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  • Le baptême de Umma Azul

    Ce baptême a bien eu lieu, en la cathédrale de Cordoba, en Argentine. La marraine présidente n’était pas là mais avait envoyé une photo et des cadeaux. Le curé est tout content. Les journalistes aussi; et les militants LGBT ont gagné. Donc tout va bien dans le meilleur des mondes catholiques.

    Ah oui, au fait, finalement les deux lesbiennes n’ont pas reçu le sacrement de confirmation.

    Histoire de bien souligner que ce baptême est illégitime au regard du droit canonique (canon 868 §1, 2).

    (La Voz, via Rorate Caeli)

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  • Lundi de la Passion

    Les chants de la messe sont, comme il convient, ceux du Christ souffrant. Avec une exception spectaculaire : le chant de communion, qui paraît incongru : « Le Seigneur des puissances, c’est lui le Roi de gloire. » Pour l’expliquer, on peut se reporter au principe selon lequel, depuis le mercredi des cendres, les antiennes de communion sont prises selon l’ordre des psaumes, et qu’on en est aujourd’hui au 23. De fait, l’antienne est un verset du psaume 23. Mais on sait que ce principe subit un certain nombre d’exceptions (quand le verset de psaume est remplacé par un verset de l’évangile du jour), et l’on pouvait choisir un verset moins éclatant, même si le psaume tout entier chante la gloire de Dieu. En fait, ce verset, au début du temps de la Passion, vise à ce que l’on n’oublie pas que celui qui va être insulté, moqué, battu, fouetté, couvert de plaies et de crachats, et crucifié comme un bandit, est le Roi de gloire, qui fait précisément son entrée, comme dit le psaume, par une porte dont on doit élever les linteaux pour qu’il passe : la porte de la croix.

    La première lecture, sur Jonas à Ninive, nous rappelle que nous sommes toujours dans le temps de la pénitence et du jeûne, et que cette pénitence doit avoir un caractère social, comme le soulignait le bienheureux cardinal Schuster : « En effet, il ne suffit pas que la religion et les pratiques du culte soient le tribut privé et personnel de l’individu, mais il faut qu’elles soient en outre collectives et sociales, puisque la société, la famille, la cité, la nation, etc. sont des entités réelles, et pour cela ont, comme telles, à rendre à Dieu le culte dû. »

    Quant à l’évangile, il nous montre une nouvelle fois des gens qui cherchent à s’emparer de Jésus mais ne le font pas, une nouvelle affirmation par Jésus de sa divinité, et une nouvelle annonce du baptême pour les catéchumènes, mais qui dépasse de loin ce cadre.

    L’affirmation par Jésus de sa divinité est hélas souvent gommée par les traductions. Il dit : « Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je suis, vous ne pouvez venir. » Il ne dit pas « où je serai », mais « où je suis », souligne saint Augustin dénonçant par avance les mauvaises traductions. Il dit « où je suis » parce qu’il est au ciel et qu’il n’a pas quitté le ciel en s’incarnant. Comme il l’a dit auparavant : « Personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel. » Qui est au ciel même quand il parle aux hommes sur la terre. Etre au ciel étant l’équivalent de : « Je Suis ».

    L’annonce du baptême, par l’eau vive, dépasse ce cadre parce qu’elle concerne toute la vie spirituelle du croyant, à partir du baptême qui crée la source d’où doivent jaillir les fleuves engendrés par l’Esprit. Dans la lecture scripturaire du jour, Jérémie, Dieu se plaint que son peuple l'ait abandonné, lui, "la source d'eau vive". Il s'agit donc de la déification de ceux qui croient au Christ: ils ont en eux la source jaillissante qui est Dieu. La première condition est d'avoir soif.

  • Premier dimanche de la Passion

    Depuis hier soir c’est le temps de la Passion. Les trois hymnes (vêpres, matines et laudes) sont des hymnes de la Croix. La semaine dernière, la lecture des matines était l’Exode. Voici qu’apparaît Jérémie, figure du Christ souffrant, et ses Lamentations seront au cœur du Triduum. La semaine dernière, les répons des matines parlaient presque tous de Moïse. Désormais, hormis le premier qui annonce la Pâque, ils ne seront plus que l’écho de la plainte du Christ souffrant sa Passion et implorant le Père de le sauver de ses ennemis : et cela uniquement par des versets de psaumes, et il en est de même des antiennes de la journée, qui font aussi appel à Jérémie.

    La messe commence par un de ces versets, bien connu de ceux qui connaissent l’ordinaire de la messe puisque c’est le début du psaume 42 récité au bas de l’autel (et qui précisément ne l’est plus à partir de ce jour jusqu’à Pâques) : « Rends-moi justice, ô Dieu, et mets ma cause à part de celle d’une nation qui n’est pas sainte ; arrache-moi à l’homme inique et trompeur, car tu es mon Dieu et ma force. » Le graduel et le trait poursuivent sur le même mode. L’épître (dont on a déjà entendu l’essentiel au capitule des vêpres, puis des laudes, et de tierce) est celle qui explique que le Christ, à la différence des anciens grands prêtres, est entré dans le Sanctuaire avec son propre sang, une fois pour toutes, nous ayant acquis, par son propre sacrifice, une rédemption éternelle. La préface chante le bois de la Croix devenu nouvel arbre de vie. L’antienne de communion souligne qu’il s’agit de la communion au « corps livré pour vous » et du calice de la nouvelle alliance dans son sang.

