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  • Le Saint-Siège et la Libye

    Les communiqués du Saint-Siège sur la situation internationale sont généralement lisses d’onction diplomatique. Ce n’est pas le cas avec celui sur la Libye, en ses trois premiers paragraphes :

    La nouvelle de la mort du colonel Mouammar Kadhafi clôt la trop longue et tragique phase de la lutte sanglante pour abattre un régime dur et oppresseur.

    Cet événement dramatique oblige une fois encore à la réflexion sur le prix de l’immense souffrance humaine qui accompagne l’affirmation et l’écroulement de tout système qui n’est pas fondé sur le respect et la dignité de la personne, mais sur l’affirmation dominante du pouvoir.

    On doit donc maintenant souhaiter qu’épargant au peuple libyen de nouvelles violences dues à un esprit de revanche ou de vengeance, les nouveaux gouvernants puissent entreprendre au plus vite la nécessaire oeuvre de pacification et de reconstruction, dans un esprit d’inclusion, sur la base de la justice et du droit, et que la communauté internationale s’engage à aider généreusement la réédification du pays.

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  • Un « calendrier de l’Avent » pour les chats

    Toujours plus loin dans le blasphème inconscient et mercantile : la marque Gourmet Gold (groupe Purina) a inventé un « calendrier de l’Avent » pour les chats… « Chaque jour un plaisir différent »…

    C’est en promotion chez Carrefour.

  • Elle s’appelle « Giulia »

    Ce n’est pas moi qui le dit :

    The baby's name is Giulia. It's a pretty name but it's not French, it's Italian. Once again, Carla makes a point of distancing herself from the people. If she is proud to be Italian, that is understandable. But a French name would have been more appropriate, and an elegant gesture on her part.

     

  • Pakistan

    La Haute Cour de Lahore a limogé le juge de l’anti-terrorisme de Rawalpindi qui avait condamné à mort Mumtaz Qadri, l’assassin du gouverneur Salman Taseer : l’association du barreau de Rawalpindi avait menacé de provoquer une grève nationale si le juge n’était pas révoqué dans les cinq jours.

    Ainsi ce n’est pas un groupuscule islamiste qui a eu la peau du juge : c’est l’association du barreau, qui comprend la majorité des avocats, des magistrats, et de toutes les professions juridiques de la ville.

    (AsiaNews)

  • Droit international, droits de l’homme, Etat de droit, blablabla

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    La France :

    - C’est nous qu’on l’a eu avec nos avions, c’est nous les plus forts !

    Les Américains :

    - C’est nous qu’on l’a eu avec un drone, et on a déjà eu Ben Laden, c’est nous les plus forts !

    Les Israéliens avaient inventé l’assassinat ciblé. Les Américains l’utilisent désormais un peu partout. Voici que la France s’y met… (en y ajoutant l’hypocrisie : Ah non, nous on a arrêté le convoi, on n’a pas tué Kadhafi…)

    Mais pourquoi les voyous respecteraient-ils le droit, si les Etats ne le respectent pas ?

     

  • Saint Hilarion

    Il était dans la solitude et âgé de vingt-deux ans sans être connu de personne que par sa réputation, qui le rendait célèbre en toutes les villes de la Palestine, lorsqu'une femme d'Eleuteropolis qui, ayant demeuré quinze ans sans avoir des enfants, se voyait méprisée de son mari à cause de sa stérilité, osa la première l'aborder, et, comme il ne pensait à rien moins, se jeta à ses genoux et lui dit : « Pardonnez à ma hardiesse, pardonnez à mon besoin. Pourquoi détournez-vous vos yeux de moi? pourquoi fuyez-vous celle qui vous prie? Ne me regardez pas comme femme, mais regardez-moi comme misérable. Mon sexe a porté le sauveur du monde, et « ce ne sont pas les sains mais les malades qui ont besoin de médecin.» Il s'arrêta à ces paroles, et, y ayant si longtemps qu'il n'avait vu de femme, lui demanda la cause de sa venue et de ses pleurs, laquelle ayant apprise, il leva les yeux au ciel, lui dit d'avoir bonne espérance, l'accompagna de ses larmes lorsqu'elle l'eut quitté, et au bout d'un an la revit avec un fils que Dieu lui donna.

