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  • Attende Domine

    Le chant de carême Attende Domine est le pendant du Rorate Caeli de l’Avent. Depuis qu’il a été ajouté dans l’English Hymnal en 1906, les anglicans l’appellent « prose du carême » comme Rorate Caeli est la « prose de l’Avent ». On le trouve pour la première fois dans le Processionnal de Paris de 1824, et il a été popularisé par les moines de Solesmes qui l’ont inclus dans leurs livres. On le trouve désormais parmi les pièces pouvant être chantées au salut du Saint-Sacrement pendant le carême. Mais il est parfaitement à sa place pendant la procession d’entrée ou de sortie de ce temps liturgique.

    Il semble que l’on ne sache pas du tout comment cette antique prière mozarabe s’est retrouvée dans un livre parisien du XIXe siècle. (J’ai vu quelque part qu’il se trouvait déjà dans un missel français du XVIIe siècle, mais je n’en ai pas trouvé confirmation et cela ne change rien à la question.)

    Car il s’agit de la prière (« preces ») de l’heure de sexte du mercredi de la cinquième semaine de carême dans le bréviaire mozarabe (ou « bréviaire gothique selon la règle de saint Isidore »). La seule vraie différence est le refrain (repris semble-t-il du répons Emendemus), qui dans la liturgie mozarabe est seulement « Et miserere ». (Ce n’est pas un refrain de chant mais un répons de litanie.) Les autres différences sont l’interversion de Rex summe / omnium redemptor, supplicantium au lieu de supplicantum, et dextra au lieu de dextera.

    Attende, Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Écoute-nous, Seigneur, et prends pitié de nous, car nous avons péché contre toi.

    1. Ad te Rex summe, omnium Redemptor, oculos nostros sublevamus flentes ; exaudi, Christe, supplicantum preces.

    Vers toi, souverain Roi, Rédempteur de tous les hommes, nous élevons nos yeux pleins de larmes. Écoute, o Christ, nos prières suppliantes !

    1. Dextera Patris, lapis angularis, via salutis, janua caelestis, ablue nostri maculas delicti.

    Droite du Père, pierre angulaire, voie du salut, porte du ciel, Lave les souillures de notre péché.

    1. Rogamus, Deus, tuam majestatem ; auribus sacris gemitus exaudi ; crimina nostra placidus indulge.

    Nous prions, ô Dieu, ta Majesté ; que tes oreilles saintes entendent nos gémissements ; Dans ta bonté, pardonne-nous de nos crimes.

    1. Tibi fatemur crimina admissa ; contrito corde pandimus occulta ; tua Redemptor pietas ignoscat.

    Nous t’avouons les fautes commises ; d’un cœur contrit nous te dévoilons nos péchés ; Ô Rédempteur, que te clémence pardonne.

    1. Innocens captus, nec repugnans ductus, testibus falsis pro impiis damnatus ; quos redemisti, tu conserva, Christe.

    Arrêté innocent et emmené sans résistance, Tu as été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; Ô Christ, conserve ceux que tu as rachetés.

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    Par les moines et le chœur d’enfants de l’abbaye de Downside (Somerset, Angleterre) :

  • Mercredi des quatre temps de carême

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    Generátio hæc prava et pervérsa signum quærit : et signum non dábitur ei, nisi signum Jonæ prophétæ.

    Cette génération dépravée et perverse demande un signe : et il ne lui sera pas donné de signe, sinon celui de Jonas.

    Sicut fuit Jonas in ventre ceti tribus diébus et tribus nóctibus, ita erit Fílius hóminis in corde terræ.

    De même que Jonas a été trois jours et trois nuits dans le ventre du gros poisson, de même le Fils de l’Homme sera dans le cœur de la terre.

