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Jeanne d’Arc à Saint-Pétersbourg

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Une statue de Jeanne d’Arc a été inaugurée le 13 octobre à Saint-Pétersbourg, dans le quartier historique de l’Amirauté (devant le théâtre pour enfants « Sur la Neva »). En fait elle est installée depuis 2021, mais son inauguration n’avait pu avoir lieu à cause de la fermeture des frontières pour cause de « pandémie ».

La statue est l’œuvre de Boris Lejeune, né à Kiev (descendant d’un soldat de Napoléon resté sur place), diplômé de l’institut des arts de Leningrad en 1974, retourné à Kiev, membre de l’Union des artistes de l’URSS, exilé en France en 1980. L’un des chefs-d’œuvre de Boris Lejeune est son « Mémorial de la Terreur » à Orange (en hommage aux carmélites martyres), qui lui a valu d’être nommé citoyen d’honneur de la ville.

Boris Lejeune avait réalisé une première statue de Jeanne d’Arc pour Notre-Dame de Bermont, l’ermitage où Jeanne a entendu ses voix, près de Domrémy. Le prince Sixte-Henri Bourbon-Parme lui donna l’idée d’offrir une autre statue de Jeanne à Saint-Pétersbourg. L’idée fut accueillie favorablement par les autorités russes, et des mécènes permirent la réalisation du projet. Le 13 octobre, la statue a été bénie par le Père Argouarc’h de Riaumont et par un prêtre orthodoxe.Jeanne-2-1.jpg

Boris-Lejeune-2.jpegBoris Lejeune et Evgeny Grigoriev.

Le président du comité municipal des relations extérieures de Saint-Pétersbourg, Evgeny Grigoriev, a lu un message du gouverneur de la ville, Alexandre Belgov :

« Jeanne d'Arc est une héroïne nationale française, un symbole de courage, de noblesse, d'altruisme, de dévouement à son peuple et d'amour désintéressé pour la patrie. Nous apprécions grandement la contribution apportée au projet par les citoyens français qui aiment sincèrement notre pays et notre ville. »

Le directeur du département de la coopération humanitaire multilatérale et des relations culturelles du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a transmis les salutations de l’ambassadeur de Russie en France qui a souligné le courage des Français, venus à Saint-Pétersbourg pour l'inauguration dans un contexte politique tendu entre les deux pays :

« Cet acte est la preuve éclatante qu'en ces temps difficiles pour nos relations, l'amour de la Russie, le désir de maintenir et de développer des relations amicales basées sur la proximité de nos traditions et de nos cultures est toujours vivant chez les Français. »

La délégation française avait apporté de l’eau bénite de Bermont, avec laquelle la statue a été bénie, et de la terre des mêmes lieux, qui a été répandue sous l'arbre planté dans le cadre de la cérémonie en signe d'amitié entre les peuples français et russe.

La sculpture est intitulée « Va, fille de Dieu, va ». Une plaque indique : « Ce monument a été offert en signe d'amitié à la Russie par le peuple français. »

Les citations qui précèdent et les informations qui les suivent proviennent de la dépêche publiée par l'agence Tass (où se trouve une brève vidéo sur la plantation).

La cérémonie a été suivie d’un colloque, au cours duquel Anne Brassié a prononcé cette allocution :

Jeune fille de France, fille aînée de l’église, Jeanne se devait de venir en Russie, en Sainte Russie. Etonnante fraternité ! Nos deux peuples sont enfants du Ciel.

Merci à Boris Lejeune d’avoir créé cette belle œuvre et merci à la Mairie de Saint-Pétersbourg de l’accueillir.

Pourquoi ce personnage de Jeanne transcende-t-il les siècles et les frontières ?

Parce qu’il faut comprendre la mémoire longue des peuples, mémoire qui s’étend sur des siècles et des siècles.

Parce que, je crois, la geste de Jeanne répond à des exigences profondes de tous les peuples, une exigence de paix, la guerre ravageait la France, le peuple russe est menacé aux frontières.
Une exigence d’indépendance. Jeanne ne supportait plus les Anglais sur la terre de France. Elle aime les Anglais chez eux. Certains peuples ont la fâcheuse tendance à vouloir camper chez les autres. Napoléon et ses grognards ont payé cher cette pulsion. Les hommes comme les plantes sont d’une terre. On ne déporte pas les peuples sans risques graves. L’exil est une souffrance incommensurable.

Une exigence d’amour de la mère patrie, aucun homme ne peut grandir sans aimer sa mère, aucune femme sans aimer son père. Depuis l’origine du monde la patrie a civilisé les hommes. La patrie est devenue l’ensemble des familles formant un peuple.

Une exigence religieuse, une exigence de relation avec Dieu. Depuis Clovis, Clotilde et l’évêque Saint Rémi, depuis saint Vladimir en Russie nos peuples se sont tournés vers Dieu. Il leur a donné ses tables de la Loi pour vivre en harmonie. Ceux qui ne les respectent pas entraînent d’infinies souffrances.

Une exigence de sacrifice enfin comme seuls les saints et les soldats peuvent les accomplir. En donnant sa vie à Dieu et à sa patrie, en un temps où certains voudraient supprimer Dieu et la patrie du paysage terrestre, Jeanne d’Arc témoigne de son engagement pour l’éternité.

Je voudrais, pour finir, citer le refrain de la célèbre Cantate à l’étendard qui résonne à Orléans depuis 1899 :

Étendard de la délivrance,
À la victoire il mena nos aïeux,
À leurs enfants il prêche l’Espérance,
Fils de ces preux, chantons comme eux,
Fils de ces preux, chantons comme eux,
Chantons comme eux,
Vive Jehanne,
Vive la France et la Russie.

*

Comme une sorte de contrepoint ou de clin d’œil, il se trouve qu’une semaine après, le 20 octobre, Serguei Lavrov a inauguré une exposition consacrée à Féodor Outchakov, « l’amiral invincible », soulignant que c’est le seul chef militaire russe qui a été canonisé par l’Eglise orthodoxe russe. « Ce travail renforce la continuité des temps et les liens entre les générations, ce qui est d'autant plus important aujourd'hui, alors que l'Occident collectif tente de déformer et de salir l'histoire de notre pays. »

Commentaires

  • ..du beaume sur nos cœurs brisés par ces agressions injustes du Léviathan occidental ! Puissent, comme il est dit dans l'entretien sur TVL, nos deux grandes cultures, russe et française, traverser rapidement les vicissitudes de ce temps mauvais et s'épanouir à nouveau !

  • La sainte Patronne de la France à Saint-Pétersbourg et le pire ennemi de la nation à Tel Aviv. Tout est dit.
    On parle de la poignée de mains de Montoire aux élèves de troisième et l'on est prié de leur faire entonner en grégorien : "Ouh Pétain ! Le vilain antisémite !" On n'a pas d'accolade Guillaume II-Abdoulhamid en 1915, mais on aura Micron l'enc... serrant la louche du génocidaire Netaniahu.

  • Il est plus facile de déboulonner la Vierge Marie, qu'un terroriste islamique fiché S sous OQTF: https://www.breizh-info.com/2023/10/23/225891/la-flotte-en-re-statue/

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