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  • Revoilà la femme de Jésus !

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    C’est reparti pour un tour. En tapant « papyrus Jésus » dans Google actualité, au moment où j’écris, on trouve 24.900 résultats. Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Figaro, L’Express, Europe 1, le New York Times, CNN, etc., tous évoquent de nouveau la « femme de Jésus » dont parle un ancien papyrus…

    L’affaire remonte à septembre 2012. Le Harvard Magazine révélait alors, à la presse mondiale médusée, qu’on avait découvert un papyrus où l’on pouvait lire, en copte : « Jésus leur dit : ma femme… ».

    « Un nouvel évangile révélé », titrait le magazine, qui appelait tranquillement ce fragment de 3,8 sur 7,6 cm « l’évangile de la femme de Jésus »…

    Et cela était naturellement bardé de références scientifiques.

    A l’époque j’avais fait remarquer que ce n’était en rien une surprise qu’on trouve un bout de texte qui ressemble à une citation d’un des innombrables évangiles apocryphes des premiers siècles, et singulièrement de l’Evangile de Thomas, qui est précisément écrit en copte.

    Certains spécialistes pensaient que le document était de toute façon un faux moderne. L’un d’eux soulignait que l’écriture était une imitation de l’évangile de Thomas, telle qu’elle était étudiée dans un ouvrage savant, et… avec l’erreur qui s’était glissée dans l’ouvrage en question.

    Aujourd’hui la femme de Jésus revient en fanfare, toujours par le Harvard Magazine, qui ne craint pas de ruiner ainsi la réputation scientifique de l’illustre université, avec un article titré cette fois : « Le fragment de la Femme de Jésus : la preuve scientifique ».

    La preuve en question, c’est que le papyrus a été analysé, et qu’il a été fait entre 659 et 869, selon la datation au carbone 14. Autre preuve : l’encre est du noir de fumée.

    Voilà tout ce qui est nouveau. C’est-à-dire strictement rien. Que le matériau soit des VIIe-IXe siècles et que l’encre soit du noir de fumée n’empêche en aucune manière que ce soit un faux moderne.

    Et si par hasard le texte a réellement été écrit entre 659 et 869, donc longtemps après les évangiles apocryphes, et par un mauvais scribe pas foutu de recopier correctement son modèle, il ne présente pas davantage le moindre intérêt (sinon pour les hyper-spécialistes des apocryphes coptes).

  • Le cardinal Zen et la liturgie traditionnelle

    Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, est connu pour sa dénonciation sans fard du communisme chinois et de ceux qui temporisent avec lui. On sait moins qu’il célèbre volontiers la messe de saint Pie V. C’est un beau cadeau qu’il fait à la « communauté de liturgie tridentine du diocèse catholique de Hong Kong » de célébrer pour elle et avec elle la messe du jeudi saint et l’office du vendredi saint.

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    (Via Rorate Caeli)

  • Vendredi de la Passion

    Les Pontifes et les Pharisiens délibéraient entre eux, mais ils ne disaient pas : Croyons en lui ; ces hommes pervers étaient bien plus préoccupés de la pensée de nuire à Jésus pour le perdre que des moyens d’éviter leur propre perte, et cependant ils craignaient et se consultaient. « Ils disaient : Que faisons-nous, car cet homme opère beaucoup de miracles ? Si nous le laissons ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront et ruineront notre pays et notre nation. » Ils craignirent de perdre les biens temporels, et ils ne songèrent pas aux biens de la vie éternelle : c’est ainsi qu’ils perdirent les uns et les autres. En effet, après la passion et la glorification du Seigneur, les Romains leur enlevèrent leur ville qu’ils prirent d’assaut, et ruinèrent leur nation qu’ils emmenèrent en captivité. Ainsi se vérifia en eux cette prédiction : « Les enfants de ce royaume iront dans les ténèbres extérieures. » (…)

    « Mais l’un d’eux, nommé Caïphe, qui était le Pontife de cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien, et vous ne pensez pas qu’il vous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple, et non pas que toute la nation périsse. Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant le Pontife de cette année-là, il prophétisa. » Nous apprenons ici que même les hommes méchants peuvent, par l’esprit de prophétie, annoncer les choses à venir. Cependant l’Évangéliste attribue ce dernier fait à un mystère tout divin ; car, dit-il, « il était Pontife », c’est-à-dire grand prêtre. (…)

