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  • Comparaisons

    Un journaliste lors d’une conférence de presse du Département d’Etat :

    « Biden a accusé le gouvernement russe de génocide en Ukraine, mais Israël, qu’il soutient, a tué plus de civils en un mois qu’il n’en est mort en Ukraine en deux ans. Comment expliquez-vous cette contradiction ? »

    Réponse du porte-parole :

    « Il est incroyablement inapproprié de faire une telle comparaison. »

    *

    Il y a eu davantage d’enfants tués à Gaza en un mois qu’en un an dans l’ensemble des conflits du monde ces cinq dernières années. - CNN, d’après les sources de l’ONU.

  • La Pologne aussi

    J’ai signalé hier que la Hongrie n’était pas prête en l’état à accepter que l’Ukraine (où la minorité hongroise est persécutée) entame des négociations d’adhésion à l’UE. Mais la Pologne non plus. Le secrétaire d'Etat polonais aux Affaires étrangères Paweł Jabłoński a déclaré que ce ne serait pas possible tant que l’Ukraine n’aurait pas reconnu la responsabilité de ses autorités bandéristes de l’époque dans les massacres de Volhynie et permis l’exhumation des victimes :

    « Je le souligne fortement, et je le répéterai, à notre avis, si l’on ne règle pas cette affaire, il est inutile pour l’Ukraine de rêver de rejoindre l’Union européenne. Nous soulignerons que si cette affaire n’est pas résolue, il n’y aura pas de réconciliation à long terme avec l’Ukraine. » Le journaliste demande : « Cette exhumation est une condition pour un soutien de la Pologne à l’adhésion de l’Ukraine ? » Réponse : « Je n’aime pas parler de conditions. Je parle de réalités. Si nous devons être dans une alliance avec un Etat avec lequel nous avons un important différend, ce différend doit être résolu. »

    Cela dit, dans un monde normal, tout le monde aurait eu un fou rire quand Ursule a parlé de « jour historique » en annonçant des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, tant c’est absurde quand on sait ce qu’est l’Ukraine. Même Ubu n’aurait pas osé. Mais il y a longtemps qu’Ubu est enfoncé.

  • Le Pen antisémite

    Le pitoyable Bardella, après avoir osé dire : « Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite » (mais il n’est pas mort !), s’est rattrapé devant la pensée unique en affirmant que « les condamnations de Jean-Marie Le Pen (pour antisémitisme) sont un fait qu'on ne peut pas réfuter ».

    Puisque les Macron et les Veran et les médias de l’imposture ont de nouveau entonné, et à grande voix, le couplet de Le Pen antisémite, je publie ci-dessous une analyse que j’avais faite en 1997, lors d’une de ces explosions médiatiques récurrentes. C’était à Présent, avant que je travaille avec Jean-Marie Le Pen. J’ai ensuite côtoyé Le Pen pendant dix ans, dans les bureaux du Front national et dans son bureau de Montretout et aussi chez lui, avec Jany, et ce sont de grands souvenirs. Je peux témoigner que les accusations de racisme et d’antisémitisme sont absurdes. Il s’agissait de prétextes qui tuent, pour l’empêcher d’arriver au pouvoir. En voici une preuve flagrante.

     

    (Addendum. Le sinistre pitre Bardella, à plat ventre devant la police de la pensée, dit maintenant que Le Pen « s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a amené à une rupture politique en 2015 entre Marine Le Pen et son propre père ».)

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  • L’icône de Kazan

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    Selon les spécialistes, l’icône de la Mère de Dieu de Kazan que le patriarche Cyrille a présentée le 4 novembre n’est pas l’icône originelle « apparue » en 1579, mais une copie fidèle réalisée très peu après.

    Le patriarche avait dit que l’icône avait été restituée à l'Eglise « grâce à une personne exceptionnelle, dont je parlerai plus tard, un historien de l'art qui a consacré de nombreuses années de sa vie à l'étude de l'iconographie de l'ancienne Russie ». Les spécialistes ont reconnu l’icône qui appartenait au collectionneur Serge Vorobyev, décédé l’an dernier.

    Cet homme a acheté l’icône en 2000. C’était un « tableau noir ». Après l’avoir nettoyée il vit que c’était une icône manifestement ancienne de la Mère de Dieu de Kazan. Il l’a faite examiner par la plus grande experte russe de l’icône de Kazan, Natalia Tchougreïeva, au musée central Andrei Roublev de la culture et de l'art russes anciens. Selon l’expertise, « l'icône est une copie fidèle de l'image miraculeuse de la Mère de Dieu révélée à Kazan en 1579 ». On peut la dater de 1580-1590. Ce n’est pas l’icône authentique parce qu’elle est un peu plus grande (29,0 x 23,7 cm, contre 26,7 x 22,3 cm).

