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Une messe pour Richard III

En 2012 des archéologues avaient trouvé à Leicester, sous un parking, un squelette qui pouvait être celui du roi Richard III, mort dans une bataille près de cette ville en 1485. Car la localisation correspondait à celle que conjecturaient les historiens : le chœur d’une chapelle de franciscains démolie à la « Réforme ». Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait de Richard III, et la reconstruction de son visage a montré une ressemblance frappante avec l’unique portrait anonyme que l’on ait du roi.

Cette semaine ont lieu à Leicester les cérémonies de ré-enterrement de Richard III. Puisque les anglicans se disent « Eglise d’Angleterre » et que leur chef est la reine, ils sont évidemment à la manœuvre, bien que le roi fût catholique. La cérémonie d’inhumation elle-même, dans la cathédrale anglicane, aura lieu jeudi, en présence de Justin Welby, retraité de l’industrie pétrolière, qui se fait appeler The Most Reverend and Right Honourable Archbishop of Canterbury.

Comme nous sommes à l’ère de l’œcuménisme, les catholiques sont conviés à participer à divers offices. Le sommet sera assurément, demain, l’ « eucharistie de l’heure du déjeuner », à la cathédrale, « célébrée par Sœur Beverley, prêtre franciscaine anglicane » (sic), à laquelle prêchera le P. David Rocks op, curé de la paroisse de la Sainte-Croix.

Hier après-midi, le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, a célébré une messe de Requiem en cette église de la Sainte-Croix, qui est à la fois église paroissiale et chapelle du couvent dominicain.

Or, dans ce contexte, l’homélie du cardinal ne passe pas inaperçue. En effet, elle était tout entière consacrée à souligner que Richard III était catholique et que l’on doit célébrer pour lui des messes catholiques.

Voici ce qu’il a dit, juste après avoir rappelé le devoir de prier pour les morts, aujourd’hui pour Richard III :

La prière que nous offrons pour lui ce soir est la meilleure prière qu’il y ait : l’offrande de la Sainte Messe, la prière de Jésus lui-même, accomplie dans l’offrande de son corps et de son sang sur l’autel de la Croix, présente ici pour nous sur cet autel. C’est le sommet de toute prière, parce qu’elle est faite dans et par une Personne qui est le Verbe éternel, par lequel tous les êtres créés ont la vie. C’est une prière qui provient de l’essence même de la création, le cri du Verbe retournant au Père et portant en elle l’achèvement pour lequel elle avait été créée. C’est, par conséquent, une importante tradition catholique de demander la célébration de la messe pour le repos de l’âme de ceux qui sont morts, en particulier pour chacun des êtres chers dont nous pleurons la disparition. N’oublions pas et ne négligeons pas un tel don.

Au cours de cette semaine, la messe est offerte dans de nombreuses églises catholiques pour le repos de l’âme du roi Richard III. A juste titre. C’est exactement ce qu’il aurait souhaité, lui qui avait fondé, en personne, au moins une chapelle pour les messes à célébrer pour les morts des deux côtés de la bataille de Towton en 1461. (…)

Nous pouvons être sûrs que, malgré la hâte et la violente confusion du temps, ce même Sacrifice de la Messe fut célébré par les franciscains pour le repos de l’âme du roi vaincu lors de son enterrement dans leur église ici à Leicester en août 1485.

Nous savons que Richard était un homme d’intense dévotion, qui gardait et marquait son livre de prières et qui a certainement assisté à la Messe tout au long de sa vie. Il est à remarquer que le vêtement liturgique que je porte ce soir est attesté comme appartenant à la garde-robe de Richard III. Nous pouvons raisonnablement conjecturer que Richard a participé à la célébration de la Messe à laquelle ce même vêtement fut porté.