    La liturgie de ce jour est particulièrement riche, puisque la messe nous montre Moïse d’une part, Elie d’autre part, jeûnant « 40 jours et 40 nuits » comme le Christ dans l’évangile de dimanche dernier, en attendant dimanche prochain la Transfiguration où Jésus sera entre Moïse et Elie. Quant à l’évangile, il est composé de trois péricopes distinctes. Et pourtant les antiennes du Benedictus, aux laudes, et du Magnificat, aux vêpres, se concentrent uniquement sur la parole du Christ concernant le « signe de Jonas ».

    Ces deux chants sont très anciens, car ils ne correspondent pas exactement à la Vulgate, ni à aucune autre version latine des évangiles. Ils sont propres à la liturgie. (Les différences sont « prava et perversa » au lieu de « mala et adultera » dans la première, et « ita » au lieu de « sic » dans la deuxième.)

    L’insistance est donc sur l’annonce de la Passion et de la Résurrection. Non pas sur les 40 jours et 40 nuits (que nous sommes en train de vivre) mais sur les 3 jours et 3 nuits à venir, qui en sont le point d’orgue. Et uniquement sur ce « signe », sans allusion à ce que dit Jésus ensuite sur les Ninivites qui ont fait pénitence.

    Les matines byzantines évoquent souvent Jonas, parce que la 6e ode fait écho à son cantique dans le ventre du gros poisson. On remarquera ce que chante la 6e ode de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu (qui est la première fête de l’année liturgique, le 8 septembre) :

    « Dans les entrailles du monstre marin Jonas, étendant les mains en forme de croix à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, ébauchant l'universelle Résurrection du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, le Christ illuminant le monde par sa Résurrection le troisième jour. »

  • En Chine

    Lors de la dernière session de la « Conférence politique consultative du peuple chinois » (la représentation de la société civile censée conseiller le parti communiste), le secrétaire général de la « Commission nationale du Mouvement patriotique des Trois Autonomies » (à savoir l’organisation protestante officielle), le Révérend Xu Xiaohong, a déclaré :

    « A l'époque moderne, le christianisme s'est largement répandu en Chine avec l'invasion coloniale des puissances occidentales, et a donc été qualifié de "religion étrangère". Il faut dire que certains fidèles n'ont pas de véritable conscience nationale. C'est pourquoi nous disons "un nouveau chrétien, un Chinois de moins". Parmi les problèmes les plus graves auxquels nous devons faire face il y a l’infiltration de forces étrangères et les réunions de prière illégales. »

    En conséquence :

    « Le christianisme en Chine doit prendre à bras-le-corps sa sinisation avec un engagement accru, selon les préceptes du président XI Jinping, et lutter contre les influences étrangères qui veulent subvertir l’Etat par la foi. »

    Oui, c’est le président de la plus grande organisation chrétienne de Chine qui parle…

    Il y avait là aussi le vice-président de l'Association patriotique des catholiques chinois (l’Eglise « catholique » officielle), Mgr Shen Bin, qui a déclaré :

    « Le catholicisme a connu des hauts et des bas dans le pays en raison de certaines églises locales qui n'ont pas appliqué les principes d'indépendance et d'autogestion et n’ont pas intégré la culture chinoise. »

    Et c’est à ces gens-là que François livre les catholiques de Chine…

  • L’Eglise LGBT+

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    On voit ici autour du pape les militants de « LGBT+ Catholics Westminster ». C’est le groupe d’invertis « catholiques », basé à l’église jésuite de Londres, créé par l’archevêque de Westminster, le cardinal Vincent Nichols.

    C’était le mercredi des Cendres. Le groupe a participé à la messe des Cendres célébrée par le pape et avait des « sièges privilégiés » pour assister à l’audience pontificale.

    Leur « pèlerinage » a duré du 4 au 10 mars. On apprend notamment que « le groupe a célébré la messe dans la chambre où est décédé saint Ignace de Loyola, fondateur des jésuites, et aussi dans l'église titulaire du cardinal Vincent Nichols - Le Très Saint Rédempteur et St Alphonse », et que « la prière du matin en souvenir des victimes d'homophobie et de transphobie a été célébrée dans l'église Saint-Barthélemy-sur-le-Tibre, qui commémore les martyrs de notre époque et qui est dirigée par la communauté de San Egidio ».

