Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Il y a 50 ans (17) : l'Annonciation

    Les experts ayant affirmé que la fête s’appelait « Annonciation du Seigneur » lorsqu’elle fut introduite à Rome, la fête s’appela ainsi dans le nouveau calendrier.

    La réalité est que cette fête a eu de nombreuses appellations, et que dans le vénérable sacramentaire de saint Grégoire elle est appelée Annuntiatio angeli ad beatam Mariam : annonciation de l’ange à la bienheureuse Marie. Et dans les non moins vénérables Ordines Romani c’est Annunciatio sanctae Mariae. Dans le martyrologe romain c’est Annuntiatio beatissimae Virginis genitricis Dei Mariae. Au cours de l’histoire on a vu diverses appellations, comme Annunciatio Domini en effet, ou Annuntiatio dominica, Annunciatio Christi, Conceptio Christi… Mais l’appellation correcte ne peut pas être Annuntiatio Domini, d’autant que cette expression désigne le martyrologe du 25 décembre.

    En outre, chez les byzantins, la fête s’est toujours appelée « Annonciation de la très sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie ».

    Le changement de nom, et donc de classification (la fête mariale devient « fête du Seigneur »), a pour but évident de diminuer le culte marial.

    La comparaison entre la collecte du missel traditionnel et du nouveau missel est instructive. Une fois de plus les experts qui prétendaient « restaurer » la liturgie sont pris en flagrant délit de bricolage. Leur collecte est une de leurs inventions Frankenstein habituelles, faites de morceaux disparates accolés.

    Voici la collecte traditionnelle :

    Deus, qui de beátæ Maríæ Vírginis útero Verbum tuum, Angelo nuntiánte, carnem suscípere voluísti : præsta supplícibus tuis ; ut, qui vere eam Genetrícem Dei crédimus, eius apud te intercessiónibus adiuvémur.

    O Dieu, qui avez voulu que votre Verbe prît un corps humain à la parole de l’Ange dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie ; accordez à ceux qui vous en supplient que, nous qui la croyons véritablement Mère de Dieu, nous soyons secourus auprès de vous grâce à son intercession.

    Et la nouvelle :

    Deus, qui Verbum tuum in útero Vírginis Maríæ veritátem carnis humánæ suscípere voluísti, concéde, quæsumus, ut, qui Redemptórem nostrum Deum et hóminem confitémur, ipsíus étiam divínæ natúræ mereámur esse consórtes.

    Dieu, qui as voulu que Ton Verbe prît véritablement une chair humaine dans le sein de la Vierge Marie, accorde-nous, nous T'en prions, puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, homme et Dieu, d'être associés à Sa nature divine.

    On a gardé quelques mots de la collecte traditionnelle, on a supprimé l’ange, on a ajouté une expression de saint Léon le Grand, et on a inventé une fin, qui insiste sur « Dieu et homme » et reprend hors contexte une formule (modifiée) d’une prière de l’offertoire qu’on a supprimée dans l’ordinaire de la messe…

    On remarque que cette collecte… n’évoque pas l’Annonciation, mais l’Incarnation, avec insistance sur Jésus Dieu et homme, ce qui est célébré à Noël. D’ailleurs l’invitatoire de la fête est celui de Noël, et les trois cantiques de l’« office des lectures » sont ceux de la Nativité dans le bréviaire monastique. Dans tout cet office il n’y a que l’unique répons qui évoque l’Annonciation.

    Ainsi élimine-t-on de la collecte l’ange, qui est gênant pour une religion adulte dégagée des mythes et des superstitions d’un autre âge. On reprend une formule de saint Léon le Grand condamnant Eutychès : veritátem carnis humánæ : le Christ a pris la « vérité de la chair humaine », comme si la tendance actuelle n’était pas plutôt d’estomper sa divinité. Et pour les francophones on remarque que la traduction officielle a omis « veritatem »… Il n’est plus question de la maternité divine de la Sainte Vierge, remplacée par le Christ en deux natures. Et l’on a supprimé l’appel à l’intercession de Marie… A la place, on demande d’être participants de la nature divine, ce que demande tous les jours la messe traditionnelle dans une superbe oraison dont il ne reste que ce lambeau annuel…

  • Annonciation

    Comme je le disais samedi, le kondakion de l’Annonciation est l’hymne finale de l’Acathiste : Invincible chef d’armée. En voici une version émouvante, composée par Thémistocle Polycrate (mais oui, et il y a son portrait vers la fin), qui était fier de ses harmonisations occidentalisantes – par le chœur de la cathédrale orthodoxe d’Athènes, en 1925.