(…)

Nous offrons cette Sainte Messe pour que, même si ses restes sont couchés dans la cathédrale à côté, son âme soit unie à Dieu dans la gloire du Ciel pour y attendre la résurrection finale de toutes choses dans le Christ. (…)

Parmi les messes dont parle le cardinal, on notera celle qui sera célébrée jeudi, le jour du ré-enterrement, en l’église Sainte-Catherine de Leyland, dans le Lancashire : une messe de requiem chantée dans la « forme latine traditionnelle ». « L’idée est que ce sera plus proche de ce qu’il a connu pendant sa vie, comme catholique d’avant la Réforme », dit le curé de la paroisse…

Commentaires

  • Tout est bien qui finit bien.

  • Monsieur Daoudal « le Cri du Verbe retournant au Père et portant en elle l’achèvement pour lequel elle avait été créée. » Ce cri (puis le silence total) dont témoigne le centurion qui après déclare « vraiment cet homme était le Fils de Dieu ». Quel était le mot prononcé dans ce « cri » qui était « exosphérique » ? Car selon moi le « cri » était un mot et selon moi ce mot était tout simplement la prononciation en langage d'homme (car le Christ encore vivant) du « tétragramme YHWH (יהוה) » qu'aucun homme n'est capable de prononcer correctement, celui seul qui possède la capacité de prononcer ce mot, porte aussi la capacité d'en tirer la puissance (voir le cri) qui anéanti tout bruit. Donc pour moi quiconque même le non catholique à la prononciation « juste » de ce mot reconnaîtra immanquablement le Fils de Dieu, ce sera automatique, par défaut même. Nul ne pourra plus résisté et « tout genou fléchira devant celui qui prononcera ce Nom » (le seul capable était/est Jésus Christ). Le centurion est le premier athée qui a reconnu sans rien connaître « intégralement » le Fils de Dieu par la prononciation d’un mot qu’il ne devait pas comprendre, donc ce "mot" est sans "langue", c’est pour cela qu’on parle de « cri ». C’est ma conviction, car Jésus « parle » et ne « crie » pas.

  • Il est mort à la bataille de Bosworth.

    Cela dit, au bénéficice du doute, il est permis de célébrer une messe à l'intention d'un défunt catholique, quel qu'il soit, à partir du moment où l'Eglise militante ignore les fins dernières de cet homme. Car si cet homme est descendu en enfer immédiatement à l'instant de sa mort, la messe pour lui est de nul effet. En effet, S. Jean a prévenu : "Il y a tel péché qui va à la Mort, et pour ce péché-là je ne demande pas que l'on prie" (1 Jn 5, 16). C'est la raison pour laquelle l'Eglise ne prie pas pour les damnés, ne dit pas de messe pour eux et n'a pas de communion avec eux.

    Or, à maints égards, la vie et les actes de Richard III ont été monstrueux jusqu'au bout. Mais au bénéfice du doute, ignorants que nous sommes ici-bas de sa fin dernière, l'on peut dire une messe pour lui. Les fruits spirituels de cette messe, apodictiques et nécessaires, Dieu les attribue où Il veut si le défunt concerné ne peut plus en bénéficier du fait que son âme n'est ni en purgatoire ni au Ciel.

  • D'Onclin : "Jésus « parle » et ne « crie » pas."

    Oui... Mais cela est une interprétation théologique, certes intéressante.

    Toutefois, en termes pratiques, de réalité vraie, Jésus, comme homme, avait la capacité de crier comme tout homme. L'Evangile est très précis et sobre en même temps au sujet de ce cri avant l'expiration : il témoigne que Jésus a poussé un "grand cri" avant de remettre son âme humaine à son Père (non sa Divinité, laquelle, avant, pendant et après son séjour terrestre, n'a jamais cessé d'être avec le Père et le Saint-Esprit). C'est son humanité qui a poussé ce cri.

