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  • Sympathique mais…

    Une association « SOS Patrimoine » (il semble qu’il y en ait plusieurs de ce nom) lance une pétition pour demander à Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO, de « reconnaître l’appartenance de la messe tridentine au patrimoine culturel immatériel de l’humanité », puisque le pape a déclaré la guerre à la messe traditionnelle et veut sa disparition.

    L’idée est sympathique, mais… stupide.

    L’inscription sur la « Liste du Patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente » (c’est l’intitulé officiel) ne peut se faire que sur demande d’un Etat. Il est donc vain de demander à des individus de faire la démarche. En outre l’Etat demandeur doit justifier des initiatives qu’il a déjà prises pour tenter de sauvegarder le patrimoine en péril : il serait donc aussi vain de demander au gouvernement français de faire la démarche…

    Mais cela doit amuser la descendante d’une grande dynastie juive marocaine, ancien ministre socialiste de la République maçonnique française, qu’on lui demande de sauver la messe…

  • Notre bon Mgr Mouton Noir

    L’excellent Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, publie un long texte « sur l’épidémie de Covid », où il pose les bonnes questions. Voici les dernières qu’il énonce :

    Enfin, le pass-sanitaire est présenté souvent de manière altruiste, comme nécessaire pour éviter que des non vaccinés contaminent les autres, par exemple les clients d’un restaurant ou les personnes les plus vulnérables que nous côtoyons ? Mais si ceux-ci sont vaccinés, que risquent-ils ? D’ailleurs le vaccin anti-covid protège-t-il de la contamination et de la transmission du virus ? La parole publique n’est pas claire : dans un mémoire au Conseil d’Etat du 28 mars 2021, le Ministre de la Santé affirme, arguments à la clé, qu’il y a toujours un risque pour les personnes vaccinées, mais le Premier Ministre dans son allocution du 21 juillet sur TFI, affirme sans ambages que l’on est protégé. Qui croire ? Et si le vaccin ne protège pas, pourquoi les vaccinés seraient-ils davantage admis dans certains lieux que les non-vaccinés ? A-t-on évalué les contraintes que le pass-sanitaire fera peser sur les citoyens dans la vie quotidienne ? Ne représente-t-il pas en fin de compte une obligation vaccinale déguisée ?

    Comment concilier les textes de loi, depuis le Code de Nuremberg, qui interdisent toute obligation vaccinale ? Si le 8 avril 2021, un arrêt de la CEDH (Cour Européenne des droit de l’homme) a autorisé la vaccination obligatoire à certaines conditions, une résolution du Parlement Européen, votée le 27 janvier 2021, par tous les pays de la Communauté, y compris la France, demande « de s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s'il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement » (7.3.1) et « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner » (7.3.2). Qu’en penser ?

    Mgr Aillet contredit frontalement et de manière spectaculaire la « conférence des évêques de France », le lendemain même du communiqué du soviet des petits auxiliaires ecclésiastiques de la dictature. Qu’il soit remercié, une fois encore, de son courage face à la meute civile et ecclésiale.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quam vília de seípsa sénserit édocet María, et quod omne quidquid boni mériti hábuit, hoc supérna grátia largiénte percéperit, dicens: Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ; ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Húmilem quippe Christi ancíllam suo iudício se fuísse demónstrat: sed respéctu se grátiæ cæléstis repénte sublimátam pronúntiat, atque in tantum glorificátam, ut sua beatitúdo præcípua mérito cunctárum géntium voce mirétur. Addidit étiam adhuc divínæ pietátis múnera, quæ mirabíliter accépit, digna gratiárum actióne colláudans. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius. Nihil ergo suis méritis tríbuit, quæ totam magnitúdinem ad illíus donum refert, qui essentiáliter potens et magnus exístens, fidéles suos de parvis atque infírmis, fortes fácere consuévit et magnos.

