Des odes des matines dans la liturgie byzantine le 13 avril.
Toi qui pour le Christ notre Dieu souffris tant de peines, Martin, puis vers la vie sans peine es parti après avoir si bien combattu, allège les pénibles douleurs de mon âme, afin qu'illuminé par tes prières je te puisse chanter.
L'Un de la sainte Trinité, tu as enseigné qu'il avait deux natures, deux volontés et doubles énergies: tel est le Christ, suprême Dieu, et tous ceux qui ne l'ont pas ainsi vénéré, tu les as rejetés, saint pontife Martin.
Ces infirmes d’esprit qui, sans raison, attribuaient au Christ une seule volonté, clairement tu les réfutas, pape Martin, dans la vérité de ta doctrine et l'éminence de ta foi; aussi dans l'allégresse tu t'écrias: Chantons pour le Seigneur, car il s'est couvert de gloire.
Etant plein de zèle pour Dieu, tu réunis un synode sacré et tu fis prévaloir la doctrine de l'Eglise, bienheureux pape Martin.
Vénérable Père, tu réfutas au milieu du synode Serge et Pyrrhus ainsi que Théodore et Cyr et ceux qui avec eux imitèrent leur folie.
Emmené de force, Père saint, exilé de Rome, tu as dû circuler, éclairer le monde, tel un soleil émettant les rayons de la vraie foi.
Injustement chassé de ton trône, tu préféras, en juste, souffrir l'injustice des humains, afin de garder sain et sauf le juste enseignement de l'Eglise, Père saint.
Au milieu des iniques tenant bon en loyal athlète, Pontife divin, accablé par eux et ridiculisé, traîné de force, mais en vain, tu demeuras immuable en ton esprit.
Tu considéras comme flèches d'enfants les outrages de ceux qui vainement t'accablèrent, pape Martin: fermement tu supportas, Bienheureux, d'être déplacé, chargé de chaînes et mis en prison.
Par tes paroles sacrées, tu as clairement affermi la doctrine sainte et renversé la foule des hérétiques, en supportant les outrages, la prison et l'exil.
Vénérable Père, à tes yeux tu n'as pas donné de repos que tu ne sois devenu l'habitation de Dieu et n'aies renversé l'erreur de l'hérésie grâce aux leviers de tes combats de témoin.
Furieusement, comme fauves, les ennemis, te liant avec des chaînes, t'ont traîné au milieu de la ville en se moquant de toi, t'accablant d'insultes, de calomnies et te rudoyant sans pudeur.
A tes pieds de pontife gît le Malin et les bouches indiscrètes des méchants par ta parole furent fermées, alors que le divin enseignement, Père Théophore, s'est montré plus resplendissant que le soleil.
Ils ont tendu tes bras sans pitié et de cordes t'ont lié les égarés, pontife sacré, pape Martin, toi qui enchaînais toute erreur et déchirais les liens des hérésies grâce aux arrêts de tes divins enseignements.
Devant le tribunal qui te jugeait tu comparus, condamnant l'erreur de ceux qui professaient une seule volonté en Christ; et la couronne des Témoins fut ta parure, pour avoir mérité la gloire qui leur revient.
Ceux qui voulaient priver le Christ de la double énergie et volonté, Père, t'ont privé de ton trône en reléguant dans un lointain exil celui qui chantait: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Passant des années sous bonne garde comme gardien d'une foi sans faille, tu as dissipé les ténèbres des hérésies et tu as éclairé les fidèles pour qu'ils chantent: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Alors que tu luttais contre le froid et le gel, en tes longues infirmités, la grâce de Dieu vint te réchauffer en fortifiant celui qui chantait dans l'Esprit: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme un lion tu t'élanças avec assurance et fermeté sur les iniques Théodore, Serge, Cyr et Pyrrhus; et ceux qui partageaient leur doctrine, tu les as chassés de l'Eglise du Christ.
Unie par nature, en personnes est distinguée la très-sainte Trinité: le Père tout-puissant, le Fils consubstantiel et l'Esprit saint; chantons-lui: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Affligé que tu étais par la dureté de l'exil, les maladies et toutes sortes de vexations, en témoin tu as reçu la couronne des martyrs.
Persécuté pour la justice, tu méritas la béatitude que Dieu même a formulée, pape Martin qui as chassé du milieu de l'Eglise l'injuste hérésie.
De Pierre ayant orné le trône divin et sur sa pierre sainte ayant gardé l'Eglise inébranlable, Martin, avec lui tu as été glorifié.
Reprenant l'hymne du Trois fois saint à la langue enflammée des Anges divins, chantons, fidèles: «Saint, saint, saint» d'un même chœur à la divine Trinité.
Devenu confesseur et martyr, pontife sacré, sublime Martin, tu as mérité de te réjouir avec les chœurs des patriarches: c'est pourquoi nous, les fidèles, te disons bienheureux.
Comme soleil resplendissant ayant surgi, bienheureux, du couchant, c'est toute la terre que tu éclairas des rayons de la foi, et tu chassas les profondes ténèbres de l'hérésie.
Debout dans sa maison de notre Dieu, célébrons à nouveau les combats, les exploits de confesseur de notre Père Martin aux célestes pensées, et de tout cœur disons-le bienheureux.
Ta mémoire bienheureuse a resplendi comme l'astre du Jour illuminant jusqu'au bout du monde tous ceux qui t'acclament par des hymnes méritées, Père Martin que Dieu même a glorifié.