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  • Saint Ambroise

    Dom Guéranger constate ce paradoxe que la liturgie byzantine est d’une particulière richesse d’expression concernant le père et évêque latin et romain qu’est saint Ambroise, et que la liturgie ambrosienne est d’une grande pauvreté sur son auteur. Il en extrait néanmoins les deux répons suivants. Le second est, comme on le voit tout de suite, une composition ecclésiastique. Le premier a comme verset un verset du psaume 88. Le répons est une forme rare d’Isaïe 66,2, qu’on trouve une fois chez saint Ambroise, et autrement dans l’orbite des moines de Lérins (notamment dans la règle dite de saint Macaire). C’est sans doute une traduction d’un texte grec, mais ce n’est pas celui de la Septante.

    ℟. Super quem requiescam, dicit Dominus, nisi super humilem et mansuetum, * Trementem verba mea ? ℣. Inveni David servum meum, oleo sancto meo unxi eum. * Trementem verba mea.

    Sur qui me reposerai-je, dit le Seigneur ? ce sera sur l’homme humble et doux, celui qui tremble à ma parole. J’ai trouvé David, mon serviteur; je l’ai oint de mon huile sainte, celui qui tremble à ma parole.

    ℟. Directus est vir inclytus, ut Arium destrueret : splendor Ecclesiae, claritas Vatum ; * Infulas dum gerit saeculi, acquisivit Paradisi. ℣. Dictum enim fuerat proficiscenti: Vade, age non ut Judex, sed ut Episcopus. * Infulas dum gerit saeculi, acquisivit Paradisi.

    Cet homme illustre a été suscité pour détruire Arius : il est la splendeur de l’Église, l’éclat du Pontificat; pendant qu’il ceint la mitre de la terre, il obtient celle du Paradis. On lui avait dit, lorsqu’il partait pour Milan : Va, agis non en Juge, mais en Évêque. Pendant qu’il ceint la mitre de la terre, il obtient celle du Paradis.

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    Saint Ambroise, mosaïque de la basilique Saint-Ambroise de Milan (chapelle de saint Victor au ciel d'or), Ve siècle.

  • En Bavière

    Des associations pro-migrants ont accusé le gouvernement bavarois de violer les droits des demandeurs d’asile en permettant à la police d’entrer dans les foyers de migrants sans mandat de la Justice et à tout moment.

    Le ministre bavarois de l’Intérieur Joachim Herrmann a justifié sa politique en soulignant qu’une grande partie de la criminalité de la région se produit autour de ces foyers…

  • Saint Nicolas

    Tropaire de l’office byzantin, par le P. Nicodème Kabarnos.

    Κανόνα πίστεως καὶ εἰκόνα πραότητος, ἐγκρατείας διδάσκαλον, ἀνέδειξέ σε τῇ ποίμνῃ σου, ἡ τῶν πραγμάτων ἀλήθεια· διὰ τοῦτο ἐκτήσω τῇ ταπεινώσει τὰ ὑψηλά, τῇ πτωχείᾳ τὰ πλούσια. Πάτερ Ἱεράρχα Νικόλαε, πρέσβευε Χριστῷ τῷ Θεῷ, σωθῆναι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Règle de la foi et image de la douceur, maître de tempérance, t’a manifesté à ton troupeau la vérité de tes œuvres. C’est pourquoi tu as acquis par l’humilité les choses sublimes, par la pauvreté les richesses. Père hiérarque Nicolas, prie le Christ Dieu pour qu’il sauve nos âmes.

    (Traduction littérale pour suivre le mouvement du grec. Pour comprendre tout de suite la première phrase il faut la prendre à l’envers : la vérité de tes œuvres t’a manifesté à ton troupeau - tes brebis - comme la règle de la foi…)

  • Autriche invertie

    La Cour constitutionnelle autrichienne ordonne que les invertis puissent se marier entre eux. L’impossibilité de ce mariage « viole le principe de l'égalité et de la non-discrimination des personnes sur la base de qualités personnelles telles que l'orientation sexuelle ».

    Il y a en Autriche un « partenariat civil » qui est identique au mariage, comme le constate la Cour, mais c’est précisément le refus du mot « mariage » qui est discriminatoire… Car c’est bien la réalité du mariage qu’on veut détruire.

