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Saint Léon le Grand

Pontife bienheureux * que fit briller l'onction du sacerdoce, * tu as resplendi sous l'éclat de tes vertus.
Ayant pressé ton esprit * comme grappe mûre, tu as offert * à tous l'allègre coupe de ta sagesse.
De Pierre le coryphée * tu es devenu, sur son trône, l'héritier, * toi qui avais son esprit et son zèle pour la foi.
Par la splendeur de ta doctrine tu dissipas * les sombres ténèbres de l'hérésie, * Pontife du Seigneur, divinement inspiré.

T'empressant d'apporter à l'Eglise du Christ * la stèle de l'orthodoxie, très-sage Léon, * tu l'as relevée; car, en sa possession, * elle a fait disparaître * les phalanges et les assemblées des hérétiques impies.
Comblé de la grâce céleste de Dieu, * tu as défendu les enseignements de l'Eglise, * Père illustre, bienheureux Léon, * car tu t'es opposé * à tous les bavardages des hérétiques impies.
Illuminé par la plus brillante clarté, * tu as clairement exposé * l'ineffable et divine incarnation, * parlant de double nature * et de double énergie dans le Verbe incarné.

Comme un lion, en vérité, * Bienheureux, tu as chassé * les renards qui prêchaient la confusion * et tu inspiras de la crainte aux impies * par ton rugissement royal.
Sous le jet de tes enseignements * tu as couvert jusqu'aux traces * des hérésies combattant la divinité, * et tu fis sortir de sa cachette la vérité, * vénérable Père et Pontife sacré.
De l'occident tu t'es levé * comme l'aurore, Trois-fois-heureux, * émettant pour l'Eglise, comme des rayons, * l'éventail de tes enseignements * pour répandre sur nos âmes la clarté.

Tu as été le héraut * de la double énergie du Christ Sauveur; * car tu as affirmé * que chacune de ses deux natures * agit en communion avec l'autre, * bienheureux Pontife aux-divines-pensées.
Tu as reconnu que le Verbe * est égal à son Père en fait de puissance: * tu as cru qu'il s'est incarné * et déclaré qu'il agit selon les particularités de la chair, * sans confondre les deux natures et sans qu'elles subissent de changement.

Le successeur de saint Pierre * ayant hérité non seulement son trône, * mais encore son zèle ardent, * produit, par divine inspiration, * le tome qui devait bouleverser * les hérésies soutenant le mélange et la confusion.
Serviteur des mystères ineffables, * tu as prêché, par divine inspiration, * que le Fils unique, le Christ et Seigneur * est né du Père avant les siècles, * que pour nous il fut enfanté par la Vierge * et que, dépassant la nature, il nous est devenu consubstantiel.

Tu n'as pas donné de sommeil à tes yeux * que tu n'aies totalement déraciné * l'erreur du fol Eutychès, * en t'écriant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Ayant enseigné que le Christ notre Dieu * est une seule personne en deux natures, * en deux énergies et volontés, * tu chantes désormais: Tu es béni, * Seigneur Dieu, dans les siècles.

Resplendissant comme un soleil, * tu t'es levé de l'occident, * merveille étonnante, en vérité, * pour assécher, Pontife saint, * le mélange et la confusion d'Eutychès * et retrancher la division de Nestorius, * car tu enseignas à adorer le Christ comme unique en deux natures, * sans division ni changement ni confusion.
Poussé par Dieu, tu as inscrit * les enseignements de la foi * comme sur les tables divinement gravées, * tel un second Moïse apparaissant * au peuple chrétien et à l'assemblée des saints Docteurs * en t'écriant: Bénissez, * et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme incarné tu reconnus * celui qui est tout d'abord incorporel, * le Verbe du Père, l'unique Fils coéternel, * comme soumis au temps l'Intemporel, * et tu enseignas qu'est circonscrit dans un corps * celui qui ne connaît pas de limites, comme Dieu créateur, * en t'écriant: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Désormais tu rayonnes, Pontife du Christ, * paré de la couronne de splendeur * et revêtu de justice, comme Prêtre fidèle, en vérité; * dans le Paradis de délices où tu exultes, Bienheureux, * sans cesse prie le Maître pour les brebis de ton bercail.
Là où les Patriarches maintenant * siègent sur des trônes selon leur rang, * illustre Léon, tu as mérité de demeurer * en véritable patriarche, resplendissant de grâce et de foi; * c'est pourquoi tous ensemble et sans cesse nous te disons bienheureux.
Te soustrayant aux remous de cette vie, * tu as rejoint le Christ, excellent pontife Léon, * pour jouir du repos en un lieu de fraîcheur, * là où se trouvent les torrents de délices, la lumière sans soir, * l'ineffable allégresse et l'éternelle jubilation.

Liturgie byzantine, odes des matines

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