    Quand Marie dit : « Il s’est penché sur son humble servante, et désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle nous apprend les humbles sentiments qu’elle a d’elle-même. Elle nous dit avoir reçu tout ce qu’il peut y avoir de bien en elle par largesse de la grâce divine. Elle montre, certes, qu’elle se considère comme la pauvre servante du Christ. Mais tout de suite, par respect de la grâce céleste, elle reconnaît sa noblesse et se dit tellement glorifiée que la voix de tous les peuples admirera à juste titre son singulier bonheur. Et ces faveurs de la divine bonté – ces faveurs qu’elle a si merveilleusement accueillies –, elle trouve même le moyen de les faire croître en chantant une digne action de grâces : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles, Saint est son nom. » Elle n’attribue rien à ses propres mérites. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de celui qui est puissant et grand par essence, lui qui a coutume de rendre forts et grands ses fidèles, tout petits et faibles qu’ils soient.

    Saint Bède, homélie 4 pour l’Avent, lecture des matines (commentaire du Magnificat, suite du texte de samedi dernier).

  • Les cinglés au pouvoir

    En Italie, Mario Draghi (en conférence de presse suite à l’obligation du passeport vaccinal « à la française ») :

    « Appeler à ne pas se faire vacciner c’est essentiellement appeler à mourir. On ne se fait pas vacciner, on tombe malade, on meurt. Ou on tue : on ne se fait pas vacciner, on tombe malade, on contamine, quelqu’un meurt. »

    (Il est de plus en plus manifeste que, entre autres effets secondaires, le vaccin monte au cerveau...)

  • Bravo les Suisses

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    Les « Amis de la Constitution », groupe fondé l’an dernier pour contester la politique « sanitaire » du pouvoir, avec l’aide du « Réseau choix vaccinal » et de Aktionsbündnis Urkantone (groupe d’action des cantons d’origine), et en dernier lieu des Jeunes de l’UDC, ont déposé 187.433 signatures de citoyens suisses demandant la tenue d’un référendum sur le passe sanitaire.

    Les opposants (qui n'avaient le soutien d'aucun parti politique) avaient 100 jours pour récolter 50.000 signatures, mission impossible selon les médias du système. Ils en ont récolté plus de 187.000 en moins d’un mois…

    Les Amis de la Constitution dénoncent notamment la création d’une « société à deux vitesses » par un « apartheid sanitaire », un « traçage des contacts » allant vers une « surveillance généralisée des honnêtes gens ».

    Dans leur communiqué du 30 juin ils disaient que le passeport sanitaire n’est pas le Sésame que l’on dit mais un « Ausweis discriminatoire », et dénonçaient la politique du gouvernement comme digne « des pires heures du stalinisme », montrant notamment que la stratégie est la « tactique du salami », expression de Matias Rakosi, le chef du parti communiste hongrois, « pour orchestrer l’élimination progressive des pouvoirs extérieurs au communisme (églises, mouvements citoyens, autres partis, etc.), “tranche par tranche, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien”. »

    La votation aura lieu le 28 novembre.

  • Les petits auxiliaires de la dictature

    Passe sanitaire : ne confondons pas les libertés

    Des réfractaires à la vaccination ont fait usage de l’étoile jaune. C’est une grave confusion de pensée. La tribune publiée le 22 juillet 2021 veut le dire fortement.

    La Shoah représente une horreur absolue à partir de laquelle nos conduites politiques doivent être jugées et non devenir un jouet au bénéfice de n’importe quelle cause. La vaccination dont il est question est la réponse médicale disponible pour faire face à une épidémie qui risque de paralyser encore la vie économique mais surtout la vie sociale et les échanges d’affection et d’amitié. Elle ne nie pas la dignité d’êtres humains en justifiant leur élimination.

    En la rendant obligatoire pour certains et en imposant un passe sanitaire pour certaines activités, le gouvernement assure ses responsabilités légitimes sous le contrôle du parlement. Sous ce même contrôle, il impose des restrictions à celles et ceux qui refusent le vaccin. Il appartient aux instances juridictionnelles de notre État de droit de vérifier que l’imposition du passe sanitaire est conforme au droit, limitée à la durée de l’épidémie sous une forme gravement contagieuse et que les restrictions aux libertés d’aller et venir sont proportionnées.

    Ne confondons jamais la liberté de voyager et celle d’exister ni la liberté d’aller au cinéma ou au café et celle de louer Dieu ou de ne pas le louer, même s’il est clair que ni l’État ni les citoyens ne doivent négliger que toutes les libertés se tiennent. Cette épidémie nous fait éprouver à tous combien nous sommes responsables les uns des autres. C’est comme une annonce de l’unité du genre humain et de l’union intime avec Dieu.

