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  • Et hop, 20 milliards…

    L’Assemblée nationale a voté hier soir l’augmentation de la contribution française au budget de l’Union européenne, à hauteur de 20,2 milliards d’euros en 2018. C’est un record absolu.

    Le texte a été adopté par 80 voix contre 8.

    Il y avait donc… 489 absents. Qui n’en ont rien à foutre que l’argent des contribuables français aille encore davantage se perdre dans les méandres bruxellois…

  • Un petit tour gratuit pour avorter

    En juin dernier, le service de « Santé » britannique, NHS, annonçait que désormais l’avortement serait gratuit en Angleterre pour les Irlandaises du Nord, puisque dans leur province il est toujours interdit de tuer les bébés à naître.

    En juillet, cette gratuité était étendue au Pays de Galles et à l’Ecosse.

    Hier, le jour même des 50 ans de la légalisation de l’assassinat des bébés dans le ventre de leur mère, le gouvernement britannique a annoncé qu’il s’engageait désormais à rembourser les frais de voyage et de logement des Nord-Irlandaises dont le revenu est inférieur à 15.276 £ (17.000 €) ou qui reçoivent des allocations. Un système central de réservation téléphonique doit aussi être proposé aux femmes pour organiser le rendez-vous avec un professionnel de la santé (sic) en Angleterre.

  • Scandaleux !

    Les gazettes rapportent les résultats d’une étude prétendument scientifique qui conforterait la réalité biologique de l’instinct maternel.

    Selon les chercheurs de l'Académie américaine des sciences, les pleurs du bébé activent chez la plupart des femmes, bien plus que chez les hommes, une région cérébrale liée à l’intention de se déplacer et de parler, et les zones impliquées dans le langage et la capacité de parler et d’interpréter des sons. En bref, la mère qui entend son bébé pleurer, est incitée à aller le chercher, le prendre dans ses bras et lui parler pour le consoler.

    Il y a ici une évidente et scandaleuse discrimination « à raison du sexe », ce qui est puni par la loi antiraciste. En outre, cette étude est contraire aux acquis des études de genre, en reflétant et pérennisant les stéréotypes de genre qui n’ont aujourd’hui plus cours et sont vertueusement traqués partout où on peut les débusquer.

    Pire encore, les auteurs de l’étude soulignent qu’ils se sont penchés sur un grand nombre de femmes sur toute la planète, et les réponses des mères aux pleurs des bébés sont « communes à l’ensemble des cultures ». Autrement dit, non contents de légitimer les stéréotypes de genre, ils prétendent légitimer les stéréotypes culturels, sous prétexte scientifique.

    Mais que fait notre ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes ?

    A défaut de ne pouvoir interdire les prétendues recherches d’un organisme américain manifestement manipulé par le trumpisme, notre gouvernement devrait au moins censurer toute publication qui y fait écho, et condamner fermement cette odieuse dérive de scientifiques qui osent décrire des faits au lieu de justifier l’idéologie.

  • Saint Raphaël

    Christe, Sanctórum decus Angelórum,
    Gentis humánæ sator et redémptor,
    Cǽlitum nobis tríbuas beátas
    Scándere sedes.

    O Christ, gloire des Saints Anges, du genre humain auteur et rédempteur, accordez-nous de monter aux heureuses demeures des habitants du Ciel.

    Angelus nostræ médicus salútis
    Adsit e cælo Ráphael, ut omnes
    Sanet ægrótos, dubiósque vitæ
    Dírigat actus.

    Que l’Ange médecin de notre salut, Raphaël, nous assiste du haut du ciel, pour guérir tous les malades et diriger les actes incertains de notre vie.

    Virgo dux pacis, Genetríxque lucis,
    Et sacer nobis chorus Angelórum
    Semper assístat, simul et micántis
    Régia Cæli.

    Que la Vierge, reine de paix et mère de lumière, ainsi que le chœur sacré des Anges, nous assistent toujours, avec la Cour Royale du Ciel étincelant.

    Præstet hoc nobis Déitas beáta
    Patris, ac Nati, paritérque Sancti
    Spíritus, cujus résonat per omnem
    Glória mundum. Amen.

    Cette grâce, que nous l’accorde la divinité bienheureuse du Père et du Fils, et du Saint-Esprit tout ensemble, dont la Gloire retentit par le monde entier. Amen.

    (Hymne des matines et des vêpres. C’est la même hymne que le 24 mars qui a une strophe sur saint Gabriel au lieu de la strophe sur saint Raphaël - les deux venant d'une hymne à saint Michel, cf. le commentaire d'Alexandre.)

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  • Roundup

    Les Etats membres de l’UE doivent voter mercredi pour le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. La Commission européenne a décidé que ce renouvellement serait pour dix ans. Mais il est peu probable qu’elle obtienne une majorité qualifiée.

    Notre chef écologiste Nicolas Hulot propose qu’on limite le renouvellement à trois ans, le temps de « regarder tout ce qu'on peut trouver en termes d'alternative ».

