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  • Pakistan : un nouvel enlèvement de chrétienne

    Il y a maintenant cinq mois qu’on est sans nouvelles de Saba Waris, une chrétienne de 13 ans de Jameelabad, au Pakistan, qui a été enlevée par un musulman de 32 ans. Quelques jours après son enlèvement, elle avait pu téléphoner à sa mère pour lui dire : « Munawar Hussain m’a kidnappée et veut me convertir de force à l’islam. » L’appel fut rapidement interrompu. Puis la mère apprit que sa fille, comle tant d’autres, s’était « convertie à l’islam et mariée » avec Hussain.

    La mère est allée déposer plainte à la police. Elle s’est fait assister de l’organisation Human Rights Focus Pakistan, et, le 17 octobre, le tribunal a émis un mandat d’arrêt contre Munawar Hussain. Mais la police ne trouve pas Munawar Hussain…

     

  • La lettre de Benoît XVI au "mathématicien athée"

    Après les extraits, voici la traduction du texte intégral de la réponse de Benoît XVI au mathématicien athée Odifreddi qui lui avait envoyé son livre Cher Pape, je t’écris.

  • Sainte Catherine d’Alexandrie

    ℟. Virgo flagellatur, crucianda fame religatur, carcere clausa manet, lux cælica fusa refulget ; * Fragrat odor dulcis, cantant cæli agmina laudes.
    ℣. Sponsus amat sponsam, Salvator visitat illam. Fragrat odor dulcis, cantant cæli agmina laudes.
    Gloria Patri et Filio, et Spiritui Sancto.
    Fragrat odor dulcis, cantant cæli agmina laudes.

    La vierge est flagellée, chargée de liens elle est soumise au tourment de la faim, elle demeure emprisonnée, une lumière céleste emplit la prison de splendeur ; Un doux parfum se fait sentir, on entend les cantiques des phalanges des cieux. L’Époux aime l’épouse, elle reçoit la visite du Sauveur. Un doux parfum se fait sentir, on entend les cantiques des phalanges des cieux. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Un doux parfum se fait sentir, on entend les cantiques des phalanges des cieux.

    (Troisième répons du deuxième nocturne, bréviaire dominicain ; traduction de l'Année liturgique.)

  • 27e et dernier dimanche après la Pentecôte

    N’est-ce pas un coup de maître de la part de l’Église de faire passer sous le regard de notre esprit, au dernier dimanche de l’année liturgique, l’acte final du drame de la rédemption, le retour du Christ ? Comment nous comporter devant ce grand événement qui doit nous intéresser tous puisque nous y assisterons tous ? Que dit l’histoire à ce sujet ? Nous pouvons distinguer trois périodes : celles du Christ, de l’antiquité chrétienne et du Moyen Age.

    a) Le Christ parle souvent de son retour ; et il le fait d’une façon particulièrement détaillée dans son grand discours eschatologique auquel est emprunté l’Évangile d’aujourd’hui. Le chrétien vivant avec l’Église devrait connaître ce discours, du moins son analyse. Le Christ n’entend pas alors satisfaire notre curiosité ; le but de son discours est de donner à la vie chrétienne un puissant développement. Il atteint, en effet, son point culminant dans cette pensée : l’heure de la fin est incertaine (cela est vrai aussi de la mort ; la mort est le retour du Christ pour chacun). La grande conséquence est celle-ci : « Nous devons être toujours prêts. Pour souligner plus fortement cette conséquence, le Christ emploie quatre paraboles qui toutes ont le même sens : celles du voleur, de l’intendant, des vierges sages et des vierges folles, et des talents.

    b) Quelle est l’attitude de l’antiquité chrétienne en face du retour du Christ ? Nous le savons. Elle attend le retour du Seigneur avec un ardent désir. Elle va, joyeuse, à la rencontre du Seigneur, avec la couronne des vierges et la palme des martyrs. Maranatha, c’est-à-dire : Viens, Seigneur, était le refrain de toutes ses prières.

