu’il leur avait dit la veille :

    « Nous ne voulons pas d'escalade, nous n'avons jamais été dans la cobelligérance. »

    Sic. Le « en même temps » qui implose…

    Et le soir il répétait devant la communauté française :

    « Il nous faudra être à la hauteur de l'Histoire et du courage qu'elle implique. »

    Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a répliqué :

    « Nous n'avons pas besoin de discussions sur le fait d'avoir plus ou moins de courage. Cela n'aide pas vraiment à résoudre les problèmes que nous avons lorsqu'il s'agit d'aider l'Ukraine autant que nous le pouvons. »

    Il y a vraiment de l’eau dans le gaz du couple franco-allemand…

    Et le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, John Kirby :

    « Il n'y aura pas de troupes américaines engagées au sol en Ukraine. Et vous savez quoi ? Ce n'est pas ce que demande le président Zelensky. Il demande des outils et des capacités. Il n'a jamais demandé que des troupes étrangères combattent pour son pays. »

    Macron, à la niche !

  • Garçon !

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    Caricature affichée près de l’ambassade de France à Moscou.

    Zelensky à Macron (devant une nappe qui est le drapeau de l’UE) :

    — Garçon ! Vite ! les Leopard sont déjà en train de se consumer !

    (Avec un jeu de mot sur Bistro qui est sur l’enseigne parisienne et qui en russe veut dire « vite ».)

  • Remplacement

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    Depuis l’an dernier, plusieurs rues de Londres sont pavoisées pour le ramadan.

    Cette année, Francfort-sur-le-Main se glorifie d’être la première ville allemande à faire de même.

    Le maire, Nargess Escandari (نرگس اسکندری), des Verts, bien sûr, déclare : « Ce sont des lumières de l’unité, contre les réserves, contre la discrimination, contre le racisme anti-musulman et aussi contre l’antisémitisme. » Sic.

  • Bidenneries

    La Maison Blanche avait invité la femme de Zelensky et la veuve de Navalny à assister auprès de la première dame au discours sur l’état de l’union que va prononcer Jobidon jeudi.

    Mais le bureau de la femme de Zelensky a fait savoir qu’en raison de son emploi du temps, notamment « la visite d’enfants d’un orphelinat » (sortez vos mouchoirs), ce serait impossible.

    Naturellement, chacun comprend que c’est une fausse excuse : la vérité est que la Zelenskaya ne veut en aucune manière se trouver à côté de la Navalnaya, une Russe femme d’un Russe qui jusqu’à sa mort a parlé du « monde russe » incluant l’Ukraine…

    De son côté, le bureau de la Navalnaya a fait savoir que la veuve ne pourrait pas y aller, parce qu’elle doit « se reposer »…

    Chou blanc pour Jobidon qui croyait pouvoir rehausser sa campagne avec une photo de sa femme flanquée des deux égéries mondiales.

    Il lui faudra se rabattre sur un deuxième choix : la vedette sera donc une femme du Texas qui a dû aller se faire avorter dans un autre Etat…

  • Mercredi de la troisième semaine de carême

    Audite et intelligite traditiones quas Dominus dedit nobis.

    Écoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données.

    Telle est aujourd’hui l’antienne du Benedictus. A priori on pourrait penser que c’est une citation de Moïse, en rapport avec l’épître de ce jour (la révélation du Décalogue), mais on ne la trouve pas dans le Pentateuque. On constate d’ailleurs à cette occasion que le mot « tradition » ne figure pas dans le Pentateuque.

    Et le propos paraît paradoxal, le jour même où Jésus dans l’évangile s’en prend aux traditions des juifs, ce qui est souligné par l’antienne du Magnificat :

    Non lotis manibus manducare, non coinquinat hominem.

    Ne pas s’être lavé les mains pour manger, cela ne souille point l’homme.

