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Bergoglio, décembre 2002

Dans son article sur l’élection du cardinal Bergoglio au souverain pontificat, Sandro Magister recopie plusieurs paragraphes de l’article qu’il consacrait à l’archevêque de Buenos Aires dans l’Espresso de la première semaine de décembre 2002. Ce qu’on ne saurait en aucune manière lui reprocher, sauf en ceci qu’il devrait renvoyer à cet article, qui était beaucoup plus long, et fort intéressant. En effet, en décembre 2002, Sandro Magister voyait le cardinal Bergoglio comme le successeur de Jean-Paul II. Deux ans et demi avant la mort du pape et le conclave. Il avait seulement un peu d’avance. Jean-Paul II ne mourut qu’en 2005, et au conclave le cardinal Bergoglio, qui fut effectivement l’un des trois cardinaux ayant obtenu un nombre significatif de voix, puis, activement soutenu par le troisième (le cardinal Martini), fut l’adversaire du cardinal Ratzinger, mais ne l’emporta pas. Huit ans plus tard, c’est sa revanche, et surtout la revanche du clan qui le soutenait. L’incroyable revanche de cardinaux qui pensent aujourd’hui qu’ils s’étaient trompés en 2005.

Dans la foulée de l’article de l’Espresso, Sandro Magister donnait une interview au journal argentin La Nacion, publiée le 5 décembre 2002, dans laquelle il réitérait son pronostic, faisant l’éloge d’un homme qui sera « un Pape qui prêchera la Croix et reviendra à l’essence de l’Évangile », car il « exprime tout à fait cette exigence de retour à l’Évangile, de sobriété par laquelle l’Église doit affronter ses combats en montrant son être profond ». Et dans l’article de l’Espresso, il insistait lourdement (ce qu’il a repris dans son article d’hier) sur l’austérité (quelque peu ostentatoire) dont faisait preuve le cardinal Bergoglio dans sa vie personnelle. Et sa piété. Austérité, « retour » à la prétendue « essence de l’évangile », intense piété personnelle, et… détestation de la liturgie (ce qu’omet Magister), voilà un portrait de… Paul VI. Nous revoici au temps où je recevais chaque semaine la feuille bleue de Téqui donnant les dernières nouvelles de Rome et la « catéchèse » hebdomadaire de Paul VI. Je ne sais plus si c’était déjà appelé « catéchèse », mais c’était généralement pitoyable et consternant de platitude.

Bon. Si le pronostic se réalise, ça me donnera une deuxième jeunesse…

N.B. On trouvera la traduction de l’article de l’Espresso et de l’interview de La Nacion au milieu de ce délire de la CRC qui implorait la mort de Jean-Paul II et voyait en Bergoglio un nouveau saint Pie X…

 

Commentaires

  • Quel déchainement de haine vous anime le lendemain de l'élection du pape ! Soyez prudent comme doit l'être un catholique dans ses jugements. Profitez plutôt de ce temps de carème pour prier pour le saint père. C'est un voeu de charité qui m'anime.
    Bien à vous,

  • Déchainement de haine : comme vous y allez ...
    J' y vois plutôt une lourde et " consistante " (comme dirait l' autre ) déception, et un pessimisme qui ne demande qu' à être corrigé !
    C' est en tout cas ce que personnellement je ressens .

  • Bonjour,

    Pourquoi?

    Maranatha!
    Merci!
    JFL

  • Le pape François est âgé et manifestement très fatigué;je prie pour lui car il va souffrir attaqué à la fois par les progressistes et les traditionalistes,lourde charge en vérité que la sienne et comme Jésus,il va porter sa croix.
    Très Saint Père porté SURNATURELLEMENT par le Saint Esprit à être notre pasteur en ces temps difficiles,notre amour de catholique est entier pour vous.

  • Ces critiques ou admirations pour des faits extérieurs deviennent insupportables de la part des Catholiques. (Les autres, on les connait).

    Pourquoi tout tourner en mal ? On sait que le nouveau Pape a téléphoné immédiatement à Benoit XVI après son élection. Qui sait si Benoit XVI ne lui a pas demandé à surseoir à sa visite, l'emploi du temps du pape François devant être extraordinairement surchargé jusqu'à Pâques ? Et aussi parce qu'un conseil serait plus utile une fois que François a vu les problèmes à régler, plutôt qu'une visite qui ne serait que de courtoisie.

    Pourquoi être déjà déçu ? Il n'a encore rien fait. Par exemple la lettre à la Synagogue doit faire partie des missions diplomatiques à remplir selon le Protocole du Vatican. Le nouveau Pape ne va pas commencer le lendemain de son élection à tout tournebouler en refusant de signer toutes ces lettres convenues qui doivent aller à tous les chefs d'Etat et chefs religieux du monde entier.

    Pourquoi trouver admirable qu'il ne porte pas une cape courte rouge ? S'il veut rester en soutane blanche, c'est son affaire. Tout critiquer ou tout admirer est vraiment pénible.

    Attendons que le Pape prenne des décisions qui engagent l'Eglise et non de s'esbaudir s'il préfère aller en bus ou en voiture.

  • J'apprends que François n'a plus qu'un poumon depuis l'âge de 20 ans.

  • Si cette élection est due à la revanche d'un clan de cardinaux c'est dramatique pour l'Eglise et si cela s'avère vrai on entre dans une période de tribulation et de confusion (Le St Esprit a bon dos)
    Patientons et discernons.....dans la prière pour y voir clair.

  • Comment est-il possible de juger aussi vite, pourquoi pensez-vous que son humilité est feinte? pourquoi un parti pris si négatif?
    Le premier sermon de François 1er, si simple dans son style, me donne à espérer , que je vais à nouveau comprendre ce que le pape dit sans regretter de ne pas avoir fait de hautes études.
    Si les problèmes de l'Eglise ne se résumait qu'à la forme du rite, la situation ne serait pas aussi grave.
    Quant au "délire" de l'Abbé de Nantes, ce n'était pas si " délirant" de demander à un Pape de s'en aller! cela est possible sans mort, la preuve est faite avec le départ volontaire de Benoît XVI.
    Bien cordialement, Marie-Pierre

  • Daoudal a quand même raison,François fait un peu désordre mais bon on va voir.

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