Sous le régime de Suharto (qui fut fidèle à son unique femme toute sa vie), la polygamie était strictement interdite en Indonésie pour les fonctionnaires, et difficile pour les autres : selon la loi toujours en vigueur, il faut l’accord explicite de la première épouse, une lettre certifiant que l’homme a des revenus suffisants et qu’il partagera ses nuits, et surtout sur le plan civil seule la première union est reconnue (ce qui a une implication directe sur les enfants). De ce fait la polygamie était devenue extrêmement minoritaire, et très mal vue, surtout par les femmes, bien sûr. Mais la ré-islamisation de l’Indonésie est en train de changer la situation. Des imams se produisent avec leurs épouses, plusieurs ministres sont ouvertement polygames.
Et un chef de district vient d’avoir une idée pour répandre la polygamie tout en remplissant les caisses de son secteur : Dahlan bin Ali a pris un décret selon lequel dans son district de Lombok-Est les hommes pourront désormais prendre d’autres épouses sans autre condition que de… payer une amende d’un million de roupies (80 dollars).
A Jakarta, le gouvernement soulève toutefois la question de la légalité et de la constitutionnalité du décret…