    Que prophétisa donc Caïphe? « Que Jésus devait mourir pour la nation; et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler les enfants de Dieu qui étaient dispersés ». Ces derniers mots ont été ajoutés par l’évangéliste ; car Caïphe, dans sa prophétie, n’a parlé que de la nation juive, où se trouvaient ces brebis dont le Seigneur dit lui-même : « Je n’ai été envoyé que vers les brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais l’évangéliste savait qu’il y avait d’autres brebis qui n’étaient pas de ce bercail, et qu’il fallait réunir, afin qu’il n’y eût qu’un seul bercail et un seul pasteur. Mais tout cela doit s’entendre par rapport à la prédestination; car ceux qui n’avaient pas encore cru n’étaient encore ni les brebis ni les enfants de Dieu.

    « A partir de ce jour, ils pensèrent donc à le mettre à mort. C’est pourquoi. Jésus n’allait  plus en public parmi les Juifs ; mais il s’en alla dans le pays qui est près du désert, en une ville appelée Ephrem, et là il demeurait avec ses disciples. » Le motif de sa conduite n’était point la disparition de sa puissance. Certes, s’il l’eût voulu, il aurait vécu publiquement au milieu des Juifs, et ils ne lui auraient fait aucun mal; mais, dans cette faiblesse apparente de son humanité, il montrait à ses disciples l’exemple qu’ils devaient suivre : il leur prouvait que, pour les fidèles qui sont ses membres, il n’y aurait point de péché à se dérober aux yeux de leurs persécuteurs, et à éviter leur fureur criminelle, en se cachant, plutôt qu’à l’allumer davantage, en se présentant devant eux.

    Saint Augustin, fin du traité 49 sur saint Jean.

  • Jeudi de la Passion

    « Notre âme, la pénitente, lave les pieds du Seigneur. » Ainsi dom Pius Parsch résume-t-il la messe de ce jour. Une messe en effet très marquée par la pénitence, la reconnaissance du péché, la componction, l’appel au pardon et à la miséricorde.

    Dans une semaine aura lieu le rite du lavement des pieds. Rite de la Pâque, expression de l’amour de Dieu qui « remplace » l’institution de l’eucharistie dans l’évangile de saint Jean. De façon singulière, les antiennes du Benedictus et du Magnificat, aujourd’hui, ne sont pas reprises de l’évangile, mais annoncent ce qui se passera dans une semaine : « Le Maître dit : Mon temps est proche, je veux faire chez toi la Pâque avec mes disciples. » « J’ai désiré d’un grand désir de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. »

    Ainsi, dans l’évangile de ce jour, la pécheresse annonce-t-elle le Jeudi Saint en arrosant de ses larmes les pieds du Seigneur et en les essuyant « avec les cheveux de sa tête », comme dit le texte sacré. En oignant ses pieds de parfum elle annonce en même temps la sépulture, et comme la tradition occidentale assimile cette pécheresse à Marie-Madeleine, nous voyons se profiler tout le drame du Triduum, jusqu’à la croix où Marie-Madeleine est (de nouveau) aux pieds du Seigneur quand les apôtres (hormis saint Jean) se sont enfuis, et jusqu’au tombeau vide quand elle sera la première à voir le Seigneur ressuscité, pour devenir ainsi l’apôtre des apôtres…

    « Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. » La pénitence, cela consiste essentiellement à aimer Dieu qui nous aime. A l’aimer vraiment : ce qui nous fait détester tout ce qui n’est pas digne de lui en nous. Allons-y de nos propres larmes : il y a de quoi faire…

  • Toute la petite bande…

    Ce qu’on ne peut pas reprocher à François Hollande, c’est de laisser tomber ses amis. La configuration est sans doute unique, qu’une bande de copains d’une promotion de l’ENA soit ensemble au pouvoir 30 ans après.