    Ce fut là le commencement de ses miracles; mais un autre beaucoup plus grand le rendit encore plus célèbre. Aristenète, femme d'Elpide qui fut depuis grand-maître du palais de l'empereur, fort recommandable entre ceux de sa nation mais beaucoup plus entre les chrétiens, retournant avec son mari et trois de ses enfants de visiter saint Antoine, fut obligée de s'arrêter à Gaza à cause de leur indisposition; mais soit par la corruption de l'air ou (comme il parut ensuite) pour la gloire d'Hilarion, serviteur de Dieu, ses trois enfants étant tombés dans une violente fièvre, ils furent abandonnés des médecins. Cette pauvre mère, criant et hurlant, courait au milieu de ses trois fils qui étaient comme autant de corps morts, allant tantôt vers l'un et tantôt vers l'autre sans savoir lequel elle devait pleurer le premier. Enfin ayant appris qu'il y avait un solitaire dans un désert assez proche, oubliant la pompe des personnes de sa condition et se souvenant seulement qu'elle était mère, elle part accompagnée de quelques servantes et de quelques eunuques, son mari lui ayant à peine persuadé de monter sur un âne. Etant arrivée vers Hilarion, elle lui dit : « Je vous conjure par le Dieu que nous adorons, par notre seigneur Jésus-Christ qui est la clémence même, et par sa croix et par son sang, de me rendre mes trois fils, et de venir à Gaza afin que le nom de notre Sauveur et de notre maître soit glorifié dans une ville païenne, et que l'idole de Marnas tombe par terre. Hilarion, ne pouvant se résoudre à lui accorder sa demande, et disant qu'il n'était jamais sorti de sa cellule et qu'il n'avait point coutume, non seulement d'aller dans les villes, mais d'entrer même dans les moindres villages, Aristenète se jeta par terre en criant par diverses fois : « Hilarion, serviteur de Dieu, rendez-moi mes enfants, et que ceux qu'Antoine a embrassés en Egypte soient conservés par vous en Syrie! » Tous ceux qui étaient présents fondaient en larmes, et lui-même pleurait en lui refusant sa prière. Que dirai-je plus? cette dame ne s'en voulut jamais aller qu'après qu'il lui eût promis que le soleil ne serait pas plus tôt couché qu'il entrerait dans Gaza. Etant arrivé, et ayant considéré l'un après l'autre dans leurs lits ces jeunes enfants que l'ardeur de la fièvre dévorait, il invoqua le nom de Jésus-Christ. O effet admirable de la souveraine puissance de ce nom! on vit soudain d'une même manière sortir une sueur de ces trois corps ainsi que de trois fontaines; et en même temps ces malades, prenant de la nourriture, reconnaissant leur mère éplorée et rendant des actions de grâces à Dieu, baisèrent les mains du saint. Ce miracle ayant été su et s'étant répandu de tous côtés, on voyait comme à l'envi les peuples de Syrie et d'Égypte aller vers lui à grandes troupes ; en sorte que plusieurs embrassaient la foi de Jésus-Christ et faisaient profession de la vie solitaire, car il n'y avait point encore jusqu'alors de monastères dans la Palestine, et avant saint Hilarion on n'avait point vu de solitaires dans la Syrie. Il fut le premier fondateur en ce pays de cette manière de vivre ; il fut le premier qui en donna les instructions; et, comme notre seigneur Jésus-Christ avait le vieillard Antoine dans l'Égypte, il avait le jeune Hilarion dans la Palestine.

    (Saint Jérôme, Vie de saint Hilarion, IV-V)

  • Le cardinal Zen et l’école (et la Chine)

    Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a entamé hier un jeûne de trois jours, pour « souligner la mauvaise décision de la Cour suprême, qui est une grande injustice pour l’Eglise et le territoire de Hong Kong et qui menace de détruire le système d’éducation de Hong Kong, considéré comme le meilleur de la région. »

    La Cour suprême a rejeté le recours de l’Eglise sur l’inconstitutionnalité de la loi sur l’éducation de 2004. L’Eglise avait déjà perdu en première instance en 2005, puis en appel en 2010.

    Cette loi prévoit la disparition des conseils d’administration des écoles privées sous contrat d’association avec l’Etat, dont les membres sont nommés par le diocèse ou les congrégations religieuses. Ces conseils doivent être remplacés par un "comité de gestion intégré", qui doit comprendre des représentants des enseignants, des parents d'élèves et des anciens élèves, de manière à ce que l'ensemble de ces groupes représente au minimum 40 % des sièges. Et le comité de gestion sera indépendant des organes de tutelle (en l’occurrence de l’Eglise).