    La veille de leur départ de Londres, le cardinal Nichols leur avait écrit notamment : « Que saint Pierre et saint Paul, ainsi que tous les apôtres, continuent à vous guider sur votre chemin et puissiez-vous vous ne jamais manquer d’être inspirés par leur témoignage en tant que fidèles serviteurs de notre Seigneur Jésus-Christ ».

    « LGBT+ Catholics Westminster » participe à la gay pride de Londres, milite ouvertement pour une modification de la doctrine de l’Eglise sur les déviations sexuelles et pour un clergé LGBT. La page de leur site qui retrace leur histoire commence par une « prière » de Bernárd J. Lynch, prêtre « marié » à un homme.

    (LifeSiteNews, The Tablet)

  • Mardi de la première semaine de carême

    Voici une bien jolie oraison qui est le « capitule » de l’heure de tierce, en ce jour, dans le bréviaire mozarabe :

    In protectione alarum tuarum Domine filios hominum sperantes, nequaquam detegas; sed tamquam pullos, quo possimus supernis volatilibus praeparari, fovendo enutrias: neque deripi nos laceratione insidiantium sinas; nec a nido Ecclesiae tuae avolare permittas; sed, dum nos tegmine regis paterno, ad ubertatem domus tuae adiuti tuo veniamus auxilio.

    Ne laisse surtout pas à découvert, Seigneur, les fils des hommes qui espèrent en la protection de tes ailes ; mais, en nous tenant au chaud comme des poussins, nourris-nous et élève-nous où nous pourrons nous préparer à être des oiseaux d’en-haut ; et ne nous laisse pas être mis en pièces par ceux qui nous tendent des pièges, et ne permets pas que nous nous envolions du nid de ton Eglise, mais que, nous guidant sous ta protection paternelle, nous parvenions avec ton aide aux richesses de ta maison.

  • Un imposteur

    Un homme disant s’appeler Pascal Wintzer et prétendant être archevêque de Poitiers a déclaré sur RCF puis sur France 3 que « le prêtre n'est pas un homme sacré, l'évêque non plus », et qu’il doit donc pouvoir être marié : « cela changerait la conception sacrée de ce qu’est le prêtre ».

    Si le prêtre n’a pas de fonction sacrée, on se demande à quoi sert ce Pascal Wintzer. En outre, le site de l’Eglise catholique en France nous affirme que Mgr Pascal Wintzer a été « consacré évêque le 19 mai 2007 ».

    La police a le devoir de démasquer l’imposteur qui se fait passer pour l’archevêque de Poitiers et qui ne connaît même pas la différence entre un prêtre catholique et un pasteur protestant.

    Et en se référant aux Eglises d'Orient, il s'enfonce. Car non seulement tout le monde en Orient reconnaît la sacralité du prêtre (y compris les musulmans), mais cette sacralité rejaillit sur la femme du prêtre, qui est l'objet d'un respect particulier et que l'on appelle même "presbytera" dans certaines traditions.

  • Pour un enfer respectueux de tous

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    Ils sont impayables… Maintenant ils font un appel aux dons sur CredoFunding. Toujours ''Pour un festival Hellfest respectueux de tous''.

    Une fête de l’enfer respectueuse de tous.

    Une fête de l’enfer bon enfant et cultivant le vivre ensemble.