    Mais c’est tout vu. C’est bien la peine d’avoir au gouvernement une vedette mondiale de l’écologie, si c’est pour entendre de telles stupidités.

    Il est quand même hallucinant que le glyphosate (en clair le Roundup) soit interdit sur les trottoirs depuis le 1er janvier dernier, et continue d’être autorisé sur les champs, avant la culture des haricots ou des petits pois !

    L’autre jour sur BFM il y avait Christian Jacob, aujourd’hui président du groupe LR à l’Assemblée nationale, autrefois agriculteur et président du CNJA. Avec dans le regard et le sourire la jouissance de celui qui sait qu’il peut mentir sans craindre d’être contredit, il expliquait doctement qu’il faut continuer d’autoriser le glyphosate parce que tout simplement il n’y a pas d’alternative, en tout cas pas d’alternative plus écologique. Parce que si on n’utilise pas le Roundup il faut labourer, et que les labours trop fréquents font une « semelle de labour » qui est mauvaise pour la vie de la terre et provoque l’écoulement des eaux au lieu de leur absorption.

    C’est un gros mensonge. Il existe évidemment d’autres techniques contre les mauvaises herbes que le Roundup ou le labour. Il y a notamment les techniques inventées par l’agriculture biologique, et qui sont utilisées aujourd’hui bien au-delà de l’agriculture biologique, comme je le vois autour de chez moi. Il y a les exploitants agricoles qui répandent le Roundup et transforment leurs champs en affreux désert jaunâtre comme si on y avait balancé du napalm, et il y a les vrais paysans qui respectent la terre et passent dans leurs champs des rouleaux à disques et autres griffes, qui non seulement tuent les mauvaises herbes mais aèrent la terre.

  • En Tchéquie

    Les listes du parti ANO d’Andrej Babiš (créé en 2011) sont arrivées en tête dans toutes les provinces tchèques et ont remporté un succès plus important encore que ce que prévoyaient les sondages. Avec près de 30% des voix, ANO obtient 78 sièges de députés (sur 200).

    Le parti social-démocrate s’effondre à 7,27%, perdant 35 sièges sur 50, le parti démocratique civique qui fut parti de gouvernement et va peut-être le redevenir… dans l’ombre de Babiš, remonte à 11,3%, juste devant le… parti pirate et le tout nouveau… parti « d’extrême droite » « Liberté et démocratie directe », qui obtiennent tous deux 22 sièges (à noter que le nouveau parti nationaliste est dirigé par Tomio Okamura, qui a aussi la nationalité japonaise…).

    Le président de la République Milos Zeman a annoncé hier qu’il allait confier la formation du gouvernement à Andrej Babiš. Cet homme d’affaires, qui est un peu plus riche que Donald Trump selon le classement Forbes, est catégoriquement contre l’euro et pour une Union européenne qui respecte les Etats membres.

    Le site européiste EUobserver se désole que « les partis anti-establishment aient remporté une écrasante majorité », et que ces élections se soldent par « la plus grande victoire populiste depuis le Brexit », dans un pays « où la croissance économique est solide, où il n’y a pas de chômage, et où les salaires sont en hausse ». Il oublie d’ajouter que les citoyens ont voté pour des partis anti-immigration, grand thème de la campagne, dans un pays où il n’y a pas de migrants.

  • Et vlan !

    François a envoyé une lettre ouverte au cardinal Sarah pour lui dire que son interprétation du motu proprio Magnum Principium, sur les traductions « liturgiques », était erronée. Il a explicitement demandé au journal italien La Nuova Bussola, qui avait publié la note du cardinal Sarah, de publier sa lettre in extenso.

    Dans cette lettre, in fine, François exige du cardinal Sarah qu’il envoie cette lettre à tous les sites qui ont publié « la note “commentaire” » « par erreur attribuée à votre personne ». Sic ! « Et à toutes les conférences épiscopales, membres et consultants de ce dicastère »…

    En bref, le cardinal Sarah, dans un texte dûment revêtu des sa signature (publié en français par L’Homme Nouveau), tentait de maintenir un contrôle des traductions « liturgiques » par Rome. Mais le pape a décidé qu’on devait laisser les conférences épiscopales traduire ou adapter comme bon leur semble (sauf pour les formules sacramentelles les plus sensibles).

    Lorsque le cardinal Sarah avait demandé que la messe soit célébrée ad orientem, François avait réagi de façon très humiliante par un simple communiqué du « bureau de presse » du Vatican, indiquant que le propos était nul et non avenu. Cette fois, c’est par une lettre signée de sa main qu’il contredit ouvertement le préfet de la congrégation pour le culte divin. C’est comme si Jean-Paul II avait envoyé une lettre ouverte pour dénoncer les propos du cardinal Ratzinger critiquant la « catéchèse » française…

    Sur le plan « liturgique », tout cela n’a aucune importance, puisque de toute façon il y a longtemps que les évêques (comme pour la catéchèse) n’en font qu’à leur tête, et qu’ils ont poussé le vice jusqu’à fabriquer une « Bible de la liturgie » qu’ils ont mise sous copyright, montrant ainsi qu’il ne s’agit pas de la Bible mais d’une fantaisie de leur création, puisque ce serait un énorme scandale si des évêques vendaient la parole de Dieu.

