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  • Saint Antonin

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    Ces lignes sont du P. Amable Bonnefons, de la Compagnie de Jésus, dans « Les fleurs des vies des saints en abrégé, et leur doctrine en maximes : avec des réflexions Spirituelles et Morales sur leurs plus belles Actions », 1721. Tout à ses considérations morales, le bon père oublie de signaler que saint Antonin est un personnage clef du couvent San Marco de Florence. Quand le couvent fut confié aux dominicains, c’est lui qui en fut le prieur et qui, sous l’impulsion de Cosme de Médicis, le reconstruisit, et dirigea la décoration des cellules confiée à son ami et disciple Fra Angelico.

    Le cardinal Schuster expose quant à lui sobrement :

    Le plus bel éloge de cet évêque de Florence (+ 1453) gloire éclatante de l’Ordre des Prêcheurs, fut prononcé par les ambassadeurs de sa ville le jour où, reçus en audience par Eugène IV, ils lui demandèrent diverses faveurs pour quelques personnes auxquelles ils s’intéressaient. Le Pontife ajouta alors : « Et n’avez-vous pas quelque recommandation à faire pour votre archevêque ? » — « Très Saint-Père, répondirent les messagers, l’archevêque se recommande de lui-même. » Tant s’imposait la sainteté de cet homme qui, dans la ville joyeuse et insouciante de Florence, à l’époque où la fausse renaissance ouvrait déjà la voie au paganisme classique, offrait l’exemple d’un zèle pastoral ardent, joint à l’amour de l’étude et des vertus claustrales les plus austères.

  • Deux petites choses sur Sadiq Khan

    En 2008, Sadiq Khan fut nommé secrétaire d’Etat aux « Communautés ». Interrogé par une chaîne de télévision iranienne sur l’islamisme, il avait répondu : « « Le fait est que vous ne pouvez pas choisir votre interlocuteur, vous ne pouvez pas parler qu’aux Oncles Tom. »

    Les oncles Tom, en référence au célèbre roman sur les esclaves noirs aux Etats-Unis, l’oncle Tom étant le type de l’esclave soumis aux blancs, qui a trahi sa race et ses compagnons. Sadiq Khan désignait donc ainsi les musulmans modérés, traîtres à l’islam, et justifiait donc ses contacts avec les islamistes en disant qu’il ne pouvait pas dialoguer qu’avec les collabos.

    Cette anecdote ayant resurgi en toute fin de campagne électorale pour la mairie de Londres, Sadiq Khan a dit qu’il regrettait d’avoir utilisé cette expression.

    Parce qu’il déconsidérait les musulmans modérés ?

    Non. Parce qu’il avait employé une « insulte raciste », et que ça ce n’est pas bien…

    *

    En 2009, Sadiq Khan fut nommé ministre des Transports. Ce qui n’est pas un poste de premier plan, mais au nom de la religion de la diversité il fut néanmoins nommé aussi au très restreint « Privy Council », à savoir en théorie le conseil privé de la reine, ce qui implique de prêter serment à la reine. Le lendemain il reçut un coup de téléphone de Buckingham lui demandant sur quel genre de Bible il souhaitait prêter serment. Il répondit qu’il était musulman et qu’il ne pouvait prêter serment que sur le Coran. « Mais nous n’avons pas de Coran. » - Eh bien j’apporterai le mien.

    Ainsi la presse britannique raconte-t-elle l’anecdote. Mais sur les « réseaux sociaux » on souligne qu’elle ne se termine pas ainsi. Ensuite, le Palais voulut rendre le Coran à Sadiq Khan. Lequel répondit : « Non, je voudrais le laisser là pour la prochaine personne. »

    Les intervenants des réseaux sociaux qui signalent cette omission veulent-ils ainsi souligner leur inquiétude quant à l’extension musulmane du gouvernement ?

    Pas du tout. Ils regrettent cette omission parce que le propos de Sadiq Khan est merveilleux de générosité, d’un sens touchant du vivre ensemble, un journal a même titré que c’était une anecdote « poignante », et sur twitter il y en a qui « pleurent » d’émotion…

    Ce pays est donc mûr pour la schlague musulmane. Comme le nôtre, hélas.

