Ce jour est le premier samedi où l’on célèbre la Sainte Vierge depuis le… 9 janvier (et encore, uniquement parce que Pie XII a malencontreusement supprimé l’octave de l’Epiphanie). Pour samedi dernier, samedi de Pâques, dom Guéranger donnait dans son Année liturgique « cette Prose touchante tirée des anciens Missels des Eglises d'Allemagne ». (Plutôt que de donner la traduction fleurie de dom Guéranger je propose une traduction littérale, en pensant toujours à ceux qui souhaitent apprendre un peu le latin liturgique.)
Resurgenti tuo nato,
Mater, plaude, qui prostrato
Regnat mortis principe;
Tuum virgo pone luctum,
Jesum ventris tui fructum
Redivivum suscipe.
A ton fils qui ressuscite applaudis, ô mère, lui qui règne, ayant renversé le prince de la mort. Ô Vierge dépose ta douleur, reçois Jésus, le fruit de tes entrailles, qui revit.
Morte prolis cruciata,
Corde dure sauciata
Passionis gladio:
Voce jubilationis,
Jam de resurrectionis
Jocundare gaudio.
Toi qui eus par la mort de ton fils sur la croix le cœur rudement blessé par le glaive de la Passion, réjouis-toi maintenant en faisant entendre ta jubilation au sujet de la résurrection.
Crucifixum, qui surrexit
De sepulchro teque vexit
Sua in palatia,
Nobis placa, supplicamus
A peccatis ut surgamus
Ad æterna gaudia. Amen.
Le crucifié qui est ressuscité du sépulcre et t’a transportée dans son palais, apaise-le à notre sujet, nous t’en supplions, afin que nous ressuscitions du péché pour aller aux joies éternelles. Amen.