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  • Benoît XVI et sainte Hildegarde

    Benoît XVI a donné hier sa deuxième catéchèse sur sainte Hildegarde. Extraits :

    Les visions mystiques d'Hildegarde sont riches de contenus théologiques. Elles font référence aux événements principaux de l'histoire du salut, et adoptent un langage principalement poétique et symbolique. Par exemple, dans son œuvre la plus célèbre, intitulée Scivias, c'est-à-dire « Connais les voies », elle résume en trente-cinq visions les événements de l'histoire du salut, de la création du monde à la fin des temps. Avec les traits caractéristiques de la sensibilité féminine, Hildegarde développe, précisément dans la partie centrale de son œuvre, le thème du mariage mystique entre Dieu et l'humanité réalisé dans l'Incarnation. Sur l'arbre de la Croix s'accomplissent les noces du Fils de Dieu avec l'Eglise, son épouse, emplie de grâce et rendue capable de donner à Dieu de nouveaux fils, dans l'amour de l'Esprit Saint (cf. Visio tertia : PL 197, 453c).

     La mystique rhénane est aussi l'auteur d'autres écrits, dont deux particulièrement importants parce qu'ils témoignent, comme le Scivias, de ses visions mystiques : ce sont le Liber vitae meritorum (Livre des mérites de la vie) et le Liber divinorum operum (Livre des œuvres divines), appelé aussi De operatione Dei. Dans le premier est décrite une unique et vigoureuse vision de Dieu qui vivifie l'univers par sa force et sa lumière. Hildegarde souligne la profonde relation entre l'homme et Dieu et nous rappelle que toute la création, dont l'homme est le sommet, reçoit la vie de la Trinité. Cet écrit est centré sur la relation entre les vertus et les vices, qui fait que l'être humain doit affronter chaque jour le défi des vices, qui l'éloignent dans son cheminement vers Dieu et les vertus, qui le favorisent. L'invitation est de s'éloigner du mal pour glorifier Dieu et pour entrer, après une existence vertueuse, dans la vie « toute de joie » (1). Dans la seconde œuvre, considérée par beaucoup comme son chef-d'œuvre, elle décrit encore la création dans son rapport avec Dieu et la place centrale de l'homme, en manifestant un fort christocentrisme au ton biblique et patristique. La sainte, qui présente cinq visions inspirées par le Prologue de l'Evangile de saint Jean, rapporte les paroles que le Fils adresse au Père : « Toute l'œuvre que tu as voulue et tu m'as confiée, je l'ai menée à bien, et voici que je suis en toi, et toi en moi, et que nous sommes un » (Pars III, Visio X : PL 197, 1025a).

    Dans d'autres écrits, enfin, Hildegarde manifeste la versatilité des intérêts et la vivacité culturelle des monastères féminins du Moyen âge, à contre-courant des préjugés qui pèsent encore sur l'époque. Hildegarde s'occupa de médecine et de sciences naturelles, ainsi que de musique, étant dotée de talent artistique. Elle composa aussi des hymnes, des antiennes et des chants, réunis sous le titre de Symphonia Harmoniae Caelestium Revelationum (Symphonie de l'harmonie des révélations célestes), qui étaient joyeusement interprétés dans ses monastères, diffusant un climat de sérénité, et qui sont également parvenus jusqu'à nous. Pour elle, la création tout entière est une symphonie de l'Esprit Saint, qui est en soi joie et jubilation.

    (1) Ceci est le thème de son oratorio “Ordo virtutum”, qui est fascinant comme tout ce qu’a fait sainte Hildegarde. Sa musique est un plain chant flamboyant, avec des envols de vocalises littéralement inouis.

  • Daoudal Hebdo N° 94

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    Daoudal Hebdo N° 94

     

    Dans ce numéro

     Page 2
    Les affres du Grand Orient
    Symposium sur saint Joseph

     Pages 3 & 4
    Et maintenant le collège catholique LGBT…

     Page 5
    Et si on supprimait, non pas des lignes, mais la SNCF ?
    La guerre entre la Deutsche Bahn et la SNCF

     Pages 6 & 7
    Le drame de la conscience européenne face à l'islam

     Page 8
    L’Exaltation de la Sainte Croix
    Dimanche prochain...

     

    Daoudal Hebdo, BP 16023, 56160 Guémené-sur-Scorff

    abonnement un an 180 € (papier), 100 € (par courriel)

    Abonnement 6 mois noir et blanc : 70 €

    Spécimen gratuit sur simple demande

  • Lux ecce surgit aurea

    Lux ecce surgit aurea,
    Pallens fatiscat cæcitas,
    Quæ nosmet in præceps diu
    Errore traxit devio.

    Hæc lux serenum conferat,
    Purosque nos præstet sibi :
    Nihil loquamur subdolum,
    Volvamus obscurum nihil.

    Sic tota decurrat dies,
    Ne lingua mendax, ne manus
    Oculive peccent lubrici,
    Ne noxa corpus inquinet.

    Speculator astat desuper,
    Qui nos diebus omnibus
    Actusque nostros prospicit
    A luce prima in vesperum.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum. Amen

    Les portes du jour sont ouvertes,
    Le soleil peint le ciel de rayons éclatants :
    Loin de nous cette nuit dont nos âmes couvertes
    Dans le chemin du crime ont erré si longtemps.

    Imitons la lumière pure
    De l’astre étincelant qui commence son cours,
    Ennemis du mensonge et de la fraude obscure ;
    Et que la vérité brille en tous nos discours.

