Plutôt que de lire le texte de François sur la famille, j’ai passé ces derniers jours… en famille.
J’ai le regret de devoir décevoir quelques-uns de mes plus fidèles lecteurs : je n’ai pas lu, et je ne lirai pas, ce texte. Donc je ne le commenterai pas.
J’ai regretté d’avoir lu les fatras intitulés Evangelii Gaudium et Laudato si, ce n’est pas pour continuer avec Amoris laetitia. Sufficit. On sait qui est ce pape.
Ayant quand même regardé le début, je ne suis pas allé plus loin que cela, sur la première page :
En rappelant que « le temps est supérieur à l’espace », je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. Il en sera ainsi jusqu’à ce que l’Esprit nous conduise à vérité entière (cf. Jn 16, 13), c’est-à-dire, lorsqu’il nous introduira parfaitement dans le mystère du Christ et que nous pourrons tout voir à travers son regard. En outre, dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux. Car « les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général […] a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué ».
Cela commence par un des fameux faux « principes » de François*, puis ça cause de praxis et d’inculturation, et l’on poursuit par un hyper-jésuitisme que même Pascal n’aurait pas pu imaginer. Enfoncées, les Provinciales. C’est désormais le pire jésuitisme le plus caricatural érigé en dogme.
Jetant un œil sur les réactions, je vois que chacun voit dans ce texte ce qu’il veut. Tout et le contraire de tout. Quelle déchéance.
C’est aujourd’hui la fête de saint Léon le Grand. Dont les homélies sont à l’opposé du discours de François. Saint Léon, c’est une absolue précision de la pensée dans une absolue perfection du style, au service du dogme mis en pleine lumière. Plutôt que de s’enfoncer dans les miasmes bergogliens, lisons ou relisons saint Léon. Par exemple son premier sermon de l’Ascension, où il évoque ces jours que nous vivons liturgiquement.
* « Le temps est supérieur à l’espace » est le premier des quatre « principes » de François exposés dans Evangelii Gaudium. Il est évidemment faux sur le plan spirituel. C’est Wagner qui a raison quand il fait dire à Gurnemanz dans Parsifal : « Ici le temps devient espace. » Nous sommes enchaînés par le temps alors que l’espace est libération, ouverture. Dans le monde de la régénération, il n’y a plus de temps, il n’y a plus qu’espace.