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  • Résolu

    Sans me vanter, ce matin j’ai résolu l’un des principaux mystères des évangiles.

    Pourquoi Marie-Madeleine, les pèlerins d’Emmaüs, et les apôtres, ne reconnaissent-ils pas tout de suite Jésus ressuscité ?

    Parce qu’il est ressuscité avec un masque.

    Le Saint Masque du salut.

    Le Masque sans lequel nul ne peut être sauvé.

    Car le salut, c’est voir Dieu masque à masque, comme dit l'Ecriture.

    (Tout en étant conscient, naturellement, que le Saint Masque n’est qu’un des trois nouveaux sacrements du salut, puisqu’il ne va pas sans le Saint Gel qui remplace la dangereuse eau bénite d’autrefois, et le Saint Vaccin qui doit permettre aux survivants de jouer au sésame électronique mais ne remplace nullement les deux autres. En attendant sans doute les suivants, encore plus contraignants. Mais on ne marchande pas son salut.)

  • Dimanche in albis

    Quasi modo géniti infántes, allelúia, rationabiles, sine dolo lac concupíscite, allelúia, allelúia allelúia.

    Comme des enfants nouveaux-nés, alléluia, spirituels, désirez le lait sans tromperie, alléluia, alléluia.

    Au temps de la chrétienté il n’y avait plus de baptêmes d’adultes et l’on baptisait les enfants à la naissance. De ce fait le nom de ce dimanche, in albis depositis, « quand les vêtements blancs ont été déposés » par les nouveaux baptisés de Pâques, ne correspondait plus à rien concrètement. Et comme pour beaucoup d’autres dimanches, on l’a désigné par les premiers mots de l’introït : « Quasi modo geniti ». Paradoxalement, si vous cherchez « Quasi modo geniti » sur Youtube, la grande majorité des vidéos sont… protestantes. Parce que les luthériens continuent d’appeler ainsi ce dimanche. Même s’ils seraient bien en peine d’en chanter l’antienne d’introït... (En fait il suffit de dire « Quasi modo », mais si l’on n’ajoute pas « geniti » on se retrouve avec une avalanche de vidéos de Notre-Dame de Paris…)

    Le texte est le début d’un verset de la première épître de saint Pierre (2,2). Mais on ne le trouve… quasi nulle part sous cette forme. La quasi-totalité des manuscrits de la vieille latine et de la Vulgate ont : « Sicut modo geniti ». Ce qui est plus immédiatement compréhensible. Et pourtant c’est sous la plume de saint Jérôme qu’on voit « quasi modo ». Et trois fois de suite dans son commentaire d’Isaïe :

    Quasi modo nati parvuli, rationale lac desiderate.

    Quasi modo nati parvuli, rationabile et absque dolo lac desiderate.

    Quasi modo nati parvuli, rationabiles, et absque dolo lac desiderate.

    Saint Jérôme est ensuite le seul (puisque même la liturgie ne le suit pas) à dire : « nati parvuli » pour désigner les petits enfants nouveaux nés.

    Puis il évoque deux fois (de deux façons différentes) le « lait spirituel », et la troisième fois il reproduit curieusement la faute qui se trouve aussi dans le texte liturgique : « comme des petits enfants spirituels ». Le texte grec ne laisse aucun doute sur le fait que c’est le lait qui est spirituel. Mais l’erreur d’attribution de l’épithète, dans les textes latins, n’était pas rare. On la trouve notamment dans les manuscrits prestigieux de Fulda, de Saint-Gall et de Vérone, et dans le non moins prestigieux consensus des codex d’Alcuin. C’est une des nombreuses qualités de la Vulgate clémentine d’avoir imposé le texte authentique.

    La mélodie, qui est d’une noble simplicité, a une intéressante particularité. Elle est du 6e mode, donc la dominante est la. Mais elle ne s’établit jamais sur le la, qui n’est qu’une note de passage. En revanche la note qui est de très loin la plus importante est le fa, qui est la tonique. Certains spécialistes de plain chant ne veulent pas parler de tonique parce que ça renvoie à la musique tonale, et ils ne veulent voir qu’une « note finale ». Mais ici la « note finale » est celle qui sous-tend toute la mélodie…

    Voici une interprétation… tonique de cet introït par les Pères du Saint-Esprit de Chevilly (avant la révolution, en 1957…) :


    podcast

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  • Samedi in albis

    Benedíctus, qui venit in nómine Dómini : benedíximus vobis de domo Dómini : Deus Dóminus, et illúxit nobis, allelúia, allelúia.

    Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Nous vous bénissons de la maison du Seigneur. Le Seigneur est Dieu, et il a fait briller sur nous sa lumière, alléluia, alléluia.

    L’antienne d’offertoire paraît faire allusion aux Rameaux, mais le psaume 117 est d’abord un psaume de la Résurrection (c'est pourquoi dans le bréviaire c'est un psaume du dimanche). C’est notamment celui qui a fourni le verset qui a été répété à chaque heure depuis dimanche : « Hæc est dies quam fecit Dominus ; exsultemus, et lætemur in ea. » C’est le jour que fit le Seigneur, exultons et réjouissons-nous en lui. C’est aussi celui qui parle de la pierre rejetée par les bâtisseurs, qui est devenue la pierre d’angle. Et la lumière qui brille ici est bien celle de Pâques.

    La mélodie quant à elle est véritablement aimantée par la dominante do, qui est comme la source de lumière. On remarque que la troisième phrase commence exactement comme a fini la deuxième, sur la même broderie autour du do : sur « Seigneur », et sur « Dieu »…

    Par les moniales d’Argentan.

    podcast

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  • Euthanasie

    La sempiternelle proposition de loi sur l’euthanasie n’a pas été votée. Mais les militants de la culture de mort peuvent être contents d’eux. Car cette fois elle a pu être examinée, et en outre et surtout son article 1 a été adopté. Sous les applaudissements.

    Il ne restait pas de temps pour continuer, car une poignée de députés, honneur à eux, avaient multiplié les amendements, rendant l’adoption du texte impossible dans le cadre de la « niche ».

    Xavier Breton : 447 amendements.

    Patrick Hetzel et Julien Ravier : 886.

    Marc Le Fur : 393.

    Frédéric Reiss : 390.

    Emmanuelle Ménard : 168

    Philippe Gosselin : 116.

    Agnès Thill : 113.

    Marie-France Lohro : 62.

    Thibaut Bazin : 43.

  • "Dictateur"

    Mario Draghi a qualifié Erdogan de « dictateur », après son affront à Ursule.

    OK.

    Mais quelqu’un qui dirige un pays (ou l’exécutif européen) sans avoir jamais été élu, c’est quoi ?

  • Logique…

    Le Planning familial américain a lancé une campagne de 2 millions de dollars pour inciter les gens à se faire vacciner contre le coronavirus. Dans cinq Etats, les gens peuvent se faire vacciner dans les avortoirs. Tandis que des « cliniques mobiles » sillonnent les zones rurales et les quartiers défavorisés, particulièrement pour vacciner les « migrants »…

    C’est François qui doit être content…

  • Judas Ier

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    Le Jeudi Saint, l’Osservatore Romano a fait sa une avec ce tableau. Titre : « Judas et le scandale de la miséricorde ». En fait c’était un numéro spécial de réhabilitation de Judas.

    Le tableau, représentant Jésus nu embrassant le cadavre de Judas, se trouve derrière le bureau de François. A côté d’une photo d’un chapiteau de Vézelay dont François a décidé, contre toute évidence, qu’il représentait Jésus portant sur ses épaules le cadavre de Judas.

    C’est un Français, hélas, qui a peint cette horreur, inspiré, dit-il, par le livre du pape « Quand vous priez, dites Notre Père », où il suggérait une fois de plus que Judas était sauvé, et par l’interprétation absurde que fait le pape du chapiteau de Vézelay.

    On se souvient que l’ineffable militant LGBT promu président de l’Académie pontificale pour la vie, Vincenzo Paglia, avait déclaré en décembre 2010 : « Nous devons nous rappeler que pour l’Eglise catholique, si quelqu’un dit que Judas est en enfer, il est hérétique. »

    En fait, quand Jésus a dit : « Il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit pas né », il ne parlait pas que de Judas…

    (Et ce même Jeudi Saint, François, contre toute tradition et contre toute règle, a dit la messe chez le cardinal Becciu, l'homme aux 700.000 €...)