    Il s’agit bien entendu d’une ingérence du gouvernement chinois qui a décidé de mettre la main sur les écoles privées de Hong Kong (tant catholiques que protestantes ou bouddhistes) qui font l’essentiel de l’enseignement sur le territoire.

    L’arrêt de la Cour suprême coïncide étrangement avec une campagne sur internet concernant des dons importants reçus par le cardinal Zen ces dernières années. On parle de l’équivalent de 300.000 euros par an, qui viendraient de l’homme d’affaires Jimmy Lai, devenu catholique, et connu comme militant de la démocratie à Hong Kong et en Chine. « On » soupçonne donc le cardinal Zen d’avoir mis une partie de cet argent dans sa poche… ou de l’utiliser pour soutenir la contestation du gouvernement chinois. Dans une conférence de presse, le cardinal Zen a détaillé l’utilisation de l’argent : soutien à la scolarité d’étudiants chinois, aide aux évêques chinois, soutien aux diocèses confrontés à des catastrophes naturelles, traduction de documents de l’Eglise. « Si j’avais utilisé cet argent pour moi-même, j’aurais acheté une voiture de luxe et engagé un chauffeur. Mais j’utilise toujours ma vieille voiture que je conduis moi-même… »

  • Hélas, lui aussi…

    Benoît XVI, hier :

    « Tout le Psaume 136 se déroule sous forme de litanie, rythmée par la répétition de l’antienne “car éternel est son amour”. »

    Chaque verset du psaume « 136 », « ou 135 selon la tradition gréco-latine », et donc 135 dans la Bible de Rome comme dans la Bible grecque et dans la liturgie tant grecque que latine (et alors pourquoi l’appeler 136 ?), se termine par : « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La Vulgate et la liturgie latine disent :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La Septante et la liturgie byzantine disent :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    Saint Jérôme, quand il a retraduit les psaumes sur le texte hébreu, a dit :

    « Car éternelle est sa miséricorde ».

    La néo-liturgie française a remplacé, quasiment partout, « miséricorde » par « amour ». Il semble que ce ne soit pas seulement en français, donc…

    Mais si l’on supprime la miséricorde, à quoi bon canoniser sœur Faustine ? A quoi bon instaurer un dimanche de la miséricorde ? A quoi bon organiser des congrès de la miséricorde ?

    Pourquoi célébrer ce dont on ne veut plus dans la liturgie ?

    Et se demande-t-on pourquoi on n’en veut plus dans la liturgie, au mépris du texte sacré lui-même ?

  • Daoudal Hebdo N° 143

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    Daoudal Hebdo N° 143

    Dans ce numéro

     Page 2
    L’avortement au Maroc

     Page 3
    Le trou sans fond du Parlement européen

     Pages 4 & 5
    « La zone euro ne sera pas sauvée »

     Page 6
    Des élections en Tunisie…

     Page 7
    A propos du « pèlerinage » d’Assise

     Page 8
    Toute l’Eglise toujours missionnaire
    Dimanche prochain…

    Daoudal Hebdo, BP 16023, 56160 Guémené-sur-Scorff

    abonnement un an 180 € (papier), 100 € (par courriel)
    Abonnement 6 mois noir et blanc : 70 €

    Spécimen gratuit sur simple demande

  • Saint Jean de Kenty

    Du professeur de l’université de Cracovie, la liturgie a essentiellement retenu son héroïque charité :

    La miséricorde de l’homme s’exerce envers le prochain ; mais la miséricorde de Dieu s’étend sur toute chair. Celui qui a la miséricorde enseigne et corrige, comme un pasteur fait de son troupeau.

    Qu’ils célèbrent le Seigneur pour sa miséricorde, et pour ses merveilles en faveur des enfants des hommes. Car il a rassasié l’âme épuisée, et il a rempli de biens l’âme affamée. Alléluia, alléluia. Il a ouvert sa main à l’indigent, et il a étendu ses bras vers le pauvre.

    Je me suis revêtu de la justice, et l’équité me servit comme d’un manteau et d’un diadème. J’ai été l’œil de l’aveugle, et le pied du boiteux : j’étais le père des pauvres.