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France,
    Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras, et Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-présidents de la Conférence des évêques de France,
    Père Hugues de Woillemont, Secrétaire général de la Conférence des évêques de France.

  • Une perle (et même un collier)

    La 16 juillet 2021, le pape François a publié un motu proprio « Traditionis Custodes » (Gadiens de la Tradition) sur l’usage de la Liturgie romaine avant la Réforme de 1970. Il est précisé, à l’article 1, « les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean Paul II, conformément aux décrets du concile Vatican II, sont la seule expression de l’ex Orandi du Rite romain ». Par conséquent, si des prêtres de passage veulent célébrer en latin, ls renvoyer à l’évêque. On ne peut surtout pas célébrer selon le missel de Pie V.

    C'est la prose de Mgr Aubry, évêque de La Réunion. Il s’agit bien de la dernière « circulaire » de l’évêque lui-même. La 16 juillet, les gadiens, ls… et l’on se demande ce qu’est l’ancien Orandi qui est la seule expression du rite romain actuel… Mais aussi pourquoi il faut « renvoyer » à l’évêque les prêtres qui veulent célébrer en latin, donc selon les livres promulgués par Paul VI et Jean-Paul II (car ils ont été promulgués en latin), étant entendu qu’ils sont différents de ceux qui voudraient célébrer « selon le missel de Pie V », ce qu’on « ne peut surtout pas »…

  • Saint Apollinaire

    Le culte dont saint Apollinaire fut l’objet au moyen âge est un reflet fidèle de l’importance que le siège de Ravenne avait prise au VIe siècle, époque où cette ville devint la résidence des empereurs et des exarques. Les tribunaux ecclésiastiques, les évêques et, d’une certaine manière, le Pape lui-même, dans leurs relations avec les représentants des autorités byzantines d’Italie, ne pouvaient pas ne pas compter avec l’archevêque de Ravenne qui était presque devenu ce que, beaucoup plus tard, fut à Naples le Chapelain Majeur, véritable ministre des cultes pour l’Italie.

    Toutefois, tant que cette autorité résida en des hommes d’une valeur morale semblable à celle d’un saint Pierre Chrysologue, elle ne put qu’accroître le prestige de leur sainteté éminente et de leur doctrine. Mais hélas ! En ce monde il n’y a pas que des forts, il y a aussi des faibles. Aussi, quand des hommes ambitieux et intrigants montèrent sur le siège de Ravenne, la lutte avec Rome éclata et l’histoire de l’Œcuménique de Constantinople eut son pendant dans la capitale de l’Émilie.

    Ravenne était, à l’origine, siège suffragant de Rome. Au temps de saint Pierre Chrysologue, on lui reconnut enfin les honneurs métropolitains. Quelques archevêques allèrent encore plus loin : ils tentèrent de se soustraire à l’obédience du pape, et de faire sentir davantage au clergé leur propre omnipotence ; ils le chargèrent d’impôts et prétendirent même que leurs évêques suffragants, ayant laissé leurs sièges, feraient fonction d’hebdomadiers dans la basilique de Saint-Apollinaire, comme les évêques suburbicaires le faisaient au Latran.

    La messe a été rédigée à Rome sous l’impression de ces excès. Le « pape » de Ravenne voulait savoir qui des deux était le plus grand, lui ou le successeur de Céphas.

    Rome répond dans les lectures, rappelant d’abord aux habitants de Ravenne que leur grand évêque Apollinaire était — selon la tradition alors courante — un disciple de Pierre. Ensuite elle fera parler le Maître lui-même, qui, dans sa première Épître, V, 1-11, recommande aux pasteurs de l’Église d’avoir horreur de l’esprit de domination sur le clergé et de l’insolent orgueil, qui trop souvent distingue le pouvoir laïc ; Dieu, en effet, résiste aux superbes qui lui dérobent la gloire, et il donne au contraire sa grâce aux humbles qui lui rapportent tout.

