Deux agences européennes, celles des médicaments et l’Autorité bancaire, sont installées au Royaume-Uni. Après le Brexit elles devront déménager. Mais parmi les pays qui souhaitent les accueillir, il y en a quatre qui n’ont aucun partenariat pour les couples à sexe unique. Ilga-Europe lance l’alerte rouge. Ilga-Europe, c’est la branche européenne de l’« International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association ». Un lobby généreusement financé par la Commission européenne (donc par nous).
Donc, si par malheur l’un de ces pays accueille une des deux agences, les couples unisexe qui y sont employés n’ont aucune garantie juridique que leurs « droits » seront respectés.
« Qu’arrive-t-il aux droits des personnels LGBTI si l’agence des médicaments va à Bratislava, Bucarest, Sofia ou Varsovie, ou si l’Autorité bancaire va dans la capitale polonaise ? », se demande, au comble de l’angoisse, Katrin Hugendubel, « directrice du plaidoyer » à Ilga-Europe. La législation européenne n’est pas claire, dit-elle. Certes, les citoyens européens on la liberté de circulation, mais que se passe-t-il si le partenaire vient d’un pays extérieur à l’UE ?
Hein ?
Personne ne peut répondre. Et c’est effroyable.
Et il y a même des pays qui ne reconnaissent pas la liberté de circulation. Enfin, un. Celui que Katrin Hugendubel a déjà cité deux fois : la Pologne, bien sûr. Toujours la Pologne.
Dans un premier temps, elle affirmait :
« Quatre des six pays qui n’ont pas de partenariat [les deux autres sont la Lituanie et la Lettonie] ont dit qu’ils reconnaissaient la liberté de circulation pour les couples de même sexe. La Pologne et la Slovaquie ont clairement dit qu’elles ne le faisaient pas. »
Mais EUobserver s’est renseigné auprès des Slovaques. Le ministre de la Santé a répondu : « Nous n’avons pas de législation pour les partenaires de même sexe, c’est vrai. Mais une fois que vous avez votre partenaire, peu importe le sexe, et que vous venez en Slovaquie, vous avez les mêmes droits que les gens de sexe différent. »
EUobserver a demandé confirmation (sic, parce qu’on n’y croyait pas) à l’ambassadeur slovaque à Bruxelles. Lequel a en effet confirmé : « Il faut clairement comprendre que oui, la directive sur la liberté de circulation permet au personnel LGBTI de l’agence des médicaments – ou à tout autre citoyen de l’UE – d’emménager et de vivre en Slovaquie dans les mêmes conditions que les couples mariés de sexe différent. »
Si c’est vrai c’est génial (« great »), a réagi Katrin Hugendubel.
Hum… Mais les Slovaques paraissent bien parler de citoyens de l’UE, pas de partenaires étrangers…
Quoi qu’il en soit la Pologne reste à part. D’ailleurs on ne lui demande même pas sa position...
Au fait, tout ce cirque, ça concerne combien de personnes ? Deux ? Quatre ? Aucune ?