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  • Mgr Ribadeau-Dumas, militant LGBT

    En lisant ce titre de Riposte catholique, je me suis dit que c’était certainement exagéré et excessivement polémique.

    Malheureusement ce titre est exact.

    Le porte-parole de la conférence des évêques de France justifie les relations sexuelles entre personnes du même sexe et annonce le temps où l’Eglise le reconnaîtra officiellement.

    Pour faire bonne mesure il supprime la notion même de péché mortel.

    C’est ici.

    Il est évidemment inutile d’attendre une quelconque réaction d’un quelconque évêque.

    Qui seraient-ils pour juger ?

  • Persécution

    Selon les informations recueillies par LifeSiteNews, le cardinal George Pell, dans sa prison australienne, a interdiction de célébrer la messe, et aussi interdiction d’avoir un bréviaire.

    A la condamnation pénale s’ajoute donc une persécution anticatholique et une humiliation humaine dignes des geôles soviétiques.

    Si tant est que la condamnation ne soit pas déjà uniquement une persécution. Rappelons que George Pell est condamné pour avoir violé deux enfants de chœur, à l’issue d’une messe, revêtu de ses ornements liturgiques, dans la sacristie, portes ouvertes, d’une cathédrale. Et qu’il a fallu deux procès parce que, au premier, seuls deux jurés avaient conclu à sa culpabilité.

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    « En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Si ton frère a péché contre toi, va, et reprends-le entre toi et lui seul… »

    Homélie de saint Augustin

    Pourquoi le reprends-tu ? Dans l’amertume de te sentir offensé ? Non, je l’espère ! Si tu agis ainsi par amour-propre, ton action est nulle ! Si tu agis par amour de l’autre, rien de mieux !

    Pour savoir sous l’empire de quel amour tu dois agir, l’amour envers toi ou envers lui, prête donc bien attention aux paroles elles-mêmes. « S’il t’écoute, est-il dit, tu as gagné ton frère. » Donc, agis pour lui, dans l’intention de le gagner. En agissant de la sorte, tu le gagnes. Si tu ne l’eus fait, c’était sa perte.

    Comment est-il possible que la plupart des hommes ne prennent pas au sérieux de tels péchés ? Ils disent : « Qu’ai-je fait de grave ? J’ai péché contre un homme. » Prends cela au sérieux : c’est contre un homme que tu as péché. Veux-tu le savoir ? Pécher contre un homme, c’est aller à ta perte. Si celui contre qui tu as péché te reprend, seul à seul, et que tu l’écoutes, il t’a gagné. Qu’est-ce à dire : « Il t’a gagné » ? Ceci : s’il ne te gagnait, tu étais perdu. D’ailleurs si tu n’étais pas perdu, comment a-t-il pu te gagner ? Que nul donc ne le prenne à la légère, si c’est contre son frère qu’il pèche.

    A un certain endroit, l’Apôtre le dit : « En péchant ainsi contre vos frères, en blessant leur conscience qui est faible, c’est contre le Christ que vous péchez. » Oui, certes, car tous nous sommes devenus membres du Christ. Toi qui pèches contre un membre du Christ, comment ne pèches-tu pas contre le Christ ?

    Que personne donc ne dise : « Je n’ai pas péché contre Dieu, mais j’ai péché contre mon frère, j’ai péché contre un homme, il n’y a là que peccadille, voire même rien du tout ! » Sans doute parles-tu ainsi : « Il n’y a là que peccadille », parce que la guérison peut en être immédiate. Tu as péché contre ton frère ? Fais satisfaction et tu es guéri ! En un instant, tu l’as posé, cet acte porteur de mort. Mais en un instant, tu en as trouvé le remède. Mes frères, lequel d’entre nous oserait espérer le Royaume des Cieux, lorsque l’Évangile affirme : « Celui qui dit à son frère : fou, sera passible de la géhenne de feu » ? Terrifiante perspective ! Mais, regarde, voici le remède. « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là, tu te rappelles que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel. » Dieu ne s’irrite pas si tu diffères de présenter ton offrande : c’est toi que cherche Dieu plutôt que ton offrande.

