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  • Vendredi après l’Ascension

    On retrouve aux matines de ce jour les deux premiers répons des matines de l’Ascension. On peut remarquer qu’ils sont très différents. Le premier est constitué de trois versets de l’épître, un peu élagués mais reprenant très exactement les expressions du texte sacré – l’histoire même de l’Ascension, selon la Vulgate. Alors que le deuxième est une composition inspirée de Ecclésiastique 43,1 et psaume 67,35 et de Ecclésiastique 46,15 et psaume 9,8 – soigneusement mixés et à grand peine repérables (le verset venant quant à lui clairement du psaume 18). Celui-ci est donc vraisemblablement plus ancien que celui-là.

    En voici les textes, et notés tels qu’ils figurent dans le codex 388 de Saint-Gall (antiphonaire monastique du XIIe siècle), et dans l’antiphonaire de Saint-Lambrecht (autour de 1400), avec les lettrines indiquant le premier répons.

    ℟. Post passionem suam per dies quadraginta apparens eis, et loquens de regno Dei, alleluia: * Et videntibus illis elevatus est, alleluia: et nubes suscepit eum ab oculis eorum, alleluia.
    ℣. Et convescens praecepit eis, ab Ierosolymis ne discederent, sed exspectarent promissionem Patris.
    ℟. Et videntibus illis elevatus est, alleluia: et nubes suscepit eum ab oculis eorum, alleluia.

    Après sa passion il leur apparut pendant quarante jours, leur parlant du royaume de Dieu, alléluia : Puis, eux le voyant, il s’éleva, alléluia, et une nuée le déroba à leurs yeux, alléluia. Mangeant avec eux, il leur commanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père. Puis, eux le voyant, il s’éleva, alléluia, et une nuée le déroba à leurs yeux, alléluia.

    ℟. Omnis pulchritudo Domini exaltata est super sidera : species ejus in nubibus caeli, et nomen ejus in æternum permanet, alleluia.
    ℣. A summo caelo egressio ejus, et occursus ejus usque ad summum ejus.
    ℟. Species ejus in nubibus caeli, et nomen ejus in æternum permanet, alleluia.

    Toute la beauté du Seigneur a été exaltée au-dessus des astres: Son éclat est dans les nuées du ciel, et son nom demeure éternellement, alléluia. A l’extrémité du ciel est sa sortie, et le terme de sa course à son extrémité. Son éclat est dans les nuées du ciel, et son nom demeure éternellement, alléluia.

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  • Ascension du Seigneur

    La magnifique antienne d’offertoire de la messe, par les moines de Solesmes en 1955 (on peut entendre tous les chants propres de cette messe ici). Description parfaite de la jubilation intérieure, de la joie contemplative éternelle.

    Ascéndit Deus in jubilatióne, et Dóminus in voce tubæ, allelúia.

    Il monte, Dieu, au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette, alléluia.


    podcast

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  • Quand RCF fait la promotion de l’euthanasie

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    Jean-Luc Roméro, militant multicartes de la culture de mort et particulièrement de l’euthanasie, était l’invité de RCF Tours le 29 avril, dans l’émission d’actualités « Ce soir on improvise », pour parler de la conférence qu’il allait tenir dans la région au nom de l’ADMD, et faire la publicité pour son livre de propagande euthanasique.

    En fin d’émission, l’équipe de la radio a fièrement posé avec Roméro et son livre.

    L’affaire ayant, tout de même, fait scandale, le podcast de l’émission a été supprimé sur le site national de RCF.

    Mais sur la page Facebook de l’émission on a le droit à trois photos de Jean-Luc Roméro : il est l’« invité littéraire de la semaine pour son livre Ma mort m’appartient », il y a la « photo de groupe avec Jean-Luc Roméro », et surtout il y a… la même photo avec l’annonce que l’émission est en vidéo sur Dailymotion…

    Xavier Cuvier, le responsable irresponsable de l’émission, est donc un militant de la culture de mort. Qui va évidemment continuer à officier sur RCF Touraine…

  • Eurodictature (officiel)

    La Commission européenne a présenté une « première série de propositions législatives visant à réformer le système d’asile européen commun en créant un système plus équitable, plus efficace et plus durable pour l'attribution des demandes d'asile entre les États membres ».