    Quant au cardinal Sarah, on sait qu’il ne sera plus préfet de la congrégation pour le culte divin le 23 novembre 2019. Mais on se demande comment il va pouvoir le rester jusque-là…

    Voir sur Benoît et moi l’article de La Nuova Bussola et la vive réaction de Denis Crouan, qui n’est pas un « intégriste »… La présentation de l’affaire par la Pravda vaticanesque est ici.

    N.B. Ce 22 octobre, le cardinal Sarah était à Varsovie, au congrès Europa Christi (en français, à 54 minutes) :

  • Saint Antoni Maria Claret i Clarà

    Tiens, aujourd’hui c’est la fête d’un saint catalan qui a été persécuté par le gouvernement de Madrid…

    (Mais aussi par les Catalans anticléricaux et des Cubains de tout bord…)

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    Procession à Vic avec le corps de saint Antoine Marie Claret à l’occasion de sa canonisation en 1950 :

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    L’église Saint Antoine Marie Claret à Vic :

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    Dans cette église, son tombeau, d’un goût douteux…Sant+Antoni+Maria+Claret+1.JPG

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Introit

    Omnia, quæ fecísti nobis, Dómine, in vero judício fecísti, quia peccávimus tibi et mandátis tuis non obœdívimus : sed da glóriam nómini tuo, et fac nobíscum secúndum multitúdinem misericórdiæ tuæ.

    Tout ce que vous avez fait, Seigneur, c‘est par un juste jugement que vous l’avez fait : car nous avons péché contre vous, et à vos commandements nous n’avons pas obéi. Mais donnez gloire à votre Nom et traitez-nous selon l’immensité de votre miséricorde.

    Ces paroles résument le début de la prière qu’Azarias fait monter vers le Seigneur du milieu de la fournaise où Nabuchodonosor l’a fait jeter avec ses deux compagnons.

    L'épreuve est sur tout le peuple depuis des années. Elle est sur eux trois, pour le moment, par la persécution et le feu. Ils demeurent paisibles. Tout à l’heure ils chanteront. Avant de chanter, ils prient pour le peuple dont ils sont, à cet instant, comme les représentants devant Dieu, dans la souffrance expiatrice. Ils reconnaissent que tout ce qui arrive a été mérité. Ils l’acceptent. Mais à côté de la justice, il y a la miséricorde. Ils ne l’oublient pas, et au-dessus des crépitements du feu s’élève leur beau cri de foi et de confiance : « Donne la gloire à ton nom et fais-nous miséricorde. »

    Il est à peine besoin de souligner combien cette prière est à sa place en ici.

    En ces temps où l’âme réfléchit sur les années qui s’allongent, sur la vie qui se raccourcit, sur le monde qui va vers sa fin, elle voit bien que tous les malheurs qui sont arrivés n’ont été que mérités et que ceux qui viennent le sont aussi. Prenant alors conscience de son rôle social, elle prie pour elle et pour tous les hommes. Admirable prière de l’Eglise qui demande les deux choses essentielles : la gloire pour le Seigneur et la miséricorde pour le monde.

    Dom Baron

    Contrairement à ce qu’on voit partout, cette antienne d’introït n’est pas inspirée de Daniel 3 31, 29, 35, mais de Daniel 3 31, 29, 30, 42, 43. C’est un résumé de toute la prière d’Azarias, avant le fameux cantique dit des trois enfants dans la fournaise.

    Dom Baron fait remarquer que dans les manuscrits le chant ne commence pas par sol-do, qui sur omnia « dit une plénitude, une satisfaction, un bonheur qui sont tout à l’opposé des paroles d’humble contrition du texte », mais par sol-si, qui est la plainte correspondant au texte. (Il en est de même plus loin avec « et fac ».) On trouvera la partition restituée selon les manuscrits ici. Toutefois, bien que la dominante du troisième mode soit théoriquement le si, il y a une attirance naturelle vers le do, au point que la dominante est en fait devenue le do, d’où la partition du graduel romain. Certes, ici, on perd la plainte du début, mais l’expression n’est pas à ce point « à l’opposé » du texte, dans la mesure où Azarias a une ferme confiance en Dieu, ce qui apparaît donc désormais dès le début. Quoi qu’il en soit, le point culminant de cet introït est la magnifique montée sur « da gloriam », donne la gloire à ton nom, suivie de la profonde révérence sur « nomini tuo ».

    N.B. Cet introit est aussi (ou d'abord) celui du jeudi de la Passion. Et c'est à ce jour qu'on en trouve la partition dans les anciens manuscrits. Mais tout le monde n'a pas la chance, comme moi, de l'entendre ce jour-là...