    Transformer ce cri, ou y voir le mot YHWH, cela relève d'une interprétation personnelle, que vous êtes tout à fait libre d'avoir. Mais ce n'est pas là ce que l'Eglise a toujours vu dans ce cri, notamment selon la tradition patristique. Les Pères et Docteurs de l'Eglise ont tous interprété ce cri FORT comme une marque sensible de l'acte volontaire du Fils de Dieu fait homme de rendre l'âme à ce moment précis où il l'a VOULU : ni quelques minutes plus tôt, ni quelques minutes plus tard, mais __ volontairement __ à tel moment précis dans le temps.

    En effet, Jésus n'est pas mort comme objet passif, soumis au processus de mort (ce qui est le cas de nous à notre heure dernière), mais il est mort comme sujet actif, maître du processus de mort, librement accepté par lui. L'instant de lâcher prise, de quitter cette vie pour entrer dans la mort, est un instant librement décidé par Jésus, qui est Dieu.

    C'est pourquoi dans la force de ce cri singulier et suprême, de nombreux Pères ont vu le signe de l'acte volontaire de rendre l'âme et la traduction matérielle de cette parole prophétique qu'il avait prononcée la veille d'entrer en agonie : "Je donne ma vie pour la reprendre. Personne ne me l'enlève, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre." (Jn 10, 17-18)

    S. Jérôme : "C'est pour Jésus-Christ un acte de PUISSANCE toute divine que de rendre l'esprit, comme lui-même l'avait prédit : «Personne ne peut m'ôter la vie; mais c'est de moi-même que je la quitte, et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Commentaire sur l'évangile de S. Matthieu). Et S. Jean Chrysostome : "Il jette un grand cri pour montrer qu'il agit ici en vertu de sa PUISSANCE. Et en criant ainsi, d'une voix forte, au moment où il expire, il marque de la manière la plus évidente, qu'il est le Dieu véritable. Car les hommes prêts de rendre le dernier soupir peuvent à peine faire entendre un souffle de voix." (Homélie 88).

    Oui, Jésus pouvait crier. Et ce cri avant son expiration, voulue par lui dans le temps et dans l'espace, a été terrible. Le silence l'a suivi et le centurion en fut bouleversé. Ce fut le cri de la Sainteté même.

    Jésus pouvait aussi parler d'une voix très forte. Quand il a apostrophé de manière répétée les pharisiens, leur disant : "Serpents ! Engeance de vipères !" (Matthieu 23), sa voix a dû être également terrible, les laissant pétrifiés et sans réplique. Mais son heure n'était pas encore venue.

  • @Dranem « Transformer ce cri, ou y voir le mot YHWH, cela relève d'une interprétation personnelle, que vous êtes tout à fait libre d'avoir. » C'est une interprétation et non une certitude, car je me suis toujours demandé comment un athée (centurion) a pu décréter que c'était le « Fils de Dieu » lui qui n'était sensible à rien, puisqu'il avait contribué à l'action de le mettre en croix. Après le « cri » et le silence, il le déclare « Fils de Dieu », brutalement, ce « cri » est pour moi plus qu’un « cri » puisqu’il a décrété en un athée une déclaration certaine et brutale. Les décibels ne peuvent expliquer cette affirmation. Il y a eu dans ce cri « communication » de la divinité même de ce qu’elle est et reconnue par le centurion (en lui), qui après le déclare « Fils de Dieu ». Donc un athée par un « cri » a pu connaître ou reconnaître le Dieu Trinitaire, car il le déclare « Fils de Dieu ». En fait nous le saurons après ce « temps », si Dieu nous accepte après notre comparution devant le Christ au jugement dernier. Jugement qui nous justifiera ou pas. Mais votre texte monsieur Dranem est pour moi une instruction, bien utile.
    NB : « ou y voir le mot YHWH », je voulais plutôt dire « la reconnaissance de YHWH Trinitaire».