    Si l’on regarde de plus près, on voit que Jésus relativise ou dénonce des traditions humaines (et hypocrites), alors que l’antienne du Benedictus parle des traditions que Dieu nous a données. Ces traditions véritables, c’est la transmission des commandements de Dieu (le Décalogue de la première lecture). « Pourquoi violez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? (…) Vous avez annulé le commandement de Dieu par votre tradition. »

    Alors que le Christ est venu parfaire le commandement de Dieu par son Evangile.

  • La persécution

    La commission de la politique humanitaire et de l'information du Parlement ukrainien a recommandé aujourd’hui l'adoption en deuxième lecture du projet de loi n° 8371 sur l'interdiction de l'Église orthodoxe ukrainienne.

    Selon le député "Eurosolidarité" Volodymyr Vyatrovytch, le Parlement va recevoir en deuxième lecture un projet de loi actualisé comportant des restrictions « plus fortes ». Ainsi, selon le texte du projet de loi adopté par la commission, « les structures affiliées à l’Eglise orthodoxe russe ne pourront pas utiliser les biens de l'État et des communes, et le transfert des communautés vers l’Eglise orthodoxe d’Ukraine sera considérablement simplifiée ».

    *

    Des officiers du SBU ont effectué une perquisition ce matin chez un archiprêtre du diocèse de Tcherkassy, Boris Brodovsky, parce qu'il aurait publié sur les réseaux sociaux des vidéos « justifiant l'agression russe ». Le chef du département juridique du diocèse indique qu’il n’a pas été possible de le contacter dans l’immédiat : « Probablement, les officiers du SBU ont saisi le téléphone du père Boris. » Le prêtre a quitté le ministère il y a une dizaine d'années pour des raisons de santé, et il est pris en charge par sa mère.

  • Nuland out

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    Victoria Nuland, numéro 3 du Département d’Etat américain, démissionne. (C’est elle sur la photo, en janvier dernier à Kiev.)

    Réaction de Maria Zakharova :

    Ils ne vous en diront pas la raison. Mais elle est simple : l'échec des politiques antirusses de l'administration Biden. La russophobie, proposée par Victoria Nuland comme principal concept de politique étrangère des États-Unis, fait couler les démocrates comme une pierre. Comme ils sont déjà au fond du gouffre, elle ne les fait pas remonter.

    Le site Strana.ua (bloqué en Ukraine depuis 2021 parce qu’il n’était pas gentil pour Zelensky), considère que ce départ est révélateur « de l'impasse dans laquelle la politique de Washington s'est trouvée au cours des dix dernières années ».

    Il rappelle que la Nuland a soutenu les événements du Maïdan en 2013-2014 (elle était venue se faire photographier distribuant des petits pains), puis la candidature d'Arseni Iatsenyouk au poste de Premier ministre de l'Ukraine (ou plutôt elle avait imposé le nouveau gouvernement – avec le vice-président Joe Biden -, en lançant « Fuck the EU » à l’ambassadeur à Kiev qui s’inquiétait des éventuelles réactions européennes au diktat américain).

    C’est elle aussi qui avait piloté les « accords de Minsk ». Mais, souligne Strana.ua, ils n'ont pas été mis en œuvre, la corruption a continué à prospérer en Ukraine et l'autorité centrale a commencé à persécuter tous les opposants politiques.

    Plus tard, alors que Nuland occupait déjà le poste de sous-secrétaire d'État, les États-Unis n'ont pas été en mesure d'empêcher le début de l'opération militaire russe, puis, « malgré les nombreuses déclarations fracassantes, ont été incapables d'assurer un niveau de soutien adéquat à l'Ukraine, ce qui a conduit à l'échec de la contre-offensive de l'année dernière et à la situation difficile actuelle sur le champ de bataille ».

    « Tout cela, combiné à la forte escalade des luttes politiques internes aux États-Unis, a donné à l'Occident le sentiment d'une impasse dans la stratégie ukrainienne, dont Nuland était l'un des principaux concepteurs. À cet égard, son départ à la retraite semble tout à fait naturel. Le processus a besoin d'un nouveau concepteur, ou plutôt d'une nouvelle conception. »