Flos pudicitiæ,
Aula munditiæ,
Mater misericordiæ,
Salve, Virgo serena,
Vitæ vena,
Lux amœna,
Rore plena
Septiformis Spiritus,
Virtutibus
Ornantibus,
Ac moribus
Vernantibus !
Rosa jucunda,
Castitatis lilium,
Prole fœcunda,
Gignis Dei Filium ;
Virgoque munda
Tu post puerperium.
Modo miro,
Sine viro,
Prole fœcundaris.
Summi Ducis,
Veræ lucis
Partu decoraris.
Virga, flore,
Rubo, rore
Virgo designaris.
Vellereque
Madenteque
Digna Domini paris.
Virgo prolem,
Stella solem,
Profers, expers paris.
Ob hoc rite,
Via vitæ
Jure prædicaris.
Tu spes, et refugium
Lapsorum humilium :
Tu medela criminum,
Salus pœnitentium.
Tu solamen tristium,
Levamen debilium ;
Tu purgatrix sordium,
Confirmatrix cordium.
Tu laus, tu remedium
In te confidentium,
Tu vitale præmium
Tibi servientium.
O pia Maria,
Lapsis advocata,
Tu cunctis miseris
Dulcis spes et grata.
Erige, dirige
Corda tuorum,
Ad pia gaudia
Regni cælorum.
Quo vere gaudere
Per te possimus,
Cum Natoque tuo,
Regnantes simus. Amen.
Fleur de virginité, Sanctuaire de pureté, Mère de miséricorde.
Salut ! Vierge sereine, Source de vie, Lumière aimable, Baignée de la rosée De l’Esprit aux sept dons ; De vertus Ornée, De mérites Toute fleurie.
Rose chérie, Lis de chasteté, Mère féconde, Tu enfantes le Fils de Dieu, Et tu demeures vierge Après l’enfantement.
Par une merveille, Sans le secours de l’homme, Tu deviens féconde ;
Du grand Roi, De la vraie lumière L’enfantement fait ta gloire.
La branche, la fleur, Le buisson, la rosée, Prophétisent ta virginité;
Et aussi la toison Humide de rosée, Digne Mère du Seigneur.
Vierge, tu produis un Fils, Étoile, un Soleil, A jamais sans égale.
Pour ce prodige, La Voie de la vie Nous t’appelons.
Tu es l’espoir et le refuge Des pauvres âmes tombées, Le remède des péchés, Le salut des pénitents.
Tu es la consolation des affligés, Le soulagement des faibles, Purifiant les souillures, Affermissant les cœurs.
Tu es la gloire et le secours De ceux qui en toi se confient, La récompense pleine de vie Pour ceux qui servent sous tes lois
Miséricordieuse Marie, Avocate des criminels, A tous les malheureux Douce et gracieuse espérance ;
Élève et dirige Les cœurs de tes esclaves Vers les saintes joies Du céleste royaume,
Où goûter la vraie joie Par toi nous pourrons, Et, avec ton Fils, Régner à jamais. Amen.
Séquence médiévale des Eglises d’Angleterre, selon dom Guéranger qui en donne le texte et cette traduction. Mais le British Museum possède un manuscrit de la Bibliothèque d’Arundel où cette séquence est intitulée « Cantus de Domina post cantum Aaliz » (chant de Notre Dame selon l’air d’Aaliz, ou Alix, Alice, ou plus probablement La belle Aelis, chant de danse célèbre de l’époque : chant français, et le texte du British Museum est indiqué « Latine et Gallice » (et non « Latine et Anglice », comme le suivant de liste) : en latin et en français, et il donne du reste la version « française », dont voici le début :
Flur de virginite,
Chambre donestete,
De merci mere et de pite,
Deu wus saut,
Virgine pure,
Ki nature
Deu gendrure
E porteure,
Surmontez
Par vos bontez,
Dont tanz auvez
Ki bien poez
Aider assez
As mesaissiez.