    c) Tout autre est l’attitude du Moyen Age. Une crainte salutaire faisait trembler à la pensée du jugement dernier. Le « Dies irae » de la messe des morts nous donne une idée de l’intense émotion du Moyen Age. « Ah ! Que dirai-je, malheureux que je suis ? à quel défenseur me vouer, quand des justes eux-mêmes manquent d’assurance ?.. Je suis là en accusé ; la honte fait rougir mes joues... »

    d) Et nous ? L’antiquité avait le désir ; le Moyen Age, la crainte ; nous n’avons ni l’un ni l’autre. Nous ne parvenons pas à concevoir le désir ; la crainte ne remplit pas notre cœur. Nous n’avons plus l’enthousiasme de l’antique Église, mais nous n’avons pas non plus la foi naïve du Moyen Age. Que devons-nous faire ? Revenons à la pensée du Sauveur sur le jugement : Soyons toujours prêts ! La vie à la lumière du second avènement. Adaptons cette préoccupation à l’édifice divin de notre foi. Nous croyons au second avènement ; c’est aussi cette foi qui est l’objet des méditations de l’Église dans la liturgie. Comme elle nous rappelle ta possibilité de devenir, en considérant le second avènement, riches en fruits de bonnes œuvres, la possibilité de croître dans la patience et la persévérance (Ép.) ! En vérité, ce sont des pensées que nous ne pouvons jamais oublier ; l’Église fait succéder l’acte à la parole. Nous rappeler ces pensées était le but de l’avant-messe ; mais le Saint-Sacrifice met à notre portée, sous une forme mystique, le retour du Seigneur ; car le Saint-Sacrifice est déjà lui-même un retour du Seigneur ; à la vérité, sous une autre forme. C’est un retour par la grâce : « mes pensées sont des pensées de paix et non de châtiment. » Mais c’est aussi un jugement. Le jugement de punition, il l’a pris sur lui dans sa mort qui est maintenant commémorée. Pour lui l’arrêt de mort sur la croix ; pour nous cette parole : « Venez, les bénis de mon Père... »

    Dom Pius Parsch

     

  • Syrie : un regroupement islamiste

    Les six principales formations islamistes combattant en Syrie, en dehors des deux grandes forces se réclamant d’Al Qaïda (Al Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant) ont annoncé qu’elles se fondaient au sein d’une formation unique intitulée « Front islamique ». « Cette formation politique, militaire et sociale indépendante vise à renverser le régime d'Assad et à créer un état islamique dans lequel notre Dieu tout-puissant sera notre seule référence et notre seul guide », a déclaré un porte-parole sur Al-Jazira. Ce porte-parole est Ahmed Eissa, le chef de Soukour al Islam, l’une des six formations, qui faisait au départ partie de l'ASL et qui a fait sécession. Soukour al Islam se bat donc contre l’ASL, et l’Etat islamique en Irak et au Levant en a profité pour lui reprendre le contrôle d’une ville…

    Selon les experts, le « Front islamique » pourrait aligner quelque 50.000 combattants, mais ses composantes ont subi de nombreux revers ces derniers temps, coincées entre l’ASL, Al Qaïda et l’armée régulière…

  • Ils attaquent Al-Azhar…

    Ces derniers jours un important mouvement d’étudiants islamistes secoue l’université égyptienne, avec occupation de locaux et manifestations. Même l’université Al-Azhar, temple sacro-saint de la pensée sunnite, a été occupée. Avant–hier, des dizaines d’étudiants, venus des diverses universités du Caire, ont convergé vers Al-Azhar, armés de cocktails Molotv et de bâtons. Ils furent rejoints par des Frères musulmans criant des slogans hostiles à Ahmed A-Tayeb, le Grand Imam d’Al-Azhar, accusé d’être complice des militaires. Ils se sont heurtés à des étudiants favorables au gouvernement. La police est intervenue, et, dans la mêlée, un étudiant islamiste est mort. Ce qui a décuplé la colère dans toutes les universités. Hier, le « président par intérim » Adli Mansour a pris un décret autorisant la police à patrouiller sur le campus d’Al-Azhar… sans demander l’avis des autorités universitaires, ce qui a déclenché une nouvelle vague de protestation dans les autres universités…

    Dans la vie très agitée de l’Egypte post-Moubarak, c’est une première. Et peut-être est-ce une première historique que l’université Al-Azhar, jusqu’ici respectée par tous les sunnites, soit ainsi secouée.