    L’Evangile donne l’ultime explication : Jésus proclame sa divinité : « Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham advînt, Je Suis. Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui ; mais Jésus se cacha, et sortit du temple. »

    Aucune traduction française du propos du Christ ne peut être vraiment satisfaisante. La plus mauvaise est assurément la plus courante : « Avant qu’Abraham fût, je suis », avec deux fois le verbe être, et la deuxième fois sans les capitales indiquant qu’il s’agit cette deuxième fois de celui qui EST. Dans les textes grec et latin, il n’y a pas deux fois le verbe être. La première fois, pour Abraham, c’est un verbe qui veut dire devenir, se produire, se faire… Le sens premier du verbe grec étant précisément : venir à l’existence. Bref, il s’agit d’un processus. Abraham, comme tous les hommes, est le rejeton d’une lignée et le produit d’une gestation. A un moment de l’histoire, il a été engendré dans le sein de sa mère et il est venu à l’existence. Tandis que le Christ est une personne divine, et en tant que personne divine il EST, il est l’être même, éternellement.

    Les juifs comprennent immédiatement ce « Je Suis » : ils n’ont pas besoin de le lire pour voir les lettres en capitales. C’est le pire des blasphèmes : ils prennent des pierres pour le lapider.

    Ici il y a encore de très nombreuses traductions défaillantes : « alors ils prirent », ou « alors ils ramassèrent » des pierres pour les lancer sur lui. Mais le mot grec comme le mot latin traduit par « alors » ne veut pas dire « alors ». Il veut dire « donc ». Le traduire par « alors » atténue fortement le sens du verset et montre l’incompréhension du traducteur.

    Jésus dit : JE SUIS. Ils prennent donc des pierres. Il se dit Dieu, par conséquent ils le lapident.

    Mais Jésus se cache et sort du temple.

    Saint Augustin conclut : « Comme homme il fuit les pierres, mais malheur à ceux dont Dieu fuit les cœurs de pierre. » Tamquam homo a lapidibus fugit: sed vae illis a quorum lapideis cordibus Deus fugit !

  • La veillée c'est jeudi prochain

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  • Préparez-vous pour demain soir

    Préparez-vous à entendre le chœur des pleureuses et des indignés, dimanche soir et lundi : il y a des élections législatives demain en Hongrie, et l’on sait déjà qu’elles seront remportées haut la main par le parti de Viktor Orban.

    La seule inconnue est de savoir si le Fidesz aura « seulement » une confortable majorité absolue ou, comme aujourd’hui, la majorité des deux tiers.

    L’autre inconnue est le score du parti dit « d’extrême droite » Jobbik, qui talonne l’union de la gauche dans les sondages et pourrait la dépasser.

    La gauche est plus que jamais dans la panade. Tous les partis se sont réunis sur le seul objectif de battre Orban, mais ils sont à couteaux tirés sur tout le reste. Et, en pleine campagne, le vice-président du parti socialiste a été arrêté après la découverte d’un compte non déclaré en Autriche, sur lequel figuraient des centaines de milliers d’euros…

    Quant à la campagne elle-même de la gauche, elle est du niveau de notre classe politico- médiatique. Le chef de file des socialistes, Attila Mesterhazy, a déclaré  que « le gouvernement Orban n’a apporté que la pauvreté, l’émigration et la peur », et l’ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsany (qui avait réellement apporté la pauvreté et l’émigration) a averti que c’est une élection « historique », parce que « il s'agit de choisir entre la liberté et la tyrannie ».

    Ce qui est grave, évidemment, est que les Hongrois vont encore choisir la tyrannie. Et que l’UE ne fait plus rien : « L'UE a abandonné la Hongrie en 2012, dit le politologue Laszlo Lengyel. Nous sommes un petit pays, et tant que la politique d'Orban n'est pas contagieuse, l'UE ne fera rien. »

  • « Nos » chaldéens vont-ils récupérer leurs propriétés en Turquie ?

    L’agence Fides nous apprend que 84 familles chaldéennes originaires de Turquie et actuellement résidentes à l’étranger –en particulier en France – ont entamé les procédures légales afin de rentrer en possession des terrains et des maisons qu’elles ont été contraintes de quitter sous la menace des services de sécurité après le coup d’Etat militaire du 12 septembre 1980.

    La demande de restitution des biens a été transmise au ministère turc de l’Intérieur. Les terrains et les maisons en question se trouvent dans la préfecture de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière avec l’Irak, une région peuplée en majorité par des Kurdes. Ils se concentrent dans la zone d’un village demeuré inhabité mais qui a été à plusieurs reprises utilisé comme base par l’organisation communiste kurde PKK. Au cours de ces dernières années, les propriétés ont été occupées et utilisées abusivement par des personnes se présentant comme « gardiens » des biens que les chaldéens ont été contraints à abandonner.