    Τῇ ὑπερμάχῳ στρατηγῷ τὰ νικητήρια,
    Ὡς λυτρωθεῖσα τῶν δεινῶν εὐχαριστήρια,
    Ἀναγράφω σοι ἡ Πόλις σου Θεοτόκε.
    Ἀλλ᾿ὡς ἔχουσα τὸ κράτος ἀπροσμάχητον,
    Ἐκ παντοίων με κινδύνων ἐλευθέρωσον,
    Ἵνα κράζω σοι· Χαῖρε, Νύμφη ἀνύμφευτε.

    Invincible chef d’armée, à vous les accents de victoire ! Libérée du danger, votre ville, ô Mère de Dieu, vous offre des hymnes de reconnaissance. Vous dont la puissance est irrésistible, de tout péril délivrez-moi, pour que je puisse vous acclamer : Salut, Epouse sans époux !

    Et voici une version toute différente, très ornée, très byzantine, par l'archimandrite Romanos Anastasiadis, moine du monastère Sant-Elie de Roustika près de Réthymnon en Crète :

  • Le Diamond Princess

    Le 4 février le navire de croisières Diamond Princess est immobilisé au Japon et mis en quarantaine parce que dix passagers sont atteints du coronavirus.

    Cette affaire est aujourd’hui terminée. Dans son rapport du 21 mars, l’OMS a indiqué qu’il y avait eu 712 personnes contaminées, et 7 morts.

    Il y avait 3711 passagers et membres d’équipage. Et chez les passagers bon nombre de personnes âgées à risque. Or 712 contaminés (dans un lieu confiné) sur 3711, cela fait moins de 20%. Et 7 morts sur 712, cela fait un taux de létalité de moins de 1%. Sur un nombre de personnes à risques très supérieur à la moyenne.

    En outre, près de la moitié des contaminés, à savoir de ceux qui ont été testés positifs, n’ont ressenti aucun trouble, et la majorité des autres a eu le ressenti d’un gros rhume.

    Ces chiffres sont incontestables.

    Le gouvernement et les médias (et les gens dans la rue) se comportent comme si on était confronté à la peste. Rappelons quand même que le taux de létalité de la peste est de 30 à 100% selon les variétés. Et qu’elle a fait 50 millions de morts au XIVe siècle.

  • Mère Terre tape du pied…

    François nous aura tout fait… Dans une interview filmée, François répond à un journaliste espagnol qui lui demande si le coronavirus est une réaction de la nature qui fait rendre des comptes à l’homme :

    « Les incendies… les tremblements de terre… C’est la nature qui tape du pied, afin que nous prenions soin de la nature… »

    On connaît la nouvelle religion de Laudato si, dont les dogmes sont répétés sans cesse (et un résumé de la doctrine pontificale a paru sous le titre « Notre mère la Terre »).

    En l’occurrence il semble que François ait entendu Leonardo Boff, qui fut l’un des principaux idéologues de la théologie de la libération avant d’être réduit à l’état laïc et de devenir l’un des principaux prophètes de Gaïa. Leonardo Boff (81 ans) a récemment publié un article sur « les origines du coronavirus ». Il y écrit :