  • Richard III a bien gouverné à de nombreux égards mais la façon dont il est arrivé au pouvoir, par la mise à mort de ses neveux, le roi Edouard V et son frère, fils d'Edoaurd IV, dont il avait la garde, est assez terrifiante. On peut toujours imaginer qu'il ne l'a pas ordonnée mais sa mort deux ans plus tard a pu apparaître comme un châtiment.

    De fait, Henri VII, en prenant le pouvoir, aidé de guerriers bretons et gallois, avec l'étendard du dragon rouge, accomplissait une prédiction selon laquelle le dragon rouge des celtes prendrait un jour sa revanche sur le dragon blanc des anglo-saxons. Et curieusement Richard III avait pour emblème un sanglier blanc. Les Tudors descendaient des lignées celtiques pré-anglo-saxonnes jusqu'à l'époque mythique d'Arthur. Mille ans après la conquête saxonne, c'était un clin d'oeil amusant de l'histoire.

    Cela étant, la mort du fils aîné d'Henri VII, justement nommé Arthur, fit arriver au pouvoir le terrible Henri VIII avec les conséquences funestes que l'on sait pour l'histoire du monde.... A ce compte, il aurait peut-être mieux valu que les Plantagenêt restent au pouvoir, même représenté par Richard III....

  • D'Onclin : "C'est une interprétation et non une certitude, car je me suis toujours demandé comment un athée (centurion) a pu décréter que c'était le « Fils de Dieu » lui qui n'était sensible à rien, puisqu'il avait contribué à l'action de le mettre en croix."

    Le centurion n'était pas athée. Il n'y avait pas d'athéisme, au sens moderne du mot, dans l'antiquité romaine. (Ce sont les chrétiens qui ont commencé par être appelés... "athées", par les paîens, parce qu'ils ne voulaient pas croire aux faux dieux... Mais ça, c'est un autre sujet. Laissons.)

    Le centurion était donc païen. Il croyait donc à des dieux, à des faux dieux. Dans toutes les mythologies païennes, les filiations "divines" existaient. Les païens y étaient habitués à des appellations telles que "dieu, fils d'un autre dieu".

    Cela dit, le fait qu'il ait confessé que "Celui-là est vraiment le Fils de Dieu", je ne considière pas du tout que cela soit, dans la bouche du centurion, une profession de foi païenne (reconnaissant à Jésus une sorte de divinisation...). Non, au contraire : je crois qu'il a confessé par là, de manière surnaturelle, le vrai Dieu vivant, le vrai Fils de Dieu __ malgré le fait qu'il était païen. En présence du Christ, il a soudain eu comme une révélation vraie, qui lui permit de confesser la Vérité. Exactement comme Dismas, le bon larron, qui a eu la révélation soudaine de la divinité du Christ alors qu'il était en croix, alors que l'autre larron, Gestas, y est resté aveugle.

    Il est probable que le centurion en question, au pied de la Croix, soit par la suite devenu chrétien. C'est en tout cas dans la Tradition.

  • @Dranem: "En présence du Christ, il a soudain eu comme une révélation vraie, qui lui permit de confesser la Vérité. "D'accord avec vous. Votre "soudain" est essentiel pour moi.
    "je ne considière pas du tout que cela soit, dans la bouche du centurion, une profession de foi païenne (reconnaissant à Jésus une sorte de divinisation...).": moi de même.
    Pour moi il a reconnu la divinité "vraie" du "Fils de Dieu" soudainement, car elle s'est révélée "soudainement" à lui, "Exactement comme Dismas, le bon larron".
    Pour moi le moteur du "soudain"c'est le Christ lui même, car il n'y avait pas "d'Esprit Saint" ou "Esprit de Vérité" à ce moment; si j'ai bien compris l'évangile?

  • @Dranem : Il est probable que le centurion en question, au pied de la Croix, soit par la suite devenu chrétien. C'est en tout cas dans la Tradition.