    *

    Je n’ai toujours pas trouvé qui est la femme musulmane voilée que Sadiq Khan a fait poser à sa droite lors de la cérémonie de Southwark. Bizarrement, aucun des journaux disponibles sur internet ne dit qui elle est.

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    Addendum. Bravo à mes lecteurs. Il s'agit en effet de Sarah Joseph, qui fut baptisée catholique, fit ses études dans un collège Saint-Thomas More puis au King's College de Londres, se convertit à l'islam à 16 ans en 1988, se marie avec un certain Mahmud al-Rashid. Elle a été rédactrice en chef d'un magazine musulman aujourd'hui disparu, et elle est dite écrivain et chroniqueuse, propagandiste et militante islamiste comme on le voit, et proche donc du nouveau maire de Londres qui l'a voulue à sa droite pour montrer quel est l'avenir du peuple britannique...

  • Saint Grégoire de Nazianze

    Monarque immuable des cieux, inspire-moi pour célébrer ta gloire.

    Dieu puissant, maître souverain, à toi seul les hymnes et les cantiques ;
    à toi qu'environnent les chœurs des anges, à toi qui vis dans l'éternité.

    Ta main puissante a semé dans l'espace et ce soleil qui nous éclaire,
    et le pâle flambeau des nuits, et ces astres scintillants qui parent la voûte céleste.

    Si l'homme, auguste créature, a pu reconnaître son Dieu,
    s'il a la raison en partage, c'est à ta bonté qu'il le doit.

    Créateur de tous les êtres,
    tu assignas à chacun d'eux la place qu'il occupe,
    ta providence veille encore sur eux.
    Tu dis une parole et le monde fut.

    Ton Verbe est digne des mêmes hommages.
    C'est lui qui disposa tout cet univers, il en est le maître suprême.

    Mais cependant, embrassant tout de sa puissance,
    l'Esprit Saint conserve et gouverne l'œuvre de la pensée divine.

    O Trinité vivante, c'est toi que je chanterai,
    seul monarque de tous les êtres,
    nature immuable, éternelle, nature dont la substance
    ne saurait être exprimée par le langage des mortels.

    Ta sagesse échappe à tout entendement humain,
    ta force incessante règne dans les cieux,
    tu n'a pas eu de commencement, et tu n'auras jamais de fin.

    Quel œil fixerait ta splendeur ineffable,
    toi dont les yeux sont ouverts sur tout,
    toi dont on ne saurait éviter les regards tant sur la terre
    qu'au sein des abîmes de la mer ?

    O mon père, ô mon Dieu ! Sois-moi propice.
    Fais que toujours, je t'en conjure, j’adore la Trinité Sainte.
    Délivre-moi de mes péchés,
    purifie mon âme,
    éclaire mon intelligence,
    préserve-moi des pensées mauvaises,
    afin que ta divinité soit le seul objet de mes louanges,
    et que j'élève vers toi mes mains pures
    afin qu'à deux genoux je glorifie le Christ,
    le suppliant de recevoir son serviteur
    lorsqu'il viendra brillant de gloire juger en maître les humains.

    O mon père ! Sois-moi propice ! Miséricorde !
    Qu'un malheureux obtienne grâce devant toi,
    parce qu'à toi seul bénédiction et gloire dans l'immuable éternité.

    Hymne à Dieu, extrait de Choix de poésies religieuses de saint Grégoire de Nazianze, Synesius, saint Clément, etc., publié par G.-B. Darolles, 1839

  • Dimanche après l’Ascension

    Notre Sauveur, mes très chers frères, est monté au ciel, ne nous troublons donc pas sur la terre. Que nos pensées soient là où il est, et ici-bas ce sera le repos. Montons maintenant avec le Christ par le cœur ; lorsque son jour promis sera venu, nous le suivrons aussi de corps.