    « Ce n'est pas sans raison que James Lovelock, qui a formulé la théorie de la Terre comme un superorganisme vivant et autorégulé, Gaia, a écrit un livre Gaia's Revenge (Intrínseca, 2006). Je crois que les maladies actuelles telles que la dengue, le chikungunya, le virus zika, le SRAS, le virus Ebola, la rougeole, le coronavirus actuel et la dégradation généralisée des relations humaines, marquées par de profondes inégalités / injustices sociales et un manque de solidarité minimale, sont des représailles de Gaia pour les délits que nous lui infligeons sans cesse. Ce n'est pas sans raison que le virus a éclaté là où il y a le plus de pollution. Je ne dirai pas, comme J. Lovelock, que c'est la "revanche de Gaia" parce que, étant la Grande Mère, elle ne se venge pas, mais elle nous donne de graves signes de sa maladie (typhons, fonte des calottes polaires, sécheresses et inondations, etc.) et, enfin, parce que nous n'apprenons pas la leçon, elle fait des représailles contre nous comme les maladies mentionnées. C'est une réaction à une action humaine violente. »

  • Raoult claque la porte

    Le professeur Didier Raoult a annoncé qu’il ne participait plus au Conseil scientifique réuni autour d'Emmanuel Macron depuis le 11 mars.

    Il est vrai qu’il a mieux à faire que servir de caution à une propagande avec laquelle il est en total désaccord, et alors qu’on refuse toujours de sauver les vies de la façon efficace qu’il préconise…

    Hier je lisais ceci dans une de ses interviews :

    « A ceux qui disent qu’il faut trente études multicentriques et mille patients inclus, je réponds que si l’on devait appliquer les règles des méthodologistes actuels, il faudrait refaire une étude sur l’intérêt du parachute. Prendre 100 personnes, la moitié avec des parachutes et l’autre sans et compter les morts à la fin pour voir ce qui est plus efficace. Quand vous avez un traitement qui marche contre zéro autre traitement disponible, c’est ce traitement qui devrait devenir la référence. »

    Sur le moment je me suis dit que là il était exagérément polémique et que sa comparaison n’était pas pertinente. Mais, à la réflexion, elle est parfaitement pertinente. Car c’est bien ce que l’on fait. Il y a les patients traités par Raoult qui sont guéris, et ceux qu’on laisse mourir parce qu’on rejette par idéologie (et pire) le traitement de Raoult. En réalité sa comparaison est très en dessous de la vérité : quand il donne 50 parachutes, ce sont plusieurs centaines de malades (en France) qui sautent dans le vide.

    On a fini par admettre qu’il fallait « tester » la chloroquine… qu’on connaît parfaitement depuis 60 ans. On aura les résultats dans six semaines : quand l’épidémie sera terminée…

  • Mardi de la quatrième semaine de carême

    Le Seigneur monta donc ensuite à la fête, « alors que la fête était en son milieu, et il enseignait. Les juifs étaient étonnés et ils disaient : comment connaît-il les lettres, alors qu’il n’a pas étudié ? » Celui qui se cachait enseignait, il parlait en public et on ne l’arrêtait pas. En effet s’il se cachait c’était pour servir d’exemple ; et si on ne l’arrêtait pas, c’était l’effet de sa puissance. Mais, comme il enseignait, « les Juifs étaient étonnés ». Tous à la vérité, du moins je le pense, étaient étonnés, mais tous ne se convertissaient pas. Et d’où provenait cet étonnement ? C’est que beaucoup savaient où il était né, comment il avait été éduqué. Jamais ils ne l’avaient vu apprendre les lettres, pourtant ils l’entendaient discuter sur la loi, citer des témoignages de la loi, que personne ne pouvait citer sans les avoir lus, et que personne ne pouvait lire sans avoir appris les lettres, et c’est pourquoi ils s’étonnaient. Mais leur étonnement fut, pour le Maître, l’occasion de leur révéler plus profondément la vérité. Partant en effet de leur étonnement et de leurs paroles, le Seigneur leur dit quelque chose de profond qui mérite d’être examiné et expliqué avec plus de soin.