    Une fête satanique qui « n’incite pas au satanisme »…

    Et ils envoient cela le premier dimanche de carême, dont l’évangile nous montre le Christ aux prises avec le diable…

    Au début du carême, quand le chrétien doit combattre plus énergiquement que d’habitude des forces infernales dont personne jusqu’ici n’avait imaginé cette absurdité qu’elles puissent être « respectueuses de tous »…

  • Anarchie dans l’Eglise de Chine

    Un prêtre du diocèse de Xuanhua (Hebei), François Zhang-Li, 60 ans, a été suspendu de son ministère par le vicaire général qui a eu recours à l’autorité du Saint-Siège, selon AsiaNews. Ce n’est donc pas l’évêque qui a pris la décision. Il est vrai que dans toute cette histoire personne ne parle de l’évêque. Il s’agit de Mgr Thomas Zhao Kexun, qui a 89 ou 95 ans selon les sources et paraît avoir disparu de la circulation.

    Quoi qu’il en soit, le P. Zhang-Li s’en est pris à l’évêque coadjuteur, Mgr Augustin Cui Tai, qui a fait plusieurs séjours en prison pour sa loyauté envers Rome, et qui a été encore emprisonné pendant 15 jours après la suspension du P. Zhang-Li.

    Le P. Zhang-Li, qui a récemment rejoint le diocèse officiel (Zhangjiakou), accuse Mgr Cui Tai de « ne pas suivre les indications du pape » en faveur d’une « Eglise officielle unie ». Il a avec lui un groupe d’une centaine de personnes, dont plusieurs prêtres, qui appellent les fidèles à ne plus reconnaître Mgr Cui Tai et à rejoindre l’Eglise officielle, à savoir le diocèse officiel de Zhangjiakou qui regroupe les « anciens » diocèses de Xiwanzi et Xuanhua, et qui est semble-t-il vacant. Le P. Zhang-Li affirme qu’il a été nommé « vicaire » du diocèse et qu’il est rémunéré en conséquence.

    Le 3 mars Mgr Cui Tai a « réitéré » la suspense du P. Zhang-Li, donnant deux motifs : premièrement, les activités charismatiques du prêtre, qui agit avec un pasteur protestant, exagère les effets miraculeux de la prière et invente des miracles ; deuxièmement, « il promeut un concept de l’unité du diocèse de Zhangjiakou que le Saint-Siège ne reconnaît pas. Il provoque des divisions au sein de l'Église et ne reconnaît pas le diocèse et l'évêque de Xuanhua. »

  • Censure islamique épiscopale

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    Le 11 février dernier, RCF (Radio chrétienne francophone) Côtes d’Armor diffusait un entretien avec Jean-Frédéric Poisson à propos de son livre « L’islam à la conquête de l’Occident ».

    Selon Riposte catholique, l’émission n’a pas été rediffusée, contrairement à l’habitude, et elle a été supprimée du site. Sur ordre de Mgr Moutel, évêque de Saint-Brieuc.

    Car on ne doit pas critiquer l’islam sur une radio chrétienne.

    Le 5 mars, le président du conseil d’administration de la radio et quatre administrateurs ont démissionné.

    Trois jours plus tard, dans son entretien hebdomadaire à la radio, Mgr Moutel montrait qu’il ne connaît absolument rien à l’islam… (Il n’y pas de problème avec l’islam, il y a un problème avec des perversions de l’islam, puis, plus loin : il faut combattre l’islam politique…)

  • Lundi de la première semaine de carême

    L’introït de la messe de ce jour est le début du premier psaume que les moines chantent à l’heure de sexte. C’est une belle prière de carême.

    Sicut óculi servórum in mánibus dominórum suórum : ita óculi nostri ad Dóminum, Deum nostrum, donec misereátur nobis : miserére nobis, Dómine, miserére nobis.
    Ad te levávi óculos meos : qui hábitas in cælis.

    Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur les mains de leurs maîtres, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.
    J’ai levé les yeux vers vous, qui habitez dans les cieux.

    Par les moines de Ligugé, dans un enregistrement d’après la « réforme » liturgique (d’où l’absence de la doxologie, dont je ne connais toujours pas la raison) :


    podcast

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