    Cependant, mes frères, nous devons savoir que ni l’orgueil, ni l’avarice, ni la luxure ne s’élèvent avec le Christ ; aucun de nos vices ne s’élève avec notre médecin. Et c’est pourquoi si nous voulons suivre le médecin dans son ascension, nous devons déposer le fardeau de nos vices et de nos péchés. Ils nous chargent, pour ainsi dire, tous de chaînes, ils s’efforcent de nous retenir captifs dans les filets de nos fautes : c’est pourquoi avec le secours de Dieu, et comme le dit le Psalmiste : « Rompons leurs liens », afin qu’en toute sécurité nous puissions dire au Seigneur : « Vous avez rompu mes liens, c’est à vous que je sacrifierai une hostie de louange. »

    La résurrection du Seigneur est notre espérance ; l’ascension du Seigneur, notre glorification. Si donc nous célébrons l’ascension du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, montons avec lui et tenons en haut nos cœurs.

    Mais, en montant, gardons-nous de nous enorgueillir et de présumer de nos mérites, comme s’ils nous étaient propres. Nous devons tenir nos cœurs en haut attachés au Seigneur ; car le cœur en haut, mais non auprès du Seigneur, c’est l’orgueil ; le cœur en haut près du Seigneur, c’est le refuge. Voici, mes frères, un fait surprenant : Dieu est élevé, tu t’élèves et il fuit loin de toi ; tu t’humilies et il descend vers toi. Pourquoi cela ? C’est que « le Seigneur est élevé, et il regarde ce qui est bas, et ce qui est haut, c’est de loin qu’il le connaît ». Il regarde de près ce qui est humble, pour l’attirer à lui, et il regarde de loin ce qui s’élève, c’est-à-dire les superbes, pour les abaisser.

    Le Christ est ressuscité pour nous donner l’espérance, car tout homme qui meurt ressuscite ; et il nous a donné cette assurance, afin qu’en mourant nous ne désespérions pas et que nous ne pensions pas que notre vie finit dans la mort. Nous étions dans l’anxiété au sujet de notre âme elle-même, et le Sauveur, en ressuscitant, nous a donné la foi en la résurrection de la chair.

    Crois donc, afin d’être purifié. Il te faut d’abord croire, afin de mériter par ta foi de voir Dieu un jour. Veux-tu voir Dieu ? Écoute-le lui-même : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu ». Pense donc avant tout à purifier ton cœur ; enlève tout ce que tu y vois qui puisse déplaire à Dieu.

    Saint Augustin

  • Images de la fin…

    Le musulman Sadiq Khan a bien été élu maire de Londres avec 57% des voix, ce qui est paraît-il un record historique.

    Il a été « intronisé » ce matin au cours d’une cérémonie en la cathédrale anglicane de Southwark. Il est entré dans la cathédrale en compagnie de l’archiprêtre Andrew Nunn, et a été salué par une standing ovation. L’archiprêtre a déclaré que l’élection de Sadiq Khan apportait une « atmosphère de carnaval » à l’édifice religieux. Sic.

    Il y avait là aussi bien sûr l’évêque anglican de Southwark Christopher Chessun, qui applaudissait, et d’autres prélats de la religion officielle britannique, venus en enthousiastes dhimmis saluer la nouvelle autorité islamique.

    On peut constater que Sadiq Khan avait pris bien soin que sur les photos de sa signature on voie à sa droite une femme voilée. Dont je ne vois nulle part qui c’est (ce n’est pas sa femme). A sa gauche, la « baroness » Doreen Lawrence of Clarendon, une Jamaïcaine dont le seul titre de gloire est que son fils fut tué à Londres par des racistes.

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    L’élection de Sadiq Khan occulte logiquement les autres informations concernant les élections d’hier. On notera que l’Ukip continue de s’installer, remportant au conseil de Londres deux sièges (sur 25) et à l’Assemblée nationale du Pays de Galles 7 sièges (sur 60).