    Il s'agit de SAINT LONGIN, MARTYR


    D'après de nombreux auteurs, Longin éait centurion de soldats romains à Jérusalem au moment de la Passion du SAUVEUR. La tradition nous montre en lui le chef de cette soldatesque infâme qui outragea le CHRIST la nuit qui précéda sa mort; elle nous apprend qu'à l'instant où JÉSUS rendit l'âme en poussant un grand cri, c'est lui qui prononça cette parole : « Celui-ci était vraiment le Fils de DIEU! ».

    C'est encore Longin qui perça le côté du RÉDEMPTEUR mort en croix; lui qui commandait la garde apposée près du tombeau de JÉSUS-CHRIST pour prévenir l'enlèvement de son corps.

    Touché insensiblement par la patience du SAUVEUR, par les merveilles qui accompagnaient son supplice, par le prodige inouï de sa résurrection, Longin se déclara pour la sainte Victime du Calvaire. Ni les promesses ni les menaces ne l'empêchèrent de publier la vérité. Fuyant la persécution soulevée contre lui par les Juifs endurcis, il se rendit à Césarée en Cappadoce, où il vécut comme un moine et prêcha comme un apôtre.

    Le démon ne pouvait voir sans frémir les progrès de la foi. Longin fut traîné au prétoire, et comme il refusait d'abandonner le service de JÉSUS-CHRIST, on lui brisa les dents et on lui arracha la langue, mais il parla aussi bien qu'auparavant, tandis que le juge et les bourreaux, possédés du démon aboyait comme des animaux et se roulaient dans la poussière.

    Le martyr relâché à la suite de ces faits merveilleux se remit avec plus d'ardeur que jamais au travail de l'apostolat; ses nouveaux succès attirèrent contre lui des haines nouvelles. Pilate, menacé par les Juifs envoya des soldats pour le prendre et le faire mourir. Chose étrange, arrivés à Césarée, ces soldats demandent sur Longin des renseignements au premier homme qu'ils rencontrent et il se trouve que cet homme c'est Longin lui-même: « Suivez-moi leur dit-il et je vous montrerai celui que vous cherchez ».

    Il commence par leur faire servir un excellent repas dans son humble maison, et les retient encore trois jours près de lui. Enfin il croit le temps venu de leur dire : « C'est moi qui suis Longin ». Les soldats stupéfaits, refusent de le croire; quand ils le reconnaissent, ils reculent devant le crime mais Longin les encourage, les sollicite, les console et regardant avec un sourire de joie le ciel où l'attend le JÉSUS glorifié du Calvaire, il reçoit le coup de la mort.

    Pratique. Réparez vos péchés passés par un grand zèle pour la cause de DIEU et des âmes.

    Vie des Saints de l'Abbé L. Jaud

    http://je-n-oeucume-guere.blogspot.fr/2015/03/15-mars-saint-zacharie-pape-saint.html

  • Effectivement. Vous avez raison. Je n'ai pas fait d'emblée le rapprochement avec S. Longin. Mais ceci reste une tradition. Elle associe en une seule personne le soldat qui a transpercé le côté droit du Christ et le centurion qui a eu cette exclamation au pied de la croix. C'est possible. Mais l'Evangile dit-il qu'il s'agit du même soldat ?

  • D'Onclin : "le moteur du "soudain"c'est le Christ lui même, car il n'y avait pas "d'Esprit Saint" ou "Esprit de Vérité" à ce moment; si j'ai bien compris l'évangile?"

    1 - L'Esprit Saint est éternel. Il n'y a pas de temps où Il n'était pas.

    2 - L'action du Christ est toujours trinitaire. Le Christ n'est pas un homme : c'est la Personne du Fils éternel, qui a pris chair. Ce qui est différent. Ayant pris chair, alors il s'est fait parfaitement homme, à nous semblable en tout __ hormis le péché, et en même temps demeurant parfaitement Dieu, vrai homme et vrai Dieu dans une union hypostatique indicible.

