La messe est du commun des confesseurs, mais la collecte est propre et elle est très belle :
Deus, qui in corde beáti Andréæ Confessóris tui, per árduum cotídie in virtútibus proficiéndi votum, admirábiles ad te ascensiónes disposuísti : concéde nobis, ipsíus méritis et intercessióne, ita eiúsdem grátiæ partícipes fieri ; ut, perfectióra semper exsequéntes, ad glóriæ tuæ fastígium felíciter perducámur.
O Dieu, qui, par le vœu héroïque de faire chaque jour des progrès dans la vertu, avez disposé dans le cœur de votre Confesseur, le bienheureux André, des degrés admirables pour s’élever à vous ; accordez-nous, par ses mérites et son intercession, de participer à cette même grâce, de sorte que, tendant toujours au plus parfait, nous parvenions heureusement au faîte de votre gloire.
Elle fait allusion au vœu qu’avait fait le religieux théatin de faire chaque jour un progrès dans la vertu. Vœu qui peut paraître téméraire mais qui a été en quelque sorte canonisé par cette collecte. Il ne s’agit pas seulement de perfection morale mais d’ascension spirituelle, et on remarque l’emprunt au psaume 83 :
Beatus vir cujus est auxilium abs te : ascensiones in corde suo disposuit.
Heureux l’homme dont l’aide vient de toi : il a disposé des ascensions dans son cœur.
Le psaume dit ensuite que celui-là ira de vertu en vertu et verra le Dieu des dieux en Sion.
Commentaires
Selon Wikipédia, "il fut un épistolier prolixe laissant plus de mille lettres et de nombreux traités d'exégèse biblique."
Question : Qu'est-ce qui est le mieux ? Un épistolier prolixe ou un pisseur de copie prolifique ?
Où sont, dit S. Augustin, les degrés qui doivent nous élever jusqu’à Dieu ? Dans le cœur. Concluez donc que plus vous aimerez, plus vous monterez.