  • Vox et PiS

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    Le président de Vox, Santiago Abascal, a rencontré mercredi dernier à Varsovie Jaroslaw Kaczynski, le président du PiS. Trois députés européens du PiS ont participé à la rencontre.

    L’un d’eux a ensuite déclaré que son parti et Vox s’accordaient sur le fait que « l’Europe devrait être une union d’États souverains, et non une fédération ».

    Selon la porte-parole du PiS, « la discussion a été productive et peut être considérée comme un signe avant-coureur d’une coopération substantielle après les élections ». Les deux parties veulent « que les États jouent un rôle plus important et que la compétence de Bruxelles en matière d’immigration de masse soit limitée ». « Vox est aussi un parti qui met l’accent sur les racines chrétiennes de l’UE et qui veut protéger la famille traditionnelle, ce qui est conforme aux positions du PiS », a-t-elle ajouté.

    Cela voudrait donc dire que le PiS a l’intention de continuer à faire vivre le groupe CRE (Conservateurs et réformistes européens) après le Brexit (s’il a lieu avant les élections). Car si ce groupe est le troisième du Parlement en nombre, il n’a en réalité que deux partis importants : le PiS et les Conservateurs britanniques.

    Le nouveau venu Vox, qui a fait une percée spectaculaire sur la scène politique espagnole, pourrait obtenir 8 sièges selon les sondages actuels, ce qui en ferait le deuxième parti du groupe CRE.

  • Annonciation

    Doxastikon des premières vêpres, par Evgenios Hardavellas (Khardabellas), protopsalte de la cathédrale orthodoxe de Rhodes, avec les peintures de cette cathédrale.

    Ἀπεστάλη ἐξ οὐρανοῦ Γαβριὴλ ὁ Ἀρχάγγελος, εὐαγγελίσασθαι τῇ Παρθένῳ τὴν σύλληψιν· καὶ ἐλθὼν εἰς Ναζαρέτ, ἑλογίζετο ἐν ἑαυτῷ, τῷ θαῦμα ἐκπληττόμενος· ὅτι, Πῶς ὁ ἐν ὑψίστοις ἀκατάληπτος ὤν, ἐκ παρθένου τίκτεται! ὁ ἔχων θρόνον οὐρανόν, καὶ ὑποπόδιον τὴν γῆν, ἐν μήτρᾳ χωρεῖται γυναικός! ᾧ τὰ Ἑξαπτέρυγα καὶ Πολυόμματα ἀτενίσαι οὐ δύνανται, λόγῳ μόνῳ ἐκ ταύτης σαρκωθῆναι ηὐδόκησε, Θεοῦ ἐστι Λόγος ὁ παρών. Τὶ οὖν ἵσταμαι, καὶ οὐ λέγω τῇ Κόρῃ; Χαῖρε Κεχαριτωμένη ὁ Κύριος μετὰ σοῦ, χαῖρε ἁγνὴ Παρθένε, χαῖρε Νύμφη ἀνύμφευτε, χαῖρε Μήτηρ τῆς ζωῆς, εὐλογημένος ὁ καρπὸς τῆς κοιλίας σου.

    Du ciel fut envoyé l'archange Gabriel / pour annoncer à la Vierge sa conception; / en route vers Nazareth, il méditait sur l'étonnante merveille: / Comment! le Très-Haut, l'Infini, va naître d'une Vierge! / Celui qui pour trône a le ciel, et la terre pour escabeau, / va trouver place dans le sein d'une femme! / Celui que les Chérubins aux six ailes et les Séraphins aux yeux innombrables n'osent regarder / accepte de prendre chair en elle par sa seule parole! / Voici qu'est présent le Verbe de Dieu. / Pourquoi hésiter au lieu de dire à la Vierge: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, / réjouis-toi, Vierge pure, Epouse inépousée, / réjouis-toi, ô Mère de la Vie, / car le fruit de ton sein est béni.