  • A Huntington on ne se laisse pas faire

    Les parents d’élèves d’une école communale de Huntington, en Angleterre, ont reçu une lettre, datée du 20 novembre, leur indiquant que dans le cadre du cursus national d’éducation religieuse les élèves allaient suivre un « atelier » à l’université du Staffordshire qui leur donnera « l’opportunité de découvrir d’autres religions ». En clair de subir un cours d’islam. La lettre ajoutait que c’était obligatoire, et que ne pas permettre à l’enfant d’y participer entraînerait une sanction pour « discrimination raciale » indiquée dans le dossier de l’enfant tout au long de sa scolarité. De plus, toute absence pour soi-disant raison de santé fera l’objet d’une enquête pour vérifier la crédibilité du certificat médical…

    Je ne suis pas sûr qu’en France quiconque aurait bougé. Mais à Huntington la réaction a été très vive, et immédiate. Y compris de la part du conseil municipal. Au point que dès le lendemain la directrice de l’école envoyait une nouvelle lettre aux parents, s’excusant pour « l’erreur » qu’avait été l’envoi de la lettre précédente, et demandant de ne pas en tenir compte. Elle ajoutait que si « nous sommes une école majoritairement chrétienne », nous avons néanmoins « l’obligation de couvrir au moins une autre religion dans le cadre du programme national ». D’où la visite prévue, qui ne consiste en rien à prendre part à des pratiques religieuses, etc. De fil en aiguille le mauvais démon reprenait le dessus : « Nous avons des élèves et des enseignants qui appartiennent à l’islam et il est bon pour les enfants de comprendre et d’apprécier leur croyance autant que leur foi propre… »

    Un porte-parole du conseil du comté a déclaré qu’il était important que les enfants découvrent les différentes cultures, mais que les parents peuvent retirer leurs enfants de ces activités s’ils le souhaitent. Et « il est clair qu’il n’est pas approprié de faire des commentaires sur la discrimination raciale à ce propos ».

  • Pologne catholique et Russie orthodoxe : la suite

    En 2012 avait eu lieu un événement véritablement historique, quand on connaît le terrible contentieux entre la Pologne catholique et la Russie orthodoxe à travers les siècles. Le 17 août 2012 un message commun aux deux peuples était signé par Mgr Jozef Michalik, président de la conférence des évêques polonais, et le patriarche Cyrille. Le message qui ouvrait la voie à la réconciliation était aussi un appel aux deux peuples à défendre les valeurs chrétiennes dans un monde qui les rejette. C’est dans ce cadre qu’aura lieu du 28 au 30 novembre à Varsovie une conférence intitulée « l’avenir du christianisme en Europe », avec des délégations du patriarcat de Moscou, des évêques de l’Eglise catholique en Pologne, des évêques de l’Eglise orthodoxe polonaise, et des représentants du monde de la culture et de la politique des deux pays. Sous le haut patronage du président de la République Bronislaw Komorowski. Sous le signe d’une laïcité bien comprise…

    On prévoit l'intervention d’historiens, d’experts à propos du passé des deux pays. Les organisateurs espèrent que la conférence pourra être l’occasion de commencer une collaboration directe en différents domaines et de permettre de casser les stéréotypes historiques négatifs.

  • A propos du pape et de Scalfari

    L’entretien de François avec Eugenio Scalfari a été retiré du site du Vatican. Ce qui est ahurissant n’est pas qu’on l’en ait enlevé, mais qu’on l’y ait mis. Car pour les braves gens, si c’est sur le site du Vatican, c’est que c’est le magistère. Or il n’y avait heureusement rien de magistériel dans cet entretien (qui avait également été publié en une de l’Osservatore Romano, et dont le P. Lombardi avait affirmé qu’il était « fidèle à la pensée » du pape).

    Et voici que Scalfari fait une conférence de presse et reconnaît, selon le chroniqueur religieux du Figaro, « avoir prêté au pape François des propos que ce dernier n’a jamais tenus ». Jean-Marie Guénois insiste : « Sans note et sans enregistrement, Eugenio Scalfari a donc reconstruit une interview, comme il l'a reconnu jeudi à Rome, affirmant qu'il a toujours travaillé comme cela au long de sa brillante carrière. »

    Mais si Scalfari avait inventé les propos des interviewés, il n’aurait certainement pas fait une « brillante carrière ».