  • Saint Stanislas

    Stanislas était polonais, il naquit à Cracovie de parents nobles et pieux qui l’obtinrent de Dieu par leurs prières après une stérilité de trente années. Il donna dès son enfance des indices de sa sainteté future. Dans son adolescence, il s’appliqua avec ardeur aux études libérales et fit de grands progrès dans la science des saints Canons et de la théologie. Ses parents étant morts, il distribua aux pauvres son patrimoine, qui était considérable ; il désirait embrasser la vie monastique, mais la providence de Dieu voulut que Lampert, Évêque de Cracovie, le fît chanoine et prédicateur de son Église ; et plus tard, il succéda, quoique malgré lui, à ce Prélat. Dans l’accomplissement des devoirs de sa charge, il se distingua par l’éclat de toutes les vertus pastorales, et particulièrement par sa grande charité envers les pauvres.

    Boleslas était alors roi de Pologne, Stanislas tomba dans la disgrâce de ce prince pour l’avoir repris publiquement de son libertinage, qui était connu de tous. C’est pourquoi le roi suscita des calomniateurs qui, dans une assemblée solennelle du royaume, appelèrent Stanislas en justice devant lui, comme possesseur illégitime d’une terre qu’il avait achetée au nom de son Église. Comme l’Évêque ne pouvait prouver son innocence par les pièces nécessaires, et que les témoins craignaient de dire la vérité, il s’engagea à faire comparaître, trois jours après, devant les juges, celui qui lui avait vendu la propriété : cet homme, appelé Pierre, était mort depuis trois ans. On accepte avec risée la proposition : l’homme de Dieu passe ces trois jours entiers dans le jeûne et la prière ; et au jour marqué, après avoir offert le sacrifice de la Messe, il ordonne à Pierre de sortir du tombeau. Le mort est aussitôt rendu à la vie, il suit l’Évêque au tribunal royal, et là, en présence du roi et de l’assemblée frappés de stupeur, il dépose avoir vendu la terre dont il s’agissait, et en avoir reçu le prix convenu des mains de l’Évêque. Après avoir rendu ce témoignage, il s’endormit de nouveau dans le Seigneur.

    Mais Boleslas ne profitant pas des fréquents avertissements de Stanislas, ce prélat le sépara enfin de la communion des fidèles. Dans la fureur de son ressentiment, le prince envoya dans l'église des soldats avec l'ordre d'égorger le saint évêque; trois fois ils tentèrent de consommer le crime, trois fois une force divine et invisible les repoussa. Le roi impie s'y rendit lui-même, et massacra de sa propre main le pontife de Dieu, au moment où il offrait à l'autel la victime sans tache. Son corps, haché en morceaux et jeté dans la campagne, fut défendu miraculeusement par des aigles contre les bêtes sauvages. Quand la nuit fut arrivée, les chanoines de Cracovie vinrent recueillir, à la faveur d'une lumière céleste, ces membres dispersés, et ils les rétablirent dans leur place naturelle. Chose admirable ! ces membres disjoints se réunirent tout à coup les uns aux autres, et il ne resta même aucune cicatrice de blessures. Dieu manifesta encore la sainteté de son serviteur après sa mort par beaucoup d'autres miracles, qui décidèrent le pape Innocent IV à le mettre au nombre des Saints.

    Bréviaire

  • Donald Trump et le Brexit

    Interrogé sur la campagne britannique pour le référendum, Donald Trump a déclaré, sur Fox News :

    « Je pense que les migrants ont été une chose horrible pour l’Europe. Beaucoup ont été poussés par l’UE. Je dirais que les Britanniques seraient mieux hors de l’UE, personnellement, mais je ne fais pas une recommandation, c’est juste mon sentiment. Je connais très bien la Grande-Bretagne, je connais très bien ce pays, j’ai beaucoup d’investissements là-bas. Je dirais qu’ils seraient mieux en dehors. Mais je veux que ce soit eux qui prennent leur propre décision. »

    Ça aussi, c’est vraiment un ton nouveau…

  • Sinistre première

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    Il est inutile d’attendre les résultats définitifs pour savoir que les « Londoniens » (de Londres et surtout du Londonistan) ont élu maire Sadiq Khan.