  • 3e dimanche de carême

    Extóllens vocem * quædam múlier de turba, dixit : Beátus venter qui te portávit, et úbera quæ suxísti. At Iesus ait illi : Quinímmo beáti, qui áudiunt verbum Dei, et custódiunt illud.

    Élevant la voix, une femme dans la foule dit : Heureuses les entrailles qui vous ont porté et le sein qui vous a nourri. Mais Jésus lui dit : Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent.

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    Voici l’antienne du Magnificat des vêpres de ce jour, qui reprend les derniers mots de l’évangile. On pourra la comparer avec l’antienne de communion de la messe d’hier, à laquelle elle ressemble parce qu’elle dans le même mode 8. Cette antienne de l’office est paradoxalement beaucoup plus longue et plus complexe que l’antienne de la messe, avec plusieurs neumes de trois notes et même un de quatre notes, et un ambitus plus large : sol-mi au lieu de sol-do.

    Elle est plus longue parce qu’elle raconte une histoire, et un dialogue. Les épisodes sont clairement marqués par leur ponctuation musicale : deux notes pointées sur la tonique. On remarque l’accent sur Beatus par élargissement et montée de la mélodie, la révérence sur Jesus, et l’insistance sur custodiunt, le mot principal du propos : ce qui compte c’est de garder, mettre en pratique, la parole de Dieu. Mais cela n’infirme en rien le fait qu’est bienheureux le ventre qui a porté Jésus : c’est sur ce mot que se trouve le sommet de la mélodie : ce qu’a porté ce ventre était la Parole de Dieu.

    Par les moniales d’Argentan, sous la direction de dom Gajard, en 1970 :


    podcast

  • Samedi de la deuxième semaine de carême

    Opórtet te, fili, gaudére, quia frater tuus mórtuus fúerat, et revíxit : períerat, et invéntus est.

    Il faut te réjouir, mon fils, parce que ton frère était mort et qu’il est revenu à la vie ; parce qu’il était perdu, et qu’il est retrouvé.

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    L’antienne de communion de la messe de ce jour reprend les derniers mots de l’évangile et donc en souligne la portée, tant à ce moment de la messe que dans la perspective de la Passion, en nous orientant déjà vers la Résurrection.

    C’est un très discret mais très réel chef-d’œuvre du plain chant : un maximum d’expression avec un minimum de moyens. Un plain-chant minimaliste, tellement économe qu’il est presque entièrement syllabique et se cantonne à la quarte sol-do. Mais tout a été soigneusement pensé.

    Cela commence par un saut tonique-dominante, qui attire l’attention et par lequel le Père attire l’attention de son fils aîné. La descente la-fa de fili suffit à suggérer la tendresse, puis on insiste sur la joie qui est de mise : deux notes pointées. Pourquoi ? Le Père hausse le ton à la dominante : c’est parce que ton frère était mort, descente do-si-sol, mais il est revenu à la vie, et reviennent les deux notes pointées qui insistent sur cette résurrection en donnant le motif de la joie (en redonnant le motif musical de gaudere). Il avait péri : nouvelle descente do-si-sol, et conclusion sereine et joyeuse du huitième mode : on l’a retrouvé.

  • A Montréal

    Le père Claude Grou, de la congrégation de Sainte-Croix, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal à Montréal, a été agressé à l’arme blanche par un homme ce matin en pleine messe et en direct, puisque la messe était retransmise sur internet et à la télévision (on peut le voir par exemple ici). Le prêtre n’est que légèrement blessé grâce.. à ses ornements liturgiques.

    L’agresseur s'appelle Vlad Cristian Eremia, donc a priori d'origine roumaine. Il était déjà connu de la police dans une affaire de "harcèlement criminel". Il avait "déclaré faillite" en 2016 avec plus de 16.000 $ de dettes.