    Que répond donc le Seigneur à ceux qui s’étonnaient qu’il sût les lettres sans les avoir apprises ? « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » Voici une première profondeur, car ces quelques mots semblent renfermer une contradiction. En effet, il ne dit pas : Cette doctrine n’est pas la mienne ; mais il dit : « Ma doctrine n’est pas à moi. » Si elle n’est pas à toi, comment est-elle la tienne ? Et si elle est la tienne, comment n’est-elle pas à toi ? Tu dis en effet l’un et l’autre : « c’est ma doctrine », et, « elle n’est pas à moi. » (…)

    Si nous examinons avec attention ce que le saint Évangéliste dit de lui-même en son prologue : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu », nous trouverons là la solution de la difficulté. Quelle est la doctrine du Père, si ce n’est le Verbe du Père ? Le Christ est donc lui-même la doctrine du Père, puisqu’il est le Verbe [la Parole] du Père. Comme un verbe [une parole] ne peut être le verbe [la parole] de personne, mais doit l’être de quelqu’un, il a pu dire également, d’une part, qu’il était lui-même sa propre doctrine, et d’autre part, qu’elle n’était pas de lui, puisqu’il est le Verbe du Père. Et, en effet, qu’y a-t-il qui soit plus à toi que toi-même ? et qu’y a-t-il aussi de moins à toi que toi-même, si ce que tu es appartient à quelqu’un ?

    Saint Augustin, sermon 29 sur saint Jean, 2 et 3 (lecture des matines)

  • A voir

    https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2020/1/13/SSAP2001007A/jo/texte

     

    Article 1


    Est classée sur la liste II des substances vénéneuses l'hydroxychloroquine sous toutes ses formes.

    Article 2


    Le directeur général de la santé et le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


    Fait le 13 janvier 2020.


    Pour la ministre et par délégation :

    Le directeur général de la santé,

    J. Salomon


  • Bonne nouvelle

    Alexander Tschugguel, l'homme qui avait noyé Pachamama dans le Tibre, était atteint par le coronavirus et, son état s'aggravant, il avait dû être hospitalisé. Il vient de sortir de l'hôpital, et manifestement en forme.

  • Avis

    ETnr4DJXQAM3Cev.jpg

    Aux habitants de Boulogne-Billancourt et des environs : le commissaire divisionnaire du lieu a envoyé aux policiers une circulaire leur rappelant (?) que « lors du shabbat, les membres de la communauté juive n’ont pas le droit de porter des objets, donc… les attestations sur l’honneur », et qu’il faut par conséquent en tenir compte.

    Etrange consigne, quand on sait que les juifs pieux restent chez eux le shabbat, surtout quand les synagogues sont fermées, et qu’ils n’ont le droit de parcourir que moins d’un kilomètre.

    Il en résulte que pour se balader tranquillement à Boulogne-Billancourt samedi prochain (comme c’était donc le cas samedi dernier), il suffit de se mettre une kippa…

  • Au Kurdistan turc

    90262850_2502477923335266_6311585485219168256_n.jpg

    Le village de Kovankaya, en Turquie, dans la province de Şirnak frontalière avec l’Irak, était un village chrétien (assyrien et chaldéen). En 1994, pendant le conflit entre l’armée turque et le PKK, il fut incendié et évacué. Parmi les habitants transférés à Istanbul il y avait Hormuz et Simoni Diril et leur fils Remzi, devenu prêtre chaldéen bien connu des réfugiés chaldéens d’Istanbul sous le nom de « Père Adday ». En 2015 Hormuz et Simoni Diril ont voulu retourner habiter dans leur village. Le 11 janvier dernier ils ont été enlevés. Arrivé le lendemain pour leur rendre visite, le P. Diril a trouvé la maison vide, et n’a pas retrouvé leurs traces ; les forces spéciales turques non plus, malgré drones et brigade canine.

    Vendredi dernier le corps de Simoni Diril a été retrouvé dans un ruisseau non loin de Kovankaya. On suppose que son mari a été tué lui aussi.

    Les rumeurs sur place disent qu’ils avaient été enlevés par le PKK.

     

    sirnakta-70-gun-once-kaybolan-keldani-simuni-dirilin-cansiz.jpg

    Screenshot_2020-03-23 Veysi Dündar Peder Remzi Diril ile görüştü “Barış için barış ruhuna sahip olmak lazım…”.png