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    Dès 2001, l’archéologue et historien Serge Belyaïev (1936-2019), conseiller du patriarcat, est allé avec Serge Vorobyev voir le patriarche Alexis II. Les deux hommes ont expliqué au patriarche de quoi il retournait, et Serge Vorobyev a fait don de l’icône pour qu’elle soit exposée à la cathédrale de Kazan du Kremlin de Moscou, qui venait d’être reconstruite.

    Mais Alexis II la mit avec d’autres vieilleries dans un placard de la résidence patriarcale. Ce qui montre un désintérêt quasiment incroyable d’Alexis II pour les icônes sacrées.

     « Dieu merci, l'icône a maintenant trouvé sa place », dit le fils de Serge Vorobyev. « Il est incompréhensible que cela n'ait pas été fait à ce moment-là. »

  • L’Eglise LGBT

    Tucho, que son copain François a fait préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, édicte que les « personnes transsexuelles » peuvent recevoir le baptême, parce que, comme ne le cesse de le dire François, l’Eglise accueille tout le monde, elle n’est pas une douane et sa porte ne doit jamais être fermée, or le baptême est la porte de l'Eglise.

    Je laisse celui qui voudrait aller y voir de plus près dans ces turpitudes lire le texte de Tucho (en italien, évidemment, puisque c’est la langue officielle de ce qui fut l’Eglise latine), ou sa paraphrase de Vatican News. Mais, ni dans le texte ni dans les réactions je ne vois ce qui me paraît pourtant essentiel : au baptême on reçoit un nom, un « nom de baptême ». Or, quand une femme qui prétend être un homme se fait baptiser Robert, ou quand un homme qui se prétend une femme se fait baptiser Nicole, c’est fonder le sacrement du baptême sur un mensonge.

    François a donc inventé le baptême fondé sur le mensonge. C’est remarquable.

    Le document ajoute (logiquement) que les « personnes transsexuelles » peuvent être parrain ou marraine (et vice versa, évidemment), et témoin de mariage.

    Il ajoute aussi – et voici un nouveau mensonge promu par l’Eglise LGBT - que les « personnes homoaffectives » (sic) peuvent figurer comme parents d’un enfant à baptiser, même si cet enfant a été conçu par mère porteuse. Et bien sûr une « personne homoaffective » et son « conjoint » peuvent être parrains-marraines, et témoins de mariage.

    Au passage, Tucho falsifie sans vergogne une déclaration de Jean-Paul II sur ces questions…

  • Dédicace de la basilique du Latran

     

    Terríbilis est locus iste : hic domus Dei est et porta cæli : et vocábitur aula Dei.
    Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini.

    Ce lieu est terrible : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel, et on l’appellera le palais de Dieu.
    Que vos tabernacles sont aimables, ô Dieu des armées ! Mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur.

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    Tout le disque de la Dédicace par les moines de Fongombault : ici.

    Les textes: ici.

  • Historique

    Ces temps-ci tout est « historique ». Ursule le déclare plus souvent qu’à son tour. « Aujourd'hui est un jour historique », a-t-elle dit, encore. Parce que la Commission européenne donne un « avis favorable » pour l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la Moldavie. Ce qui n’est pas une décision de quoi que ce soit. La décision sera prise, ou non, par le Conseil européen des 14-15 décembre. Or Viktor Orban a encore répété ces jours-ci qu’il n’en était pas question tant qu’il n’y aurait pas un statut de la minorité hongroise en Ukraine.

    S’il doit y avoir un jour « historique », pour la mafia dictatoriale ukrainienne, et non pour l’Europe, ce sera le jour de l’ouverture des négociations, qui donne lieu à une cérémonie.

    Juste comme ça, en passant : ce jour historique, pour la Turquie, ce fut le 3 octobre 2005. Il y a 18 ans… Et la Turquie n’est toujours pas membre de l’UE.

    Ce qui est ahurissant est que la Commission européenne considère comme conforme à ses demandes la récente loi ukrainienne sur la presse. Cette loi permet à l’organisme de régulation de l’audiovisuel d’interdire tout média, y compris de la presse écrite, sans aucune décision de justice. Donc de façon strictement arbitraire. Je suppose que Thierry Breton y voit une opportunité…

  • La persécution

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    Lundi était célébrée au couvent de la Théophanie de Kremenets la fête de l’icône de la Mère de Dieu joie de tous ceux qui souffrent. La foule des fidèles était au rendez-vous, pour la fête traditionnelle, mais aussi pour soutenir les moniales menacées d’expulsion depuis septembre par la « réserve historique et architecturale » (la cathédrale de Kremenets a été fermée le mois dernier). Dimanche soir, les vigiles ont été célébrées à la seule lueur des cierges, car la réserve avait coupé l’électricité.

    Lundi, pour la divine liturgie, il y avait une dizaine d’évêques, de nombreux prêtres, et une foule de fidèles qui débordait largement de l’église.