    Le coup de l’amende de 250.000 € par « réfugié » n’était pas une invention du Financial Times. Il s’agit bel et bien de ce que demande la Commission, dans le cadre du « mécanisme d’équité » (sic), mais sans parler d’amende : il s’agit de « solidarité ». On se réfugie dans l’hypocrisie…

    Le « mécanisme d’équité » sera mis en œuvre « automatiquement » quand un pays subira un nombre de demandes d’asile « disproportionné », à savoir de 150% supérieur à son « nombre de référence » calculé selon la taille et la richesse du pays. Par ce mécanisme, tous les nouveaux candidats à l’asile seront réinstallés dans un autre pays. Ce pays « aura la possibilité de ne pas prendre part à la relocalisation », mais il devra alors « apporter une contribution de solidarité de 250.000 €, pour chaque candidat dont il aurait été responsable en vertu du mécanisme d’équité, à l’Etat qui relocalisera la personne à sa place ».

    Les ministres des Affaires étrangères du groupe de Visegrad, réunis à Prague, ont aussitôt dénoncé cette « proposition ». Le ministre tchèque a rappelé que son pays, et les trois autres du groupe de Visegrad, refusent les quotas obligatoires, ce dont la Commission ne tient donc aucun compte ; le ministre polonais, jouant l’incrédulité, s’est « demandé si c’est vraiment une proposition sérieuse » ; et le ministre hongrois a condamné cette proposition « inacceptable » qui « n’est qu’un chantage ».

    D’autre part, comme prévu également, la Commission européenne propose de lever l’obligation des visas pour les Turcs. Théoriquement sous condition que la Turquie réponde aux cinq critères qu’elle ne remplit toujours pas, mais sans attendre qu’elle les remplisse puisqu’on annonce déjà la suppression des visas pour fin juin...

  • En Irak

    L’Etat islamique a repris hier le contrôle d’une petite ville chrétienne de la plaine de Ninive, Teleskouf, près d’Alqosh… et l’a reperdu.

    Le village, qui comptait 12.000 habitants chrétiens, avait été investi par l’Etat islamique lors de la prise de la plaine de Ninive à l’été 2014, et la population avait fui vers Erbil. Fin 2014, les Kurdes avaient repris la ville fantôme, qui était gardée ces derniers temps par des miliciens chrétiens. Lesquels ont été balayés hier matin par les soldats du califat.

    Mais, le même jour, les Peshmergas sont intervenus, appuyés par les raids aériens de la coalition internationale, et ont repris le village. C’est dans le cadre de ces affrontements qu’un soldat américain a été tué.

    L’attaque de l’Etat islamique entre dans le cadre de tentatives de percées sur le territoire contrôlé par les Peshmergas, notamment après la reprise par ceux-ci de plusieurs villages dans la région de Kirkouk.

    Teleskouf est vidé de ses habitants depuis le 7 août 2014, mais, comme c’est le cas dans les autres villages de la région, ils y reviennent, quand ils le peuvent, pour enterrer leurs morts…

  • Au Pakistan

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    Le 29 avril dernier a été présenté par le président du Pakistan en personne, en son palais, le nouveau timbre-poste de 10 roupies, qui représente un personnage chrétien historique du pays, « Dewan Bahadur S P Singha ».

    L’homme s’appelait Seeta Parkash Singha. En 1947 il était président de l’assemblée du Pendjab, et il prit position pour l’indépendance du Pakistan (alors que les islamistes s’y opposaient).

    Il est significatif que le président du Pakistan lui donne son titre de « Dewan Bahadur », titre honorifique de l’empire britannique des Indes qui veut dire à peu près « courageux Premier ministre », et qui n’existe plus depuis 1947.