    Ce propos de Scalfari n’est en rien une révélation. L’homme est un vieux journaliste, formé à la manière d’un temps où, non seulement il n’y avait pas de magnétophones, mais où l’on apprenait à faire des interviews sans prendre de notes. Le journaliste rentrait tranquillement à son bureau, et là il écrivait l’interview. Il « reconstruisait », comme on dit maintenant. Le fait est que si le journaliste est honnête, cette reconstruction exprime beaucoup plus fidèlement la teneur de l’entretien que des extraits de propos enregistrés. Et si le journaliste est malhonnête, ou simplement s’il n’est pas bon dans cet exercice, il ne fait pas carrière…

    Après avoir rédigé son interview, le journaliste soumet le texte à la personnalité interviewée pour qu’elle corrige éventuellement certaines expressions et qu’elle donne son accord pour la publication. Ou non.

    Dans sa conférence de presse, Eugenio Scalfari est revenu assez longuement, semble-t-il, sur ce point. Et le site Benoît et moi a opportunément traduit (et tout aussi opportunément commenté) un compte rendu de la conférence de presse qui donne le détail :

    — Votre Sainteté, vous me permettez de rendre publique la nouvelle de la conversation et aussi de la raconter ?

    — Bien sûr, racontez-la.

    — Je vous envoie une copie d'abord.

    — Il me semble que c'est une perte de temps.

    — Cela ne me semble pas du temps perdu. Je reconstruis, vous faites les corrections.

    — Si vous insistez... mais, encore une fois, c'est une perte de temps. Je vous fais confiance.

    Puis Scalfari envoie le texte au pape. Avec une lettre où il souligne qu’il a « reconstruit », qu’il n’a pas écrit certaines choses dites par le pape et qu’il en a écrit d’autres que le pape n’a pas dites, pour mieux faire comprendre.

    Après quelques jours, Scalfari téléphone, et le secrétaire du pape lui donne le feu vert. Scalfari prend une dernière précaution : le pape a-t-il lu la lettre ? Le secrétaire dit qu’il va en référer, puis il rappelle Scalfari en lui disant que le pape a réitéré son feu vert.

    Il est donc tout à fait clair et évident qu’il n’y a eu aucune embrouille, aucune tentative de faire dire au pape ce qu’il n’aurait jamais dit.

     

  • Saint Clément Ier

    Extrait de son épître aux Corinthiens :

    Tous ne sont pas bons préfets, ni tribuns, ni centurions, ni officiers ; il ne se trouve dans un corps, ni cinquante préfets des soldats, ni cinquante officiers des grades suivants ; mais chacun dans son rang exécute les ordres du général ou des autres chefs.

    Les grands ne peuvent être sans les petits, ni les petits sans les grands. Partout cette fusion existe, elle est nécessaire pour le service. Voyons notre corps : la tête sans les pieds n’est rien, ni les pieds sans la tête ; les moindre parties sont utiles, nécessaires au corps entier : toutes conspirent au même but : sa conservation, et toutes dans cette vue sont soumises à une même dépendance.

    Qu’ainsi se conserve tout ce corps que nous formons en Jésus-Christ ; que chacun de nous soit soumis à son frère selon la mesure de grâce qui lui a été départie.

    Que le fort n’outrage point le faible, que le faible respecte le fort ; que le riche fasse du bien au pauvre, et que le pauvre rende grâce à Dieu de lui avoir donné le riche pour l’aider dans sa misère.

    Que le sage montre sa sagesse, non par de vains discours, mais par de bonnes œuvres ; que celui qui est vraiment humble ne se rende pas témoignage à lui-même, mais qu’il laisse ce soin à d’autres.

    Que celui dont le corps est pur ne s’enfle pas d’orgueil. Qu’il sache que c’est d’un autre que lui que vient le don de la continence.

    Rappelons-nous, mes frères, de quelle matière nous avons été formés, ce que nous étions, dans quel état nous sommes entrés dans ce monde, sortant comme d’un sépulcre et du sein des ténèbres.

    Le Dieu auteur de notre être nous a introduits dans ce monde, son ouvrage, où ses dons nous étaient préparés d’avance.

    Puisque nous avons tout reçu de lui, nous devons lui rendre grâce de tout : à lui donc la gloire dans tous les siècles des siècles.