  • Dumpfbacken ?

    Manfred Weber, le Spitzenkandidat du PPE, censé devenir président de la Commission européenne après les élections (ce qui n’est pas conforme au traité, mais le traité on s’en fout, sauf pour persécuter les méchants eurosceptiques), a donné une interview au Süddeutsche Zeitung, dans laquelle il insulte carrément les partis qui sont à droite du PPE.

    Il explique d’abord que sa majorité sera « au centre » (et non à droite) et que pour cela son « offre de participation » s’adresse « à tous ceux qui souhaitent promouvoir l’Europe (sic, il veut dire l’européisme), y compris les sociaux-démocrates, les libéraux et les verts » (sic). On sent là la panique du chef du PPE face aux élections qui s’approchent (panique qui a conduit à garder le Fidesz).

    Le journaliste lui demandant si cela exclut toute coopération « avec Matteo Salvini ou le PiS de Pologne », il répond :

    C’est parfaitement clair. De même, je me bats pour que les Dumpfbacken  comme l’AfD ou le parti de Le Pen n’aient aucune responsabilité politique.

    Dumpfbacken ? Un petit tour des dictionnaires nous donne : crétins, imbéciles, tarés, abrutis, débiles, racailles…

    Voilà comment parle de ses adversaires politiques le candidat au poste de direction suprême de l’Union européenne. La panique n’excuse pas tout.

    (Le plus étonnant est que Manfred Weber est membre de la CSU, le parti de la droite bavaroise, plus à droite que la CDU, et avec en son sein des gens qui sont assez proches des Dumpfbacken… Sans doute s’agit-il de donner des gages…)

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    Ego autem cum justítia apparébo in conspéctu tuo : satiábor, dum manifestábitur glória tua.
    Exáudi, Dómine, justitiam meam : inténde deprecatióni meæ.

    Pour moi c’est par la justice que je serai admis en votre présence : je serai rassasié lorsque se manifestera votre gloire.
    Exaucez, Seigneur, ma justice ; soyez attentif à ma supplication.

    (Remarquer la plénitude de contentement de la mélodie de « satiabor ».)

    Dom Pius Parsch :

    L’Introit est une magnifique prière qui nous suggère de nombreuses pensées : « Pour moi, je paraîtrai dans la justice, devant ta face ; je serai rassasié quand ta gloire se révélera. » Nous nous demandons : Qui parle ainsi ? On peut mettre ces paroles dans la bouche des catéchumènes, des pénitents, des fidèles, qui font leur entrée. Plus tard, ce sera l’espérance pascale ; maintenant, ils sont encore dans l’humiliation du Carême. Dans la nuit de Pâques, les catéchumènes paraîtront en habits blancs devant la face du Seigneur et se rassasieront du pain de vie. Les pénitents seront réconciliés le Jeudi Saint. Quant aux fidèles, ils goûtent déjà, par avance, au Saint Sacrifice et dans la communion, la gloire pascale. Pour ces trois groupes, cette parole est le but du long voyage de Carême, qui est décrit en termes très beaux dans le psaume entier (l’antienne est le dernier verset du psaume [16]) : « Écoute, Seigneur, ma juste prière, fais attention à ma supplication... Tu éprouves mon cœur et le visite pendant la nuit... à cause de tes commandements j’ai dû suivre une voie pénible... » — Cependant, nous pouvons aussi mettre cette parole dans la bouche du Christ et dans celle de saint Vital [la “station” romaine du jour est l’église du martyr saint Vital]. Eux aussi marchent vers le but du « pénible chemin » de la souffrance, dans lequel ils sont entrés. L’Introït est, en tout cas, une belle prière d’entrée, que nous pourrions réciter comme oraison jaculatoire avant la messe. Dans chaque messe, nous contemplons la face du Seigneur (Canon) et nous nous rassasions de sa gloire (Communion).