    On lira ci-après une traduction du compte rendu du discours du président Mamnoun Hussein tel qu’il a été publié sur le site internet de la présidence pakistanaise. Il me paraît intéressant, montrant comment les dirigeants pakistanais, qui sont depuis l’indépendance du pays des musulmans « laïques », c’est-à-dire sociologiques, sans convictions religieuses, tentent de prendre la défense des chrétiens, en paroles, mais avec des paroles néanmoins officielles, mais sans trop en faire pour ne pas encourir les foudres des talibans… On se garde bien d’agir, par exemple en programmant l’abolition des lois anti-blasphème, ou en libérant Asia Bibi, ou en nommant un nouveau ministre chrétien candidat au martyre… Mais ces paroles ont, néanmoins, le mérite d’exister…

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  • Vigile de l’Ascension

    L’antique liturgie romaine considérait, à juste titre, qu’elle ne pouvait pas avoir d’aspect pénitentiel entre Pâques et la Pentecôte. C’est pourquoi il fallut plus de trois siècles pour que l’étrange innovation gauloise des Rogations soit acceptée dans la capitale de la chrétienté, et à la condition expresse qu’elle soit dépouillée de son jeûne (qui lui était pourtant consubstantiel et sur lequel insistait davantage encore la liturgie mozarabe).

    De même, l’antique liturgie romaine n’avait pas de vigile de l’Ascension, puisque la vigile est la préparation à une fête, et a donc fatalement un aspect pénitentiel. Toutefois une messe de la vigile de l’Ascension s’imposa à Rome avant les Rogations, et le troisième jour des Rogations ne put jamais primer la vigile de l’Ascension – dépourvue de tout caractère pénitentiel, célébrée en blanc.

    Cette messe de la vigile reprend les chants du dimanche précédent. Seules les lectures sont originales, et elles ont été remarquablement choisies, comme le souligne dom Pius Parsch :

    Elles ont été très heureusement choisies et nous offrent deux belles images de l’Ascension. La première image est une entrée triomphale au ciel ; le divin vainqueur de la mort et de l’enfer s’avance vers le ciel, chargé d’un riche butin, et là il partage son butin ; ce sont les dons spirituels qu’il communique à son Église. Ces dons sont les charismes, les grâces d’état pour la construction du corps mystique du Christ, c’est-à-dire l’Église (épitre).

    La seconde image est, si possible, plus belle encore : le Fils rentre dans la maison paternelle ; maintenant, il frappe à la porte et demande l’entrée (le rétablissement dans sa gloire) pour lui et pour l’humanité rachetée. C’est une pensée délicate de la liturgie de mettre dans la bouche du Sauveur, à la porte du ciel, la prière sacerdotale (évangile).

  • Eurodictature

    La Commission européenne propose que les pays qui refuseront de prendre des « réfugiés », selon les règles qui entrent en vigueur demain mercredi, soient soumis à une amende. Selon le Financial Times, cette amende serait de 250.000 € par réfugié refusé. Sic.

    On sait que la Hongrie et la Slovaquie ont attaqué le plan de répartition par quotas devant la Cour européenne de Justice. A la Commission européenne, on fait savoir que le verdict de la Cour ne pourra pas affecter les décisions prises…

    En outre, ce mercredi, la Commission européenne devrait recommander la fin des visas pour les ressortissants turcs, alors même que la Turquie ne remplit pas les critères, selon la Commission elle-même.

  • Mardi des Rogations

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    Nous voici rassemblés une fois encore pour célébrer les Rogations et je remercie les CPCR de nous offrir le cadre de cette célébration.

    Depuis le V° siècle, l’Eglise a pris l’habitude de consacrer tous les ans trois jours consécutifs au jeûne et à la prière pour les fruits de la terre. C’est une manière pour nous de reconnaître la Seigneurie de Dieu sur la Création et de dire qu’elle est dans cette création la juste place de l’homme. La liturgie est une catéchèse, la liturgie est une école de vie. Aujourd’hui, elle nous rappelle que Dieu est le Maître de la création parce qu’il en est l’auteur et parce que par sa Providence il en assure l’ordre et le maintien.