    Car les revoilà vraiment tous ensemble : Sapin toujours là, Royal qui revient, et revoici Jean-Pierre Jouyet. Même le fait qu’il fût ministre de Sarkozy ne l’a pas fait exclure du clan. Jean-Pierre Jouyet quitte donc la Caisse des dépôts pour devenir secrétaire général de l’Elysée, en remplacement d’un autre membre (discret, celui-là) de la promotion Voltaire, Pierre-René Lemas, qui devrait être recasé… à la Caisse des dépôts… ou à la direction de la RATP, aujourd’hui occupée par Pierre Mongin, qui est… un autre membre de la promotion Voltaire, mais du clan de « droite » celui-là (Villepin, Donnedieu de Vabres, Castries…).

    Moins connue du grand public est Sylvie Hubac, qui est tout simplement directrice du cabinet de François Hollande, et sa représentante personnelle comme coprince d’Andorre.

    Enfin, s’il ne veut pas apparaître dans un gouvernement ou à l’Elysée, on n’oubliera pas Jean-Marie Cambacérès, qui a créé en 2010 l’association « Démocratie 2012 » dont le seul objectif était de porter François Hollande à la présidence de la République, en récoltant des fonds pour cela auprès des milieux d’affaires. Et alors même les anciens copains « de droite » de la promotion versent leur obole : Henri de Castries, président d’Axa, proche de Sarkzoy, avait donné 7.500 €…

  • Les nouveautés vallsiennes

    Tout nouveau Premier ministre doit faire un grand discours à l’Assemblée nationale. Il faut donc qu’il trouve quelque chose à dire, ce qui n’est pas facile, vu que presque tout se décide à Bruxelles. Il y a bien la dénaturation du mariage, mais c’est déjà fait. Sur l’avortement, on ne peut guère aller plus loin. Il reste l’euthanasie, mais on ne va pas y passer des heures…

    Mais on peut toujours défaire ce qui a déjà été défait et refait : il suffit de présenter cela comme une grande réforme, et ça fait passer le temps. Ainsi Manuel Valls a-t-il annoncé la suppression des conseils départementaux. Avant même qu’ils existent, ce qui est très fort, reconnaissons-le. En effet les conseils généraux ne s’appelleront conseils départementaux qu’à partir de l’année prochaine. C’est ce qu’ont décidé les socialistes quand ils ont… rétabli les conseils généraux dont Sarkozy avait fait voter la suppression.

    Bref, Sarkozy supprime les conseils généraux, on les rétablit avant qu’ils disparaissent, pour pouvoir les supprimer…

    On remarquera que les départements et les préfectures demeurent. Autrement dit les départements dépendront du pouvoir central sans aucun contrôle des citoyens. Et les grands défenseurs de la démocratie demeurent muets… De stupéfaction, sans aucun doute…

    Il est vrai que cela se fera en... 2021. Ce qui laisse tout le temps à la « droite » de revenir au pouvoir afin de rétablir les conseils généraux pour pouvoir les supprimer… Etc.

    En attendant, Valls va supprimer la « clause générale de compétence » qui avait été supprimée par Sarkozy et rétablie par Hollande-Ayrault… (Non, je n’invente rien.)

    Et avant cela, Valls va supprimer la moitié des régions. Si elles ne se mettent pas d’accord, ce sera fait d’autorité. En 2017. De façon arbitraire et bureaucratique, comme on avait fabriqué les départements en 1789. Ou sans doute pire. On ne peut pas demander à un socialiste franc-maçon né à l’étranger d’avoir la moindre attention à la configuration humaine, culturelle et historique des provinces de France…

  • Ubuesque « Eglise de Norvège »

    La communauté luthérienne évangélique appelée « Eglise de Norvège », qui fut mais n’est plus « Eglise d’Etat », et qui est surtout devenue une coquille vide, a réuni hier son synode pour prendre une décision sur le « mariage » homosexuel.

    En octobre dernier, huit « évêques » sur les douze avaient pris position en faveur d’une liturgie pleine et entière pour le « mariage » homosexuel ; les quatre autres étaient résolument contre. Ils avaient donc trouvé un compromis : ils proposeraient au synode non pas une liturgie de mariage, mais une cérémonie de bénédiction.