    *

    Serge Doumenko, le chef de l’Eglise du pouvoir, a affirmé dans une interview à Voice of America que le Conseil panukrainien des Eglises et des organisations religieuses s’est réuni avec le président du Parlement, et que la question s'est posée de savoir « s'il y avait des organisations religieuses qui s'opposaient à une telle loi », celle qui interdit l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il y a eu un vote, et tous les membres ont « soutenu à l'unanimité la décision selon laquelle une loi était nécessaire pour réglementer cette situation afin que le pays agresseur n'utilise pas les organisations religieuses comme des armes à ses propres fins ». L'État, a-t-il ajouté, fait tout pour protéger son espace spirituel, car l'ennemi, comme nous le voyons, utilise avec succès la sphère religieuse, les organisations religieuses, à ses propres fins dans cette guerre hybride. »

    C’était une réunion à laquelle les représentants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, de loin la plus grande organisation religieuse d’Ukraine, avaient été empêchés de participer.

    On note que l’Eglise grecque-catholique participe toujours, sous la conduite de la secte du pouvoir, en compagnie des protestants, des juifs, des musulmans, à la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Curieux œcuménisme.

    *

    La vice-présidente du groupe Serviteur du peuple au Parlement ukrainien fait savoir que 1.200 amendements ont été déposés pour la seconde lecture du projet de loi interdisant l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il s’agit notamment d’empêcher que l’application de la loi soit entravée par « d’interminables procédures judiciaires ».

    Le chef de la commission parlementaire pour la politique humanitaire et d'information, Mykyta Potouraïev, a déclaré que la commission s’était déjà mise d’accord sur deux paquets d’amendements, sur la définition de « l’Eglise orthodoxe russe », et sur la simplification des procédures de « transfert ».

    La nouvelle mouture du projet de loi devrait être examinée par le Parlement avant la fin de l’année. Le dictateur de Kiev avait promis que l’Eglise orthodoxe ukrainienne n’existerait plus à la Noël 2023. Ça urge.

    *

    La « réserve » des Grottes de Kiev a refusé d’allumer le chauffage dans les locaux du monastère. Interrogée sur la question, elle a répondu que le chauffage ne serait plus allumé du tout.

  • Exploits bandéristes

    La dernière victime en date des terroristes du régime de Kiev est Mihaïl Filiponenko, député et ancien chef de la milice de Lougansk. Il a été tué ce matin dans un attentat à la voiture piégée. Le SBU a ouvertement revendiqué l’assassinat. Mihaïl Filiponenko avait échappé à une première tentative d’attentat le 21 février 2022.

    *

    Hier, l'armée ukrainienne a de nouveau bombardé le centre de Donetsk à coup de lance-roquettes multiples de l’OTAN. Le bilan est de 6 morts et 11 blessés civils. Aujourd'hui, la blanchisserie de l'hôpital central a été touchée.

  • La nouvelle religion

    François a réuni lundi quelque 7.000 enfants dans la salle Paul VI pour une rencontre intitulée « Apprenons des garçons et des filles ». Pour l’occasion les éditions San Paolo ont publié un livre intitulé « L’Encyclique des enfants. Rééduquer le monde des adultes ».

    François a d’abord dit aux enfants qu’il fallait « prier Notre Dame ». Cela fait, il n’y eut plus un seul mot en rapport avec la religion. Du moins la religion chrétienne. Le grand sujet était « l’environnement », à savoir le soin de la Terre déifiée. Question : « Les enfants peuvent-ils sauver la Terre ? ». Réponse du pape :

    « Oui, parce que vous êtes simples et que vous comprenez que détruire la Terre, c'est nous détruire. Nous devons préserver la Terre : comprenez-vous cela ? Si vous détruisez la Terre, vous vous détruisez vous-même. Disons-le ensemble, lentement, sans crier : Détruire la Terre, c’est nous détruire. Détruire la Terre, c’est nous détruire. Parce que la Terre nous donne tout pour vivre : elle vous donne l’oxygène, elle vous donne l’eau, elle vous donne les plantes, elle vous aide tant à vivre. Si nous détruisons la Terre, nous nous détruisons. Tous ensemble : celui qui détruit la Terre nous détruit. Tous ensemble : Détruire la terre, c’est nous détruire. »

    Il a dit aussi que s’il fait chaud bien que nous soyons en automne c’est à cause des actions de l’homme envers la Terre.

    « C’est parce que nous, les gens, nous ne préservons pas la création, nous ne préservons pas la nature, et la nature se révolte. Tous ensemble : Préservons la nature. »

    Du 1er au 3 décembre, François sera à la COP28 à Dubaï. Une grande première pontificale, et ça changera un peu de la routine du premier dimanche de l’Avent. L’Avent de quoi, d’ailleurs. Le véritable Avent, ce sera celui de la COP28 si on l’écoute. Ce sera un « événement historique » si on met en œuvre des « formes contraignantes de transition énergétique qui remplissent trois conditions : qu'elles soient efficaces, obligatoires et facilement contrôlables ». Ce qui permettre de « réaliser le début d'un nouveau processus marqué par trois exigences : qu'il soit drastique, intense et qu'il compte sur l'engagement de tous ».

    La dictature climatique avec la bénédiction de la dictature vaticanesque.