    Mais il demeure tout aussi discriminatoire d’interdire le mariage entre un homme et sa grand-mère, ou son père, ou avec les deux et avec sa sœur, avec son chien, son smartphone ou sa voiture.

    Le 1er décembre, le cardinal Schönborn a accueilli dans sa cathédrale de Vienne une "célébration liturgique" LBGT.

  • Police du prélèvement d’organes

    Le 29 novembre, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a chargé Jean-Louis Touraine d’une mission sur le prélèvement d’organes. Il devra « comprendre pourquoi le taux de refus varie selon les régions » et identifier les « circonstances dans lesquelles se produisent ces refus ».

    Les refus sont de 43 % en Ile-de-France contre 22 % dans les Pays de la Loire.

    Depuis le 1er janvier 2017 la possibilité pour la famille d’un défunt de s’opposer à un prélèvement d’organes a été considérablement réduite. Or 60% des refus venaient de la famille. On croyait donc avoir réglé la question. Mais ça n’a rien changé. Il y a toujours autant de refus… Alors on va s’attaquer aux disparités régionales, et les « corriger »…

    Jean-Louis Touraine (franc-maçon militant de la culture de mort, il vient de déposer une nouvelle proposition de loi d’euthanasie), est professeur de médecine au département de transplantation de l'université Claude-Bernard de Lyon, et président de l’association France Transplant…

  • Genre contre genre

    En Suède, les universitaires doivent citer au moins 40% d’auteurs femmes dans les références de leurs travaux. Comme le professeur Erik Ringmar, de l’université de Lund, n’avait pas respecté le quota, on l’a obligé à ajouter… Judith Butler.

    La direction de l’université pensait donner une bonne leçon au professeur récalcitrant en l’obligeant à citer la papesse de l’idéologie du genre.

    Sauf que dans les bureaux de l’université de Lund on ne sait manifestement pas trop de quoi on parle. Car Judith Butler est la première grande théoricienne de la déconstruction du genre. Et si on déconstruit le genre, ce n’est pas pour lui donner des quotas…

    Ainsi, un collègue d’Erik Ringmar a eu l’idée de contacter Judith Butler pour lui demander son avis sur l’incident. Le résultat ne s’est pas fait attendre : une protestation de Judith Butler contre l’utilisation de son nom, une condamnation de la méthode utilisée, et un (judicieux) rappel de l’importance des libertés universitaires.

  • "Discrimination" et culture de mort

    Dans un document publié hier, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, déplore que les femmes continuent à subir des « discriminations » dans leur « vie sexuelle et reproductive » au sein de nombreux pays européens.

    En résumé, là où l’avortement n’est pas un droit reconnu, les femmes sont « discriminées », et c’est dangereux pour leur santé. Voilà ce que cela donne :

    Dans certains pays, les lois et les politiques menées violent, limitent ou mettent en cause les droits des femmes à exercer leur vie sexuelle et reproductive sans mettre en péril leur santé. De plus, on observe une tendance préoccupante dans l’ensemble de l’Europe et plus particulièrement dans certains pays à revenir en arrière sur les garanties obtenues par les femmes, notamment en introduisant des restrictions aux droits à l’avortement et à la contraception.

    Selon le rapport, l’Arménie, la Macédoine, la Géorgie, la Russie et la Slovaquie auraient récemment réduit le droit à l’avortement.

    Et il dénonce les 8 « Etats » (?), sur les 47 membres du Conseil de l’Europe, qui interdisent encore l’avortement sauf circonstances exceptionnelles : Andorre, l’Irlande, le Liechtenstein, Malte, Monaco, l’Irlande du Nord, la Pologne et Saint-Marin.

    Vient alors la phrase la plus atroce que j’aie entendue depuis longtemps :

    Les conséquences de ces lois sur la santé et les droits de l’homme sont graves.

  • Alma Redemptoris Mater

    L'antienne mariale de l'Avent (et de Noël avec une autre oraison), par les moines de Beuron, sous la direction du P. Maurus Pfaff :


    podcast

    Alma Redemptóris Mater, quæ pérvia cæli
    Porta manes, et stella maris, succúrre cadénti,
    Súrgere qui curat pópulo: tu quæ genuísti,
    Natúra miránte, tuum sanctum Genitórem
    Virgo prius ac postérius, Gabriélis ab ore
    Sumens illud Ave, peccatórum miserére.