    Finalement c’est bien la liturgie de mariage qui a été proposée au vote. Et qui, à la surprise générale (car les « Eglises » sœurs de Suède et du Danemark ont déjà reconnu le « mariage » homosexuel), le synode a rejeté le projet par 64 voix contre 51.

    Dans la foulée, le synode a également rejeté le projet de cérémonie de bénédiction. (Mais les pasteurs peuvent déjà bénir les « couples » homosexuels.)

    Et enfin, le synode a rejeté, par 62 voix contre 54, une motion stipulant que le mariage ne peut exister qu’entre un homme et une femme.

    Bref, « l’Eglise de Norvège », qui n’a jamais entendu parler du principe de non-contradiction, ne reconnaît pas et reconnaît, en même temps, le « mariage » homosexuel.

    « C’est quelque chose que personne n’avait prévu, et personne ne sait ce qui va se passer maintenant, reconnaît à la télévision l’évêque homosexuel Tor Berger Jørgensen. Il nous faut un peu de temps pour regarder les procédures… »

  • Mercredi de la Passion

    La première lecture est une suite de commandements, qui se termine par « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » En fait, dans le Lévitique, cette phrase se trouve au milieu de commandements divers (relatifs précisément et explicitement à ce qu'il faut faire et ne pas faire relativement au prochain). Le texte a été opportunément coupé par la liturgie de telle sorte que « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » apparaisse comme un résumé de tous ces commandements. Or ce sera l’enseignement de Jésus, qui extraira le commandement de l’amour du prochain de l’accumulation du Lévitique pour en faire le commandement suprême avec celui de l’amour de Dieu qui lui est identique.

    « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est la traduction littérale du texte de la Septante. Il est curieux que saint Jérôme n’ait pas repris cette version canonisée par le Verbe lui-même, et ait traduit : « Tu aimeras ton ami comme toi-même », ce qui n’a  plus grand intérêt, car c’est une tautologie de dire qu’on aime son ami…

    Toujours est-il que, par un renversement des idées reçues, voici que nous avons l’amour dans l’Ancien Testament, et la haine qui explose dans l’Evangile, avec cette nouvelle attaque des Juifs qui, une nouvelle fois, prennent des pierres pour lapider Jésus, parce que, répondant à leur question, il affirme de nouveau sa divinité : « Moi et le Père nous sommes un. »

    Mais à la haine meurtrière s’oppose l’amour du Bon Pasteur pour ses brebis. A qui il donne la vie éternelle. Par son sacrifice. Sa grande « œuvre ». Non pas quand les Juifs le décident. Mais quand lui le décidera.

  • A propos de ma « newsletter »

    Je reçois ce message :

    Inscrit depuis des années à la NewsLetter de ce blog, j’en ai reçu un dernier numéro le… 25 janvier 2014, et depuis, plus rien : je viens de réactiver. Ce message pour conseiller à Yves Daoudal de vérifier s’il n’a pas été victime d’un “bug de désabonnement” – comme on en a vu sur Twitter, par exemple –, si je ne suis pas le seul dans ce cas-là.

    N’hésitez pas à me dire si vous êtes dans le même cas. (Je constate que cette personne avait disparu de la liste.)

  • Il est interdit de faire du vin bio en Bourgogne…

    Un viticulteur bio de Beaune, Emmanuel Giboulot, a été condamné hier à 500 euros d'amende, et à une seconde amende de 500 €, mais avec sursis, pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la « flavescence dorée ».

    Au nom du principe de précaution, un arrêté préfectoral avait rendu obligatoire en juin le traitement chimique.

    Emmanuel Giboulot avait refusé, parce qu’il refuse tout traitement chimique, et parce qu’il n’y avait aucune preuve de l’existence de la maladie dans le département.

    Mais, en octobre, l’administration a découvert trois ceps contaminés dans le département. Donc elle avait raison. Donc le viticulteur devait être condamné…

    Mais, s’il y avait trois ceps contaminés (sur des millions), d’abord c’est une information nulle et non avenue, ensuite c’était forcément dans une propriété où les ceps avaient été traités… Et ça n’a donc aucun rapport avec le viticulteur bio dont aucun cep n’est contaminé.

    Emmanuel Giboulot fait appel.