C’est semble-t-il Radio Spada, sur sa page Facebook, qui a évoqué la chose le premier, le 30 novembre. Cela a été repris par Marco Tosatti le 1er décembre, puis par des sites anglophones, puis par le Forum catholique où je l’ai découvert : François a élevé officiellement l’interprétation hérétique (et obvie) d’Amoris laetitia au rang de « magistère authentique » (Magisterium authenticum).
Cela ne change rien puisqu’on savait que c’était bien ce que disait le pape, mais désormais les papolâtres qui par d’indignes contorsions essayaient de prouver que le pire d’Amoris laetitia est dans la droite ligne de la tradition peuvent faire des confettis avec leurs longues démonstrations.
Ils affirmaient notamment que la lettre par laquelle François félicitait les évêques de la région de Buenos Aires était une lettre privée qui n’avait pas de valeur magistérielle. Or c’est précisément cette lettre, et le document des évêques de la région de Buenos Aires (indiquant que dans certains cas les adultères peuvent communier), qui sont promus au rang de « magistère authentique » par « le Souverain Pontife », la lettre étant désormais qualifiée de « lettre apostolique».
La note du cardinal Parolin est datée du 5 juin 2017. Elle est publiée avec les deux documents dans les Acta Apostolicae Sedis d’octobre 2017. Il est curieux que personne ne s’en soit rendu compte avant. Sauf si, comme le disent certains, ce volume vient de paraître. Mais sur le site du Vatican on trouve aussi les deux suivants (qui auraient été mis en ligne en même temps ?).
Peu importe. Ce qui compte est que l’enseignement de François sur les adultères, qui contredit toute la tradition catholique, et particulièrement l’enseignement de saint Jean-Paul II, est censé être considéré comme le « magistère authentique ».
Non possumus.
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