    Comme les lectures de cette messe viennent de nous le rappeler, l’homme n’est que le gérant de la création et il n’y trouve sa place de façon harmonieuse que dans le respect des lois de la nature. La liberté de l’homme trouve sa juste place dans l’espace aménagé par le respect de ces lois. L’homme n’est pas au-dessus de la nature, il ne peut en modifier les règles. Il est un des éléments d’un ordonnancement qui le dépasse et si Dieu lui a confié la gérance de la création c’est pour qu’il la gouverne dans le respect des règles établies par le Créateur. Son intelligence lui permet de découvrir ces règles. La raison éclairée par la foi lui permet de connaître ces règles pour en tirer le meilleur parti. Ainsi, le grain qui tombe dans la bonne terre donne du fruit à raison de cent ou soixante ou trente pour un, tandis que celui qui tombe dans les ronces est étouffé. C’est la loi de la nature dont on ne peut pas s’abstraire mais qu’il faut connaître et aimer. Le cantique de l’offertoire nous le rappellera. Ceux qui vivent au contact de la terre le savent. La terre nous enseigne…la terre ne ment pas.

    Ce qui est vrai pour la nature extérieure à l’homme est vrai aussi pour l’homme lui-même, pour la nature humaine. Lorsque les lois humaines prétendent s’affranchir de la loi naturelle, alors c’est le règne de l’arbitraire qui commence, avec tout ce que cela comporte d’injustice, d’iniquité, de chaos !

    L’homme est créé à l’image de Dieu et il trouve son bonheur quand il cultive la ressemblance avec son divin modèle. Quand il prétend se faire l’égal de Dieu et dicter ses propres lois, c’est une tragédie qui commence. La Bible nous rappelle quelques-unes de ces tragédies : le péché originel, Sodome et Gomorrhe, la Tour de Babel. Et le démon est toujours prêt à nous suggérer de nouvelles aventures qui nous conduiront vers de nouvelles tragédies.

    Pendant cette messe, nous demanderons au Seigneur de faire de nous de bons gérants de la création, de bons intendants de la nature humaine, toujours soucieux de bien connaître la loi naturelle pour qu’elle soit le véritable espace de liberté dans lequel nos vies pourront se développer dans l’harmonie.

    Mais l’homme n’est pas seulement le gérant de la création ; il en est aussi le Prêtre. C’est à lui qu’il appartient de présenter à Dieu les fruits de la terre et de son travail pour que Dieu les transforme en source de grâce. C’est à lui qu’il appartient d’assumer la louange silencieuse qui monte de la terre pour la présenter au Seigneur d’une manière rationnelle. C’est à lui qu’il appartient d’intercéder pour le monde animé et inanimé. C’est à lui qu’il appartient de rendre gloire à Dieu pour la beauté de l’ordre créé qui se découvre à son intelligence émerveillée pour l’heureuse alternance des saisons qui donne sa fécondité à la terre, pour le don de la vie qui ouvre un avenir. Et c’est tout le sens de la procession de ce jour.

    Ce rôle de prêtre, l’homme ne l’assume pas tout seul : Il l’assume dans la communion des saints. Et c’est la raison pour laquelle nous avons demandé leur intercession en chantant leurs litanies. Il l’assume en Eglise et c’est la raison pour laquelle nous sommes tous là aujourd’hui : évêque, prêtres, religieux, religieuses, Peuple fidèle. Il l’assume dans le Christ Jésus vrai Dieu et vrai homme et c’est la raison pour laquelle les prières des Rogations trouvent leur place dans les trois jours qui précèdent la fête de l’Ascension où Jésus introduit notre humanité auprès du Père. Alors que Jésus s’apprête à s’élever au-dessus de la terre pour retourner au Père dont il est venu, nous voulons le charger de toutes nos intentions de prière pour qu’il les lui présente.

