Le miracle raconté dans l'évangile de saint Jean a lieu à Cana. Or le récit commence et finit comme celui des Noces : ils commencent tous deux par un reproche de Jésus (respectivement à sa mère, à l'officier royal), et se terminent par l'affirmation de la foi (celle des disciples, celle de l'officier royal).
Ils crurent. Il crut. Le verbe est employé de façon absolue. Il s'agit de la foi théologale.
Et saint Bède le Vénérable montre que saint Jean décrit les trois degrés de la foi : elle est à son commencement quand l'officier royal vient demander la guérison de son fils, elle connaît un accroissement lorsqu'il croit à la parole de Jésus « ton fils est guéri », et elle devient parfaite lorsque ses serviteurs lui confirment la guérison.
Il croit à sa parole : le mot grec, ici, est logos. Le début de foi au Verbe s'appuie sur la raison pour devenir la foi parfaite.