  • Vendredi de Pâques

    Antienne d’offertoire :

    Erit vobis hæc dies memoriális, allelúia : et diem festum celebrábitis sollémnem Dómino in progénies vestras : legítimum sempitérnum diem, allelúia, allelúia, allelúia.

    Vous conserverez le souvenir de ce jour, alléluia ; et vous le célébrerez par une fête solennelle en l’honneur du Seigneur ; vous le célébrerez de génération en génération ; c’est une institution perpétuelle, alléluia, alléluia, alléluia.

    Cardinal Schuster :

    Pendant cette semaine, l’Église fait remarquer avec insistance l’importance de notre initiation baptismale. Durant l’octave pascale, chaque après-midi, elle ramène au baptistère les néophytes vêtus de blanc. Dans l’offertoire de ce jour, elle souhaite que la date du baptême soit un jour mémorable et de grande fête pour toute la vie. De fait, elle institua le Pascha annotinum en mémoire du baptême reçu à la fête de Pâques de l’année précédente.

    De nos jours, on ne mettra jamais trop d’insistance à faire remarquer aux fidèles la sainteté dont le Sacrement de la régénération baptismale a été pour eux le principe. Le gage de cette sainteté nous est donné par les promesses du Baptême, en vertu desquelles nous nous sommes obligés à renoncer pour toujours à Satan et à ses œuvres, et à aspirer à être parfaits, comme est parfait notre Père céleste. Une bonté purement négative ne suffit pas ; nous ne devons pas nous contenter d’être simplement bons, nous devons aspirer à devenir parfaits, comme le Divin Modèle. C’est aux chrétiens qu’il est dit particulièrement par le Seigneur : « Soyez saints parce que Je suis saint. »

    Et comme les fils participent à la même nature que leur Père, ainsi nous, qui sommes fils de Dieu, nous devons souverainement prendre garde à ce que l’image divine en nous soit de plus en plus parfaite et conforme à l’ineffable beauté de notre Père céleste.

  • CQFD

    « Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, annonce l’ouverture d’une procédure canonique à l’encontre du curé de la paroisse Sainte-Eugène-Sainte-Cécile, parce que, selon les informations portées à la connaissance du diocèse de Paris, il n’aurait pas fait respecter, au sein de son église, les mesures sanitaires en vigueur pour lutter contre la pandémie Covid-19, lors d’une célébration le samedi 3 avril. »

    Comme il n’y a plus jamais d’ouverture de procédure canonique concernant la foi catholique et que tout prêtre peut faire et enseigner n’importe quoi sans être inquiété, il est manifeste que les consignes de la dictature « sanitaire » sont, pour l’archevêque de Paris, infiniment plus sacrées que la foi catholique.

    Dont acte.

    • Inutile de souligner que l’archevêque de Paris est, évidemment, à la remorque de la justice laïque qui a ouvert une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui » (sic), parce qu’une veillée pascale se déroulait comme doit se dérouler une veillée pascale.

    • Et puisque l’arroseur risque toujours d’être arrosé, preuve est faite, également par vidéo, que Mgr Sipetit lui-même a été pris en flagrant délit, le même samedi saint, de ne pas avoir respecté les consignes de la dictature « sanitaire »…

     

    ADDENDUM.

    Il menace de "faire fermer l'église en y interdisant toute célébration".

    Oui, l'archevêque...

  • Jeudi de Pâques

    Ce qui suit est le texte d’une séquence médiévale donnée (et traduite) par dom Guéranger dans son Année liturgique. Il s’agit manifestement d’une extension de Victimae pascali laudes. Elle reprend la forme interrogative en posant d’autres questions à Marie-Madeleine, puis reprend le Victimae pascali laudes à partir de « Dic nobis, Maria, Quid vidisti in via ? » L’an dernier, Alexandre m’avait fait remarquer que dans le texte actuel de la séquence il manque une strophe, sur les juifs. Cette strophe se trouve ici. Elle fut supprimée par saint Pie V quand Victimae pascali laudes fut choisie comme séquence de Pâques dans le Missel Romain.

