Les antiennes de Magnificat et de Benedictus. La première, dit dom Gajard, est « pleine d’allégresse et de joie exultante : le ciel entier se réjouit de posséder le bienheureux Martin ». La seconde est « plus recueillie, elle se tient presque entièrement dans le grave. La deuxième phrase s’éclaire par la montée au do, sommet mélodique en même temps qu’expression joyeuse : o sanctissima anima. La descente progressive, presque syllabique, se termine dans la sérénité du mode de ré. »
Par les moniales d’Argentan.
O beátum virum, * cujus ánima paradísum póssidet ! Unde exsúltant Ángeli, lætántur Archángeli, chorus Sanctórum proclámat, turba Vírginum invítat : Mane nobíscum in ætérnum.
O bienheureux homme, dont l'âme possède le Paradis ! Aussi les Anges exultent, les Archanges ses réjouissent, le chœur des Saints l'acclame et la foule des Vierges l'invite : demeurez avec nous éternellement.
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O beátum Pontíficem, * qui totis viscéribus diligébat Christum Regem, et non formidábat impérii principátum! o sanctíssima ánima, quam etsi gládius persecutóris non ábstulit, palmam tamen martýrii non amísit!
O bienheureux pontife qui de tout son cœur aimait le Christ Roi et ne craignait pas la puissance impériale ! O très sainte âme qui, sans avoir été enlevée du corps par le glaive du persécuteur, n'a point cependant perdu la palme du martyre !