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Premier dimanche de l’Avent

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Psautier de Saint-Alban, vers 1125

Ad te… Vers toi. Les deux premiers mots de la première messe de l’année liturgique indiquent l’orientation, l’attitude, le chemin, le but, le regard. Pour toute l’année qui vient. Une trentaine de fois dans les psaumes l’orant dit : « Vers toi ». Le plus souvent « vers toi j’ai crié », ou « ils ont crié », et aussi « j’ai prié », ou « ils ont prié », et enfin comme ici « j’ai élevé mon âme ».

Ad te, Domine, levavi animam meam… Ce sont les premiers versets du psaume 24, qui seront repris à l’offertoire.

Le psaume 24 est un psaume de l’Avent déjà par son numéro. Le 2 vient sur le 4. Le Fils de Dieu en deux natures vient dans le monde (les 4 points cardinaux, les 4 éléments, les 4 saisons, les 4 membres de l’homme, la Croix…).

Le psaume 24 est un psaume alphabétique. Chaque verset commence par une lettre de l’alphabet hébraïque. Il commence donc par la première. Mais il omet mystérieusement la dernière. Car le but n’est pas de terminer l’année liturgique comme on termine l’alphabet, mais d’entrer dans la vie. C’est pourquoi le dernier verset commence par « Délivre-moi », qui en hébreu commence par la lettre P, comme le verset 16 où la lettre P était la première lettre de « Regarde-moi ».

Le psaume 24 commence par 7 versets de prière. Il se termine de même par 7 versets de prière. Entre les deux prières il y a ce que l’on peut appeler une méditation, de 8 versets, ou plus précisément de 7 versets autour du verset 11 qui est le verset central : « A cause de ton nom Seigneur tu pardonneras mon péché car il est grand. » (Donc une structure analogue à celle du psaume 28).

Ce psaume est le premier du psautier qui parle du péché et demande à Dieu de le pardonner. Et c’est ce qui importe aussi de faire en ce début d’année liturgique.

Or ce psaume de pénitence est d’abord un psaume de confiance : dès le deuxième verset il dit : « Mon Dieu en toi j’ai confiance, je ne rougirai pas. » Il chante la bonté, la douceur, la miséricorde de Dieu.

Et ce psaume du regard (« mes yeux sont toujours vers le Seigneur ») est le psaume de l’attente, avec trois fois ce verbe "sustinere" qui indique une attente… soutenue, intense, une ferme espérance que le Seigneur viendra (mais dans cet introit et l'offertoire, qui viennent du vieux psautier romain, on a "exspectare").

Et bien sûr comme tout psaume celui-ci est aussi un psaume que dit le Seigneur qui vient. Il vient dans l’humilité d’une crèche, dans l’extrême indigence de la condition humaine abîmée par le péché, et il vient pour mourir sur la Croix, et le Fils unique dit à son Père : « Regarde-moi et aie pitié de moi, car je suis unique et pauvre. »

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