    Nous voulons lui demander de ne pas oublier la terre sur laquelle il a vécu, l’humanité qu’il a voulu partager. Nous voulons lui dire avec le Bon Larron : « Seigneur, souviens-toi de nous quand tu viendras dans ton Royaume ! »

    Voilà, Frères et Sœurs, les quelques réflexions que nous inspire aujourd’hui la célébration des Rogations. Intériorisons-les dans le silence, faisons-les nôtres afin que notre existence soit conforme à notre prière et que notre façon de vivre soit en harmonie avec notre façon de célébrer. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

    Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, Rogations 2013 (à Notre-Dame de Fatima, Bieuzy-Lanvaux).

  • Vers la fin de l’objection de conscience

    Si on ne reconnaît plus la conscience, il ne peut plus y avoir d’objection de conscience. Or si l’on pose en principe qu’aucune loi morale ne saurait primer les lois que votent les députés (comme Jacques Chirac l’avait déjà proclamé en 1995 contre Jean-Paul II), c’est la loi civile qui s’impose, de façon totalitaire, et l’on ne peut pas invoquer une conscience qui serait en désaccord avec la loi civile, puisque cette conscience obéirait à une loi morale à laquelle la loi civile dénie toute autorité, ou plutôt toute existence.

    Pendant un temps, la vieille tradition chrétienne de nos pays a fait qu’on a malgré tout gardé, plus ou moins, une possibilité d’objection de conscience, face à la culture de mort. Mais on voit bien que cette possibilité est de plus en plus battue en brèche, et le temps vient où elle n’existera plus. Le Léviathan aura gagné. Celui de Hobbes auquel on fait précisément appel.

    C’est au Canada. Alors que le Parlement va voter la légalisation de l’euthanasie, des médecins en appellent à l’objection de conscience, et d’autres médecins veulent interdire l’objection de conscience. Au nom de l’éthique. Mais oui.

    Ainsi le Pr Udo Schuklenk, l’un des bioéthiciens les plus influents du Canada, rédacteur en chef adjoint du Journal d’Ethique médicale, et le Pr Riccardo Smalling, l’un de ses collègues à l’université de la Reine dans l’Ontario, affirment dans un article que « forcer les patients à vivre selon les valeurs des objecteurs de conscience constitue une violation inacceptable des droits des patients ».

    Ils argumentent que les professionnels de santé ont passé un contrat avec la société. En contrepartie d'un monopole lucratif sur la fourniture d'un service essentiel, les patients ont le droit d'exiger qu'ils fournissent les services socialement acceptables et conformes à la loi. En refusant leurs services, ils abusent de leur pouvoir. Les auteurs citent le bioéthicien américain R. Alta Charo, qui dit : « Revendiquer un droit absolu à l'autonomie personnelle tout en gardant le contrôle monopolistique d’un bien public constitue un abus de confiance du public – pire encore si ce n’est pas, en fait, un acte personnel de conscience, mais plutôt une tentative de conquête culturelle. » (Sic.)

    L’objection de conscience est arbitraire car elle se fonde sur des prémisses indémontrables. « Aujourd’hui elle vise l’avortement et l’aide à la mort, demain ce pourra être l’utilisation des outils de la médecine personnalisée ou tout autre chose. »

    Si un médecin se sent mal à l’aise avec les lois, il doit démissionner. Ce qui importe, c’est ce que la société a déclaré légal, pas les insondables diktats de la conscience individuelle.

    Et ils citent Hobbes : « La loi est la conscience publique par laquelle [un citoyen] a déjà entrepris d'être guidé. »

    Si la loi change, les consciences doivent donc changer aussi pour être au diapason de la conscience publique qui s’exprime dans les lois. Sinon, ce serait l'anarchie. Et ces vertueux bioéthiciens sont pour l’ordre. Celui des cimetières, des corps et des âmes.

    (BioEdge, via Gènéthique)