Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a remis hier au président de l’Assemblée nationale François de Rugy son avis "Pour une Constitution garante de l’égalité entre les femmes et les hommes".
Il en ressort qu’il n’y a pas eu de progrès depuis le stupide évêque qui en 585 au synode de Mâcon avait demandé si le mot latin « homo » englobait aussi les femmes. Plutôt, la situation a gravement empiré. Car ce n’est plus un évêque isolé qui étale son ignorance, c’est toute une bande d’experts laïques qui affirment que le mot « homme » ne désigne pas la race humaine, contrairement à toutes les définitions qui en ont été données depuis… le synode de Mâcon (et bien avant).
C’est pourquoi le « Haut Conseil » demande qu’on bannisse l’expression « droits de l’homme », qui « désigne étymologiquement, historiquement et juridiquement la moitié du peuple seulement » (sic, comme le crétin de Mâcon !) et qu’on la remplace par « droits humains ».
En fait il est inutile d’aller chercher une raison grotesque de préférer « droits humains ». C’est l’expression qui a cours dans d’autres langues, particulièrement l’anglais qui est la langue internationale la plus utilisée. On fera seulement remarquer à nos cinglé·e·s (si tant est qu’il y ait des hommes dans ce Haut Conseil), que ce sont les idéologues des droits de l’homme (donc ceux qui sont aussi à l’origine des revendications des cinglé·e·s), qui jusqu’ici tenaient dur comme fer à l’expression « droits de l’homme », contre ceux qui – par exemple Jean-Paul II – donnaient une définition des « droits humains » qui ne correspond pas du tout aux « droits » idéologiques. Notamment sur le droit à la vie…
Or, précisément, le Haut Conseil demande que « le droit à la contraception et à l’avortement » soit « consacré » (sic) dans la Constitution. On ne savait pas que ce droit devait être égal pour les hommes et les femmes. Mais c’est parce que des hommes disent être des femmes et vice versa, sans doute.
Parmi les délires du Haut Conseil on notera aussi qu’il doit être inscrit dans la Constitution que « l’écart entre le nombre de femmes et d’hommes nommé.e.s ne doit pas être supérieur à un ». En bref il doit y avoir autant d’ambassadeurs femmes que d’ambassadeurs hommes (et les transgenres, alors ?), et autant de préfets femmes que de préfets hommes (et les intersexes et asexués +, alors ?). – On constate au passage que le Haut Conseil ne sait même pas écrire les points médians qu’il prétend imposer à tous.
On notera aussi, entre autres tristes farces, que le Haut Conseil veut supprimer le mot « fraternité », « qui exclut les femmes de la vie politique » (mais oui, c’est toujours l’évêque imbécile de 585 qui les inspire), et le remplacer par « adelphité ». Sic. Au moins ça donnera du boulot aux peintres et aux graveurs qui devront inscrire partout « Liberté, égalité, adelphité »…
« Ou la mort » ?
Et la mort. De la civilisation.
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Addendum - Une autre expression utilisée par le magistère est "droits de la personne humaine", et c'est la plus précise. Mais sans doute doit-on la bannir aussi, puisque le mot "personne" est féminin et donc exclut la moitié de la population...