    Il y a déjà eu des maires musulmans de très grandes villes (Manchester, Rotterdam, si je ne me trompe), mais c’est la première fois que le maire d’une capitale européenne est un musulman pratiquant (dont les deux parents sont pakistanais) – grâce à l’immigration invasion et à la défection suicidaire des Londoniens de souche qui ne votent plus.

    Or Londres est aussi la plus grande capitale d’Europe.

    L’histoire retiendra sans doute comme date symbolique dans le naufrage de l’Europe ce 5 mai 2016 où, le jour d’une des plus grandes fêtes chrétiennes, fut élu le premier maire musulman, s’affichant comme musulman pratiquant, de la plus grande capitale européenne.

  • En Chine

    201605021717_71110010582867_1.jpgLe révérend Han Chung-ryeol a été retrouvé assassiné, à coups de hache sur la tête et de couteau au ventre, le 30 avril dernier. Ce pasteur protestant s’était installé à Changbai près de la frontière nord-coréenne en 1993. Il aidait les Nord-Coréens qui fuyaient la famine dans leur pays, et le gouvernement nord-coréen avait ouvertement demandé qu’il soit éliminé.

    Une source d’AsiaNews explique : « 

    « C’était un homme bon qui, chaque fois que c’était possible, encourageait les Nord-Coréens à retourner chez eux. Il leur disait que le sort du pays était entre leurs mains, que le régime ne subsisterait pas toujours, et que Dieu ne les abandonnerait pas. Il n’incitait pas les gens à renverser le gouvernement. Il n’a jamais cherché à faire du prosélytisme parmi les Nord-Coréens. Il est compréhensible que le régime de Kim ait voulu sa mort parce qu’il donnait aux Nord-Coréens quelque chose de plus important que la nourriture : l’espérance d’un monde meilleur. »

  • Civilisation

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    A Palmyre, l’Etat islamique avait utilisé le grand théâtre romain pour célébrer des dizaines de décapitations de soldats syriens. Hier, dans le même lieu, a été donné un concert par le très prestigieux orchestre du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg (le Kirov de l’ère soviétique), sous la direction de son chef Valeri Guerguiev. Un concert intitulé « Prier pour Palmyre – la musique revit dans les ruines antiques ».

    Après une allocution vidéo de Vladimir Poutine, le concert a commencé, de façon impressionnante dans ce cadre grandiose, par la chaconne pour violon seul de Bach. Par Pavel Milyoukov, un jeune bardé de prix internationaux, soliste du Philharmonique de Moscou et de la Maison de la musique de Saint-Pétersbourg. Il s’est poursuivi par le quadrille du premier opéra de Rodion Chtchedrine, Pas seulement l’amour, avec en soliste le violoncelliste Serguei Roldouguine, violoncelle solo du Mariinsky pendant 20 ans et fondateur de la Maison de la Musique de Saint-Pétersbourg, et s’est terminé par l’optimiste (comme l’a souligné Guerguiev) Symphonie classique de Prokofiev.

    Au lieu de célébrer cette initiative, les médias occidentaux bavent et éructent. Parce que Guerguiev n’est pas pour eux l’un des plus grands chefs d’orchestre du monde, mais un soutien indéfectible de Poutine, et doit donc être mis au ban de la vie musicale. Et surtout parce que Serguei Roldouguine, ami de toujours de Poutine, figure sur les fameux Panama Papers, et qu'au lieu de se terrer dans un trou, l'infâme parade à Palmyre ! Soutenu par Poutine qui a fait savoir, non sans vraisemblance, que le fondateur de la Maison de la Musique de Saint-Pétersbourg dépensait son argent en achetant des instruments de grand prix pour les institutions musicales russes.

    La palme est sans doute remportée par Philip Hammond, le ministre britannique des Affaires étrangères, pour qui ce concert était « une tentative de mauvais goût de détourner l’attention de la souffrance persistante des Syriens, et montre qu’il n’y a pas d’abîmes où le régime ne descendra pas ». Comme il visait semble-t-il le régime de Poutine et non celui d’Assad, c’est donc aussi un reproche fait aux Russes d’avoir chassé l’Etat islamique de Palmyre et de sa région…