    Surgit Christus cum trophæo,
    Jam ex Agno factus
    Leo Solemni victoria.

    D’Agneau devenu Lion, le Christ victorieux se lève avec gloire, armé de son trophée.

    Mortem vicit sua morte,
    Reseravit seram portæ
    Suæ mortis gratia.

    Par sa mort il a vaincu la mort : par son trépas il a ouvert les portes

    Hic est Agnus qui pendebat,
    Et in cruce redimebat
    Totum gregem ovium.

    C’est cet Agneau qui fut suspendu à la croix, et qui racheta le troupeau tout entier

    Cui cum nullus condolebat,
    Magdalenam consumebat
    Doloris incendium.

    Nul alors ne lui compatissait ; mais une douleur ardente consumait le cœur de Madeleine.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Vidi Jesum spoliari,
    Et in cruce sublevari
    Peccatorum manibus.

    J’ai vu Jésus que l’on dépouillait, et les mains des pécheurs qui relevaient en croix.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Spinis caput coronatum,
    Vultum sputis maculatum,
    Et plenum livoribus.

    J’ai vu sa tête couronnée d’épines, son visage souillé de crachats, et tout livide de meurtrissures.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Clavos manus perforare,
    Hastam latus vulnerare,
    Vivi fontis exitum.

    J’ai vu des clous percer ses mains, une lance blesser son côté, et une source vive qui en découlait.

    Dic, Maria, quid vidisti
    Contemplando crucem Christi ?

    Dites-nous, Marie, que vîtes-vous en contemplant la croix du Christ ?

    Quod se Patri commendavit,
    Et quod caput inclinavit
    Et emisit spiritum.

    Je l’ai vu se recommander à son Père, puis il inclina sa tête et rendit l’esprit.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Matrem flentem sociavi,
    Cum qua domum remeavi,
    Et in terram me prostravi,
    Et utrumque deploravi.

    J’accompagnai la Mère en pleurs ; avec elle je revins à la maison. Là, je me prosternai contre terre, et je pleurai sur le fils et sur la mère.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Post unguenta comparavi,
    Et sepulcrum visitavi,
    Planctus meos duplicavi.

    Ensuite je préparai des parfums ; j’allai visiter le sépulcre, et mes sanglots redoublèrent.

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Angelus hæc dixit clare :
    O Maria, noli flere ;
    Jam surrexit Christus vere.

    Un Ange m’adressa ces paroles : « Ne pleure pas, ô Marie ! Le Christ est déjà ressuscité ! »

    Dic, Maria, quid fecisti,
    Postquam Jesum amisisti ?

    Dites-nous, Marie, que fîtes-vous, après avoir perdu Jésus ?

    Certe multis argumentis,
    Vidi signa resurgentis
    Filii omnipotentis.

    Enfin par moi-même je reconnus les signes évidents de la résurrection du Fils du Tout-Puissant.

    Dic nobis, Maria,
    Quid vidisti in via ?

    Dites-nous, Marie, qu’avez-vous vu, quand vous allâtes au tombeau ?

    Sepulcrum Christi viventis
    Et gloriam vidi resurgentis.

    J’ai vu le tombeau du Christ qui était vivant ; j’ai vu la gloire du Christ ressuscité.

    Angelicos testes,
    Sudarium et vestes.

    Les Anges étaient témoins, avec le suaire et les linceuls.

    Surrexit Christus spes mea,
    Præcedet suos in Galileam.

    Il est ressuscité, le Christ, mon espérance ; il précédera les siens en Galilée.

    Credendum est magis soli Mariæ veraci,
    Quam Judæorum turbæ fallaci.

    Croyons plutôt à Marie seule et véridique, qu’à la tourbe perfide des Juifs

    Scimus Christum surrexisse
    A mortuis vere ;
    Tu nobis, victor rex, miserere.
    Amen.

    Nous aussi, nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts ; mais vous, ô Roi vainqueur, prenez pitié de nous. Amen.