    Cette leçon d’humilité, mise sur les lèvres du Maître de saint Apollinaire et adressée à son orgueilleux successeur, continue dans la péricope évangélique, déjà notée dans la liste de Wurtzbourg [VIIe siècle]. Les Apôtres, à la dernière Cène, se querellent pour savoir qui, entre eux, est le plus grand ; et Jésus répond que cette soif d’ambition et de despotisme exercé sur autrui est propre seulement au pouvoir civil, car, dans la hiérarchie chrétienne, c’est tout l’opposé qui doit se produire. Celui qui est chef est tel pour le service commun : il est donc le serviteur de tous, comme le Fils de l’homme est venu pour servir et pour donner sa vie pour le salut d’un grand nombre.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Orban contrattaque

    Viktor Orbán annonce qu’il va organiser un référendum sur la loi de protection des mineurs qui interdit notamment toute propagande LGBT auprès des enfants, et qui fait l’objet d’une « procédure d’infraction » de la part de la Commission européenne. Il a déclaré dans une vidéo :

    « Ces dernières semaines, Bruxelles a clairement attaqué la Hongrie au sujet de sa loi sur la protection de l’enfance. Les lois hongroises ne permettent pas la propagande sexuelle dans les jardins d’enfants, les écoles, à la télévision et dans les publicités. L’avenir de nos enfants est en jeu, nous ne pouvons donc pas céder du terrain sur cette question. »

    Le référendum, a-t-il précisé, comportera cinq questions :

    — Êtes-vous favorable à la tenue d’activités présentant des orientations sexuelles à des enfants mineurs dans un établissement d’enseignement public sans le consentement des parents ?

    — Êtes-vous favorable à la promotion du changement de sexe pour les enfants mineurs ?

    — Êtes-vous favorable à la possibilité de changement de sexe pour les enfants mineurs ?

    — Êtes-vous favorable à la présentation aux mineurs, sans restriction, de contenus à caractère sexuel susceptibles d’affecter leur développement ?

    — Êtes-vous favorable à la présentation aux mineurs, sans restriction, de contenus illustrant le changement de sexe ?

    Il a ajouté :

    « Je vous demande de dire “non” à toutes ces questions, comme nous avons dit “non” il y a cinq ans lorsque Bruxelles voulait forcer les immigrants vers la Hongrie : un référendum et la volonté commune du peuple ont arrêté Bruxelles. Nous avons réussi une fois, et ensemble nous réussirons encore. »

    Viktor Orbán est assuré d’avoir une réponse sans équivoque à ce référendum, qui sera une claque de plus à la dictature LGBT européenne.

  • Un exemple

    Un évêque a tout simplement invoqué un article du code de droit canonique pour justifier qu’il n’appliquera pas le motu proprio par lequel François prétend éradiquer la messe traditionnelle.

    Oh, ce n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il s’agit de Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield, capitale de l’Illinois. J’ai déjà dit comment il avait publié un décret interdisant la communion aux présidents de la chambre des députés et du Sénat de l’Etat suite au vote de la loi garantissant le « droit » à l’avortement jusqu’à la naissance ; et comment il avait donné raison à Mgr Vigano et vertement réagi au propos de François concernant l’affaire McCarrick ; et comment il avait demandé à ses prêtres de respecter la doctrine catholique concernant les LGBT ; et comment il s’est élevé contre l’obligation « vaccinale » à l’université…

    Cette fois, il publie donc un décret de « mise en œuvre du motu proprio Traditionis custodes dans le diocèse de Sprinfield dans l’Illinois, au nom de la Très Sainte Trinité ».

    Le canon 87, dit-il, stipule :

    Chaque fois qu'il le jugera profitable à leur bien spirituel, l'Évêque diocésain a le pouvoir de dispenser les fidèles des lois disciplinaires tant universelles que particulières portées par l'autorité suprême de l'Église pour son territoire ou ses sujets.

    Par conséquent, « moi le très révérend Thomas John Paprocki, par la grâce de Dieu et du Siège apostolique évêque de Springfield dans l’Illinois, je décrète » qu’une dispense du motu proprio est accordée aux prêtres de la Société de saint Jean de Kenty, de la Fraternité Saint-Pierre et des Chanoines de saint Thomas d’Aquin pour continuer de célébrer selon les livres de 1962 dans les églises paroissiales...