    L'action du Christ est donc toujours trinitaire parce qu'il est le Fils. Tout ce que fait le Fils, il le fait dans une même opération avec le Père et le Saint-Esprit : c'est la Co-opération trinitaire. Toute la vie trinitaire est co-opératrice, tant "ad intra" qu'"ad extra", par exemple où ce centurion a reçu cette révélation de la vérité et l'a confessée. L'Esprit Saint agissait et était là, en ce moment, sans toutefois être révélé comme Il le sera lors de la Pentecôte. Il était là, comme toujours. Avant l'incarnation du Fils de Dieu, l'Esprit Saint avait déjà parlé par les prophètes.

  • @Dranem (14h): « Par exemple où ce centurion a reçu cette révélation de la vérité et l'a confessée. L'Esprit Saint agissait et était là, en ce moment, sans toutefois être révélé comme Il le sera lors de la Pentecôte. » : « agissait » moi je dis « non ». Pourquoi ?

    Jean 7/37…. » Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. …. (39) : « Il disait cela de l’Esprit que devait recevoir ceux qui croient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas été glorifié »

    Jean 14/25-26 : « Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »

    Jean 16/6-8 :…. Cependant je vous dis la vérité : il vous est bon que je m'en aille ; car, si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas en vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement »

    Jean 16/13-15 : « Quand le Consolateur, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous guidera dans toute la vérité. Car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Celui-ci me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à moi, et il vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi. C'est pourquoi j'ai dit qu'il recevra ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. »

    Paul Corinthiens 1 chap 2 : 12 — « Pour nous, nous avons reçu non l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » Or la « grâce » n’est rien d’autre que le Christ (qui est la grâce donnée) par qui nous avons reçu « et grâce sur grâce » (Jean prologue).

    Donc je dis que l’« Esprit Saint » n’est venu qu’après sur terre « en action et vérité » (ici je ne remets pas en cause son existence avant le temps et « son union hypostatique indicible » que vous dites 100% justement) ; Car l’« Esprit Saint » est envoyé par le Père (Dieu) au nom de Jésus et rappellera ce qu’il a dit (Jésus) et ne le glorifiera que parce qu'il recevra de ce qui est à lui (Jésus). Donc il faut que Jésus passe le premier pour que le second (Esprit Saint) puisse rappeler. Pour moi l’« Esprit Saint » n’a commencé son action qu’après Jésus sur terre. En fait l’élément central est bien le Christ, il est pierre angulaire et donc le Fils de Dieu, le centre de tout ici sur terre.

    Je ne confonds pas ici avec l’Esprit de Dieu qui se mouvait au-dessus des eaux. « Car qui parmi les hommes connaît ce qui se passe dans l’homme si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui. De même personne ne connait ce qui est en Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu. » (Saint Paul).

    J’affirme aussi que l’Esprit Saint procède du Père et du Fils comme le proclame Le Symbole de Nicée-Constantinople, pour la raison simple que Jésus dit « recevra de ce qui est à moi » si l’Esprit Saint reçoit en partie ce qui appartient à un autre de même hypostase, c’est que pour cette partie, il procède de lui (de Jésus) donc (ex ovule+spermatozoïde= enfant (pour une comparaison limite)). Tout en sachant que tout vient de Dieu (Père). Le « recevra » dans mon raisonnement « condamne » en partie mon raisonnement ; sauf si je postule que le Père, Fils et Esprit Saint sont dès le début hors du temps, ce qui est exactement le cas, là, il n’y a aucun « temps » c’est pour cela qu’il (Jésus) est VERBE ou verbe sans temps (non conjugable). Le « recevra » dans le raisonnement donne simplement la progression sur la ligne du temps des actions terrestres de Jésus et de l’Esprit Saint.
    J'espère que mon raisonnement n'est pas hérétique, sinon je demande à monsieur Daoudal de le retirer tout de suite et que quelqu'un me le corrige.

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