  • Deux prêtres et une religieuse enlevés au Cameroun

    Deux prêtres italiens et une religieuse canadienne ont été enlevés au nord du Cameroun la nuit dernière par des hommes armés qui ont dévasté les habitations.

    C’est à la frontière du Nigeria, dans la région où avait été enlevé le prêtre français Georges Vandenbeusch à la mi-novembre.

    Il faut croire que ça rapporte. Mais ce n’est pas sérieux d’avoir déjà tout dépensé. Enfin, cette fois ce n’est pas à nous de payer…

  • Quand l’incroyante de la pastorale des jeunes (sic) questionne le pape…

    Cinq Belges de la pastorale néerlandophone des jeunes sont allés au Vatican pour interviewer François. Cette rencontre a eu lieu le 31 mars dernier, et le contenu de l’entretien a été diffusé le 3 avril à la télévision belge.

    « Le Pape a-t-il un message pour les jeunes ? » demande une jeune non-croyante de la petite délégation. Il y répond en insistant sur la centralité de l’Homme. « L’homme qui a été rejeté du centre et a glissé vers les périphéries, au profit du pouvoir et de l’argent ».

    La jeune non croyante de la pastorale des jeunes est toujours non croyante, mais peut-être a-t-elle compris qu’elle doit voter socialiste…

  • Samedi de la quatrième semaine de carême

    Hier, dans l’évangile, Thomas disait aux autres apôtres : « Allons-y nous aussi, afin de mourir avec lui. » Mais personne n’est mort, et au contraire Lazare qui était mort est ressuscité. Aujourd’hui l’évangile nous rappelle : « Personne ne l’arrêta, car son heure n’était pas encore venue. »

    Son heure va venir, et à partir de demain, ou plutôt de ce soir, c’est le temps de la Passion, qui nous oriente vers le sacrifice de la Croix, la mort de Jésus dans laquelle seront baptisés les catéchumènes. Aujourd’hui est célébrée la dernière messe d’appel des catéchumènes au baptême. Dans les temps antiques on la connaissait sous le nom de « Sitientes », car c’est le premier mot de l’introït : « Vous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez pas d’argent, venez et buvez avec joie » : Sitientes venite ad aquas (…) et bibite cum lætitia.

    Isaïe parle aussi de cette eau dans la première lecture : « Celui qui a pitié d’eux les conduira et les mènera boire aux sources des eaux. » Le peuple d’Israël est assimilé à un troupeau de brebis que le bon Pasteur conduit dans les meilleurs pâturages et aux meilleures sources. C’est ce que chante aussi le psaume 22, qui est le chant de la communion : « C’est le Seigneur qui me conduit, et rien ne pourra me manquer : Il m’a établi dans un lieu de pâturages : Il m’a amené près d’une eau fortifiante. » Dóminus regit me, et nihil mihi déerit : in loco páscuæ ibi me collocávit : super aquam refectiónis educávit me.

    Le baptême est une illumination, cette eau donne la lumière, et dans l’évangile (saint Jean 8, 12-20) Jésus déclare : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit (…) aura la lumière de la vie. » La lumière de la vie éternelle.

    Et ceux à qui Jésus communique la lumière deviennent eux-mêmes lumière du monde, par participation à la lumière divine, comme il le dit à ses apôtres (en saint Matthieu) : « Vous êtes la lumière du monde, que votre lumière luise devant tes hommes, afin que voyant vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans le ciel. »

    Le Père dont Jésus ose dire aux pharisiens qu’ils ne le connaissent pas. Parce que pour connaître le Père, il faut renaître dans le Fils.

  • Répugnant

    La nomination de Brendan Eich comme directeur général de Mozilla avait été critiquée parce que l’homme (l’un des principaux créateurs de Firefox) avait donné 1.000 dollars pour la campagne contre le « mariage » homosexuel en Californie.

    La pression montait. Avant-hier Brendan Eich affirmait qu’il ne démissionnerait pas. Hier il a démissionné.

    La société Mozilla s’est fendue d’un long communiqué écœurant d’homosexualisme dictatorial et de repentance gluante :

    « Mozilla se targue d’être tenue à des normes différentes, et cette semaine nous n’avons pas honoré notre réputation. Nous savons pourquoi les gens sont peinés et fâchés et ils ont raison : c’est parce que nous n’avons pas été fidèles à nous-mêmes. »

    Il y en a ainsi plusieurs paragraphes, et l’on demande humblement pardon de n’avoir pas réagi plus vite, et l’on assure que la leçon est comprise… « Notre mission sera toujours de faire que le Web soit toujours plus ouvert afin que l’humanité soit plus forte, plus inclusive et plus juste »…

    Le communiqué ose affirmer : « Nous avons des employés d’une large diversité d’opinions. Notre culture de l’ouverture encourage le personnel et la communauté à partager leurs croyances et leurs opinions en public. »

    Mais être opposé à la dénaturation du mariage, ce n’est pas une opinion, c’est une atteinte à l’éthique…

    Il s’agit bien d’une inversion.