    Que ce jour se passe sans crime,
    Que nos langues, nos mains, nos yeux soient innocents ;
    Que tout soit chaste en nous, et qu’un frein légitime
    Aux lois de la raison asservisse les sens.

    Du haut de sa sainte demeure
    Un Dieu toujours veillant nous regarde marcher ;
    Il nous voit, nous entend, nous observe à toute heure,
    Et la plus sombre nuit ne saurait nous cacher.

    Gloire à toi, Trinité profonde,
    Père, Fils, Esprit Saint qu’on t’adore toujours,
    Tant que l’astre des temps éclairera le monde,
    Et quand les siècles même auront fini leur cours.

    (Hymne des laudes du jeudi, de Prudence, traduction Jean Racine)

  • L'AGRIF a un nouveau site

    Le site de l'AGRIF était en panne depuis un certain temps.

    Le nouveau site est arrivé (ou commence à arriver...) : www.lagrif.fr

  • Brûler le Coran ?

    Il y a plusieurs semaines que Terry Jones, pasteur du « Dove World Outreach Center » (Centre colombe pour aider le monde) a appelé à faire du 11 septembre 2010 une "Journée internationale de brûlage du Coran", annonçant qu’il brûlerait lui-même un coran devant ses portes. Ce qui est légal aux Etats-Unis, en vertu du premier amendement.

    A quelques jours du 11 septembre, les protestations et les mises en garde se multiplient dans le monde entier.

    Ce geste est d’abord irresponsable. Terry Jones devrait penser au sort des chrétiens dans les pays musulmans.

    Et surtout, la bonne attitude vis à vis du Coran n’est pas de le brûler, mais de le lire et de le faire lire. Si ceux qui croient que l’islam est une religion lisaient le Coran, ils comprendraient pourquoi l’islam est dangereux, et pourquoi ce qu’ils appellent l’« islamisme » n’est que l’islam réel.

  • Lelouch et les aveugles

    Le dernier film de Claude Lelouch, “Ces amours-là”, a été présenté en avant-première à des “non-voyants”, comme dit la novlangue.

    Le cinéma pour les aveugles, c’est une riche idée.

    Il reste à inventer la musique pour les sourds.

  • L’arc-en-ciel de brume

    Ce matin, en revenant de la messe (la messe pour l’anniversaire de notre mère céleste), j’ai vu un arc-en-ciel très étonnant. C’était un « arc de brume », exactement comme un arc-en-ciel, mais constitué uniquement de brume, avec une très légère irisation, sur les côtés, près de la base.

    Je n’avais jamais vu cela. Je ne savais pas que ça existait. Un petit tour chez Gogole m’a appris que ça s’appelle l’arc blanc. Apparemment c’est rare. Et celui que j’ai vu ne correspond pas exactement aux photos que j’ai trouvées.

    Quoi qu’il en soit c’était un beau cadeau du ciel pour ce 8 septembre.

  • Tiens donc…

    Les moines de l'abbaye de Lérins ont finalement repoussé l'idée d'accueillir des demandeurs d'asile comme ils l'avaient évoqué fin août :

    "La communauté des moines de Lérins s'est réunie avec un a priori favorable dans un élan de générosité pour accueillir quelques demandeurs d'asile. Cependant, (...) les frères ont pris conscience des problèmes que cela pose et ont dû décliner avec regret cette demande d'accueil. La communauté, accueillant déjà largement en fonction de ses possibilités, s'est vue dépassée en termes de compétences quant au suivi des démarches administratives et à l'accompagnement psychologique et humain."

  • Nativité de la bienheureuse Vierge Marie

    Nous voici, mes très chers frères, au jour désiré, le jour de la bienheureuse et vénérable Marie, toujours vierge. Que notre terre, illustrée par la naissance d’une telle Vierge, se livre donc aux plus joyeux transports. Car elle est cette fleur des champs, d’où est sorti le précieux lis des vallées ; et c’est par son enfantement que le sort de nos premiers parents a été changé, et leur faute effacée. La sentence de malédiction prononcée contre Eve : « C’est dans la douleur que tu mettras au monde tes enfants, » Marie ne l’a point subie, puisque c’est dans la joie qu’elle a enfanté le Seigneur.

    Eve a gémi, Marie a tressailli d’allégresse ; Eve a porté dans son sein un fruit de larmes, et Marie un fruit de joie, attendu que l’une a enfanté un pécheur, et l’autre l’Innocent. La mère du genre humain a introduit le châtiment dans le monde, la Mère de notre Seigneur a apporté le salut. Eve a été la source du péché, et Marie, la source du mérite. Eve nous a été funeste, elle nous a donné la mort ; Marie nous a fait du bien, elle nous a rendu la vie. Celle-là nous a blessés, celle-ci nous a guéris. La désobéissance a été remplacée par l’obéissance, et l’incrédulité par la foi.

    Que Marie touche maintenant les instruments d’harmonie, et que les doigts agiles de la Vierge-Mère frappent les tambourins sonores. Que nos chœurs joyeux lui répondent, et que le doux concert de nos voix alterne avec ses mélodieux cantiques. Écoutez donc ce que chanta notre musicienne inspirée : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur ; parce qu’il a regardé l’humilité de sa servante ; et voici que toutes les générations me diront bienheureuse ; car celui qui est puissant m’a fait de grandes choses. » Ainsi donc le prodige d’un enfantement tout nouveau a remédié à une faute qui nous avait perdus, et le chant de Marie a mis fin aux lamentations d’Eve.

    (Saint Augustin, lecture des matines)