    ℣. Ángelus Dómini nuntiávit Maríæ

    ℟. Et concépit de Spíritu Sancto.

    Oremus

    Grátiam tuam quáesumus, Dómine, méntibus nostris infúnde; ut qui, ángelo nuntiánte, Christi Fílii tui Incarnatiónem cognóvimus, per passiónem ejus et crucem, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per eúmdem Christum Dóminum nostrum.

    ℟. Amen.

    Sainte Mère du rédempteur, porte du ciel toujours ouverte, étoile de la mer, viens au secours du peuple qui tombe et qui cherche à se relever. Tu as enfanté, ô merveille, celui qui t’a créée. Tu demeures toujours vierge, accueille le salut de l’ange Gabriel et prends pitié de nous, pécheurs.

    L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie,
    Et Elle conçut du Saint-Esprit

    Prions. Daigne, Seigneur, répandre ta grâce dans nos âmes, afin qu'ayant connu par la voix de l'Ange l'Incarnation de ton Fils Jésus Christ nous puissions parvenir par sa Passion et par sa Croix à la gloire de sa Résurrection. Amen.

  • Aux Etats-Unis

    Donald Trump s’est chaudement félicité que sa réforme fiscale soit votée au Sénat (par 51 voix contre 49…). C’était une de ses grandes promesses que cette loi qui va diminuer drastiquement les impôts et favoriser l’emploi.

    Dans les 479 pages du texte, il est une phrase qui n’est pas passée inaperçue, tant des militants de la vie que de ceux de la culture de mort. C’est au chapitre du « plan 529 », qui est un plan d’épargne éducation donnant lieu à des avantages fiscaux (il s’appelle « 529 » simplement parce qu’il figure au paragraphe 529 du code fiscal).

    Le nouveau texte spécifie que l’on peut ouvrir un compte épargne éducation pour un « enfant à naître » : « Unborn child ». Il précise que par cette expression on parle d’un « enfant in utero », et qu’un enfant in utero, cela signifie « un membre de l’espèce homo sapiens, à quelque stade de son développement que ce soit, porté dans le sein ».

    Cette disposition figure également dans le texte de la loi de réforme fiscale telle qu’elle a été votée par la Chambre des représentants le 16 novembre.

    La presse « libérale », donc toute la presse, publie des articles sur le sujet, donnant largement la parole aux militants de la culture de mort, qui sont évidemment furieux : c’est un affront aux femmes, c’est une atteinte à leur santé reproductive, etc.

    La réforme fiscale ne sera définitivement adoptée que lorsque les deux textes auront été harmonisés. Pour ce qui nous occupe, l’harmonie est complète… Les Américains vont donc avoir un code fiscal pro-vie…

    La contradiction avec l’arrêt Roe contre Wade est patent. Ce n’est pas la première fois. Il y a déjà des lois qui prennent en compte l’intérêt de l’enfant à naître, et il y a même dans nombre d’Etats des lois qui sont censées protéger l’enfant « depuis la conception ». Sur le plan fédéral, la loi la plus importante est celle que George W. Bush avait fait adopter pour qu’en cas de meurtre d’une femme enceinte il y ait deux incriminations, pour la femme et pour le bébé qu’elle portait.

    Les tenants de la culture de mort ont en effet du souci à se faire. Car cette accumulation de lois pro-vie, à tout propos, finira forcément par faire pencher la balance du bon côté : un jour peut venir assez vite où la Cour suprême, avec un ou deux juges pro-vie de plus, prendra acte de toutes ces lois et renversera sa jurisprudence…

  • Fake news…

    Le super grand média américain ABC a mis à pied pour un mois sans solde son journaliste Brian Ross qui avait annoncé ce qu’allait être le témoignage de Michael Flynn dans le cadre de l’enquête sur la soi-disant ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine. Un témoignage accablant pour Donald Trump, disait Brian Ross qui en connaissait la teneur de source sûre. En bref, Michael Flynn allait avouer que Donald Trump en personne lui avait demandé de contacter le Kremlin pendant la campagne électorale.

    Mais ce n’est pas ce qu’a dit Michael Flynn : il a plaidé coupable d’avoir menti au FBI sur son entretien (connu depuis longtemps) avec l’ambassadeur de Russie en décembre 2016 (après l’élection de Trump).

    Donald Trump a félicité ABC et a appelé les autres médias à « faire de même avec leurs fake news ».